Lire beaucoup un petit nombre d’excellents ouvrages, est le meilleur moyen de se former le goût et d’apprendre à développer sa pensée. […] Ce ne seront pas des statues muettes et fragiles, exposées dans les places publiques aux caprices et aux injures : ouvrages de la clémence et aussi immortelles que la vertu même, celles-ci seront placées dans tous les cœurs, et vous aurez autant de monuments qu’il y a d’hommes sur la terre, et qu’il y en aura jamais. […] Vous diriez qu’il y a en lui un autre homme, à qui sa grande âme abandonne de moindres ouvrages, où elle ne daigne se mêler. […] De tant d’objets divers le bizarre assemblage, Peut-être du hasard vous paraît un ouvrage. […] Nous empruntons presque tout ce qui suit sur la manière d’analyser un morceau littéraire à l’excellent ouvrage de feu Sabatier : Étude de la langue maternelle, ouvrage que son auteur n’eut pas manqué de compléter sans doute, si la mort ne fût venue l’enlever au milieu de ses travaux.
On se cache, on tremble à l’environ6 ; Et cette alarme universelle Est l’ouvrage d’un moucheron. […] Il disait de sa fable : J’oppose quelquefois, par une double image, Le vice à la vertu, la sollise au bon sens, Les agneaux aux loups ravissants, La mouche à la fourmi ; faisant de cet ouvrage Une ample comédie à cent actes divers, Et dont la scène est l’univers. […] Et cette alarme universelle Est l’ouvrage d’un Moucheron. […] Il faut avouer que, dans les arts de génie, tout est l’ouvrage de l’instinct.
Remarquez combien ces premières lignes rattachent naturellement la Poétique à la Rhétorique elles ont d’ailleurs beaucoup d’analogie avec les préambules d’autres ouvrages d’Aristote, par exemple avec ceux des Météorologiques et des petits traités qui suivent le Traité de l’âme.
Alors m’étant trouvée par malheur assez imparfaite de corps et d’esprit pour vous donner sujet de faire un fort joli portrait de moi, vous le fîtes et vous préférâtes à notre ancienne amitié, à notre nom et à la justice même, le plaisir d’être loué de votre ouvrage. […] Je trouvai que la place où étoit ce portrait étoit si juste, que l’amour paternel vous avoit empêché de vouloir défigurer cet ouvrage en l’ôtant d’un lieu où il tenoit si bien son coin.
Quelques définitions ont été éclaircies, de légères lacunes ont été comblées, un certain nombre de citations nouvelles sont venues se placer dans le corps de l’ouvrage. […] Pour rendre notre livre plus commode, nous avons employé assez fréquemment des caractères distincts du texte de l’ouvrage. […] Par le mot plan, en général, on entend ces premiers linéaments qui tracent le contour et le dessin d’un ouvrage. […] Platon avait dit que le monde était l’ouvrage des dieux ; Euripide, que Dieu était trop grand pour être renfermé dans des temples. […] Pouvons-nous croire avec quelque apparence de raison que ce Dieu soit semblable à la pierre, à l’or, à l’argent, aux ouvrages de l’art ?
Cette phrase contient tout le plan de cet ouvrage, que je devise en deux parties, renfermant une les préceptes généraux, l’autre les préceptes particuliers.
Ainsi cet ouvrage sera divisé en deux Parties.
2, méchant même par principes ; un esprit léger et frivole, qui n’a point de goût décidé ; qui n’éclaire les choses et ne les recherche jamais pour elles-mêmes, mais uniquement selon la considération qu’il y croit attachée, et fait tout par ostentation ; un homme souverainement confiant en lui et dédaigneux, qui méprise les affaires3 et ceux qui les traitent, le gouvernement et les ministres, les ouvrages et les auteurs ; qui se persuade que toutes ces choses ne méritent pas qu’il s’y applique, et n’estime rien de solide que le don de dire des riens ; qui prétend néan-moins à tout, et parle de tout sans pudeur ; en un mot, un fat sans vertus, sans talents, sans goût de la gloire, qui ne prend jamais dans les choses que ce qu’elles ont de plaisant, et met son principal mérite à tourner continuellement en ridicule tout ce qu’il connaît sur la terre de sérieux et de respectable.
