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103. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

» On retrouve dans ses lettres « ce langage doux, juste, en bons termes, naturellement éloquent et court », que Saint-Simon, son ennemi, a loué dans ses conversations.

104. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

A tes plus chers amis ils ont prêté leur rage ;         Tout trompe la simplicité : Celui que tu nourris court vendre ton image,         Noire de sa méchanceté.

105. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Les terreurs cruelles marchent partout devant nous ; la solitude nous trouble ; les ténèbres nous alarment ; nous croyons voir sortir de tous côtés des fantômes qui viennent toujours nous reprocher les horreurs secrètes de notre âme ; des songes funestes nous remplissent d’images noires et sombres ; et le crime, après lequel nous courons avec tant de goût, court ensuite après nous comme un vautour cruel, et s’attache à nous pour nous déchirer le cœur et nous punir du plaisir qu’il nous a lui-même donné1 Sur l’ennui L’ennui, qui paraît devoir être le partage du peuple, ne s’est pourtant, ce semble, réfugié que chez les grands : c’est comme leur ombre qui les suit partout1 Les plaisirs, presque tous épuisés pour eux, ne leur offrent plus qu’une triste uniformité qui endort ou qui lasse ; ils ont beau les diversifier, ils diversifient leur ennui2 En vain ils se font honneur3 de paraître à la tête de toutes les réjouissances publiques ; c’est une vivacité d’ostentation ; le cœur n’y prend presque plus de part ; le long usage des plaisirs les leur a rendus inutiles : ce sont des ressources usées, qui se nuisent chaque jour à elles-mêmes.

106. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

J’ai reconnu cet air si vif des bois, Qu’avec tant de plaisir j’aspirais autrefois ; Le long frémissement qui court sous les ombrages, Semblable au bruit sans fin qui montait des rivages, Et cette odeur de mousse et de feuilles dans l’air, Et les pommiers penchés par le vent de la mer.

107. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Il suffit que vous ayez fait une folie, sans que j’en fasse une à vous répondre comme vous m’y conviez ; et puisque les plus courtes sont les meilleures, je ne ferai point revivre la vôtre par la mienne.

108. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Il semble savoir que sa mission sera courte, que le torrent qui descend de si haut s’écoulera vite ; il se hâte de jouir et d’abuser de sa gloire, comme d’une jeunesse fugitive. […] Bientôt la digue allait se rompre sous le flot révolutionnaire imprudemment provoqué d’en haut ; mais si cette tempête fut de courte durée, si l’ordre put renaître et la loi reprendre son empire sans recours à la violence, sans dommage pour la liberté à qui le devait-on ? […] Et notez ceci en passant, mal compris de ceux qui chez vous se mêlent d’écrire : il n’y a pas de bonne pensée qu’on ne puisse expliquer en une feuille, et développer assez ; qui s’étend davantage, souvent ne s’entend guère, ou manque de loisir, comme dit l’autre, pour méditer et faire court. […] Pour les jeunes gens l’avenir est long et le passé est court ; car au matin de la vie, on croit n’avoir à se souvenir de rien, mais au contraire tout à espérer, et par là même on se laisse facilement tromper, car on espère facilement. […] On se menace, on court, l’air gémit, le fer brille.

109. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Il n’en est du moins aucun qui parvienne à ces deux fins par une voie plus courte, plus agréable, et en même temps plus droite et plus sûre. […] Ne point prendre les choses de trop loin, ne s’attacher qu’aux circonstances nécessaires, ne rien dire d’inutile, d’étranger à l’action, et finir où l’on doit finir, c’est le moyen d’être court. […] Il faut qu’elle soit intéressante, courte et claire ; c’est-à-dire que, sans être commune et triviale, elle soit exprimée en peu de mots et sans la moindre équivoque. […] Ses odes, où règne une aimable négligence, sont toutes courtes : elles n’expriment souvent qu’un sentiment de l’âme, ou ne présentent qu’un tableau gracieux.

110. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

La sentence ou réflexion est un enseignement court et frappant, inspiré par le sujet, et qui contient une maxime profonde, une belle moralité. […] Il faut mêler des phrases courtes aux périodes longues et sonores, et rendre le discours animé en même temps qu’on lui donne de la douceur et de la pompe, sous peine de tomber dans la monotonie. […] Ce dernier est le style où le sens est renfermé dans des propositions courtes, indépendantes et complètes par elles-mêmes. […] Voyez-vous des épis effleurant la surface, Camille dans un champ, qui court, vole et fend l’air ?

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