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74. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

J’ai quelquefois des rêveries dans ces bois, d’une telle noirceur, que j’en reviens plus changée que d’un accès de fièvre.

75. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

C’est beaucoup de pouvoir dire avec Musset : Mon verre n’est pas grand, mais je bois dans mon verre.

76. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Dans les verbes, la désinence llo marque un diminutif de l’action : cantillo, je chante tout bas, je fredonne ; sorbillo, je bois à petits coups, je buvotte. — La désinence sso désigne un augmentatif : lacesso, je provoque, je harcèle ; incesso (de incedo), je marche avec instance, j’assaille, je poursuis ; capesso (de capio), je m’efforce de prendre ; facesso (de facio), je fais avec empressement, etc. — La désinence sco indique le commencement, et quelquefois la continuité de l’action : albesco, je commence à blanchir ; ardesco, je m’enflamme ; dehisco, je m’entr'ouvre, etc. — Les désinences to, so, co ou xo indiquent la fréquence de l’action : clamitare (de clamare), crier souvent, criailler ; cantitare (de cantare), chanter souvent ; pulsare (de pellere), pousser avec instance ; nexere (de nectere), lier étroitement, entrelacer ; fodicare (de fodere), percer en creusant, etc.

77. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Par son ordre, bientôt, les belles Néréides L’élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage, et dans ce monument L’ont au cap du Zéphir déposé mollement ; Et de loin, à grands cris, appelant leurs compagnes, Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes, Toutes, frappant leur sein, et traînant un long deuil, Répétèrent, hélas !

78. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Tout beau3, Pauline : il entend vos paroles4 Et ce n’est pas un Dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d’or5, comme vous les voulez : C’est le Dieu des chrétiens, c’est le mien, c’est le vôtre ; Et la terre et le ciel n’en connaissent point d’autre. […] : Vos dieux n’ont point de bras à lancer le tonnerre, Gentils, ils ne sont tous que simulacres vains : C’est de l’or, de l’argent, du bois et de la pierre,   Qui tient sa forme de vos mains.

79. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 2, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues3 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants.

80. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Ne parlons pas des bois d’orangers, ni des haies de citronniers ; mais tant d’autres arbres et de plantes étrangères que la vigueur du sol y fait naître en foule, ou bien les mêmes que chez nous, plus grandes, plus développées, donnent au paysage un tout autre aspect.

81. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Je le compare à ces petits vers qui se logent dans le bois des chaises et des meubles, dont j’entends le crac-crac dans ma chambre quand ils travaillent et mettent leur loge en poussière.

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