Écoutons maintenant Corneille, ou plutôt le vieil Horace lui-même : il s’adresse à Valère qui poursuivait avec acharnement l’exécution d’Horace. […] Mais un siècle et des hommes capables de persécuter la vertu, ne l’étaient pas d’écouter la voix de l’amitié ; et ce n’est pas sous les Tibères et avec les Pisons, que les Germanicus obtiennent justice.
C’est un parleur étrange, et qui trouve toujours L’art de ne vous rien dire avec de grands discours ; Dans les propos qu’il tient on ne voit jamais goutte, Et ce n’est que du bruit que tout ce qu’on écoute. […] Écoute : J’ai dans mon armoire une cassette avec quelques bijoux dedans, je te les donne.
Mais écoutons Messala, l’un des interlocuteurs, assigner et détailler les causes principales auxquelles il attribue la décadence totale de l’éloquence romaine.
Écoutez le véritable poète : 123« Tetendit arcum suum, firmavit dexteram suam quasi hostis ; et occidit omne quod pulchrum erat visu in tabernaculo filiæ Sion, effudit quasi ignem indignationem suam ».
Celui qui les exprimait avec plus de justesse et d’agrément, captiva l’attention des autres, et se fit écouter avec plaisir.
Là-dessus Malebranche a fort bien dit aussi, dans sa Recherche de la vérité : « La méthode la plus courte et la plus assurée pour découvrir la vérité, c’est d’écouter plutôt notre foi que notre raison, et tendre à Dieu, non tant par nos forces naturelles, qui depuis le péché sont toutes languissantes, que par le secours de la foi, par laquelle seule Dieu veut nous conduire dans cette lumière immense de la vérité qui dissipera toutes nos ténèbres. » 1.
Mon intelligence s’élève à Dieu et donne une voix à la nature, et l’Éternel daigne m’écouter. […] Il l’interroge, l’écoute avec bienveillance, et finit par lui accorder sa demande. […] L’évêque la prie de l’écouter un moment : elle y consent. […] L’indignation, la pitié, la terreur, la tendresse, doivent passer de l’âme de l’orateur dans l’âme de ceux qui écoutent, et opérer enfin la persuasion. […] Charles le Gros n’écouta pas le sage et généreux conseil de Raoul ; il acheta à prix d’or le départ des Normands.
Rien n’est même plus fatigant que d’écouter une narration où, comme on le dit vulgairement, les points sont mis sur tous les i. […] Un supérieur après avoir donné à son inférieur de bons conseils que celui-ci n’écoute point, finit par lui dire d’un ton courroucé : « Eh ! […] Jeunes gens, écoutez un vieillard que les vieillards écoutaient lorsqu’il était jeune. […] Ecoutons la fin de cette scène immortelle : HORACE. […] Avant que d’écrire il est donc nécessaire d’étudier et de connaître d’abord son propre génie, ensuite d’écouter les inspirations de la nature, en l’embellissant, s’il est possible, quelquefois, mais en ne la forçant jamais.