Plus soucieux encore de plaire que d’instruire, de charmer que d’être utile, il chercha surtout le bruit, l’éclat, la gloire, la première place dans un siècle sur lequel il régna, et dont l’influence régnait elle-même sur l’Europe. […] Si vers le soir un triste orage Vient ternir l’éclat d’un beau jour, Je me souviens qu’à votre cour Le temps change encore davantage.
Ainsi, la définition oratoire accumule les traits, les circonstances qui caractérisent la chose, et anime le tableau qu'elle en fait des couleurs les plus vives et les plus brillantes qu'offre le sujet ; et la définition poétique est plus brillante et plus variée encore ; elle jette ses couleurs dans le discours de manière que le mélange des ombres et de la lumière ajoute à leur éclat. […] A travers les rochers la peur les précipite ; L'essieu crie et se rompt ; l'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé ; Dans les rênes lui-même il tombe embarrassé….. […] Je vois les Euménides Secouer leurs flambeaux, vengeurs des parricides ; Le tonnerre, en éclats, semble fondre sur moi, L'enfer s'ouvre….. […] Rassure-toi ; même à la cour La bergère sait plaire encore : On aime l'éclat d'un beau jour Et les doux rayons de l'aurore. […] L'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé.
. — Si à la vérité des idées, des images, des sentiments qu’il renferme, un ouvrage joint le mérite de l’ordre, qui consiste dans la bonne disposition et dans l’assortiment convenable des différentes parties ; s’il présente de la nouveauté dans le tour, de l’élévation dans les pensées, de la justesse, de l’agrément ou de l’éclat dans les expressions ; s’il est inspiré par la vertu, si l’on y respire partout, pour ainsi dire, un parfum d’honnêteté et de délicatesse, il ne pourra manquer de plaire à tous les esprits bien faits, à tous les cœurs droits et honnêtes. […] Non seulement deux tableaux opposés de ton et de couleur se font valoir l’un l’autre ; mais, dans le même tableau, ce mélange d’ombre et de lumière détache les objets et les relève avec plus d’éclat. […] En effet, le propre du contraste est de faire ressortir les objets, en leur donnant plus d’éclat. […] L’hypotypose réunit, pour ainsi dire, tous les ornements, tout l’éclat, tout le coloris des figures. […] Parmi les écrivains épistolaires dignes d’être proposés comme modèles, nous citerons les suivants : Cicéron, qui a laissé près de 900 lettres, remarquables par la simplicité, la finesse et la beauté d’élocution ; Sénèque et Pline le Jeune, qui ont écrit pour la postérité, et qui, à cause de cela, manquent souvent de naturel et de simplicité ; Saint Basile le Grand, saint Grégoire de Nazianze, saint Jérôme, saint Augustin, saint Bernard, sainte Thérèse, saint François de Sales, qui présentent de beaux modèles épistolaires, surtout dans le genre pieux ; Balzac, appelé par Ménage le Grand Épistolier, et Voiture auquel on ne peut refuser beaucoup d’esprit, qui se font trop souvent remarquer dans leurs lettres par les défauts les plus opposés au genre épistolaire, l’affectation et l’enflure ; Bussy-Rabutin, qui a en général trop d’esprit dans ses lettres ; Boileau, qui est dépourvu d’aisance dans le genre épistolaire ; Racine, qui offre de beaux modèles de lettres familières ; Mme de Sévigné, qui possède au plus haut degré l’animation du récit, la vivacité des tournures, la justesse des expressions et l’éclat des peintures ; Mme de Maintenon, vrai modèle de correction, de noble simplicité en même temps que de bon sens et de raison ; Bossuet et Fénelon, qui se font remarquer en ce genre par les qualités qui les distinguent ordinairement dans leurs écrits ; Enfin, Lamotte, qui se montre spirituel et agréable dans ses lettres ; Voltaire qui, à défaut de sentiments honorables, brille par la forme ; Et M. de Maistre, dont la correspondance présente l’enjouement ou la haute raison, suivant la nature du sujet.
Tout l’éclat triomphal du royaume suprême, Donne-moi de le dire ainsi que je l’ai vu ! […] Bientôt des étoiles innombrables et d’un éclat éternel brillèrent au sein des ténèbres. […] Le bruit, l’éclat de l’eau, sa blancheur transparente, D’un voile de cristal alors peu différente, Font goûter un plaisir de cent plaisirs mêlé. […] où sur ton dos le moindre pas attire Un assommant éclat de mon juste courroux. […] Quel plaisir de vous voir et de vous contempler Dans ce nouvel éclat dont je vous vois briller !
Aussi, l’éloquence populaire ne triomphe-t-elle jamais avec plus d’éclat, que lorsqu’elle peut mettre d’accord l’utilité publique et la dignité : c’étaient les deux grands moyens de Démosthène.
L’amitié de M. de Fontanes lui confia le poste d’inspecteur général de l’Université ; mais il rechercha l’ombre comme d’autres aspirent à l’éclat du grand jour.
A des recherches vastes, continues et profondes, il sait allier le talent de composer et d’écrire, l’ordre, la gravité soutenue, le relief de l’expression et l’éclat de la forme.
Les couleurs se mêlent sans se confondre ; elles contrastent sans dureté, elles s’adoucissent mutuellement, elles se donnent mutuellement de l’éclat, et tout s’embellit. […] La métaphore est partout : ici, tellement familière qu’elle se confond avec le langage commun ; là, si neuve et si brillante qu’elle réveille par le piquant et éblouit par l’éclat de ses traits.