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85. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

« Il fallait opposer à tant d’ennemis un homme d’un courage ferme et assuré, d’une capacité étendue, d’une expérience consommée ; qui soutînt la réputation, et qui ménageât les forces du royaume ; qui ne fît rien de superflu ; qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages ou se relever de ses pertes ; qui fût tantôt le bouclier, tantôt l’épée de son pays ; capable d’exécuter les ordres qu’il aurait reçus, et de prendre conseil de lui-même dans les rencontres. » On sent la différence de l’harmonie dans ces deux périodes. […] Quand ce prince eut été pris à Paviee, il ne voulut point accepter la régence qu’on lui proposait : il fut déclaré chef du conseil. […] Le conseil était très raisonnable.

86. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

C’est là que les orateurs se formaient ; c’est là qu’ils apprenaient à émouvoir, à diriger à leur gré les passions ; c’est là que l’orateur le plus habile tremblait, lorsqu’il adressait la parole au peuple assemblé, parce qu’il était responsable du conseil qu’il allait donner.

87. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Il sut accorder une politique profonde avec une justice exacte ; et peut-être est-il le seul souverain qui mérite cette louange : prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s’il n’avait jamais été que malheureux.

88. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Enfin, n’oubliez jamais ce dernier conseil que je vais vous donner : si vous voulez être toujours en état de réprimer vos ennemis, attachez-vous vos amis par votre bienfaisance. […] Chef ou soldat, je suis à vous : disposez de mon bras ou de mes conseils.

89. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

Conseils de d’Aguesseau à son fils aîné sur la religion.

90. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Fléchier disait avec plus de raison : « Déjà, pour l’honneur de la France, était entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa fortune ; toujours employé, et toujours au-dessus de ses emplois ; capable de régler le présent et de prévoir l’avenir ; d’assurer les bons événements et de réparer les mauvais ; vaste dans ses desseins, pénétrant dans ses conseils, juste dans ses choix, heureux dans ses entreprises, et, pour tout dire en peu de mots, rempli de ces dons excellents que Dieu fait à certaines âmes qu’il a créées pour être maîtresses des autres, et pour faire mouvoir ces ressorts dont sa providence se sert pour élever ou pour abattre, selon ses décrets éternels, la fortune des rois et des royaumes. » 1.

91. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

• Louis XIV, présidant le conseil des ministres, vers la fin de l’année 1710, expose la situation politique et militaire de la France, et déclare hautement son intention de tenter un suprême effort pour sauver la monarchie. (5 août 1882). […] Oui, Sire, c’est là l’homme, permettez-moi devons le dire en toute sincérité, qu’il vous faut prendre pour diriger votre conseil. […] J’y trouverai, pour ce qui me concerne, assez de plaisir et de délassement pour que je m’en croie payé suffisamment. — Voilà, Monsieur, les raisons que je voulais vous soumettre, dans l’espoir que vous me pardonneriez de ne pas me rendre à vos conseils. […] Tout à coup le duc de Richelieu, qui servait comme aide de camp du roi, tout hors d’haleine, l’épée au poing, arrive au conseil qu’on tenait auprès de sa Majesté. « Quelle nouvelle apportez-vous, lui dit le maréchal de Noailles ? […] La Composition française du baccalauréat, conseils et plans synoptiques pour traiter les principaux sujets proposés par les Facultés en 1881, 1882 et 1883. 1 fort vol. in-8º de 604 pages, Paris, librairie Croville-Morant et Foucart, 6 fr.

92. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

La Bruyère, à ce sujet, donne le conseil suivant : « Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs, examiner son propre ouvrage comme quelque chose qui lui est nouveau, qu’il lit pour la première fois, où il n’a nulle part, et que l’auteur aurait soumis à sa critique ; et se persuader ensuite qu’on n’est pas entendu seulement à cause que l’on s’entend soi-même, mais parce qu’on est en effet intelligible. » Voici le résumé des qualités nécessaires à la clarté : idée claire et nette du sujet, bon choix d’expressions, ordre et enchaînement des idées, juste mesure des phrases et des périodes. […] 5° Variété L’ennui naquit un jour de l’uniformité, a dit un de nos poètes : il faut voir ici un conseil dont nous devons faire usage dans tout. […] « Une longue uniformité, a dit Montesquieu, rend tout insupportable ; les mêmes membres et les mêmes chutes répandent l’ennui dans un poème. » Suivons aussi à ce sujet le conseil de Boileau : Sans cesse en écrivant, variez vos discours : Un style trop égal et toujours uniforme ; En vain brille à, nos yeux : il faut qu’il nous endorme.

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