Ces accents intimes et vraiment éloquents font aimer la personne, et admirer le poëte.
N’admirons pas exclusivement la littérature anglaise, ne la mettons pas au-dessus de la littérature antique, mais avouons qu’elle a aussi ses beautés. […] Elle ne veut point étonner, elle ne demande point qu’on l’admire ; c’est en l’aimant qu’on la récompense. […] Celui qui admire ou censure quelque production du génie, pour peu que son goût soit cultivé, est toujours prêt à indiquer les motifs de son opinion ; il s’en réfère aux principes, et montre les règles sur lesquelles il se fonde. […] Homère a été, dans tous les siècles et par tous les critiques, admiré comme un poète sublime ; il doit presque toute sa grandeur à cette naïve simplicité qui caractérise sa manière. […] Nous dirons peut-être, lorsque nous aurons enfin découvert la pensée d’un écrivain, que nous en admirons la profondeur, mais nous serons rarement disposés à reprendre la lecture de son livre.
C’est, comme Jean de la Taille, à dix-huit ans que Jacques Grévin avait donné en 1558 son César fort admiré de Ronsard, et suivi plus tard d’une comédie, la Trésorière. — De toutes parts on s enrôlait ainsi sous le drapeau où Du Bellay et Ronsard avaient écrit « antiquité » et « Italie ». […] Byron s’inspira de lui, Goethe fut bien aise de reprocher au goût français l’oubli où il était tombé, et signala à radmiration de l’Europe celui que ses compatriotes n’admiraient et ne connaissaient même plus. — Depuis que Sainte-Beuve l’a remis en lumière en 1828 (Tableau de la Poésie française au xvie siècle), ses bizarreries grotesques : le soleil, « grand duc des chandelles », les vents, « postillons d’Eole » (dès le quatrième vers de la Création), Dieu, « archer du tonnerre » et « grand maréchal de camp », les monts, « enfarinés de neige éternelle », — j’en passe et des moins bonnes, — toutes ces « vilaines et sales métaphores » que lui reprochait le cardinal du Perron, lui ont peut-être fait plus tort que ses qualités ne lui ont fait honneur. […] come enfançons370, qui, lassés de l’étude, Fuient pour s’égaier les yeux d’un mêtre rude, Si fort nous admirons ses marges peinturés, Son cuir fleurdelizé et ses bors sur-dorés Que rien il ne nous chaud d’aprendre la lecture De ce texte disert où la docte Nature Enseigne aus plus grossiers qu’une Divinité Police de ces lois ceste ronde cité371. […] Sa femme l’accolant l’admire et le cherit, Tous les siens en ont joie, et le ciel mesme en rit440. […] « J’ay fait par ses escrits admirer sa jeunesse, J’ay reveillé ses sens engourdis de paresse, Hautain526 et genereux je l’ay fait devenir ; Je l’ai séparé loing527 des sentiers du vulgaire Et luy ay enseigné ce qu’il luy falloit faire Pour au mont de vertu seurement parvenir.
Cousin juge ses modèles avec trop d’indulgence, on ne peut qu’admirer en lui le don d’animer tous les sujets qu’il traite.
Nous admirons le fier courage Du lion fumant de carnage, Symbole du dieu des combats. […] Tout l’univers admirait ta splendeur.
Admirons le courage naïf de cet enfant qui parle ici presque comme Polyeucte. […] Athalie a sa grandeur, et fait admirer au moins le poëte.
Je prie Votre Majesté de lire cette lettre avec les mêmes sentiments qui me l’ont fait écrire, et d’être persuadée qu’après le bonheur et les intérêts du peuple français, rien ne m’intéresse davantage que la prospérité de la nation guerrière dont depuis huit ans j’admire le courage et les vertus militaires1. […] Admirez la rapidité du tour.
Il n’a pas un seul plaidoyer, peut-être, où la narration ne soit traitée avec une supériorité qu’on ne saurait trop admirer.