Cette mesure me paraît injuste, si vous voulez contraindre les villes d’accepter ce fardeau, et difficile à faire admettre, si cette charge n’est pas obligatoire. […] En effet, ces choses valent à proportion de l’envie qu’on a de les posséder ; il est difficile d’en borner le prix, à moins que de borner sa passion. […] Mais ne souhaitons rien de difficile. […] Ce Cordius vous rendit plus difficile à restituer aux autres ce que vous leur aviez pris. […] c’est ce qu’il est difficile d’exprimer.
Mais prenez-y garde, Athéniens, ce n’est pas la mort, c’est l’infamie qu’il est difficile d’éviter ».
Il est, je l’avoue, difficile d’imaginer ce que peut être cette invention des prologues, ce mot n’ayant pas d’autre sens dans Aristote que le sens défini au chapitre XII de la Poétique mais est-ce une raison suffisante pour changer dans le texte προλόγους en λόγους contre l’autorité des manuscrits ?
Il serait difficile d’indiquer des sujets où il soit interdit à l’écrivain d’introduire la passion.
Une lettre courageuse La paix se fit5 et Aubigné se retirant escrivit un à Dieu au Roy son maistre, en ces termes : « Sire, vostre mesmoire vous reprochera douze ans de mon service, douze playes sur mon estomac6 : elle vous fera souvenir de vostre prison et que ceste main qui vous escrit en a desfaict les verrouils et est demourée pure en vous servant, vuide de vos bien-faits et des corruptions de vostre ennemy et de vous ; par cet escrit, elle vous recommande à Dieu à qui je donne mes services passez et vouë ceux de l’advenir, par lesquels je m’efforceray de vous faire cognoistre qu’en me perdant vous avez perdu vostre très fidele serviteur. » Le télégraphe électrique en 15981 Mon secret n’estant point de magie, mais par moyens naturels, est difficile et de coust2 selon ce qu’il entreprend.
On ne vient ici que pour décider du mérite de ceux qui l’annoncent, pour faire des parallèles insensés, pour prononcer sur la différence des jours et des instructions : on se fait honneur d’être difficile ; on passe sans attention sur les vérités les plus étonnantes, et qui seraient d’un plus grand usage pour soi ; et tout le fruit qu’on retire d’un discours chrétien se borne à en avoir mieux remarqué les défauts que tout autre. […] La péroraison est la dernière partie du discours, et n’est ni la moins importante ni la moins difficile à traiter ; c’est ici, principalement, que le style doit être plein, nerveux, véhément, et surtout précis. […] Cette partie est une des plus belles, mais des plus difficiles, de l’oraison funèbre.
Point de grandes choses sans de grandes peines ; et il n’y a point de nation au monde chez laquelle il soit plus difficile que chez la nôtre de rendre une véritable vie à la poésie ancienne.
Quelques esprits difficiles prétendent qu’il y a un peu de longueur.