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91. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

La réfutation se lie naturellement à la confirmation : elle consiste à détruire les preuves et les objections qu’on nous oppose. […] On nomme prétérition cette figure qui consiste à feindre d’omettre la chose même dont on parle.

92. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre V. Genre didactique et descriptif en vers. »

Pour rompre la monotonie du poème didactique et reposer le lecteur en l’amusant, on y introduit des descriptions et des épisodes ; l’art consiste à les amener naturellement, et à les bien encadrer dans le sujet.

93. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

D’autres font consister cette bonté poétique (et c’est ici le sentiment le plus gén suivi) dans la conformité des actions et des discours d’un personnage, avec l’opinion qu’on à conçue de lui. […] Les comédies d’intrigue, dit un auteur comique1, consistent dans un enchaînement d’aventures qui tiennent le spectateur en haleine, et forment un ambarras qui croît toujours jusqu’au dénouement. […] Qu’on se rappelle ici en quoi consiste la belle nature : c’est dans la perfection des objets que présente le poëte, de quelque-espèce, de quelque genre qu’ils soient. […] Son principal mérite consiste à saisir avec art les mouvemens du cœur, et à les peindre avec intérêt. […] Voilà en quoi consiste ordinairement toute l’action de ces pièces : elles n’ont par conséquent ni intrigue ni dénouement, et finissent avec l’audience de l’homme ou du Dieu consulté.

94. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Après avoir recueilli les faits intéressants et vrais, dont l’historien doit composer son ouvrage, il les mettra dans l’ordre et l’arrangement les plus convenables : c’est en quoi consiste la forme de l’histoire. […] Le grand art de l’historien consiste à passer d’un sujet à un autre, non seulement sans distraire le lecteur ; mais encore en l’attachant davantage, et en augmentant son plaisir. […] On vient de voir que la perfection d’une histoire consiste en grande partie, dans l’exposition et la liaison des faits, dont la vérité est bien constatée ; dans le détail des grands événements et de leurs circonstances essentielles ; dans le développement des négociations importantes, et dans l’expression fidèle des caractères des personnages.

95. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »

Ce qu’on appelle esprit peut être de quelque usage au barreau, lorsqu’il ne consiste toutefois que dans une réplique vive et animée, dans une saillie du moment, dans une de ces réponses qui portent des coups d’autant plus sûrs, qu’ils sont plus imprévus, et que l’adversaire, frappé comme de la foudre, a laissé à l’audience tout le temps d’apprécier la réponse, avant qu’il ait eu celui de lui trouver une réplique.

96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »

Tout cela était vrai : et voilà en quoi consiste précisément le courage de le dire, et de le dire à Louis XIV.

97. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »

Cette qualité consiste dans les diverses inflexions de la voix, c’est-à-dire qu’il faut que la prononciation soit d’accord avec le sentiment que l’on exprime.

98. (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »

Le difficile n’était donc pas de réunir en un seul et même corps ce que ces grands rhéteurs avaient pensé de plus sage et dit de mieux, sur un art qu’ils connaissaient si bien ; mais l’essentiel consistait à donner l’âme et la vie à ce corps de préceptes, naturellement secs et arides ; et c’était le seul moyen de faire un ouvrage neuf sur une matière en apparence épuisée depuis si longtemps.

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