Cette célèbre tournure, si heureusement employée pour adoucir ce que la chose pouvait avoir d’odieux, appartient à l’orateur Lysias, qui, le premier, en avait fait usage dans un plaidoyer sur le meurtre d’Ératosthène ; ce qui ne diminue en rien le mérite de Cicéron, et prouve seulement avec quel succès il savait imiter ceux que sa modestie appelle si fréquemment ses maîtres, dans ses ouvrages sur la rhétorique. […] Comme notre admiration sincère pour tout ce qui est grand et vraiment beau, nous paraît suffisamment établie dans le cours de cet ouvrage, nous devons à la vérité et à Cicéron lui-même, de dire ici que cette seconde partie de la confirmation est évidemment inférieure à la première.
Cet ouvrage est-il le rêve d’un utopiste et d’un poëte, ou le vœu d’un philosophe et d’un sage ? […] Dieu laisse dans les âmes les plus avancées2 certaines faiblesses, semblables à ces morceaux de terre qu’on nomme témoins, et qu’on laisse dans un terrain rasé, pour faire voir, par ces restes, de quelle profondeur a été l’ouvrage des hommes.
Des succès continus m’ont rendu sensible à la gloire ; et il n’y a point d’homme, ayant quelque hauteur d’âme et quelque vertu, qui pût penser, sans le plus mortel désespoir, qu’après sa mort on substituerait sous son nom, à un ouvrage utile, un ouvrage pernicieux, capable de déshonorer sa mémoire. […] De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu’à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres, genre dont je n’ai jamais pu prendre le ton et dont l’occupation me met au supplice.
Voyez sur ces poëmes, qui faisaient partie du Cycle épique, outre les ouvrages déjà cités, celui de Welcker, Der epische Cyclus.
Je me suis consolé par la culture des lettres, dans un ouvrage que je vous enverrai. […] Nous faisons aussi une métonymie, quand nous prenons le nom d’un auteur pour ses ouvrages. […] Ad laborem nati sumus. — Opus, ouvrage, ce qui est produit par l’ouvrier. […] Locare signifie aussi donner à loyer, faire marché pour un ouvrage. […] Il signifie prendre à loyer, faire prix pour un ouvrage.
La première partie de cet ouvrage est une théorie générale de composition et de style ; elle a pour but de fixer l’attention de la jeunesse sur les règles positives de l’art d’écrire ; elle doit les habituer en même temps à juger avec goût et sagacité les modèles que l’on offre à leur étude. […] Souvent nous voyons des ouvrages entiers écrits sous forme de lettres, tels que des romans, des traités philosophiques et religieux. […] Monsieur, pour avoir votre ouvrage, je vois bien qu’il faudra que je l’aille chercher ; et cependant vous êtes cause qu’on se moque de moi. […] Il faut que la philosophie, quand elle veut nous plaire dans un ouvrage de goût, emprunte la voix de l’harmonie, la vivacité et le coloris de l’imagination. » (Guénard, Discours couronné par l’Académie française, en 1755.)
Nous n’avons qu’à lever les yeux en haut, nous voyons l’immensité des cieux qui sont l’ouvrage de ses mains, ces grands corps de lumière qui roulent si régulièrement et si majestueusement sur nos têtes, et auprès desquels la terre n’est qu’un atome imperceptible. […] Se peut-il qu’un livre, à la fois si sublime et si sage, soit l’ouvrage des hommes ? […] Compagnons, leur dit-il, achever votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs Que le sort des combats respecta quarante ans. […] Qu’il règne donc, ce fils, ton soin et ton ouvrage !
La servitude et l’ignorance, sa compagne nécessaire, consommèrent donc l’ouvrage que la corruption des mœurs avait commencé depuis longtemps ; et lorsqu’après des siècles de barbarie, la lumière voulut enfin se remontrer ; lorsque les peuples, fatigués par tous les genres d’oppression, essayèrent enfin de sortir de ce long sommeil de l’esclavage, il fallut un choc terrible et des crises affreuses pour lutter contre tant d’obstacles réunis, et pour reconquérir une ombre au moins de l’ancienne liberté.
Origène ne se bornait point à instruire de vive voix ses disciples : il composait des ouvrages qui ont assuré l’immortalité à son nom, et à la religion, des partisans de sa morale, dans tous les temps.
