Il résulte de la définition même de la métaphore qu’elle doit être vraie, c’est-à-dire fondée sur une ressemblance réelle et non point équivoque ou supposée ; lumineuse, en sorte que cette vérité et cette justesse de rapports frappent l’esprit à l’instant, et n’y laissent jamais la moindre ambiguïté ; noble, qu’on ne la tire point d’objets bas, dégoûtants, inconvenants, de façon à déparer le discours qu’elle doit orner ; naturelle, qu’elle ne soit ni péniblement recherchée, ni multipliée sans mesure et sans besoin ; préparée, quand le terme substitué n’a pas une analogie assez sensible avec celui qu’on rejette, qu’il soit amené par d’autres qui ménagent la transition entre l’expression propre et l’expression figurée ; soutenue enfin, c’est-à-dire que, si la métaphore se prolonge, elle soit toujours d’accord avec elle-même et que ses termes ne semblent pas s’exclure mutuellement. […] Évidemment le sens figuré me frappe à l’instant, et je ne puis distinguer ce torrent du peuple romain Mais pourquoi alors allégorisme ?
Dans celle-ci, c’est un retour inattendu qui frappe et qui en fait tout le sel ; elle est de La Martinière. […] Contente ton désir, puisqu’il t’est glorieux ; Offense-toi des pleurs qui coulent de mes yeux ; Tonne, frappe, il est temps, rends-moi guerre pour guerre.
Définition de l’impôt. – Doit-il frapper surtout les personnes ou les choses ? […] – Quelles sont les qualités qui vous ont surtout frappé dans les lettres de Mme de Maintenon ? […] Il frappait sans pitié tous ceux qui gâtaient le goût du public, et il soutenait Molière, etc… Il essayait, en un mot, de préparer le public à accepter une littérature meilleure. […] Elle a été frappée à la fois dans sa puissance et dans son orgueil et c’est en plein jour que nous avons vaincu sa flotte. […] Du choc de la pierre jaillit l’étincelle, si la pierre a été convenablement frappée.
Il avait conçu l’ambition de donner aux vérités de la foi la rigueur de la certitude scientifique ; mais, frappé à mort par un mal que développèrent les excès du travail, il ne put que jeter sur le papier des aperçus, des éclairs. […] Mais, n’ayant que des sciences imaginaires, il faut qu’ils prennent ces vains instruments, qui frappent l’imagination à laquelle ils ont affaire ; et par là en effet ils s’attirent le respect. […] Au bas, on lit ces paroles qui, comme vous savez, sont aussi d’Horace. « Il se termine hideusement en un noir poisson 835. » Les savants se donnent beaucoup de peines pour découvrir en quelle occasion cette médaille a été frappée dans l’antiquité.
Ces qualités leur donnent quelque chose de vif et de mordant qui frappe l’imagination et soutient l’attention. […] Ils peignent si bien et si juste, qu’au premier coup d’œil notre imagination se frappe et s’allume. […] L’imagination ne saisit jamais mieux toute la grandeur d’une idée qu’on lui présente, que lorsque cette idée tout entière la frappe au même instant. […] Elle était remplie de cérémonies extérieures dont la pompe frappait leurs sens, et se trouvait liée à toutes les parties de l’établissement et de l’histoire de leur nation ; aussi toutes les idées qui s’y rapportaient avaient par cela même beaucoup de grandeur et d’importance, et se trouvaient singulièrement propres à frapper l’imagination. […] Il séduit et frappe l’imagination, et ouvre une vaste carrière aux descriptions magnifiques et sublimes.
C’est le cas de dire avec Madame de Sévigné que Bourdaloue frappe comme un sourd.
Ornements de la Narration Parmi les ornements que l’on peut faire entrer avec succès dans une narration, on peut nommer les portraits des personnages dont on s’occupe, les descriptions des lieux où les événements se passent, les réflexions de celui qui raconte, et certaines sentences de morale qui frappent l’esprit par leur justesse. […] Madame de Sévigné écrit dans une de ses lettres : « J’ai beau frapper du pied, rien ne sort qu’une vie triste et uniforme. » Allusion aux paroles de Pompée, qui, dans sa rivalité avec César, croyait qu’il n’avait qu’à frapper du pied la terre, et qu’il en ferait aussitôt sortir des légions de guerriers.
., produit par une idée vive et saillante dont l’imagination est fortement frappée à la vue de l’objet qu’elle se représente. […] En effet, quand le poète saisit la lyre, on le suppose fortement frappé des objets qu’il se représente : son sentiment est alors porté au plus haut point. […] Nous croyons qu’il serait beaucoup plus convenable, lorsqu’il s’agit de poètes et d’époux chrétiens, de substituer les idées si pures de notre religion et les personnages si augustes qu’elle nous apprend à vénérer et à invoquer, à toutes les friperies mythologiques dont le moindre inconvénient est de frapper par leur invraisemblance.