J’ay pitié quand je voy quelque homme de boutique, Quelque pauvre artizan devenir heretique ; Mais je suis plein d’ennuy et de deuil quand je voy Un homme bien gaillard abandonner sa foy, Quand un gentil esprit pippé231 huguenotise232, Et quand jusqu’à la mort ce venin le maistrise. […] à m’attendre, Car je n’estois resté que pour cueillir ta cendre Et ta mémoire sainte orner comme je doy ; Maintenant que j’ay fait ce devoir pitoyable, Las de pleurer, de vivre et d’estre miserable, J’abandonne la terre et vole aupres de toy.
Cette île, autrefois si fameuse, et la plus célèbre des Cyclades dans la mer Égée (aujourd’hui l’Archipel), n’est plus qu’un écueil abandonné, que les Grecs appellent Dili, et qui sert de retraite aux corsaires.
Hippolyte, dans la Phèdre de Pradon, dit à Aricie : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse ; Elle fit autrefois mes plaisirs les plus doux ; Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous.
Au nom de cet amour ne m’abandonnez pas.
Abandonné vers la fin du xviie siècle et surtout au xviiie , il est devenu de nos jours, entre les mains d’ingénieux et habiles poètes, une des formes les plus achevées de la poésie française.
Mais on sait que ce fut Épicharme et Phormis qui commencèrent à y mettre une action (c’est donc à la Sicile qu’on doit cette partie), et que, chez les Athéniens, Cratès fut le premier qui abandonna la satire personnelle et qui traita des choses en général.
Aussi voit-on que les meilleurs lyriques se contentent de présenter, leur objet sous les différentes faces qui peuvent produire ou entretenir la même impression ; après quoi ils l’abandonnent presque aussi brusquement qu’ils l’avaient saisi.
Il connaît la sagesse humaine toujours courte par quelque endroit : il l’éclaire, il étend ses vues, et puis il l’abandonne à ses ignorances5 ; il l’aveugle, il la précipite, il la confond par elle-même : elle s’enveloppe, elle s’embarrasse dans ses propres subtilités, et ses précautions lui sont un piége.