Ils s’adresseront d’abord aux classes aisées et industrielles, naturellement amies du repos et ennemies de l’imprévu : ils leur remontreront la nécessité de la guerre, l’état prospèré des finances qui permet de la soutenir longtemps et la redoutable organisation des forces militaires qui permet de la finir promptement. […] Au contraire, les passions de l’homme civilisé sont prudentes, patientes, hypocrites, obliques dans leur allure, amies des sentiers couverts et des élans calculés. […] Il les réunit donc en assemblée, et voici comment il leur parle : « — Amis, héros grecs, compagnons de Mars ; Jupiter, fils de Saturne, m’a lié à la lourde chaîne de la fatalité. […] Patience donc, mes amis, attendons encore jusqu’à ce que nous voyions si les prophéties de Calchas sont vaines, ou si elles doivent s’accomplir. » — Les Grecs l’ont envoyé comme négociateur auprès d’Achille, qui boude Agamemnon dans sa tente et refuse de prendre part à la guerre. […] Ils sentirent bien en effet que celui qui osait leur parler ainsi n’était pas leur ennemi, mais leur ami dévoué, qu’il ne les blâmait pas pour le plaisir de les blâmer, mais pour obéir à sa conscience qui lui imposait le pénible devoir de les sauver en les affligeant.
« Prenez-le à l’ouverture du livre, dit-il, vous verrez qu’on ne trouve souvent dans chaque alinéa qu’une seule pensée énoncée avec autant d’élégance que de variété ; mais ses sermons sont si supérieurement écrits, si touchants, si affectueux, qu’on les trouve trop courts : c’est un ami qui vous embrasse en vous reprochant vos fautes ; et, malgré cette stérilité d’idées, dont l’esprit murmure quelquefois, le cœur est tellement satisfait, que Massillon vivra autant que la langue française ». […] C’est pour elles qu’il est cet ami, dont parlait il n’y a qu’un instant M. […] Comment ne pas en croire un ami qui nous dit : « Ah !
Il avait toutes les vertus rigides de sa secte, et de plus avait été le maître et l’ami de Marc-Aurèle. Il s’arrêta près du cerceuil, le regarda tristement ; et tout à coup élevant sa voix : « Romains, dit-il, vous avez perdu un grand homme, et moi j’ai perdu un ami. […] Enfin, il nous fit appeler : tous les amis de ce grand homme et les principaux de l’armée vinrent se ranger autour de lui.
Il va sans dire que toute composition ou imitation doit être soumise à la correction d’un maître ; c’est une condition essentielle de progrès ; sans cela, on retomberait toujours dans les mêmes fautes sans s’en apercevoir : Un sage ami, toujours rigoureux, inflexible, Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible. […] Il en est des livres comme des amis : un petit nombre suffit ; ce n’est pas la quantité, mais la qualité que nous devons rechercher. […] Consultez un maître, un ami sage et éclairé ; il vous indiquera ceux qui conviennent le mieux à votre âge, à vos études, à l’état de votre âme et de votre esprit.
Il se montre vaillant, laborieux, ami de la justice et de la gloire, et lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie. […] Ayons l’esprit hospitalier. — Gardons toujours en nous une chambre d’ami, disponible et prête à faire accueil aux nouveau-venus. […] La Fontaine était fort distrait, et ne flattait d’ordinaire que ses amis malheureux.
» s’écria le roi ; il embrassa ce garde, et le créa colonel sur-le-champ. « Allons, mes amis, dit-il, prenez avec vous le plus de poudre et de plomb que vous pourrez, et gagnons la chancellerie l’épée à la main. » Les Turcs, qui cependant entouraient cette maison tout embrasée, voyaient avec une admiration mêlée d’épouvante que les Suédois n’en sortaient point ; mais leur étonnement fut encore plus grand lorsqu’ils virent ouvrir les portes et le roi et les siens fondre sur eux en désespérés. […] René-Louis Voyer, marquis d’Argenson, ministre des affaires étrangères, était resté l’ami de Voltaire, dont il avait été le condisciple au collége de Louis-le-Grand.
Ils semblent animés de passions : l’un s’incline profondément auprès de son voisin comme devant un supérieur, l’autre semble vouloir l’embrasser comme un ami ; un autre s’agite en tous sens comme auprès d’un ennemi. […] N’accompagnez de vos religieux murmures que les chants des oiseaux ou les doux entretiens des amis qui veulent se reposer sous vos ombrages1.
La profession des armes, en laquelle vous êtes nourri, accoutume les hommes à voir mourir inopinément leurs meilleurs amis, et il n’y a rien au monde de si fâcheux que l’accoutumance ne le rende supportable. […] Si c’est pour votre propre intérêt, il est certain que vous la pouvez mieux réparer que l’autre, en ce que l’acquisition d’un fidèle ami peut autant valoir que l’amitié d’un bon frère1 ; et si c’est pour l’intérêt de celui que vous regrettez, comme sans doute votre générosité ne vous permet pas d’être touché d’autre chose, vous savez qu’il n’y a aucune raison ni religion qui fasse craindre du mal après cette vie à ceux qui ont vécu en gens d’honneur, mais qu’au contraire l’une et l’autre leur promettent des joies et des récompenses.