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119. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Voyez quel exorde magnifique Fléchier a su tirer de la rare conformité que lui offraient les livres saints entre le héros des Machabées, et le grand homme (Turenne) qu’il allait célébrer : nous ne taririons pas sur ces exemples, et nous nous sommes arrêtés à quelques-uns des plus marquants, pour convaincre les jeunes orateurs de la nécessité de se familiariser de bonne heure avec ces sources inépuisables de tous les genres de beautés.

120. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Plutarque dit que les Grecs, ce peuple si sensible, frémissaient de crainte que le vieillard qui devait arrêter le bras de Mérope n’arrivât pas assez tôt.

121. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On ne peut donc pas dire : les vaisseaux qui entrent et sortent de ce bras de mer, s’arrêtent souvent dans un petit port, qui n’en est pas éloigné : = le souverain créateur préside et règle, avec une sagesse infinie, le mouvement des astres. Dites : les vaisseaux qui entrent dans ce bras de mer, et qui en sortent, s’arrêtent souvent dans un petit port qui n’en est pas éloigné : = le souverain créateur préside au mouvement des astres, et le règle avec une sagesse infinie. […] Ainsi, les phrases suivantes sont correctes. = Les savants ayant décidé cette question, il serait hors de propos de s’y arrêter davantage. […] Je ne sai qui m’arrête et retient mon courroux, Que par un prompt avis de tout ce qui se passe, Je ne coure des Dieux divulguer la menace. Je ne sai qui m’arrête ; que je ne coure forment encore un gallicisme.

122. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Les chemins sont ouverts : qui peut nous arrêter ? […] Aux bords de l’infini tu te dois arrêter ; Là commence un abîme, il le faut respecter. […] Son sentiment éclate, part comme un torrent qui rompt la digue ; tout, alors, est imprévu, et dans ce cas il n’est guère possible que l’ode monte plus haut que son début : mais aussi le poète, s’il a du goût, doit s’arrêter précisément à l’endroit où il commence à descendre. […] Pour trouver Malherbe ce qu’il est, il faut avoir la force de digérer quelques vieux mots, et d’aller à l’idée plutôt que de s’arrêter à l’expression.

123. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

qui m’arrêtera sous vos sombres asiles4 ! […] Voici comme il conta l’aventure à sa mère9 : « J’avais franchi les monts qui bornent cet Etat10,   Et trottais comme un jeune rat1   Qui cherche à se donner carrière, Lorsque deux animaux m’ont arrêté les yeux :   L’un doux, bénin et gracieux2 Et l’autre turbulent et plein d’inquiétude3   Il a la voix perçante et rude,   Sur la tête un morceau de chair4, Une sorte de bras5 dont il s’élève en l’air   Comme pour prendre sa volée,   La queue en panache étalée. » Or, c’était un cochet dont notre souriceau   Fit à sa mère le tableau, Comme d’un animal venu de l’Amérique6 « Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras,   Faisant tel bruit et tel fracas, Que moi qui, grâce aux dieux, de courage7 me pique,   En ai pris la fuite de peur,   Le maudissant de très-bon cœur. […] Ce sont enfants tous d’un lignage4 Le chêne et le roseau Le chêne1 un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d’aventure Fait rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête ; Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d’arrêter les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempête. […] Il s’arrête sur l’idée la plus affligeante pour le roseau.

124. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Dans les âges suivants, on commence à prendre son pli, les passions s’appliquent à quelques objets, et alors celle qui domine ralentit du moins la fureur des autres : au lieu que cette verte jeunesse, n’ayant encore rien de fixe ni d’arrêté, en cela même qu’elle n’a point de passion dominante par-dessus les autres, elle3 est emportée, elle est agitée tour à tour de toutes les tempêtes des passions, avec une incroyable violence. […] O homme, ne te trompe pas ; l’avenir a des événements trop bizarres, et les pertes et les ruines entrent par trop d’endroits dans la fortune des hommes pour pouvoir être arrêtées de toutes parts. Tu arrêtes cette eau d’un côté, elle pénètre de l’autre ; elle bouillonne même par-dessous la terre. […] C’est en vain qu’ils veulent s’arrêter et faire halte ; il faut marcher, il faut courir.

125. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Locutions vicieuses. » pp. 66-67

Fixer signifie attacher, arrêter, établir : fixer un clou à la muraille, fixer ses regards sur quelqu’un.

126. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Mais celui que les déserts, les fleuves et les montagnes n’étaient pas capables d’arrêter, fut contraint de céder à ses soldats rebutés qui lui demandaient du repos. […] Il doit principalement s’arrêter sur les détails de sa conduite particulière, développer d’une manière nette et précise les motifs de ses actions, et former, Sous des traits bien marqués, un tableau de ses faiblesses et de ses vertus. […] Villemain, secrétaire perpétuel de l’Académie française, qui annonce, dans un morceau bien intéressant communique à une de nos Revues littéraires, son projet de continuer l’histoire de l’Académie française depuis 1772, année où d’Alembert s’arrête.

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