Les figures de pensées, au contraire, dépendent uniquement de la manière particulière de penser et de sentir ; en sorte que la figure demeure toujours la même, quoiqu’on change les expressions. […] Changez les expressions, retranchez, ajoutez, la figure ne subsistera pas moins. […] Tous les tropes sont, à proprement parler, autant de métaphores, puisqu’ils sont des mots dont on a changé la signification propre, pour leur en donner une qui est empruntée.
La chair changera de nature, le corps prendra un autre nom ; même celui de cadavre ne lui demeurera pas longtemps : il deviendra, dit Tertullien, un je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue.
. — Si l’on change.]
Il doit y avoir, dans les différents termes de la définition, une certaine ambiguïté de rapport qui donne le change à l’esprit : cela rend l’énigme à la fois plus embarrassante et plus piquante ; cependant ces rapports doivent paraître justes aussitôt qu’on connaît la chose dont il s’agit.
Depuis, le rondeau a changé de forme : on a fixé le nombre des vers à treize, avec un repos après le huitième.
Ainsi les âges se renouvellent ; ainsi la figure du monde change sans cesse ; ainsi les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement : rien ne demeure, tout s’use, tout s’éteint.
A chaque mouvement, ne faut-il pas songer à la veille, au lendemain, à ses flancs, à ses derrières ; mouvoir tout avec soi, munitions, vivres, hôpitaux et tous ces éléments si divers, si mobiles, qui changent, se compliquent sans cesse, les combiner au milieu du froid, du chaud, de la faim et des boulets ?
Les amitiés littéraires Aimer Molière, c’est avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-esprit, ni la science pédante ; c’est savoir reconnaître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser prendre aujourd’hui plus qu’autrefois à l’éternelle Philaminte, cette précieuse de tous les temps, dont la forme seule change, et dont le plumage se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’esprit, chez les autres comme pour soi.