. — On vit heureux ailleurs ; — ici, dans la souffrance, — Pars, / mon enfant ; — c’est pour ton bien. […] — Laisse ta pauvre mère, enfant de la Savoie ; — Va, / mon enfant, / où Dieu t’envoie. […] Mais le soleil tombait des montagnes prochaines, Et la mère avait dit : « Il faut nous séparer, » Et l’enfant s’en allait à travers les grands chênes, Se tournant quelquefois / et n’osant pas pleurer. […] Pour mon enfant, — tourne, léger fuseau, Tourne sans bruit — autour de son berceau. […] L’enfant tire, et Brontin Est le premier des noms qu’apporte le destin.
Vous avez du bien et du repos : tout le reste n’est qu’un jouet d’enfant. […] A cette époque, l’auteur de cette lettre n’était encore que la gouvernante des enfants du roi et de Mme de Montespan.
Mais, au nom des dieux immortels, bannissez-le de vos cœurs, je vous en conjure, et, oubliant le soin de ma sûreté, ne songez qu’à vous et à vos enfants. […] Que si mon espoir vient à être déçu, grâce à la violence des méchants, si je succombe, je vous recommande mon fils encore enfant. […] Menaces, promesses, esclaves, enfants, amis, ennemis, tout était pour eux un moyen de faire des découvertes. […] Il est si fou que les enfants le suivent dans les rues, et qu’on se moque de lui dès qu’il commence à parler. […] Des parents se voient contraints de donner de l’argent, non pour sauver la vie à leurs enfants, mais pour accélérer leur mort !
Quand la tendre sollicitude d’un père et ses soins multipliés pour ses enfants ont-ils été rendus par des images plus vraies et sous des traits plus touchants que ce qu’on va lire ? […] 154Ces os, dit le Seigneur, qu’en mon nom tu ranimes, Sont tous les enfants d’Israël. […] — Voici la réponse du Seigneur : Une mère peut-elle oublier l’enfant qu’elle allaite, et n’avoir point de compassion du fils qu’elle a porté dans son sein ?
Madame la Duchesse de Ventadour, Gouvernante des Enfants de France, allait lui écrire pour le féliciter sur le rétablissement de sa santé, lorsqu’on vint lui annoncer la mort de Madame sixième, qui était élevée avec Mesdames à Fontevraulta. […] Vous êtes un des premiers que cette École ait formés ; et comme étant parmi ses enfants du nombre de ses aînés, vous allez porter des premiers dans le sein de la patrie, les fruits de cette excellente culture. […] Son âme s’est ouverte au mouvement le plus généreux ; il a adopté sur-le-champ une foule d’enfants illustres et infortunés.
Il n’y avait là que sa femme qui distribuait du lait à cinq ou six petits enfants de grand appétit. […] Les clochers des villages où ils étaient nés, qu’ils reconnaissaient au loin dans les campagnes, et qu’ils nommaient les uns après les autres, les remplissaient d’allégresse ; mais, quand le vaisseau entra dans le port, et qu’ils virent sur les quais, leurs amis, leurs pères, leurs mères, leurs enfants, qui leur tendaient les bras en pleurant, et qui les appelaient par leurs noms, il fut impossible d’en retenir un seul à bord.
Je me souviens qu’enfant j’admirais comme le nec plus ultra de l’éloquence judiciaire le discours que le poëte Ovide prête à Ulysse, lorsque ce héros dispute à Ajax les armes d’Achille, devant les Grecs assemblés. […] Un autre avait amené à l’audience un enfant dont les larmes devaient attendrir le tribunal. […] Et en effet, au moment le plus pathétique du discours, l’enfant joua son rôle à merveille : « Voyez, juges, s’écrie aussitôt l’orateur, il pleure, et pourquoi pleure-t-il ? […] Le goût français, ami de la simplicité et du naturel a éloigné du barreau l’appareil tragique des vêtements déchirés, des cheveux épars, des enfants en larmes et des vieillards à cheveux blancs. […] La passion vraie n’a pas de ces scrupules ; elle s’abandonne à ses effusions avec la confiance d’un enfant qui livre sa joue aux baisers, et sa simplicité même désarme la critique.
J’embrassai de bon cœur ses jambes cagneuses, et je me regardai comme un homme qui était en train de s’enrichir. « Oui, mon enfant, reprit l’archevêque, dont mon action avait interrompu le discours, je veux te rendre dépositaire de mes plus secrètes pensées. […] « N’en parlons plus, dit-il, mon enfant.