Comment se seraient-ils communiqué les uns aux autres leurs besoins et leurs intentions ? […] Ce que l’on devait au besoin fut conservé par l’usage, et devint même un ornement. […] La mélodie seule de nos vers dans lesquels la poésie n’a pas besoin du secours de la rime, prouve assez que notre langue est bien loin d’être dépourvue d’harmonie. […] Les langues pauvres ont quelquefois besoin de ce secours, mais la nôtre n’est pas de ce nombre. […] Pope : « Je l’avoue, ce fut le besoin de considération qui me fit auteur.
Il suffisait d’avoir du mérite ou des besoins pour avoir des droits sur son cœur.
C’est alors, en effet, que les hommes, blasés sur les plaisirs tumultueux et factices des cités, se reportent, par le souvenir, aux douces jouissances des temps primitifs ; ils éprouvent le besoin d’aller se retremper aux sources du beau et du vrai, c’est-à-dire dans la nature. !
Tant que la pensée reste dans l’esprit à l’état de simple concept, elle est une et indivise, elle forme un tout qui n’a point de parties et n’en a pas besoin ; mais aussitôt qu’on veut la manifester à l’extérieur par la parole, il est bien évident qu’on ne le peut sans la diviser pour en présenter successivement les divers membres. […] C’est que, tout en admettant la nécessité originelle de cette construction, on conçoit aussi que l’obligation de s’y conformer partout et toujours blesserait le principe de l’harmonie et celui de la variété ; et que la variété et l’harmonie étant, aussi bien que la clarté, des besoins de notre esprit, le génie de chaque langue a fait une loi d’introduire les unes toutes les fois qu’on le peut sans nuire à l’autre.
Ainsi l’esprit humain, abandonné à lui-même, ne marchoit qu’au hasard ; il avoit besoin d’être éclairé d’une lumière divine. […] Pour apprécier tous les raisonnemens des détracteurs de cette religion divine, nous n’avons pas besoin de nous engager dans la lecture d’une foule d’excellens ouvrages, où elle est vengée d’une manière si éclatante et si victorieuse.
Le premier qui fut roi fui un soldat heureux ; Qui sert bien son pays n’a pas besoin d’aïeux. […] Au commencement de son récit, Racine nous montre le héros grec, monté sur son char ; Pradon ajoute ici une circonstance qui nous semble puérile : il le fait monter avec adresse, talent dont ce jeune prince n’a pas besoin pour être Intéressant.
Cette circonspection sévère n’a pas besoin d’être excusée.
Consolation A Monsieur de Launey, baron d’Entraigues 1 Monsieur Delauney d’Entraigues, Dieu aydant, j’espere que vous estes à l’heure qu’il est restably de la blessure que vous receutes à Coutras2, combattant si vaillamment à mon costé ; et si ce est comme je l’espere, ne faites faulte (car, Dieu aydant, dans peu nous aurons à decoudre3, et ainsy besoin de vos services) de partir aussitost pour venir me joindre.