Les temps d’agitation et de guerre ramènent toujours les imaginations vers les ouvrages qui peignent la félicité champêtre : de là, au terme du seizième siècle et au commencement du dix-septième, le goût général de ces productions en France.
Combien de chevaux, qu’on emploie à tant d’ouvrages, et qu’on abandonne quand ils ne servent plus4 !
Les femmes de son temps mettaient tout leur souci A surveiller l’ouvrage, à mériter ainsi Qu’on lût sur leur tombeau, digne d’une Romaine : « Elle vécut chez elle, et fila de la laine. » Les doigts laborieux rendent l’esprit plus fort, Tandis que la vertu dans les loisirs s’endort. […] — Alors ce sera moi qui ferai votre ouvrage.
Voilà ce que fait la nature pour l’orateur, voilà les grands traits qui caractérisent son ouvrage ; et il est clair que celui qu’elle a si heureusement disposé, trouvera plus de ressources et de moyens qu’un autre dans les préceptes de l’art : mais il lui sera toujours indispensable de les connaître ; et plus il les approfondira, plus il les rapprochera des grands modèles, plus il se convaincra que ce qu’on appelle un art, n’est autre chose que le résultat de la raison et de l’expérience mis en pratique, et que son but est d’épargner, à ceux qui nous suivront, tout le chemin qu’ont fait ceux qui nous ont précédés.
« Il faut convenir que la Poétique d’Aristote est un excellent ouvrage cependant il n’y a rien d’assez parfait pour régler toutes les nations et tous les siècles.
Albert Dumont, dans son ouvrage sur Le Balkan et l’Adriatique (1873), chap.
Son principal ouvrage, les Soirées de Saint-Pétersbourg (1814), nous montre un docteur altier qu’anime une verve sombre, et l’éloquence convaincue d’une logique passionnée.
— Enfin, que la simplicité, que l’unité règne avant tout dans un ouvrage. […] Et ce bassin magnifique, chef-d’œuvre d’une main royale, ce port où Neptune voit flotter nos vaisseaux à l’abri des aquilons ; et ce marais longtemps stérile, longtemps battu par la rame, aujourd’hui terre nourricière que sillonne la pesante charrue ; et ces digues puissantes par qui un fleuve, jadis funeste aux moissons, apprit à suivre un cours meilleur : hélas, tous les ouvrages des mortels périront : et la langue seule garderait une fraîcheur, une grâce inaltérable ! […] 242 Mais, pourquoi moi 243suis-je (serais-je) salué poëte, 244si je-ne-puis et ne-sais-pas 245observer les caractères marqués 246et les tons distincts 247des ouvrages (des genres différents) ? […] 373Un sujet public 374sera de ton droit privé (sera tien), 375si tu ne restes pas 376dans l’ornière banale 377et ouverte à tout le monde ; 378et si tu ne t’attaches pas, 379intorprète trop fidèle, 380à rendre mot pour mot ; 381et si tu ne te jettes pas, 382imitateur servile, 383dans un cercle étroit (une difficulté), 384d’où la honte, 385ou la loi de l’ouvrage (le plan du poëme) 386 t’empêche de retirer le pied. […] 1116Si cependant tu écrivais 1117quid olim, quelque-chose un-jour, 1118que ton ouvrage descende (pénètre) 1119dans les oreilles du juge Métius, 1120et dans celles de ton père, 1121et dans les nôtres (dans les miennes), 1122et qu’il soit mis-de-côté 1123jusqu’à la neuvième année.
Il dit finement ailleurs : « J’ai la vanité de croire que tout cela ne vaut pas l’ouvrage que je voulais faire, et qui me parait d’autant meilleur que je l’ai toujours imaginé sans l’avoir jamais fait. » 2.
Lisez-moi comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu, ouvrage de valeur Et pleins de beaux dictons à réciter par cœur. […] C’est dans les Bergeries, le plus renommé de ses ouvrages au xvie siècle, le pied sur un perron, le coude sur un balustre, qu’il regarde, respire et chante les abeilles et les roses. […] Dieu tout sçavant, tout bon, tout sage, Emplist le tout de son ouvrage D’une incomprenable splendeur300. […] Qui le pourra treuver séparé de l’ouvrage Qui porte sur le front peinte au vif son image ?
C’est ce caractère qui donne à son ouvrage un ensemble et une fermeté que n’offrent pas des livres écrits depuis avec plus de science.
