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39. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Dès lors, en bien peu de temps, quelle succession de chefs-d’œvre, consacrée par les noms d’Horace, de Cinna, de Polyeucte, de Pompée, de Rodogune ! […] Corneille s’est encore servi de ce mot dans Horace, et Voltaire l’en félicite avec raison : « Ce terme, dit-il, n’a été employé que par Corneille et devrait l’être par tous les poëtes. » Il eût pu ajouter que le père de la tragédie en France ne l’avait nullement inventé, mais qu’il l’avait trouvé dans notre ancienne langue, où pour le tour et pour l’expression il y a encore bien des ressources précieuses à exhumer. […] Ier), où, étudiant l’amour paternel sur notre théâtre, particulièrement chez Corneille, le savant professeur compare entre eux les personnages de don Diègue, du vieil Horace, et de Géronte dans le Menteur. […] Horace a autorisé cette liberté dans son Art poétique : Iratusque Chremes tumido delitigat ore. […] On voit ici, dit Voltaire, « la même main qui peignit le vieil Horace et D. 

40. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Térence est dans mes mains ; je m’instruis dans Horace ; Homère et son rival sont mes dieux du Parnasse. […] Rapprocher de ce passage l’aventure de Philippe et de Ména racontée par Horace, Epit. […] Horace avait ainsi parlé des imitateurs, Ep.

41. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

À côté d’eux, mais à part, il faut nommer ensemble ceux que j’appellerai les « Ménippéens », bourgeois de Paris, de naissance ou d’adoption, tous, qui avocat, qui jurisconsulte, qui professeur, tous érudits et poètes a leurs heures, quelque peu amis de la gaillardise en prose et en vers, du sel attique et du sel gaulois, tenant, pour Ronsard sans renier Marot en poésie, sans tenir pour la Digue en religion ; — c’est Nicolas Rapin (mort en 1608), homme de robe, de plume et d’épée, avocat, un des braves d’Ivry, puis prévôt de la connétablie de France, qui traduisait ou imitait Horace, qui lit une ode sur la mort de Ronsard et reçut la dédicace de la satire de Régnier contre Malherbe ; — C’est Gilles Durant, sieur de la Bergerie (mort en 1615), qui fit force sonnets et chansons, traduisit des psaumes, et dont l’écrin de la Ménippée nous garde la complainte à Mademoiselle ma Commère sur le trépas de son âne ; — c’est Jean Passerat (mort en 1602), l’éminent latiniste du collège de France, ami de la vigne et de la poésie, fin chansonnier des Pastoureaux et Pastourelles, vert et vigoureux satiriste des étrangers, Espagnols catholiques ou reîtres huguenots. […]     Je veux en premier lieu que, sans suivre la trace (Comme font quelques uns) d’un Pindare et Horace. […] Il a le bon goût de ne pas nommer son vieux maître Ronsard quand il déclare que les « noms de Guillot et de Pierrot, au lieu de Thyrsis et de Tityre, ne contentent pas son opinion » ; ce sont les Phillis et les Galatée qu’il chante. — Son Art poétique, qui venait après plusieurs autres (Sibilet, Peletier du Mans, etc.), est le seul qui compte avant celui de Boileau : comme Boileau il y met judicieusement Horace à contribution. […] Il a une satire (VIe) contre l’honneur « ce conteur de sornettes » ; il a, comme tous les poètes satiriques, sa satire apologétique (XIe), sa satire littéraire (IXe) ; il a, comme Horace, sa Satire du Fâcheux (VIIIe), comme Horace et Boileau, son Repas ridicule (Xe), comme Juvénal, Vauquelin, Boileau, sa Satire de la Misère des Poètes (IVe). Heureusement ce railleur qui voudrait bien suivre la trace de Juvénal et qui trouve Horace « trop discret » (Sat.

42. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VIII. de la disposition. — unité, enchainement des idées  » pp. 98-117

« Son dessein ne peut se faire sentir que par la continuité du fil, par la dépendance harmonique des idées, par un développement successif, une gradation soutenue, un mouvement uniforme, que toute interruption détruit ou fait languir. » Ce discours de Buffon est, ce me semble, un admirable commentaire des quarante-cinq premiers vers si vrais et si féconds de la Poétique d’Horace. […] Rien n’est encore plus opposé à la véritable éloquence, facundia, que l’emploi de ces pensées fines et la recherche de ces idées légères, déliées, sans consistance, et qui, comme la feuille du métal battu, ne prennent de l’éclat qu’en perdant de la solidité : aussi plus on mettra de cet esprit mince et brillant dans un écrit, moins il aura de nerf, de lumière et de chaleur . » Chose singulière que cette identité de langage entre Horace et Buffon ; d’une part le poëte le plus brillant et le plus gracieux de l’antiquité, de l’autre le plus intraitable partisan de la prose qu’ait produit le siècle prosateur par excellence. C’est que Buffon, sans avoir jamais écrit un vers, fut, dans son immense ouvrage, un poëte sublime et varié ; c’est qu’Horace, en se laissant emporter au vol de Pindare, fut en même temps le génie le plus sensé de l’antiquité ; c’est qu’enfin tous deux se rencontraient ici sur leur terrain commun, la vérité et la raison. […] Voilà le précepte qu’Horace a mis en tête de l’Art poétique : Denique sit quodvis simplex duntaxat et unum.

43. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Anacréon et Horace offrent, il est vrai, quelques exemples de ce procédé, et je le crois fort admissible dans les œuvres de peu d’importance, dans les badinages, dans les caprices de la fantaisie, dans ces poésies que j’appellerais, par un emprunt au langage ascétique, poésies jaculatoires. […] Horace a prouvé, par le meurtre de sa sœur, que l’amour de la patrie triomphe des sentiments de la nature, mais périra-t-il lui-même ? […] Placé entre ces deux nécessités, la vérité du tableau et les exigences de la morale, ne pouvant ni faire succomber Tartuse sous Orgon ou sous Cléante, ni éviter de lui infliger le châtiment qu’exigeait la vindicte publique, Molière a dû faire partir de plus haut le coup qui le frappe ; là ou jamais, en effet, se rencontrait la condition imposée par Horace.

44. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

La scène retentit encore des acclamations qu’excitèrent à leur naissance le Cid, Horace, Cinna, Pompée, tous ces chefs-d’œuvre représentés depuis sur tant de théâtres, traduits en tant de langues, et qui vivront à jamais dans la bouche des hommes. […] Le même siècle qui se glorifie aujourd’hui d’avoir produit Auguste ne se glorifie guère moins d’avoir produit Horace et Virgile.

45. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Horace. […] Le Vieil Horace. […] Le Vieil Horace. […] Le Vieil Horace. […] Le Vieil Horace.

46. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Horace dit que les soucis volent autour des lambris dorés… que le chagrin plus léger que les cerfs, plus rapide que le vent qui chasse au loin les nuages, montent avec nous dans le même vaisseau, court avec nous à travers les escadrons . […] Dans la tragédie d’Horace, par Corneille, Sabine, native d’Albe, et femme d’un citoyen de Rome, voit la guerre allumée entre ces deux villes. […] Voyez comme Horace la relève, et la rend, en quelque façon, neuve. […] S’il doit, suivant le précepte d’Horace, tâcher d’être court, c’est sans rien omettre de ce qui est essentiel et nécessaire. […] L’Ode suivante d’Horace en est un bien bel exemple.

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