Il est vrai que les manières polies donnent cours au mérite et le rendent agréable, et qu’il faut avoir de bien éminentes qualités pour se soutenir2 sans la politesse. […] L’Homme en place Vient-on de placer quelqu’un dans un nouveau poste, c’est un débordement de louanges2 en sa faveur qui inonde les cours et la chapelle, qui gagne l’escalier, les salles, la galerie, tout l’appartement : on en a au-dessus des yeux ; on n’y tient pas.
La parole l’a mis au monde ; la parole a donné l’éveil et le premier cours à sa pensée ; quoi qu’il veuille, quoi qu’il fasse, pour son bonheur ou son malheur, la parole achèvera son œuvre ; elle en fera une victime de l’orgueil ou de la charité, un esclave des sens ou du devoir ; et si la liberté lui demeure toujours contre le mal, ce sera pourtant à la condition d’appeler à son aide une meilleure parole que la parole qui l’aura trompé. […] Qui a ainsi suspendu le cours des ruines ?
Il est de la plus grande importance que les faits restent présents à l’esprit des juges et des auditeurs, pendant tout le cours du plaidoyer ; il faut donc écarter avec soin toutes les petites circonstances, les détails trop minutieux, et tout ce dont une prolixité fastidieuse surcharge inutilement la mémoire.
Tel qu’à vagues épandues Marche un fleuve impérieux5 De qui les neiges fondues Rendent le cours furieux : Rien n’est sûr en son rivage, Ce qu’il treuve6, il le ravage ; Et traînant comme buissons Les chênes et leurs racines, Ote aux campagnes voisines L’espérance des moissons1.
L’ensemble de ces modèles, qui s’enchaînent, se continuent et s’expliquent les uns les autres, devient ainsi l’abrégé d’une histoire agissante et vivante, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fleuve dont les eaux s’abandonnent à leur pente, et reflètent les paysages de leurs rives.
L’ensemble de ces modèles, qui s’enchaînent, se continuent et s’expliquent les uns les autres, devient ainsi l’abrégé d’une histoire agissante et vivante, qui nous permet de suivre les progrès ou les transformations de la langue nationale, comme on descend le cours d’un beau fleuve dont les eaux s’abandonnent à leur pente, et reflètent les paysages de leurs rives.
C’est ce que fait Virgile dans tout le cours de son poëme. […] Ce sont des événemons qui arrivent subitement, dans le cours de l’action, sans que le spectateur s’y soit attendu. […] Le poëte y présente, dans tout le cours de l’action, ou dans quelques parties seulement, des situations propres à exciter les passions et à faire verser des larmes. […] Quant au méchant, il m’a été présenté dans tout le cours de l’action sous l’aspect le plus odieux. […] Mais pour trancher ici d’inutiles discours, Rome de mes projets veut traverser le cours ?
Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’avec lui soit toujours la paix ou la victoire ; Que le cours de ses ans dure autant que le cours De la Seinea et de la Loireb Qu’il règne ce héros, qu’il triomphe toujours ; Qu’il vive autant que sa gloire. […] Tels sont les mots faut-il vous rappeler, dans ces beaux vers de la Tragédie d’Athalie, par Racine : Faut-il, Abner, faut-il vous rappeler le cours Des prodiges fameux accomplis en nos jours ; Des tyrans d’Israëla les célèbres disgrâces, Et Dieu trouvé fidèle en toutes ses menaces ; L’impie Achabb détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé ; Près de ce champ fatal, Jezabelc immolée, Sous les pieds des chevaux cette Reine foulée ; Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés ; Des Prophètes menteurs la troupe confondue, Et la flamme du ciel sur l’autel descendue ; Elled aux éléments parlant en souverain ; Les cieux par lui fermés et devenus d’airain ; Et la terre trois ans sans pluie et sans rosée ; Les morts se ranimant à la voix d’Éliséee ?