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124. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Je désire trouver moi-même quelques moments de loisir pour en goûter les charmes, à l’aide de votre précieux recueil que vous avez bien voulu m’envoyer, et dont je vous remercie.

125. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

N’oublions pas de dire qu’il n’est point de genre littéraire où ce parfum de probité et de vertu ne puisse communiquer aux pensées et au style un charme indéfinissable, que le talent seul ne saurait donner. […] Que le naturel fasse donc le charme de vos narrations : le naturel est tout ; toujours vrai, toujours aimable, il est simple, élevé, sublime ; il est aussi varié que le sentiment. […] Cicéron doit un de ses plus grands charmes à la facilité inimitable de sa diction. […] Dans un degré de chaleur et de force inférieur à la haute éloquence, la clarté, les développements, l’abondance, la grâce des pensées et des paroles jointe aux charmes de l’harmonie, peuvent encore persuader et ravir. […] Et quel charme dans cette idée de greffier ?

126. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Je penche même à croire que la régularité n’a de charmes pour nous que parce qu’elle s’associe mieux avec les idées de justice, de convenance et d’utilité, qui ont toujours bien plus de rapports avec la proportion et l’ordre qu’avec la confusion. […] L’émotion produite par la nouveauté a quelque chose de plus vif et de plus piquant que celle que la beauté nous cause ; mais aussi sa durée est bien plus courte : lorsqu’un objet n’a de charmes pour nous que parce qu’il est nouveau, le prestige qui l’environne est bientôt détruit. […] Voilà pourquoi nous trouvons tant de charmes à la mesure des vers, et même à celle de la prose, quoique moins précise et moins facile à saisir. […] Ce n’est pas assez qu’il transmette aux autres nos idées, il faut encore que, par les sons, il ajoute une force nouvelle aux idées qu’il exprime, et le charme de la mélodie se joint pour nous au plaisir de communiquer nos pensées. […] En second lieu, quoique notre prose soit susceptible d’être cadencée, cependant la simplicité avec laquelle nous débitons toutes sortes de discours, rend cette cadence moins sensible à l’oreille, et lui ôte tout le charme qu’elle avait pour ces peuples.

127. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

C’est aussi ce qui fait le charme des Récits des temps mérovingiens, de M. 

128. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Souvent le poème héroïque n’est que de l’histoire mise en vers, mais ornée de tous les charmes de l’imagination et de tous les prestiges de la poésie.

129. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

L’hirondelle Quand la vive hirondelle est enfin réveillée, Elle sort de l’étang, encor toute mouillée, Et, se montrant au jour avec un cri joyeux, Au charme d’un beau ciel, craintive, ouvre les yeux ; Puis, sur le pâle saule, avec lenteur voltige3, Interroge avec soin le bouton et la tige, Et, sûre du printemps, alors, et de l’amour, Par des cris triomphants célèbre leur retour.

130. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Si son style a du laisser-aller, il pique l’attention, il charme tous les connaisseurs par sa souplesse, son naturel, l’aisance de son mouvement, par la vivacité sémillante, et la verve soutenue d’une haute raison qui improvise ses plus heureuses rencontres.

131. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

« Le charme qui résulte d’une phrase bien ordonnée, est étonnant ; et je ne comprends pas quelles oreilles donna la nature à ceux qui n’y sont point sensibles. […] Par la différente disposition qu’il leur donne, tantôt le discours marche avec une gravité majestueuse, ou coule avec une prompte et légère rapidité ; tantôt il charme l’auditeur par une douce harmonie, ou le pénètre d’horreur et de saisissement par une cadence dure et âpre, selon la différence des sujets qu’il traite. […] C'est lui, en effet, qui a introduit dans la prose ce nombre, cette délicatesse de formes, cette mélodie cadencée qui a tous les charmes du vers, sans en avoir la contrainte.

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