Chez nos ennemis, dominent la volonté des chefs et non des soldats, la perfidie, le désir de votre asservissement. […] Est-ce l’amour de vos biens particuliers, est-ce le désir du repos qui vous possède ? […] Est-il donc beau de s’abandonner à sa colère et au désir de la vengeance ? […] Je permettrai le retour dans leurs foyers à ceux qui auront ce désir, je les y reconduirai moi-même. […] Puissent néanmoins les dieux répondre à vos désirs !
« Les jeunes gens, dit-il27, sont vifs dans leurs désirs, entreprenants, adonnés à leurs plaisirs, surtout à ceux de l’amour ; inconstants, prompts à se dégoûter de ce qu’ils ont le plus ardemment souhaité : car leurs désirs sont violents, mais passagers comme la faim et la soif des malades. […] Il n’en est pas de même de leur passion pour les richesses : ils renferment tous leurs désirs dans les nécessités de la vie, sachant combien il est aisé de perdre et difficile d’acquérir. […] Exempt de la sordide avarice et de la folle profusion, il use de ses richesses avec autant d’économie que de noblesse : la modération est d’ordinaire la règle de ses désirs et de ses actions. […] Le travail attaché à leurs charges, le soin de maintenir leur réputation, le désir d’affermir ou d’augmenter leur crédit, les tient toujours en haleine. […] Du moins je puis me flatter d’avoir rempli mon ministère selon mes forces, si je n’ai pu le faire selon mes désirs.
Tous ces désirs de grandeur partent du vide4 d’un cœur inquiet. […] Lisez la vie de saint Louis ; vous verrez combien les grandeurs de ce monde sont au-dessous des désirs du cœur de l’homme5 ; il n’y a que Dieu qui puisse le rassasier.
Mécontent de son sort, sur les autres fortunes Un homme promenait ses désirs et ses yeux, Et de cent plaintes importunes Tous les jours fatiguait les dieux. […] Par elle renaîtra la saison désirée De Saturne et de Rhée, Où le bonheur rendait tous nos désirs contents : Et par elle on verra reluire en ce rivage Un éternel printemps, Tel que nous le voyons paraître en son visage. […] Il sait régler ses goûts, ses travaux, ses plaisirs, Mettre un but à sa course, un terme à ses désirs. […] Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu’on croit avoir pour soi le vent et les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s’endort sur la foi des zéphirs. […] À peine cette vierge eut l’affaire embrassée, Qu’aussitôt Jupiter, en son trône remis, Vit, selon son désir, la tempête cessée, Et n’eut plus d’ennemis.
Dans le calme odieux de sa sombre paresse, Tous les honteux plaisirs, enfants de la mollesse, Usurpant sur son âme un absolu pouvoir, De coupables désirs le viennent émouvoir, Irritent de ses sens la fureur endormie, Et le font le jouet de leur triste infamie. […] Chaque âge a ses humeurs, son goust et ses plaisirs Et comme nostre poil, blanchissent nos désirs. […] Dieu fut l’unique objet de ses désirs constans : L’Église n’eut jamais, même en ses premiers temps, De plus zélé vengeur, ni d’enfant plus docile.
Elles sont l’effet des impressions que l’âme reçoit Lorsque ces impressions sont produites sur l’âme par des objets qui lui paraissent agréables ou utiles, elle s’y porte, les poursuit et les aime : de là le désir, l’espérance, l’amour. […] Mais quelquefois aussi ces deux motifs se réunissent, et agissant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses auxquelles il peut s’abandonner sans remords. […] 8° Désir Le Désir est un mouvement de la volonté vers un objet que nous regardons comme un bien qu’il nous serait avantageux de posséder. […] 14° Vengeance La Vengeance est un désir d’assouvir sa haine, de tirer satisfaction d’un outrage.
Tous ces désirs de grandeur partent du vide d’un cœur inquiet. […] Lisez la vie de saint Louis, vous verrez combien les grandeurs de ce monde sont au-dessous des désirs du cœur de l’homme.
Rien n’est si impétueux que ses désirs, rien de si caché que ses desseins, rien de si habile que ses conduites 2 ; ses souplesses ne se peuvent représenter ; ses transformations passent celles des métamorphoses, et ses raffinements ceux de la chimie. […] Il renferme les semences de tous les déréglements, depuis les plus légers jusqu’aux plus détestables. » Massillon exprime la même idée avec plus d’éclat : « Nous qui ne sommes qu’un atome imperceptible au milieu de ce vaste univers, nous voudrions en faire mouvoir la machine au gré de nos seul désirs ; que tous les événements s’accommodassent à nos vues ; que le soleil ne se levât et ne se couchât que pour nous seuls.