Car, s il était une fois établi, dit Voltaire, qu’une action théâtrale pût se passer en deux jours, bientôt quelque auteur y emploierait deux semaines et un autre deux années. […] Établie pour empêcher l’attention du spectateur de s’épuiser, en présentant de temps en temps des repos à l’esprit, cette division ne doit jamais nuire à l’unité générale du drame. […] L’usage établi de donner cinq actes à la tragédie n’est ni assez fondé pour faire loi, ni assez dénué de raison pour être banni du théâtre. […] Cela tenait aux mœurs nationales des Grecs, à la séparation des sexes qui était établie chez eux beaucoup plus qu’elle ne l’est chez les nations modernes, et à l’habitude des femmes de mener une vie plus retirée, ce qui eût rendu le langage de l’amour déplacé sur la scène.
VI Bien qu’il soit difficile de dire quelque chose de précis sur le grand nombre d’adjectifs qui se construisent avec le génitif, toutefois on peut établir comme principe que les adjectifs qui viennent des verbes et qui expriment une disposition habituelle de l’esprit relativement à telle chose, comme avidus (de avere, désirer vivement), avide de ; capidus (de cupere, désirer), désireux de ; studiosus (de studere), etc., veulent leur complément au génitif. […] La bienveillance est nécessaire entre les gens de bien ; c’est une source d’amitié établie par la nature. […] Ayons un esprit tel que nous ne jugions pas mauvais ce que Dieu a établi. […] VII La conjonction aut, ou, servant à établir une distinction entre les termes qu’elle unit, s’emploie élégamment et se répète même avec grâce, quand cette distinction est nécessaire et repose sur la nature même des choses.
La littérature du xvie siècle n’a pas encore assez complètement dégagé les lois du beau pour qu’il y eût lieu d’offrir à l’étude des jeunes lecteurs d’autres écrivains que les premiers d’entre eux ; il eût été inutile et indiscret d’établir des catégories parmi les écrivains du xixe siècle, et les principaux étaient assez riches pour fournir à notre moisson. […] Moland, ont pris le parti d’adopter l’orthographe de nos jours, respectant seulement deux usages bien établis, et suivis, le premier, même après Voltaire qui l’a combattu, le second par Voltaire et par plus d’un écrivain encore du commencement de notre siècle : l’emploi de l’o à la place de l’a dans l’imparfait et dans plusieurs mots, paroître, connoître, foible, etc. ; et la suppression du t au pluriel des participes présents et des substantifs ou adjectifs terminés en ant, ent, ment, etc. […] À Paris, où il s’établit ensuite, il travailla à la décoration des Tuileries, et fit sur son art des conférences (1575-1584), pendant le cours desquelles il publia le plus célèbre de ses ouvrages, intitulé : Discours admirable de la Nature des Eaux et Fontaines, tant naturelles qu’artificielles ; des Métaux, des Sels et Salines, des Pierres, des Terres, du Feu et des Emaux, avec plusieurs autres excellents secrets des choses naturelles. […] Quand Louis XIV reprit, à partir de 1661, l’œuvre de Richelieu et établit l’autorité absolue de la royauté battue par les orages de la Fronde, Boileau reprit l’œuvre de Malherbe et établit le premier l’autorité du bon sens et du bon goût compromise par les aventures et les écarts des précieux et des précieuses, par l’engouement de leurs admirateurs et les entraînements de la mode. […] À l’exemple de quoi je me persuadai qu’il n’y auroit véritablement point d’apparence qu’un particulier fît dessein de réformer un État en y changeant tout dès les fondemens et en le renversant pour le redresser ; ni même aussi de réformer le corps des sciences ou l’ordre établi dans les écoles pour les enseigner ; mais que, pour toutes les opinions que j’avois reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvois mieux faire que d’entreprendre une bonne fois de les en ôter, afin d’y en remettre par apres ou d’autres meilleures, ou bien les mêmes, lorsque je les aurois ajustées au niveau de la raison.
Quand il a vu que Deslon, son élève, devenu transfuge, avait établi chez lui un baquet magnétique, il a offert d’enseigner le secret de sa doctrine à quiconque voudrait donner cent louis pour ses leçons.
À mesure que les siècles s’écoulèrent, les hommes devinrent étrangers les uns aux autres, puis cherchèrent à établir entre eux des communications utiles : le commerce, les arts, les richesses, la paix, la guerre, les alliances furent autant de sources d’où jaillirent de nouvelles idées, et de là de nouvelles expressions qui constituèrent des idiomes particuliers : ici un objet était connu sous un certain nom ; là il prenait et admettait une dénomination différente, et ainsi les langues se multiplièrent.
Il importe donc beaucoup, pour connaître exactement les diverses significations d’un même mot, de bien saisir les rapports qui existent entre le sens primitif de ce mot et celui que l’analogie des idées est venue établir.
Marchez donc au combat, en ayant souvenir de votre patrie : portez les armes contre ces ennemis qui, des extrémités de la terre, font invasion dans la France, protectrice zélée de la religion, et forment le projet de s’y établir avec leurs femmes et leurs enfants, persuadés que rien ne pourra leur réussir, tant que le nom Franc existera. […] « Pour repousser ces outrages que nous ne devons pas supporter, nous avons de préférence établi notre séjour dans cette ila-derhodes, parce que ce lieu nous a semblé le plus favorable. […] Là, après avoir établi mon camp à cinq mille pas de ses murs, je me demandais ce que je devais faire et de vous, et du sol de votre patrie. […] Crassus, après avoir établi son camp sur les bords de l’Euphrate (56 av. […] Quand ton père établit un pont sur l’Ister, les Scythes firent les plus vives instances auprès des Ioniens pour que ce pont fût coupé.
Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, l’établira, sur des fondements inébranlables, des monuments immortels.