Les maladies, suites inévitables de la misère, désolent bientôt l’armée et les provinces. […] Les Césars s’attachent l’armée par leurs largesses ; ils conservent la puissance absolue. L’armée empêche le sénat de rétablir la république à la mort de Caligula. […] Après la bataille de Rebec où l’armée française fut défaite, Bayard fut chargé par Bonnivet de diriger la retraite. […] Soudain voilà une rumeur entre les deux armées que monsieur de Bayard estait mort.
Dacier : « En composant son Odyssée, il n’y a pas fait entrer toutes les aventures d’Ulysse par exemple, il n’a pas mêlé la blessure qu’il reçut sur le Parnasse avec la folie qu’il feignit lorsque les Grecs assembloient leurs armées car de ce que l’une est arrivée, il ne s’ensuit ny nécessairement ny vraisemblablement que l’autre doive arriver aussi mais il a employé tout ce qui pouvoit avoir rapport à une seule et même action, comme est celle de l’Odyssée. » Batteux : « Il s’est bien gardé d’employer dans son Odyssée toutes les aventures d’Ulysse, comme sa folie simulée, sa blessure au mont Parnasse, dont l’une n’est liée à l’autre ni nécessairement ni vraisemblablement. Mais il a rapproché tout ce qui tenait à une seule et même action, et il en a composé son poëme. » Chénier : « En composant l’Odyssée, il n’a point chanté toute la vie d’Ulysse, ni la blessure qu’il reçut d’un sanglier sur le mont Parnasse, ni la folie qu’il affecta lorsqu’on rassembla l’armée.
La guerre 1 Les fonctions du soldat sont terribles ; mais il faut qu’elles tiennent à une grande loi du monde spirituel, et l’on ne doit pas s’étonner que toutes les nations de l’univers se soient accordées à voir dans ce fléau quelque chose encore de plus particulièrement divin que dans les autres ; croyez que ce n’est pas sans une grande et profonde raison que le titre de dieu des armées brille à toutes les pages de l’Écriture sainte. […] Et pour le dire en un mot, il ne se trouve buste, tant soit-elle armée de forces de corps ou pourveuë de sens, que l’homme ne vienne au-dessus. » 1. […] C’est pour cela que l’histoire de nos armées est si belle, et celle de nos compagnies si misérable. […] Nous avons bien pu, à main armée, chasser les nations rivales d’un poste qu’elles occupaient, et nous faire, par notre humeur, plus d’amis qu’elles en ces contrées.
Il définit l’idée, Armée. Mais il choisit les éléments de sa définition de manière que chaque proposition soit une des prémisses d’un syllogisme qui ait pour conclusion : donc il est difficile de commander une armée. « Qu’est-ce qu’une armée ? C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes qu’un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie ; c’est une troupe d’hommes armés qui suivent aveuglément les ordres d’un chef dont ils ne savent pas les intentions ; c’est une multitude d’âmes pour la plupart viles et mercenaires, qui, sans songer à leur propre réputation, travaillent à celle des rois et des conquérants ; c’est un assemblage confus de libertins qu’il faut assujettir à l’obéissance, de lâches qu’il faut mener au combat, de téméraires qu’il faut retenir, d’impatients qu’il faut accoutumer à la confiance. » Vous pressentez la conclusion, et vous voyez comment la définition de l’idée armée sert de développement à cette proposition : le commandement est chose difficile.
En conséquence, il définit une armée ; et l’on va voir que cette définition est une bien forte preuve de la vérité qu’il veut établir. […] Merci voit sa perte assurée : ses meilleurs régiments sont défaits : la nuit sauve les restes de son armée. […] Deux armées rangées en bataille, sont au moment d’en venir aux mains. […] Quel est le général d’armée qui fera naître dans le cœur de ses soldats la passion de la gloire, s’il n’en est lui-même dévoré ? […] Ils devaient l’un et l’autre exposer leurs prétentions, en présence des Princes confédérés, assemblés au milieu de l’armée.
