. — Nefas (non fas), action spécialement défendue par les lois divines. […] Cic. — Defendere (de l’inusité fendere, choquer, éloigner, et de), proprement, éloigner ; par extension, défendre. […] Vetare, défendre, faire défense. — Lex peregrinum vetat in murum ascendere.
Si le néologisme est interdit, il ne peut être défendu de renouveler les mots, de rajeunir le style et d’enrichir la langue.
« Le pauvre, en sa cabane où le chaume le couvre, « Est sujet à ses lois, « Et la garde qui veille aux barrières du Louvre, « N'en défend pas nos rois. » Virgile, au second livre des Géorgiques, voulant développer cette idée : O fortunatos nimiùm sua si bona norint agricolas !
Le devoir de l’historien est aussi de consacrer la mémoire des souverains qui ont protégé la religion, des savants qui l’ont défendue, des héros chrétiens qui l’ont cimentée de leur sang.
Touché par la beauté morale, il défendit les croyances éternelles du genre humain, il eut le cœur religieux, et fut excellent lorsqu’il eut raison avec tout le monde.
La prééminence des uns sur les autres fut autrefois vivement débattue en France ; Boileau et madame Dacier avaient pris cause pour les anciens ; Perrault et Lamotte défendaient les modernes ; et, de part et d’autre, on se jeta dans les extrêmes. […] On a reproché à Guichardin, d’ailleurs toujours profond et plein de sens, de s’être arrêté si longtemps sur les affaires de la Toscane, qu’il en devient fatigant, défaut dont le judicieux Fra Paolo n’a pas su toujours se défendre. […] Strada a défendu la cause de l’Espagne avec une partialité trop marquée, et s’est montré trop ouvertement le panégyriste du prince de Parme. […] Lorsqu’il arrive aux événements dont il fut le témoin, il change tellement sa manière d’écrire, et répand dans son style tant d’amertume, que, de quelque côté que puisse être la vérité au milieu de tous ces faits douteux et longtemps débattus qui font le sujet de cette partie de son travail, il est impossible de le défendre du reproche de s’être laissé aveuglément influencer par l’esprit de parti.
. — Effacez alors, et remettez sur l’enclume ces vers mal forgés. » — S’avisait-on de défendre une faute, au lieu de corriger : il ne disait plus mot, et, sans se donner une peine inutile, il vous laissait, seul et sans rival, vous adorer vous-même, à genoux devant votre génie. […] 549Que le Chœur défende (remplisse) 550le rôle et l’office individuel 551d’un seul acteur ; 552et qu’il ne chante-pas-entre 553le milieu des actes 554quelque chose qui ne soit-pas-utile 555et ne se rattache pas étroitement 556au sujet de la pièce.
Il importe d’ailleurs de ne pas enlever les barrières qui défendent le sanctuaire des arts.