L’un1, aussi correct dans sa langue que s’il l’avait apprise par règles et par principes, aussi élégant dans les langues étrangères que si elles lui étaient naturelles, en quelque idiome qu’il compose, semble toujours parler celui de son pays : il a entrepris, il a fini une pénible traduction que le plus bel esprit pourrait avouer, et que le plus pieux personnage devrait désirer d’avoir faite. […] S’il conte une nouvelle, c’est moins pour l’apprendre à ceux qui l’écoutent que pour avoir le mérite de la dire, et de la dire bien ; elle devient un roman entre ses mains ; il fait penser les gens à sa manière, leur met en la bouche ses petites façons de parler, et les fait toujours parler longtemps ; il tombe ensuite en des parenthèses qui peuvent passer pour des épisodes, mais qui font oublier le gros de l’histoire, et à lui qui vous parle, et à vous qui le supportez. […] Il a fait, il a agi avant que de savoir, ou plutôt il a su ce qu’il n’avait jamais appris.
., et quand il avait appris à rapprocher un sujet de tous les articles de cette nomenclature, à appliquer toutes les faces d’une idée à ce type commun, à bien voir ce que chacun de ces universaux pourrait fournir, il croyait, et avec raison, ce me semble, avoir facilité l’invention. […] On s’est beaucoup récrié contre cette méthode ; on a fait du lieu commun un objet de blâme et de risée ; on a dit que la topique était un art qui apprend à discourir sans jugement des choses qu’on ne sait pas ; que sans doute elle donne à l’esprit quelque fécondité, mais que cette fécondité est de mauvais aloi : qu’enfin la seule topique admissible est la connaissance sérieuse et approfondie du sujet spécial qu’on doit traiter.
. ; à la répétition des mêmes finales dans les nombres voisins l’un de l’autre : Du destin des Latins expliquant les oracles… ; au retour trop multiplié des mêmes articulations : Apprends-lui qu’il n’est roi, qu’il n’est né que pour eux… dans la Henriade de Voltaire, et dans Lemierre, au commencement du second acte de Guillaume Tell : Oui, seigneur, c’est ici ; c’est du moins vers ces lieux, Non loin de ce château, sous ces rocs sourcilleux77… ; fuyez enfin tout concours de mauvais sons, toute cacophonie. […] Vous y apprendrez surtout l’art si nécessaire et si difficile, en fait d’harmonie, comme de pensée et d’expression, de concilier la vérité et l’unité, l’unité dans l’harmonie générale, la vérité dans l’harmonie spéciale.
Voilà comment on peut voir beaucoup de choses et ne rien apprendre. […] Voilà ce que la nature nous apprend à tous.
Dès la plus tendre enfance, il fut nourri dans les langues anciennes qu’il apprit en se jouant. […] « Nous pelotions, écrit-il, nos déclinaisons à la manière de ceux qui, par certains jeux de tablier, apprennent l’arithmétique et la géométrie. » Élevé en toute liberté, il était réveillé au son des instruments.
L’officier lui apprend que Démosthène s’est empoisonné dans un temple de Neptune, pour échapper au vainqueur.
Telle est l’importante vérité que nous apprend le savant Huet129, évêque d’Avranches, dans son Traité de l’origine des romans.
Moraliste optimiste, il apprit, en s’étudiant lui-même, à aimer et à respecter ses semblables.