L’espoir agite ses nerfs, ranime sa vigueur, et lui fait faire de vains efforts. […] Si nous ne sommes pas assez heureux pour réussir pleinement, peut être que nos efforts suffiront pour en donner une idée satisfaisante. […] » Malgré les nobles efforts du prince de Conti, le style romantique a duré, et est parvenu jusqu’à nous. Parmi les hommes de goût qui lui ont fait une guerre acharnée, nous devons mentionner les louables efforts que M. Viennet a faits pour essayer d’arrêter les progrès de cette épidémie littéraire, et nous croyons que ses efforts ont été couronnés de quelque succès.
Analysez-les, et vous verrez qu’elles dépendent presque toujours du plus ou moins d’efforts des organes vocaux dans l’émission des sons. […] C’est que les lèvres se resserrent de l’a à l’i, et s’allongent de l’a à l’u d’après l’échelle suivante : i, e, a, o, u ; qu’il y a, par conséquent, un peu plus d’effort dans l’émission des deux voyelles extrêmes que dans celle des médiales. […] Evitez l’hiatus, le bâillement, la répétition des mêmes sons, la rencontre des consonnes rudes et sifflantes, en un mot toutes les variétés de cacophonies indiquées plus haut, mais évitez-les naturellement, sans effort, sans que le lecteur puisse s’apercevoir du travail de l’écrivain.
Les efforts de ses adversaires n’ont fait que sanctionner sa gloire. […] … Du moins ne permets pas… » La Mollesse oppressée Dans sa bouche, à ce mot, sent sa langue glacée, Et, lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil et s’endort3. […] J’aime mieux, avec La Harpe, louer ici le poëte « de n’oublier rien en se servant des mots les plus ordinaires, et de les combiner sans effort, de manière à leur donner de l’élégance et du nombre. » 3.
Ainsi Coriolan, Philoctète, Icilius (dans Virginie) ont tous avec Warvick, ce trait premier de ressemblance qui tient à l’idée générale du rôle ; et malgré les efforts de l’auteur pour graduer les nuances qui devaient les différencier, tous ces personnages ont un défaut commun, l’exagération du sentiment de l’injure, plus de roideur que de véritable force, et d’âpreté que d’énergie. […] Delille, et par les efforts heureux de M. […] Nous avons vu que dans la force même de l’âge, qui doit être celle du talent, M. de La Harpe s’élevait rarement et se soutenait avec peine à une certaine hauteur de pensée ou d’expression : comme le genre et le style tempérés étaient essentiellement les siens, il n’en sort guère que par des efforts d’autant plus pénibles pour le lecteur, qu’il s’aperçoit davantage de ce qu’ils ont coûté. […] Peu de temps après, le Génie du christianisme étonna par la grandeur de son objet et la richesse d’un plan qui embrassait sans effort une prodigieuse variété de connaissances en tout genre : on y admira surtout le parti que l’imagination et la sensibilité de l’auteur avaient su tirer d’un sujet qui semblait ne devoir offrir que des discussions arides, que des raisonnements secs et abstraits ; et on lui sut gré de nous avoir donné un cours presque complet d’histoire naturelle, de poésie, d’éloquence, une poétique enfin de tous les beaux arts, au lieu de traités théologiques sur la nécessité et la vérité de la religion chrétienne.
Voltaire pousse plus loin encore la hardiesse de la comparaison, en assimilant deux armées qui en viennent aux mains, à l’effort de deux vents opposés qui se disputent l’empire des airs. […] C’est sans efforts et sans étude qu’ils embellissent tout ce qu’ils touchent ; les circonstances les plus simples, les choses les plus ordinaires empruntent de leur plume une grâce qui nous enchante, ou une audace d’expression qui nous transporte. […] La muse céleste d’Isaïe, c’est-à-dire l’esprit divin qui l’inspire lui-même, abaisse son vol sans effort des pensées les plus sublimes et des images les plus terribles, aux images les plus riantes, aux idées les plus douces.
Quel que soit son sujet, il l’agrandit naturellement et sans effort. […] D’autres, vraiment affligés, pleuraient amèrement, ou se contenaient avec un effort aussi aisé à remarquer que les sanglots. […] Quel effort convulsif contractera son sein ? […] À lui la gloire D’avoir tendu l’arc sans effort ! […] Enfin Rome se meurt, si par un brusque effort, Une crise ne vient l’arracher à la mort.
Sans parler encore de tous les vices d’un style, dont nous ferons justice ailleurs, des ouvrages où l’on remarque à chaque pas les efforts pénibles et souvent malheureux de l’auteur, ne pouvaient tenir longtemps contre l’examen sévère d’une critique judicieuse. […] Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots, que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la piété, la crainte, ils s’écrièrent : Comment est mort cet homme puissant, qui sauvait le peuple d’Israël !
Tu te tais, et prétends que ce sont des matières Dont tu dois nous cacher les savantes lumières, Et que ces beaux secrets, à tes travaux vendus, Te coûtent un peu trop pour être répandus; Mais ton pinceau s’explique et trahit ton silence : Malgré toi, de ton art il nous fait confidence ; Et dans ses beaux efforts, à nos yeux étalés, Les mystères profonds nous en sont révélés. […] Comme cet exercice est mon plaisir suprême, Je voulus, pour bien faire, aller au bois moi-même, Et nous conclûmes tous d’attacher nos efforts Sur un cerf que chacun nous disait cerf dix cors 1 ; Mais moi, mon jugement, sans qu’aux marques j’arrète 2 Fut qu’il n’était que cerf à sa seconde tête 3 Nous avions comme il faut séparé nos relais, Et déjeunions en hâte avec quelques œufs frais, Lorsqu’un franc campagnard avec longue rapière, Montant superbement sa jument poulinière, Qu’il honorait du nom de sa bonne jument, S’en est venu nous faire un mauvais compliment, Nous présentant aussi, pour surcroît de colère, Un grand benêt de fils aussi sot que son père.