Il est certain que les bons ouvrages des orateurs et des poètes, en offrant à nos yeux des tableaux agréables, enchanteurs, et sagement variés, nous apprennent, en même temps, une foule de vérités utiles et remplissent notre âme de sentiments nobles et vertueux, qui peuvent nous rendre meilleurs.
Nous devons aux vicissitudes de son exil les deux meilleurs ouvrages qu’elle ait produits : Corinne, roman dont les fictions recouvrent les confidences d’une âme supérieure ; et l’Allemagne, tableau brillant d’une littérature que la France ignorait.
Je plains et dédaigne les rédacteurs d’un pareil ouvrage. […] Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages ?
Il est difficile de comprendre les ouvrages grecs. — 8. […] La circonférence totale de cet ouvrage était de trois cent soixante-huit stades. […] Elles sont laborieuses, elles exécutent d’admirables ouvrages ; elles fabriquent des rayons, du miel, de la cire. […] Au point du jour, les plus jeunes sortent pour aller à l’ouvrage, et reviennent chargées de butin. […] Les phénomènes célestes, dont l’ordre est éternel, ne peuvent être l’ouvrage de l’homme. — 4.
Il s’agissait, dans ce réquisitoire, d’une foule d’ouvrages, dont le goût et la morale ont fait justice depuis longtemps.
Il suffit de rappeler à l’honneur de ce salon les paroles suivantes de Saint-Simon : « Cette académie de beaux esprits, de vertu et de science, était le rendez-vous de ce qu’il y avait de plus distingué en condition et en mérite, un tribunal avec qui il fallait compter, et dont la décision avait grand poids dans le monde sur la conduite et la réputation des personnes, autant que sur les ouvrages qui s’y portaient à l’examen. » On peut voir les Mémoires de Dangeau, édit. de Lemontey, au 10 mai 1690.
Mais la perfection du style, qui fait vivre les ouvrages, recommande au plus haut point le livre de La Rochefoucauld.
En réalité il fut le champion du bon sens ; il soumit à la règle, par son exemple non moins que par ses préceptes, des imaginations indociles ; il atteignit dans quelques parties de ses ouvrages une hauteur d’inspiration et une perfection de style qui n’ont pas depuis été surpassées.
Sans déprécier un ouvrage qui compte d’honorables services, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages où apparaît comme un revenant habillé à la mode du premier Empire, on est parfois tenté de croire que des morceaux choisis ne sont pas toujours des morceaux de choix.
Depuis que js t’ai quitté, j’ai toujours fait le métier d’auteur, j’ai composé des romans, des comédies, toutes sortes d’ouvrages d’esprit.
Cet ouvrage définitif participe à la perfection des écrivains qu’il analyse.
Sans déprécier un ouvrage qui compte d’honorables services et adroit aux égards dus au grand âge, il est permis de dire qu’il ne suffit plus à notre goût littéraire ; car en lisant ces pages, où apparaît comme un revenant habillé à la mode du premier Empire, on est parfois tenté de croire que des morceaux choisis ne sont pas toujours des morceaux de choix.
Il est facile de comprendre que le principe de cet art sublime ne peut résider ni dans la mesure et la combinaison des syllabes, ni dans l’assemblage d’expressions brillantes et harmonieuses, ni dans la composition d’ouvrages ayant le nom et la forme d’Églogues, d’Odes, de Satires, d’Épopées, de Tragédies ou de Comédies.
Un homme qui contribua également, mais d’une autre manière, à corrompre la belle simplicité de l’éloquence des premiers temps, c’est Isocrate, dont les ouvrages subsistent encore aujourd’hui.
Fidèles à notre plan, qui est de mettre le plus qu’il est possible nos préceptes en exemples, et les exemples eux-mêmes en opposition, nous allons rapprocher ici deux hommes d’une tournure d’esprit tout à fait différente, et qui, en portant malgré eux cet esprit dans leurs ouvrages, ont également contribué à corrompre et à perdre enfin l’éloquence académique : c’est Fontenelle et Thomas.
Ce texte est une des plus graves autorités en ce qui concerne la différence des μέτρα et des μέλη dans la poésie grecque, question pleine d’intérêt, mais aussi de difficultés, sur laquelle nous renverrons, pour plus de détails, aux ouvrages suivants : 1° Ed. du Méril, Essai sur le principe et les formes de la versification (Paris, 1841) 2° Vincent : De la Musique dans la tragédie grecque, à propos de la représentation d’Antigone (Paris, 1844) Dissertation sur le rhythme chez les Anciens (1845) Deux lettres à M.