2° Battu, Défait, Vaincu Ces termes s’appliquent en général à une armée qui a eu le dessous dans une action. Voici les nuances qui les distinguent : Une armée est vaincue, quand elle a perdu le champ de bataille ; elle est battue, quand elle l’a perdu avec un échec considérable, c’est-à-dire, beaucoup de morts et de prisonniers : elle est défaite lorsque cette défaite va au point que l’armée est dissipée, ou tellement affaiblie qu’elle ne puisse plus tenir la campagne. […] On peut aussi observer que vaincu et défait ne s’appliquent qu’à des armées ou à de grands corps ; aussi on ne dit point d’un détachement qu’il a été défait ou vaincu, on dit qu’il a été battu. […] Citons cette belle période de Fléchier, chef-d’œuvre d’harmonie et d’éloquence ; elle est tirée de l’exorde de l’Oraison funèbre de Turenne : Cet homme, qui portait la gloire de sa nation jusqu’aux extrémités de la terre, | qui couvrait son camp du bouclier et forçait celui des ennemis avec l’épée ; || qui donnait à des rois ligués contre lui des déplaisirs mortels, | et réjouissait Jacob par ses vertus et par ses exploits, dont la mémoire doit être éternelle ; || cet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l’orgueil des enfants d’Ammon et d’Ésaü, qui revenait chargé des dépouilles de Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les dieux des nations étrangères ; || cet homme que Dieu avait mis autour d’Israël, comme un mur d’airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l’Asie, | et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles généraux des rois de Syrie, venait tous les ans, comme le moindre des Israélites, réparer avec ses mains triomphantes les ruines du sanctuaire, et ne voulait d’autre récompense des services qu’il rendait à sa patrie, que l’honneur de l’avoir servie ; || ce vaillant homme poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, recul le coup mortel et demeura comme enseveli dans son triomphe.
Nous n’en connaissons qu’une tout entière d’Horace, celle qu’il écrivit à Tibère, pour le prier de placer auprès de-lui Septimius, dans un voyage que ce jeune Prince allait faire en Orient, à la tête d’une armée. […] La voici : Monseigneur, « Je ne vous fais pas de compliment sur la prise de Philipsbourga : vous aviez une bonne armée, une excellente artillerie et Vauban b. […] Il avait le plaisir de voir décamper l’armée des ennemis devant lui ; et le 27, qui était samedi, il alla sur une petite hauteur pour observer leur marche : son dessein était de donner sur l’arrière-garde, et il mandait au Roi, à midi, que dans cette pensée, il avait envoyé dire à Brisachb qu’on fît les prières de Quarante heures. […] Il va sur cette petite colline avec huit ou dix personnes ; on tire de loin à l’aventure un malheureux coup de canon qui le coupe par le milieu du corps, et vous pouvez penser les cris et les pleurs de cette armée : le courrier part à l’instant ; il arriva lundi, comme je vous ai dit, de sorte qu’à une heure l’une de l’autre, le Roi eut une lettre de M.
soutiendrez-vous le regard d’Annibal, ce regard redoutable que ne peuvent soutenir les armées entières et qui fait trembler le peuple romain ? […] Pour relever la sagesse de son héros, l’orateur définit ainsi une armée : « Cette sagesse était la source de tant de prospérités éclatantes. Elle entretenait cette union des soldats avec leur chef, qui rend une armée invincible ; elle répandait dans les troupes un esprit de force, de courage et de confiance, qui faisait tout souffrir, tout entreprendre dans l’exécution de ses desseins ; elle rendait enfin des hommes grossiers capables de gloire, car, Messieurs, qu’est-ce qu’une armée ? […] Paris, le roi, l’armée, et l’enfer, et les cieux, Sur ce combat illustre avaient axe les yeux. […] Le prince fléchit le genou, et, dans le champ de bataille, il rend au Dieu des armées la gloire qu’il lui envoyait.