Lacordaire 1802-1861 [Notice] Né à Recey-sur-Ource (Côte-d’Or), Henri-Dominique Lacordaire fit de brillantes études au lycée de Dijon, dans la patrie de Bossuet, en vue de la colline où naquit aussi saint Bernard. […] Le style de ce morceau n’est point irréprochable, mais il a du mouvement, du souffle oratoire ; les idées sont élevées, et la forme est brillante. — Si l’on vent en lire la contre-partie, on devra comparer une page de Massillon, tirée des Paraphrases des Psaumes, et où les maux de la parole sont résumés sous une forme académique qui contraste avec la verve un peu intempérante de Lacordaire.
Cette faculté est, jusqu’à un certain point, commune à tous les hommes ; et rien de plus général que l’espèce de plaisir qui résulte de tout ce qui est beau, grand, harmonieux, nouveau ou brillant.
[Notice] Voiture, né quatre ans après Balzac, en 1598, a, de son temps, obtenu une aussi brillante réputation que lui, par un talent d’une tout autre nature.
La vie brillante de ce grand seigneur ne l’eût pas sauvé de l’oubli ; mais il avait le goût de l’observation, et le petit volume des Maximes que lui inspira l’étude des hommes a suffi pour l’immortaliser.
Jusque-là des traits heureux de naïveté, de brillants essais, de téméraires hardiesses, avaient fait la gloire de Marot, de du Bellay, de Ronsard : Malherbe inaugura, non plus la poésie de telle province, de telle école, de tel homme, mais la véritable poésie française.
Il est facile de comprendre que le principe de cet art sublime ne peut résider ni dans la mesure et la combinaison des syllabes, ni dans l’assemblage d’expressions brillantes et harmonieuses, ni dans la composition d’ouvrages ayant le nom et la forme d’Églogues, d’Odes, de Satires, d’Épopées, de Tragédies ou de Comédies.
C’est encore une très-grave erreur de croire qu’il est bon d’y joindre des écrivains de second ordre ; leurs brillants défauts pourraient séduire les jeunes gens : « Pendant longtemps, dit Quintilien, il ne faut lire que les meilleurs, ceux qu’on peut aimer en toute confiance. » Quel homme d’esprit et de cœur ne souhaiterait pour lui-même ou pour son fils de séjourner le plus possible dans ce milieu pur et salutaire des hautes intelligences, des belles conceptions, des paroles harmonieuses ? […] La tribune politique est le théâtre le plus brillant ouvert au genre délibératif, c’est là que se sont illustrés les grands citoyens des républiques anciennes : Périclès, Démosthène, Cicéron, à l’époque où la fortune, la réputation et l’autorité dépendaient d’une multitude qu’il s’agissait de persuader par la parole. […] On y apprend deux choses : 1° que le raisonnement fait le fond et la force de toutes les pensées même les plus brillantes ; 2° comment le raisonnement peut être revêtu par la passion et l’imagination d’ornements qui en dissimulent la sécheresse. […] — La disposition accomplit une œuvre moins brillante que celle de l’invention. […] Le style périodique a plus de noblesse, plus d’harmonie que le style coupé ; celui-ci est plus léger, plus vif, plus brillant.
À la cour de Louis XIV, au monarque lui-même, c’est-à-dire, à la réunion brillante de tout ce que la France offrait alors de plus grand et de plus distingué par l’éclat de la naissance ou par la faveur signalée du prince.