Vous avez fait voir que l’expérience n’est nécessaire qu’aux âmes ordinaires, que la vertu des héros vient par d’autres chemins, qu’elle ne monte pas par degrés, et que les ouvrages du Ciel3 sont en leur perfection dès leurs commencements.
Rarement la vraisemblance est blessée dans la partie oratoire de leurs ouvrages, et les discours qu’ils mettent dans la bouche de leurs personnages s’accordent si bien avec le caractère, la situation et l’objet de celui qui parle, que l’on se persuade sans effort que ces harangues ont été prononcées en effet telles que l’historien les rapporte. […] C’est un des principaux mérites de ce bel ouvrage.
Finissons ce sujet en rapportant l’opinion d’un de nos plus purs écrivains du xvie siècle, Balzac qui a donné à notre langue une élégance et une harmonie qu’on n’avait avant lui rencontrées dans aucun ouvrage en prose. […] La suite de cette éloquente oraison funèbre se distingue par des beautés d’un ordre aussi élevé, et nous apprend qu’en général le choix des expressions, la tournure des phrases, la coupe des périodes, en flattant agréablement l’oreille, porte dans les ouvrages de ce genre ; un air de grandeur et de majesté dont les pensées seules ne pourraient, jamais les revêtir.
De la, ce fameux dialogue sur les causes qui avaient corrompu l’éloquence, chef-d’œuvre de goût et de raison, successivement attribué à deux grands maîtres, Tacite et Quintilien, et à peu près reconnu aujourd’hui pour l’ouvrage du premier.
Quoiqu’il ne soit question dans cet ouvrage que de ces deux arts, je dois nommer ici les cinq autres, qui sont l’architecture, la sculpture, la peinture, la musique et la danse.
On estime encore ses ouvrages, entre lesquels on remarque ses Mercuriales : néanmoins on regrette qu’une absence trop générale de simplicité, de naturel et de verve se mêle à ce que sa pensée a toujours au fond de sain et de substantiel1.
Fléchier jugeait ainsi son propre style : « Pour son style et pour ses ouvrages, il y a de la netteté, de la douceur, de l’élégance, la nature y approche de l’art, et l’art y ressemble à la nature.
Étienne, put, dans un ouvrage spécial, constater la conformité du français avec le grec. […] Plus heureux ou mieux inspiré, vint ensuite Malherbe qui ne fit qu’un petit nombre d’ouvrages, mais cités, après plus de deux cents ans, comme des modèles de pureté, de correction et d’harmonie de style. […] Et c’est là, croyons-nous, ce qui a engagé des écrivains, aussi judicieux qu’Aristote et Cicéron, à consacrer, l’un après l’autre, un ouvrage spécial à la doctrine des lieux communs. […] ) : Que votre âme et vos mœurs, peintes en vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images. […] Ils chantent, ils rient : on ne dirait pas que l’ouvrage les fatigue.
Dans les limites de ce petit ouvrage, nous ne pouvons pas même toucher une matière si riche ; mais l’étude des passions appelle quelques règles de goût qui appartiennent à l’Invention oratoire. […] I, Des ouvrages de l’esprit.) […] Il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre. » (La Bruyère, Des ouvrages de l’esprit.) […] L’un ou l’autre doit donc dominer, suivant le genre et le caractère de l’ouvrage ; mais le grand art est de savoir les mélanger heureusement, parce qu’à la longue l’un comme l’autre finit par fatiguer l’oreille. […] La liste des ouvrages excellents en prose serait encore bien longue ; citons seulement, parmi les écrivains qui rencontrèrent l’immortalité sans y penser, madame de Sévigné et Saint-Simon, L’une, avec un esprit et un naturel infinis, donne à la pensée le tour le plus heureux, le plus original, le plus pittoresque. « Il n’appartient qu’à elle, dit La Bruyère, de faire lire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate ; elle a un enchaînement de discours inimitable qui se suit naturellement, et qui n’est lié que par le sens.
Et quand de pareils sujets ont été traités par les maîtres de l’art, leurs ouvrages sont ou des monuments à admirer, ou des leçons importantes à étudier, pour les mettre un jour en pratique.
