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166. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »

Mais le plus beau monument du talent oratoire de Pélisson, celui qui honorera à jamais l’éloquence et l’amitié, ce sont les Mémoires qu’il composa pour la défense du célèbre Fouquet, qui, tombé en un moment du faîte de la puissance dans la disgrâce la plus complète, inspirait, du fond de sa prison, de beaux vers à La Fontaine, et des discours éloquents à Pélisson.

167. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168

Il rend leur nombre inutile, Et sans courage et sans bras, Fait de leur main immobile Tomber les armes à bas ; De ces légions impies Les fureurs sont assoupies Dans un morne étonnement ; Et leurs bataillons superbes Sont étendus sur les herbes Sans force et sans mouvement… Les Bergeries1.

168. (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »

On ne tombe que parce qu’on ne voit plus où l’on marche.

169. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

Il ne faut pourtant pas tomber dans l’excès contraire, et corriger sans cesse de manière à enlever à un ouvrage son animation, son naturel, sa facilité : il y a des bornes à tout.

170. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -

Moneins, lieutenant du roi, étant tombé sous les coups des séditieux, le connétable de Montmorency fut envoyé pour châtier les habitants de Bordeaux qui, réduits par la force, furent condamnés par ordre royal à déterrer avec leurs ongles le corps de leur victime.

171. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

On entend par mœurs bonnes un fond de bonté naturelle qui perce à travers les erreurs, les faiblesses et les passions ; une droiture d’âme qui porte l’homme à l’équité et à la bienveillance ; mais droiture qui n’exclut pas toute imperfection, tout vice, qui peut même se rencontrer avec des fautes considérables, avec des crimes, pourvu qu’on n’y tombe que par imprudence, par faiblesse, par emportement. […] L’enfer garde des êtres passionnés et puissants dans le mal, qui poussent l’homme au crime pour le faire tomber dans l’abîme. […] Comme l’élocution doit toujours être en harmonie avec le sujet, la diction, dans un poème aussi noble et aussi sublime que l’épopée, devra se faire remarquer par un caractère d’élévation inspirée, qui ne laisse jamais refroidir le sentiment, ni tomber la pensée, ni s’obscurcir les peintures, s’avilir les termes, et qui, dans tout, porte le mouvement, la couleur et le feu.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

La vie semble prendre dès le berceau, et au bord de la tombe, un caractère attendrissant et respectable pour ceux même qu’aucune relation personnelle ne lie à l’enfant qui y entre, ou au vieillard qui en sort.

173. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

La Bible, au contraire, est tellement vraie, les sentiments en sont si naturels, que trop d’embellissement poétique les défigure, et tombe devant l’auguste simplicité de la version littérale. […] ils existent ces monuments sacrés de l’antique et auguste douleur des premiers temps ; ces modèles achevés des chants religieux consacrés aux grandes infortunes des puissants de la terre ; et eux seuls vont nous donner l’idée et les règles de l’élégie, non point de cette élégie prétendue, qui Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; mais de la véritable, de la plaintive élégie, qui sait, les cheveux épars, gémir sur la tombe des princes ou des héros ; sur celle de Saül et de Jonathas, si tendrement pleurés par David, au second livre des Rois, ch. 

174. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu’ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n’ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu’ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu’ils y ajoutent, de peur qu’ils ne passent les limites qu’elle leur a prescrites3. […] Il est véritablement égaré et tombé de son vrai lieu, sans pouvoir le retrouver.

175. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Son effrayante clairvoyance fait tomber tous les masques, perce de ses regards toutes les physionomies, met l’homme à découvert.

176. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Boileau a consacré cette proscription ; Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber. […] Dans la dialectique, ou discussion philosophique, elle attaque les arguments de l’adversaire par les procédés de l’école, en démontrant qu’il est tombé dans les vices de raisonnement qu’on appelle sophismes ou paralogismes. […] On lit dans l’Oraison funèbre de Condé : « Merci ne les peut défendre, et ne paraît plus devant son vainqueur ; il faut qu’il tombe à ses pieds : Norlingue en verra la chute. » Corneille et Racine emploient également le pronom en pour désigner un nom de personne. […] Il court, sans but certain, aux brigades pressantes, Partout les fait tomber sous son terrible choq, Et semble sous les traits un immobile roc. […]  » Dans l’Oraison funèbre de Marie-Thérèse, en rappelant la mort du duc d’Anjou, second fils de cette princesse, il emploie la même image, avec une figure différente : « Il me semble que je vois encore tomber cette fleur.

177. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Quelque temps après, Constantinople tomba sous les efforts de la puissance Ottomane.

178. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Si l’un de ses amis tombe dans la disgrâce, il cesse à l’instant tous ses rapports avec lui, sans aucune explication, comme une chose qui va de soi-même.

179. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

J’étais bien éloigné, de croire qu’on vous tendit un pareil piége, et qu’il fût possible de vous y faire tomber.

180. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Mais craignant de tomber entre les mains de son ennemi, qui vint assiéger cette ville, et se croyant d’ailleurs trahi par Cléopâtre, il se donna la mort, l’an 30 avant J. […] Ce sont l’Yssel, qui tombe dans le vieux Yssel à Doësbourg, et qui va se décharger dans le Zuiderzée, golfe de la mer du Nord ; le Vecht, qui se jette dans le même golfe à Muyden, non loin d’Amsterdam ; le Leck, qui se joint à la Meuse, au-dessous de Roterdam ; enfin le Rhin même, qui, après avoir baigné la ville de Leyde, se perd dans les sables de l’Océan à Catwich. […] Il voyait même décamper l’armée des ennemis, lorsqu’étant monté sur une petite hauteur, pour observer leur marche, dans le dessein de tomber sur leur arrière-garde, il fut emporté par un boulet de canon, le 27 juillet 1675, près du village de Salsbach, entre Bade et Strasbourg.

181. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Commence-t-il à chanceler dans le poste où on l’avait mis, tout le monde passe facilement à un autre avis ; en est-il entièrement déchu, les machines qui l’avaient guindé si haut, par l’applaudissement et les éloges, sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris ; je veux dire qu’il n’y en a point qui le dédaignent mieux, qui le blâment plus aigrement, et qui en disent plus de mal, que ceux qui s’étaient comme dévoués à la fureur1 d’en dire du bien2 Pamphile ou le vaniteux Un Pamphile est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l’idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité : il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s’en enveloppe3 pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu 4 ; il l’étale ou il le cache par ostentation : un Pamphile, en un mot, veut être grand ; il croit l’être, il ne l’est pas, il est d’après un grand1 Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’esprit, il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais pris sur le fait ; aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s’il était malheureusement surpris dans la moindre familiarité avec quelqu’un qui n’est ni opulent, ni puissant, ni ami d’un ministre, ni son allié, ni son domestique2 Il est sévère et inexorable à qui n’a point encore fait sa fortune : il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; et le lendemain, s’il vous trouve en un endroit moins public, ou, s’il est public, en la compagnie d’un grand, il vient à vous, et il vous dit : Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. […] Par ne vous pas laisser voir, tournure tombée en désuétude.

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Sur le pédantisme Rien n’étouffe plus la doctrine que de mettre à toute chose une robe de docteur… Vous ne pouvez plus être occupé à bien dire quand vous êtes effrayé par la crainte de dire mal… On vient nous poser un béguin sur la tête, pour nous crier à chaque mot : « Prenez garde de tomber ! […] Rapprochez le passage de La Bruyère sur le Bibliomane : « Mais quand il ajoute que les livres en apprennent plus que les voyages, et qu’il m’a fait comprendre par ses discours qu’il a une bibliothèque, je souhaite de la voir ; je vais trouver cet homme, qui me reçoit dans une maison où dès l’escalier je tombe en faiblesse d’une odeur de maroquin noir dont ses livres sont tous couverts.

183. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Il tomba gravement malade, et paraissait devoir bientôt rendre l’âme ; mais il recouvra ses forces plus promptement qu’on ne s’y attendait. […] Platon a enseigné de fausses idées sur la nature de Dieu ; Xénophon tombe à peu près dans les mêmes erreurs. — 6. […] La plus grande partie de l’Europe appartenait aux Romains ; l’Asie tomba en leur pouvoir ; enfin toute la terre et toutes les mers furent à eux. — 2. Rome ne fut pas seulement prise, mais encore brûlée par les Gaulois ; tout, excepté le Capitole et la citadelle, tomba au pouvoir des ennemis. — 3. […] Quand l’aigle a fait sa proie d’une tortue, il la brise en la laissant tomber du haut des airs. — 12.

184. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre XI. De l’orthographe. » pp. 53-58

Exemple : Celui qui évite d’apprendre (dit le sage) tombera dans le mal.

185. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VII. Fontenelle. »

Ôtez, au contraire, à Thomas les échasses sur lesquelles il est toujours monté, et vous le verrez bientôt tomber pour ne se relever que difficilement.

186. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Les règles dont nous venons de parler sont celles de l’ancienne ballade française, tombée en désuétude depuis madame Deshoulières et La Fontaine.

187. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ ?

188. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Ce défaut a fait qu’avec l’âme du monde la moins méchante, il a commis des injustices ; qu’avec le cœur d’Alexandre, il n’a pas été exempt non plus que lui de faiblesse ; qu’avec un esprit merveilleux, il est tombé dans des imprudences ; qu’ayant toutes les qualités de François de Guise, il n’a pas servi l’État en de certaines occasions aussi bien qu’il le devait, et qu’ayant toutes celles de Henri du même nom, il n’a pas poussé la faction où il le pouvait.

189. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Il s’avisera d’une sorte d’ambition qui est plus belle que toutes les autres, et qui ne tombe dans l’esprit de personne : de se faire le meilleur et le plus aimé d’un royaume, mais non pas le plus grand et le plus craint.

190. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Sénèque tombe fréquemment dans ce défaut. […] Quel tableau plus sûr d’émouvoir que celui d’un homme frappé tout à coup par le malheur, arraché aux objets de ses plus chères affections, privé de tout ou sur le point de tout perdre, tombé dans l’abîme ou sur le point d’y tomber ? […] Une réputation qui s’appuie sur des secours étrangers tombe bientôt. […] vous qui avez moins sujet de le croire que tout autre ; vous sur qui seul la sentence de mort devrait tomber ! […] Épiez le moment favorable de faire retraite, de passer de la passion au ton calme, de manière cependant à descendre sans tomber, en conservant les mêmes sentiments, mais en les exprimant avec plus de modération.

191. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir ! […] Les soldats tombent aux pieds de Germanicus, le supplient de punir le crime, de pardonner à la faiblesse et de les conduire à l’ennemi : ovabant puniret noxios, ignosceret lapsis, et duceret in hostem .

192. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Cette sévérité de langage est un travers où tombent quelques provinciaux, désireux de faire voir qu’ils parlent bien leur langue. […] Et ailleurs il exprime ainsi le bruit régulier occasionné par des marteaux qui frappent l’enclume : Et leurs bras vigoureux lèvent de lourds marteaux Qui tombent en cadence et domptent les métaux.

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

En un lieu, l’autre jour, où je faisais visite, Je trouvai quelques gens d’un très-rare mérite3, Qui, parlant des vrais soins d’une âme qui vit bien, Firent tomber sur vous, madame, l’entretien. […] C’était le secret de son génie, il l’a pour jamais emporté dans la tombe. » De l’Art et du Beau. — Garnier, p. 280.)

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

De là ces allusions si fréquentes, dans les livres saints, à une terre aride et brûlante, où il n’y a point d’eau, pour peindre l’excès du malheur : de là ces métaphores empruntées d’une rosée qui tombe du ciel, d’une source imprévue qui s’échappe du sein d’un rocher, pour décrire le passage du malheur à la prospérité, etc.

195. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

La raison concluait qu’il tombât d’abord par les maximes qu’il a tenues ; mais il est demeuré longtemps debout par une raison plus haute qui l’a soutenu3.

196. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Il me semble qu’ils me parlent, comme ceux de Dodone, un langage mystérieux ; ils me plongent dans d’ineffables rêveries qui souvent ont fait tomber de mes mains les livres des philosophes.

197. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Si bien comme, est un tour tombé en désuétude.

198. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Mon carrosse même avait été lié avec des cordes, et presque élevé sur le pont ; mais quelques uns de ceux qui le tiraient ayant lâché les câbles, il tomba dans le fond de l’eau et se perdit.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

L’abbé Gobelin lui disait un jour : « Vous n’avez que des étoffes communes : mais je ne sais ce qu’il y a, ma très-honorée dame, quand vous venez vous confesser, je vois tomber à mes pieds une quantité d’étoffes qui a trop bonne grâce et sied trop bien. » 4.

200. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

Il livrera en votre pouvoir les ennemis qui vous bravent ; ils tomberont anéantis à votre aspect : un seul chemin les avait guidés vers vous, et ils n’en trouveront point assez pour fuir votre vengeance.

201. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

I, chap. 3), dans quel état de gêne, voisin de la misère, étaient tombés les parents de la jeune Françoise d’Aubigné, et combien, par ces motifs, ses premières années et celles de son frère furent errantes et tourmentées.

202. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Lacordaire 1802-1861 [Notice] Né à Récey-sur-Ource, près de Dijon, dans la patrie de Bossuet, et de Saint-Bernard, Henri-Dominique Lacordaire termina de brillantes études vers l’époque où tombait l’empire : son cœur ressentit douloureusement les blessures de la France.

203. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

qui fut la mienne, Me nomme chaque tour dont elle est gardienne, Me montre ces débris, pour moi si familiers, La salle et l’écusson des anciens chevaliers, La pierre qui, du haut des pentes ruinées, Paraît prête à tomber depuis quarante années ; Le manteau du foyer qui, de lierres tendu, Dans l’air, comme un balcon, demeure suspendu, Et, près du mur croulant où pendent quelques treilles, Le jardin où jadis bourdonnaient mes abeilles.

204. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

j’érigerai un autel à côté de ta tombe ; et toutes les fois qu’il me luira un jour propice, où j’aurai pu faire du bien à quelque infortuné, ô mon père, je répandrai du lait et des fleurs sur ton monument. […] Mais à peine eut-elle vu le jour, qu’elle tomba dans l’oubli. […] Dieu se lève : tombez, roi, temple, autel, idole. […] Vît-il crouler les cieux brisés par la tempête ; L’univers en éclats tombât-il sur sa tête ; Frappé de ses débris, il serait sans effroi.

205. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

4° D’où vient la longue popularité de ce livre, et l’abandon où il semble être tombé ? […] Vous ne vous souvenez donc plus que cet homme, sur qui la tombe vient de se fermer, est l’un des plus grands poètes qui aient jamais été. […] La gloire de La Fontaine a fait tomber dans un oubli immérité la plupart des œuvres de ses devanciers. […] L’inutile longueur des fabliaux ne légitime que trop l’oubli dans lequel la plupart sont tombés. […] Voici l’avocat Glossias qui essaye sans résultat l’effet de ses belles paroles : il a volé ses clients, plaidé de mauvaises causes et la sentence de Minos tombe implacable sur ce méchant ; il veut protester, mais les gardes l’entraînent.

206. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Il n’y a pas une de ses tragédies qui n’offre des traits vigoureusement prononcés, des conceptions heureuses, des scènes, des actes même d’un bel effet : toutes se distinguent par une diction pure, mais froidement correcte, qui ne tombe jamais, il est vrai, dans la bouffissure gigantesque de Dubelloy, ni dans la dureté tudesque de Lemierre, mais qui n’étincelle pas, comme celle de ces deux poètes (si loin d’ailleurs de M. de La Harpe), de cette foule de beaux vers, de grandes idées, de traits imprévus, et d’autant plus précieux, qu’il faut les payer plus cher, et les attendre plus longtemps. […] Détracteurs et panégyristes se sont également arrêtés sur les détails, avec l’intention louable de trouver des beautés, ou le plaisir malin de révéler des fautes : mais l’ensemble de cette composition d’un ordre et d’un style tout particuliers, le genre auquel il faut rapporter un ouvrage à la fois théologique, moral, littéraire et poétique, sans être rigoureusement rien de tout cela, voilà des points qui devaient, ce me semble, être discutés d’abord, et à la faveur desquels on eût peut-être expliqué les écarts fréquents de l’auteur, et les nombreuses disparates d’un style, dont rien n’approche quand il s’élève, et qui reste au-dessous de bien des écrivains, quand il tombe.

207. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Considérez mon âge ; il ne me reste qu’un pas à faire pour entrer dans la tombe.

208. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97

Cicéron le comparerait à l’homme ivre qui tombe inopinément au milieu d’une assemblée à jeun, vinolentus inter sobrios.

209. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

L’Espagne avait eu ses Amadis ; la France les imita, puis elle tomba dans les Artamènes, race de héros aussi fades qu’ennuyeux, aussi peu conformes à l’histoire qu’à la nature.

210. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Qui vont tomber.

211. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Buffon reconnaît en effet, conformément à ce que nous enseigne la sainte Ecriture, que l’homme était né dans un état et pour un sort bien différents de ceux où la faute d’Adam nous a fait tomber.

212. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Or, comme Hector était le rempart de Troie, et que cette ville ne pouvait, après sa mort, que tomber entre les mains des Grecs, tout était complet et fini par là. […] Cette droiture d’âme peut se rencontrer avec des fautes considérables, même avec des crimes, pourvu que ce soient des crimes où l’on tombe par imprudence, par faiblesse, par emportement.

213. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

« Hic Hecuba et natæ nequicquàm altaria circùm, « Præcipites atrâ ceu tempestate columbæ, « Condensæ, et divûm amplexæ simulacra tenebant. » Dans le neuvième livre de l’Enéide, Euryale, percé par le trait du cruel Volscens, tombe à terre, et ne tarde pas à rendre le dernier soupir. […] La cadence (de cadere, tomber) est une chute ou un repos qui se fait sentir après les différents pieds, et surtout après les différents membres qui composent le vers ou la phrase poétique.

214. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

D’être utiles : acception tombée en désuétude.

215. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Car il advient souvent que noz amis tombent malades, voire1 qu’ils meurent, que nous n’en sçavons rien pendant que nous differons de jour à jour2 à les aller visiter, ou que nous n’en tenons compte : mais de noz ennemis, nous recherchons curieusement jusques aux songes.

216. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

L’abbé Gobelin lui disait un jour : « Vous n’avez que des étoffes communes ; mais je ne sais ce qu’il y a, ma très-honorée dame, quand vous venez vous confesser, je vois tomber à mes pieds une quantité d’étoffes qui a trop bonne grâce et sied trop bien. » 1.

217. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

» Il me serait facile de porter cette nomenclature beaucoup plus loin ; mais je tomberais dans l’inconvénient nécessairement attaché au malheur de vouloir tout dire ; je crois donc en avoir dit assez, et je m’arrête.

218. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

On ne sortait de la trivialité que pour tomber dans l’emphase ; la noblesse et la dignité réelle manquaient encore.

219. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Il me tomba, en même temps, un Sénèque dans les mains, je ne sais par quel hasard ; puis, des lettres de Brutus à Cicéron, dans le temps qu’il était en Grèce, après la mort de César : elles sont si remplies de hauteur, d’élévation, de passion et de courage, qu’il m’était bien impossible de les lire de sang-froid1 ; je mêlais ces trois lectures, et j’en étais si ému, que je ne contenais plus ce qu’elles mettaient en moi ; j’étouffais, je quittais mes livres, et je sortais comme un homme en fureur, pour faire plusieurs fois le tour d’une assez longue terrasse2, en courant de toute ma force, jusqu’à ce que la lassitude mît fin à la convulsion.

220. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Un brouillard Une pluie fine et froide, qui était tombée sans interruption pendant toute la nuit, venait enfin de cesser au moment où le jour naissant s’annonçait dans le ciel par une lumière blafarde du côté de l’orient.

221. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Or, pour empêcher le goût de tomber dans des écarts regrettables, aussi bien que pour le développer et le perfectionner, il faut l’assujétir à des règles sûres, et le soumettre aux préceptes de l’art d’écrire.

222. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Athalie, attirée dans le temple par le grand prêtre, tombe dans le piège qui lui était tendu : elle est mise à mort et Joas est reconnu roi : voilà la fin ou le dénouement. […] Lorsque l’intrigue en est tout à fait absente, on tombe dans les comédies à tiroir, qui sont en effet moins estimées que les autres.

223. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Mais la poésie, qui ne doit être autre chose que l’imitation fidèle de la nature, et qui s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les sons ; la poésie a retenu et perfectionné la langue imitative : c’est un de ses caractères distinctifs ; et toute poésie qui ne peint rien par le mouvement du vers ou par la vérité de l’expression imitative, tombera bientôt dans un éternel oubli.

224. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Mais aussi qu’elle doit être imposante et majestueuse, la voix qui se fait entendre aux hommes, entre la tombe de l’homme et l’autel du Dieu qui juge et le héros et le panégyriste !

225. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Il fut reçu et accompagné dans toutes les rues avec des acclamations et des applaudissements incroyables : toutes les barricades tombaient devant lui.

226. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Enfin quand on arrive à la grande lutte, quand il faut à son tour se présenter au combat de la mort, sans doute l’affaiblissement de nos facultés, la perte de nos espérances, cette vie si forte qui s’obscurcit, cette foule de sentiments et d’idées qui habitaient dans notre sein, et que les ténèbres de la tombe enveloppent, ces intérêts, ces affections, cette existence qui se change en fantôme avant de s’évanouir, tout cela fait mal, et l’homme vulgaire paraît, quand il expire, avoir moins à mourir !

227. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

On a dit gent, le corps gent : ce mot si facile non-seulement est tombé, l’on voit même qu’il a entraîné gentil dans sa chute. […] Pour ce qui est des locutions tombées en désuétude, il serait superflu d’insister longuement ; car elles se dénoncent d’elles-mêmes : aussi, n’en dresserons-nous pas ici l’inventaire.

228. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

où le vers semble tomber avec le mont foudroyé, la traduction n’en donne pas même l’idée.

229. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Il a lieu toutes les fois que l’on se sert de mots tombés en désuétude, ou trop nouveaux encore, et qui n’ont pas reçu du temps et de l’usage la sanction qui leur est nécessaire, pour être introduits avec succès dans le discours 13 2º La construction de la phrase peut n’être pas française, quoique tous les mots qui la composent soient strictement français : c’est ce que l’on nomme solécisme 14. 3º Enfin les mots et les phrases peuvent être choisis et arrangés de manière à ne point signifier ce qu’ils signifient ordinairement ; et ce troisième défaut est appelé impropriété.

230. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Accablé de coups, le corps tout meurtri et criblé de blessures, il tomba presque expirant, et n’évita la mort que parce qu’on le croyait déjà tué.

231. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Ils font voler les armées comme les grues et tomber les murailles comme des cartons : ils ont des ponts sur toutes les rivières, des routes secrètes dans toutes les montagnes, des magasins immenses dans les sables brûlants : il ne leur manque que le bon sens. » On peut aussi comparer Molière dans la scène 1re de la Comtesse d’Escarbagnas.

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

» Perrette là-dessus saute aussi, transportée : Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée5 La dame de ces biens, quittant d’un œil marri1     Sa fortune ainsi, répandue,     Va s’excuser à son mari,     En grand danger d’être battue…     Quel esprit ne bat la campagne ?

233. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

« On dit dans le style comique, remarquent les auteurs du Dictionnaire de Trévoux, incaguer le destin, incaguer la fortune, pour braver, défier le destin, la fortune. » Toutefois Molière n’a pas fait usage de ce mot, qui est complétement tombé en désuétude. — Le substantif incagade désignait une bravade et aussi le mauvais succès d’une entreprise.

234. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

C’est le Jupiter de Lucien, qui, las d’entendre les cris lamentables des humains, se lève de table et dit : « De la grêle en Thrace » ; et l’on voit aussitôt les arbres dépouillés, les moissons hachées, et le chaume des cabanes dispersé : « La peste en Asie » ; et l’on voit les portes des maisons fermées, les rues désertes, et les hommes se fuyant : « Ici, un volcan » ; et la terre s’ébranle sous les pieds, les édifices tombent, les animaux s’effarouchent, et les habitants des villes gagnent les campagnes : « Une guerre là » ; et les nations courent aux armes et s’entr’égorgent : « En cet endroit une disette » ; et le vieux laboureur expire de faim sur sa porte.

235. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Ne comptez pas trop sur la beauté de votre teint ; car le troëne blanc tombe à terre, tandis qu’on recueille les fruits du noir vacciet. […] Hor. — Labi, dont le premier sens est tomber, glisser, exprime un écoulement plus facile. […]  — Occidere (de cadere ob), tomber en avant, faire une chute. […] Par extension, tomber mort, mourir, être tué. […] Ruinam dare, tomber en ruine.

236. (1883) Poétique et Rhétorique (trad. Ruelle)

Il ne faut pas, par contre, que l’homme très pervers tombe du bonheur dans le malheur, car une telle situation donnerait cours aux sentiments d’humanité, mais non pas à la pitié, ni à la terreur. […] Après en avoir reconnu quelques-uns, il tombe sur eux. […] À l’égard de ceux qui reconnaissent leurs torts et qui s’en repentent ; car, subissant comme une punition le chagrin que leur cause l’action commise, ils font tomber la colère. […] La preuve qu’une attitude humble fait tomber la colère, c’est que les chiens ne mordent pas ceux qui sont assis. […] Leurs désirs sont violents, mais tombent vite.

237. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Peu de temps après, Annibal, honteux de l’opprobre de sa patrie, devenue tributaire des Romains ; ne recevant d’ailleurs, pour prix de ses services, que des marques d’ingratitude de la part de ses concitoyens, se retira d’abord chez Antiochus, roi de Syrie ; ensuite chez Prusias, roi de Bithynie, dans l’Asie mineure (ou Natolie), et s’empoisonna lui-même, âgé de 64 ans, pour ne pas tomber au pouvoir des Romains, qui exigeaient qu’on le leur livrât. […] Jupiter, pour les en punir, fit tomber du ciel une pluie de feu, qui détruisit en un moment le bourg et tous ses environs.

238. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

« Le chevalier de Nantouillet était tombé de cheval ; il va au fond de l’eau, il revient, il retourne, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache. […] Madame de Sévigné nous recommande elle-même de n’y pas tomber.

239. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Je n’attendrai rien de la nature d’un enfant en qui le jugement devance l’esprit… Ils ne cherchent qu’à éviter les défauts, et tombent par là même dans le pire des défauts, celui de n’avoir aucune qualité. »Quintit.., Institut. orat., II, 4.

240. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Hector tomba sous lui, Troie expira sous vous, Et vous avez montré par une heureuse audace Que le fils seul d’Achille a pu remplir sa place.

241. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Dans ce moment le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens, il ouvre deux fois de grands yeux, et demeure tranquille pour jamais.

242. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles qui entraîne tous les hommes roule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber au sortir de là entre les mains de sa colère et de sa vengeance1.

243. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Toujours les poëtes opposeront le jour à la nuit, l’aurore au déclin, le berceau à la tombe, la force à la faiblesse, le grand au petit, le bien au mal, l’effet à la cause, etc.

244. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Enfin, au milieu de ces tristes efforts, ses yeux se fixent, ses traits changent, son visage se défigure, sa bouche livide s’entrouvre d’elle-même, tout son esprit frémit ; et, par ce dernier effort, son âme infortunée s’arrache comme à regret de ce corps de boue, tombe entre les mains de Dieu, et se trouve seule au pied du tribunal redoutable ».

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