N’eussiez-vous à conduire qu’un seul cheval un peu fougueux, vous n’en viendriez pas à bout, si vous lâchiez tout à fait la main, et si vous laissiez aller votre esprit ailleurs : combien moins gouvernerez-vous cette multitude immense où bouillonnent tant de passions, tant de mouvements divers !
« La raison conduit l’homme jusqu’à une entière conviction des preuves historiques de la religion chrétienne ; après quoi elle le livre et l’abandonne à une autre lumière, non pas contraire, mais toute différente et infiniment supérieure ».
Gresset s’en est souvent servi avec avantage : Dans maint auteur de science profonde J’ai lu qu’on perd à trop courir le monde ; Très rarement en devient-on meilleur : Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur.
C’est peu d’aller au ciel, je veux vous y conduire.
Paragoge La paragoge (παραγωγή de παρὰ-ἂγω, je conduis, j’allonge), ajoute une syllabe à la fin d’un mot. […] On dit qu’une femme étrangère Un jour, le front voilé, parut dans le hameau, On conduisit ses pas vers l’humble cimetière, Mais, parmi les gazons et l’épaisse bruyère, On ne put retrouver la trace du tombeau. […] L’un est morne : — il conduit le cercueil d’un enfant ; Une femme le suit, presque folle, étouffant Dans sa poitrine en feu le sanglot qui la brise.
Cependant, si cette faute a conduit l’art à son but ; si, par exemple, elle a rendu l’événement plus piquant, soit dans l’endroit même où elle est, soit ailleurs, elle peut s’excuser : la poursuite d’Hector en est un exemple.
Comme on s’émerveillait, et que l’on questionnait en vain M. de Louvois qui, avec un maintien triomphal, conduisait ces dames dans le salon, M. de Souvré survint ; à l’aspect de son fils paré des dépouilles de sa chambre, il recula deux pas en arrière, en demandant d’un ton foudroyant raison de cette extravagance. « Mon père, dit M. de Louvois, m’aviez ordonné de mettre un autre habit, comme je n’avais à ma disposition que cette étoffe, j’ai été forcé de l’employer pour vous obéir.
ton vol m’indiquera, S’il est vrai que ton vol devine, La demeure où me conduira Celui que le Ciel me destine. » Soudain le brillant papillon Quitte les doigts de la bergère, Décrit un léger tourbillon, Et vole… hélas !