Les quatre livres que renferme cet ouvrage traitent : 1° de Dieu, 2° de Jésus médiateur, 3° des effets de cette médiation, 4° des formes extérieures de l’Église.
les bons jours d’hiver, dans la salle bien chaude, A chanter1 doucement les antiques noëls, A se faire conter des contes éternels, A s’empresser autour du vieux livre d’images, A changer mille fois de plaisirs et d’ouvrages, A mêler la prière entre les jeux divers, Et même à réciter des fables et des vers !
Les ouvrages de l’un ont dû perdre beaucoup avec le temps, sans que sa gloire personnelle doive en souffrir ; le mérite des ouvrages du second doit croître et s’agrandir dans les siècles avec sa renommée et les lumières. […] Mes ouvrages sont d’un grand secours à tous ceux qui veulent entrer dans les secrets de la nature, et surtout à ceux qui s’élèvent jusqu’à la connaissance des génies et des habitants élémentaires. […] Cependant, quoique je n’ai travaillé que sur ces sujets si exposés aux yeux de tout le monde, je puis vous prédire que mes comédies vivront plus que vos sublimes ouvrages. […] tout périt sans retour L’ouvrage d’une année est détruit dans un jour. […] Chacun retourne à son ouvrage : la religion n’a pas voulu que le jour où l’on demande à Dieu les biens de la terre fût un jour d’oisiveté.
Quel qu’ait été d’ailleurs le long et triste déclin de ce grand homme, des éclairs de génie ne cessèrent, en brillant çà et là, même dans ses derniers ouvrages, de rappeler sa gloire passée2 ; et tel est le nombre des sublimes et divines beautés, comme disait Mme de Sévigné, qu’offre ce père de notre théâtre, qu’elles suffiront à jamais pour couvrir et faire pardonner ses imperfections et ses fautes. […] Barbier sur soixante traductions françaises de l’Imitation de Jésus-Christ, « le plus beau des livres sortis de la main des hommes, disait Fontenelle, puisque l’Evangile n’en vient pas », Relativement à l’auteur de cette œuvre, il faut consulter la préface de Corneille adressée « au lecteur », où il se demande si c’est à Jean Gerson ou à Thomas A-Kempis que l’Eglise en est redevable : « Quoi qu’il en soit, conclut celui-ci très-sagement, s’il y a quelque contestation sur le nom de l’écrivain, il est hors de dispute que c’était un homme bien éclairé du Saint-Esprit, et que son ouvrage est une bonne école pour ceux qui veulent s’avancer dans la dévotion. » 1.
) Enfin l’élève de Voltaire, Frédéric le Grand, dans son ouvrage intitulé De la Littérature allemande (vol.
Je viens de le dire, et je l’ai reconnu dès le premier chapitre de cet ouvrage, elle a parfois de soudaines illuminations, et révèle des rapports inaperçus dans l’état normal.
Royer-Collard, cet excellent juge des ouvrages d’esprit, lisait chaque soir, après une page de Tacite, quelque lettre de madame de Sévigné.
Ses derniers ouvrages, la Chaumière indienne (1791) et les Harmonies de la nature (1796) mêlent aux pages les plus riantes la fadeur d’un ton trop sentimental.
La tragédie est un bien long ouvrage ; L’ode1 au sujet, comme à moi, convient mieux ; Riche d’encens, elle en fait le partage Aux rois d’abord, et, s’il en reste2, aux dieux.
Les substantifs de cette espèce sont, aide (secours) ; bercail, bien-être, butin, courroux, décri (perte de réputation et de crédit) ; estime, faim, faste (vaine ostentation ; affectation de paraître avec éclat) ; gré (bonne, franche volonté), gloire (si l’on ne parle pas d’ouvrages de peinture, de sculpture, etc.) ; renommée, repos, sang, soif, sommeil, etc. […] Le conditionnel passé marque une chose qui aurait été faite, si certaine condition avait eu lieu : = j’aurais lu votre ouvrage, si j’en avais eu le temps. […] La conductive, qui lie en conduisant le sens à sa perfection : c’est que : = Il n’est pas douteux que l’étude de notre langue ne soit des plus nécessaires : = Rien de si agréable que de converser avec des gens instruits : = Si vous venez, et que nous soyons seuls, nous lirons l’ouvrage de votre ami.
