Dans ce monde imposteur, tout est couvert de fard ; Tout, jusqu’aux passions, est esclave de l’art… La haine s’y déguise en amitié traîtresse ; La vengeance y sourit, et la haine y caresse ; L’ardente ambition, l’orgueil impétueux Y rampent humblement à replis tortueux… De l’adulation la basse ignominie, En avilissant l’âme, énerve le génie… Dans la retraite, ami, la sagesse t’attend, C’est là que le génie et s’élève et s’étend ; Là règne avec la paix l’indépendance altière ; Là notre âme à nous seuls appartient tout entière. […] On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes : Chacun attend de vous ce devoir généreux ; Les destins sont contents, Oronte est malheureux. […] C’est un athlète qui s’est élancé dans la carrière, et qui doit toujours courir avec la même vitesse : s’il ralentit sa course rapide, il perd la couronne qui l’attendait. […] Telle est dans une Ode du même poète à Auguste, l’histoire de Régulus, qui étant prisonnier à Carthage, et ayant été à Rome, sous le serment d’un prompt retour, pour y annoncer les conditions de la paix, persuada lui-même au sénat de ne pas les accepter, et retourna à Carthage, pour y subir la mort qui l’y attendait. […] Certes ou je me trompe, ou déjà la victoire301, Dont le plus grand honneur est que tu sois content, Aux bords de la Charente302, en son habit de gloire, Sous des palmes t’attend.
Le seul aspect d’une assemblée nombreuse, occupée d’une discussion importante, et attentive au discours d’un seul, dont elle attend, et dont peut en effet dépendre son sort, suffit pour élever l’esprit de l’orateur, pour échauffer son imagination.
C’est ici que j’abjure et les lois et la paix ; Je te suis, ô fortune, et j’attends tes bienfaits, Dit César ; il n’est plus ni traité, ni refuge.
Mais quand même on ne sentirait pas cet entraînement qui porte à écrire, ce n’est pas une raison pour abandonner la composition : bien des personnes attendraient en vain l’inspiration du ciel ; elle n’est accordée qu’à un petit nombre d’élus.
La France, marchant la première vers l’avenir immense qui attend le monde, a donné au siècle son mouvement.
Délicat et châtié dans son style, l’auteur d’un poëme que le public attend, doit montrer un goût sévère à l’égard des mots qu’il emploie. […] Enfin, qu’il ne débute pas, comme autrefois le poëte cyclique, en nous criant. « Je chanterai la fortune de Priam, et cette guerre fameuse…. » Quelles merveilles attendre après un début si emphatique ? […] 436Si tu désires un approbateur 437qui attende les rideaux (la fin), 438et qui-doive-rester-assis toujours 439jusqu’à-ce-que le chanteur dise : 440« Vous, applaudissez ! […] « Délicat et châtié dans l’emploi de ses mots (in verbis serendis), l’auteur d’un poëme attendu du public devra aimer telle expression, et dédaigner telle autre. » Quant au sens de promissi carminis, que l’on a traduit quelquefois : un poëme d’une certaine étendue, un poeme de longue haleine, il semble évident que promissi signifie bien un poeme attendu du public.
L’incendie augmente ; l’orient paraît tout en flammes ; à leur éclat, on attend l’astre longtemps avant qu’il se montre ; à chaque instant on croit le voir paraître ; on le voit enfin. […] Ici, ou offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié son sang et sa vie pour le repos public ; là on lui dresse une pompe funèbre où l’on s’attendait à lui dresser un triomphe. […] Le saint que tu promets et que nous attendons ?
Ainsi, vous vous préparez au devoir social qui vous attend.