Quelque soin que vous preniez pour éviter les mauvaises compagnies, comme je suis persuadé que vous le ferez, et quelque attention que vous ayez dans le choix de vos amis, il sera presque impossible que vous soyez jamais assez heureux pour ne rencontrer jamais quelqu’un de ces prétendus esprits forts qui blasphèment ce qu’ils ignorent.
Il sait assortir les nuances du sentiment et de la pensée, caresser l’oreille, et charmer l’esprit par l’heureux choix des mots et l’harmonie d’une période savante.
Fléchier disait avec plus de raison : « Déjà, pour l’honneur de la France, était entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa fortune ; toujours employé, et toujours au-dessus de ses emplois ; capable de régler le présent et de prévoir l’avenir ; d’assurer les bons événements et de réparer les mauvais ; vaste dans ses desseins, pénétrant dans ses conseils, juste dans ses choix, heureux dans ses entreprises, et, pour tout dire en peu de mots, rempli de ces dons excellents que Dieu fait à certaines âmes qu’il a créées pour être maîtresses des autres, et pour faire mouvoir ces ressorts dont sa providence se sert pour élever ou pour abattre, selon ses décrets éternels, la fortune des rois et des royaumes. » 1.
En se privant du temps nécessaire pour faire un choix parmi les matières de développement, on néglige de bonnes choses, et l’on prend ce qu’il fallait laisser en son lieu. […] Le ministre que votre auguste choix désignera pour mon successeur sera aux prises avec de rudes et nombreux adversaires, et aura, je ne le dissimule pas, à lutter contre mille obstacles. […] Sans doute, ce sont là des titres qui le désignent à votre attention, et témoignent qu’il n’est pas indigne de la haute dignité que je vous exhorte à lui conférer ; mais ils ne prouvent pas que votre choix doive nécessairement s’arrêter sur lui, et c’est ce dont je voudrais pouvoir convaincre Votre Majesté. […] Puisque la mort m’appelle avant l’issue de mes entreprises, laissez-moi du moins emporter dans la tombe l’espoir qu’il achèvera mon œuvre commencée, et ratifiez le choix que je vous propose. […] Despréaux quel était l’écrivain le plus remarquable de son règne ; le choix pouvait sembler difficile ; le satirique n’hésita pas et nomma Molière.
Du choix des personnages principaux. […] Qui hérisserait un discours de métaphores, de mots étrangers, sans choix et sans mesure, et pour être ridicule, y réussirait certainement. […] Différence entre l’épopée et l’histoire pour le choix du sujet et la durée des événements.
Faites choix d’un héros propre à m’intéresser, En valeur éclatant, en vertus magnifique... […] En effet, dans les sciences exactes, il n’y a ni liberté ni choix ; la vérité est rigoureuse et n’abandonne rien à l’indépendance de l’esprit. […] C’est par là que le commerce de ces sublimes génies forme notre langage, par le choix excellent des termes, comme il élève l’âme, l’éclaire et la fortifie par la beauté des pensées et des sentiments. […] On n’a que l’embarras du choix : L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est un devoir. […] Là se formait cet esprit de discipline, de règle et de choix qui a dominé tout le grand siècle.
Soyez délicat sur le choix de vos amis ; votre fortune et votre salut dépendent également des premiers pas que vous ferez dans le monde.
La Satire Ménippée 1594 [Notice] Guise était mort sous le poignard, Henri III sous le couteau ce Jacques Clément ; l’Espagne, Rome et la faction Lorraine se disputaient le droit d’imposer à la France un roi de leur choix.