Les Pensées ne sont que des fragments du grand ouvrage sur lequel il consuma les dernières années de sa vie ; mais ces fragments présentent quelquefois une beauté si accomplie, qu’on ne sait en vérité qu’y admirer davantage, ou la grandeur et la vigueur des sentiments et des idées, ou la délicatesse et la profondeur de l’art. » 1.
Un juge sourcilleux, épiant mes ouvrages, Tout à coup, à grands cris, dénonce vingt passages Traduits de tel auteur qu’il nomme ; et, les trouvant, Il s’admire, et se plaît de se voir si savant.
Le jeune vannier, très-habile dans sa profession, trouve sur-le-champ de l’ouvrage. […] Il a laissé plusieurs ouvrages, entre autres des poésies. […] Il assura ensuite, par son habileté, la tranquillité et le bonheur du pays, poliça l’Angleterre, lui donna de sages lois, favorisa les sciences et les lettres, et composa lui-même plusieurs ouvrages. […] Le peu de pierres que l’on peut se procurer en allant les chercher en Norwège servent à consolider l’ouvrage par leur poids, et à faciliter la circulation des voilures sur la partie la plus élevée, qui sert de route. […] Les pyramides d’Égypte sont un ouvrage gigantesque, le plus étonnant, peut-être, qui soit sorti de la main des hommes.
J’ai vu mourir un autre bel esprit qui avait fait les plus rares ouvrages que l’on puisse imaginer, et qui n’avait pas voulu les faire imprimer, ne voulant pas être sur le pied d’auteur ; il brûla tout, et il n’en est resté que quelques fragments dans ma mémoire.
On peut dire même que ces hommes-là gagnent à mourir, et que leur âme, qu’ils ont mise tout entière dans leurs ouvrages, y paraît plus noble et plus pure, dégagée de ce qu’ils tenaient de l’humanité ; mais vos guerriers1, leurs équipages, leur suite, leurs tambours, leurs trompettes font tout leur être, et, perdant cela, qu’ils vivent ou meurent, les voilà néant2.
Que votre âme et vos mœurs, peintes dans vos ouvrages, N’offrent jamais de vous que de nobles images.
Et ces vastes chemins en tous lieux départis, Où l’étranger, à l’aise achevant son voyage, Pense au nom des Trudaine1 et bénit leur ouvrage ?
Il n’est guère sympathique aux Ménalques ; voulez-vous voir son idéal secret, lisez cette page : « Quand je trouve dans un ouvrage une grande imagination avec une grande sagesse, un jugement net et profond, des passions très-hautes mais vraies, nul effort pour paraître grand, une extrême sincérité, beaucoup d’éloquence, et point d’art que celui qui vient du génie, alors je respecte l’auteur, je l’estime autant que les sages ou que les héros qu’il a peints.
Nous lisons dans le Siècle de Louis XIV, de Voltaire : « La nation française est de toutes les nations celle qui a produit le plus d’ouvrages excellents.
Scipion, qui des dieux fut le plus digne ouvrage ; Scipion, ce vainqueur du héros de Carthage ; Scipion, des mortels qui fut le plus chéri, Par un vil délateur se vit presque flétri. […] On ne peut refuser sans doute une supériorité marquée de sagesse et de lumière, à des hommes qui ont fait de si grandes choses avec de si petits moyens, sur ceux qui peuvent à peine conserver leur ouvrage.
Maniée avec art, elle s’élève aux plus grandes beautés en ce genre ; et il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir les ouvrages de Pope, et surtout sa belle traduction d’Homère, la seule qui puisse, jusqu’ici, donner aux modernes une idée juste du plus grand génie qui ait jamais écrit dans la langue du monde la plus riche et la plus harmonieuse.
Disons qu’elle agit, s’il se peut, par la parole, plus qu’elle ne parle ; qu’elle ne donne pas seulement à ses ouvrages un visage, de la grâce et de la beauté, comme Phidias, mais un cœur, de la vie et du mouvement comme Dédale6.
Pour son style et pour ses ouvrages, il y a de la netteté, de la douceur, de l’élégance, la nature y approche de l’art, et l’art y ressemble à la nature.
Mais on ne l’accomplit qu’au prix d’un assez long attachement au même ouvrage et de lois sévères imposées à l’imagination.