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148. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Ce tour est fréquent, au dix-septième siècle, dans Corneille et Bossuet.

149. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Il prend sa source au mont Gerbier dans le Vivarais ; traverse le Velay, le Forez, le Bourbonnais, le Nivernais, l’Orléanais, la Touraine, l’Anjou, la partie méridionale de la Bretagne ; et se jette dans l’Océan entre Croisic et Bourgneuf, après avoir baigné la ville de Roanne, dans le Forez, où elle commence à porter bateau ; celle de Nevers, d’Orléans, de Blois, de Tours, de Saumur et de Nantes. […] Styx, un des cinq fleuves des enfers selon la fable, et qui en fait neuf fois le tour. […] Il eut pour successeur son fils Laomédon, qui la fit entourer de plus fortes murailles et de tours.

150. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Ce grand homme, que rien ne pouvait écarter des règles de la modération et de la justice, ne voulut jamais se joindre aux ennemis de Thémistocle, pour le faire bannir à son tour. […] Messine, capitale de la Sicile, sur le détroit qui porte son nom, et auprès duquel est un fare, ou une tour avec un fanal. […] Il fut lui-même à son tour la victime des cabales de ses envieux ; et l’homme qui avait été la gloire d’Athènes, en fut banni Artaxercès, roi des Perses, lui donna une retraite dans ses états, et le nomma bientôt après commandant général de ses armées contre les Grecs.

151. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Par des circonlocutions ou d’autres tours ingénieux, il voilera ce que les choses ont de trop révoltant. […] Il ne suffit pas d’être vrai, simple, bienveillant, il faut aussi être modeste et ne parler qu’à son tour. […] Il faut, dit-il, que dans les entretiens familiers chacun ait son tour : on est en société pour échanger ses idées, et non pour entendre un orateur. […] Tous les sujets sont traités à leur tour, sinon avec profondeur, du moins avec justesse et bonne foi. […] L’imprécation ne lui eût attiré que le mépris, le tour qu’il a adopté lui concilie l’attention.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

« Je ne sais, a dit La Bruyère, si l’on pourra mettre jamais dans les lettres plus de tour, d’agrément et de style que l’on n’en voit dans celles de Voiture1. » Son plus grand défaut est de manquer de naturel : toutefois on l’excusera, en songeant que l’on ne pouvait arriver à la grâce qu’en passant par la subtilité et la recherche.

153. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19

 — « Ne vous emparez pas de la conversation comme de votre domaine, pour en exclure les autres : là, comme dans tout le reste, il est juste que chacun ait son tour. » Cf. la suite du chapitre.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Tour concis, fréquemment employé par Corneille et frappé depuis d’un injuste discrédit.

155. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Suffit… tour elliptique ; il suffit de vous dire que… 7.

156. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Sa prose se recommande par un tour net et vif, admirablement approprié au génie de notre langue.

157. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Il était composé de cinq quatrains, tels que les quatre vers qui composaient le premier, terminaient à tour de rôle les suivants.

158. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Cet homme vient se plaindre au sénat de l’avidité et de la tyrannie des gouverneurs romains ; il le fait dans un discours plein de franchise et d’énergie, et il termine en menaçant Rome à son tour du joug affreux qu’elle fait peser sur la Germanie.

159. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Ce qui est étonnant, c’est que ce même homme, sur la fin de sa vie, n’était plus rien de tout cela, et qu’il devint doux, paisible, sans intrigue, et l’amour de tous les honnêtes gens de son temps ; comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’esprit, et des tours de jeunesse dont on se corrige avec l’âge ; ce qui prouve bien qu’en effet il n’y avait en lui aucune passion réelle.

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

S’il a des négligences ou des longueurs, ces accidents proviennent du souci de ne rien omettre ; mais il serait injuste de lui refuser des touches fines, une vivacité brillante, un tour spirituel, l’animation d’un causeur prompt à toutes les impressions, et les instincts d’un artiste délicat.

161. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Analyser avec goût les auteurs, soumettre les ouvrages à une critique judicieuse et impartiale, étudier le caractère des écrivains, l’influence qu’ils ont reçue de leur siècle, celle qu’ils ont exercée sur lui à leur tour ; constater les progrès de la pensée et de la langue mêler à cette étude des observations justes et profondes sur les mœurs, le goût et l’art d’écrire : tel est l’objet multiple de l’histoire littéraire.

162. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Mais du temple voisin, quand la cloche sacrée Annonça qu’un mortel avait quitté le jour, Chaque son retentit dans mon âme navrée,          Et je crus mourir à mon tour.

163. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Remarques particulières sur chaque espèce de mots. » pp. 46-52

Il faut prendre un autre tour et dire : Est-ce que je cours ?

164. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Si bien comme, est un tour tombé en désuétude.

165. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Parlez-moi, écrivez-moi sans tour, sans cérémonie, sans insinuation, et surtout, je vous prie, sans respect.

166. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Ce qui est étonnant, c’est que ce même homme, sur la fin de sa vie, n’était plus rien de tout cela, et qu’il devint doux, paisible, sans intrigue, et l’amour de tous les honnêtes gens de son temps ; comme si toute son ambition d’autrefois n’avait été qu’une débauche d’esprit, et des tours de jeunesse dont on se corrige avec l’âge ; ce qui prouve bien qu’en effet il n’y avait en lui aucune passion réelle.

167. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Ses pensées sont toujours naturelles, ses expressions justes, ses tours vifs et aisés, son style pur et élégant, ses vers harmonieux et pleins d’idées. […] Le chant de ces vers était accompagné de danses : les danseurs tournaient dans un sens pendant la strophe, dont le nom signifie tour (p. 137). […] Elles sont difficiles à entendre par plusieurs raisons, dont la première est la grandeur même des idées qu’elles renferment ; la seconde, la hardiesse des tours ; la troisième, la nouveauté des mots qu’il fabrique souvent pour l’endroit même où il les place.

168. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

On attendait avec impatience4 le tour du petit paysan.

169. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

Le tour est elliptique.

170. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Là, il est à couvert des yeux les plus pénétrants ; il fait mille insensibles tours et retours.

171. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Monsieur le Vicaire général, Après avoir pris connaissance de votre Cours de littérature, je m’empresse de vous dire à mon tour combien je m’explique aisément les suffrages flatteurs que prodiguent à votre ouvrage mes vénérés collégues.

172. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97

Mais dites-moi, à votre tour, n’a-t-il pas aussi bien réussi dans le Tartufe ?

173. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Les situations, à leur tour, doivent n’avoir rien de forcé.

174. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

La vue de mon pays, de ce pays si chéri, où des torrents de plaisirs avaient inondé mon cœur, l’air des Alpes, si salutaire et si pur : le doux air de la patrie, plus suave que les parfums de l’Orient ; cette terre riche et fertile, ce paysage unique, le plus beau dont l’œil humain fût jamais frappé ; ce séjour charmant auquel je n’avais rien trouvé d’égal dans le tour du monde ; l’aspect d’un peuple heureux et libre ; la douceur de la saison, la sérénité du climat ; mille souvenirs délicieux qui réveillaient tous les sentiments que j’avais goûtés ; tout cela me jetait dans des transports que je ne puis décrire, et semblait me rendre à la fois la jouissance de ma vie entière. »

175. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté.

176. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

« Peuple, à ton tour, que ces chants te réveillent ; Il en est temps ! 

177. (1852) Précis de rhétorique

Les figures sont des tours particuliers donnés aux mots et aux pensées. […] L’ellipse donne au style un tour plus concis ; mais il faudrait la rejeter, si de son emploi naissait quelque obscurité dans le style. […] La répétition est une figure par laquelle on répète les mots ou les tours de phrase, pour rendre une idée plus énergiquement. […] La pompe choisit les expressions brillantes, les tours élégants ; elle séduit, charme, éblouit ; elle convient à tous les sujets, excepté aux sujets simples, qui doivent être traités sans recherche. […] Dans l’autre vers : Voilà donc les trésors qu’envient les humains, la mesure n’a rien à dire ; mais à son tour le rythme se fâche : il n’entend pas deux hémistiches bien proportionnés, et il condamne le vers.

178. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

L'hellénisme (de ελληνισµος, imitation des Grecs) consiste à imiter dans le discours certaines manières de parler, certains tours de phrase particuliers à la langue grecque. […] Ces figures sont appelées tropes (du grec τρόπος, tour, changement, tiré du verbe τρἐπω, je tourne,) parce qu’elles consistent à changer le sens propre d’un mot en un autre sens, avec lequel il a des rapports de ressemblance, et dont il réveille naturellement l’idée. […] Tout espoir s’est évanoui. — Obire (ire ob), faire le tour, environner. […] Suâ vice, à son tour. […] Ces machines s’appliquaient aussi aux tours et aux remparts. — Crates, claies, espèce de treillis d’osier que l’on couvrait de terre, et qui mettait à couvert les soldats. — Testudo, tortue.

179. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Or ; imaginez que la veille j’expliquais à ces bonnes gens, à ceux-mêmes qui m’ont joué ce tour-là, ce que c’est chez nous que poisson d’avril ; et ils ne comprenaient pas qu’on y pût être attrapé, sachant d’avance le jour. […] Mérovée, à son tour, lance son angon qui, par ses deux fers recourbés, s’engage dans le bouclier du Gaulois. […] Le moment fatal approchait pour lui : il eut comme une révélation poétique de ce moment suprême ; car lorsque le messager de mort vint remplir de son nom les longs corridors sombres, il crayonnait son dernier hymne inachevé, commençant par ces mots : Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre         Anime la fin d’un beau jour, Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre :         Peut-être est-ce bientôt mon tour… Puis il monta sur la fatale charrette, où il trouva Roucher, autre poète victime de la révolution.

180. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Quand vient son tour de parler et qu’il se lève, à le voir les yeux baissés, attachés sur la terre, son sceptre immobile dans sa main, on le prendrait d’abord pour un insensé ou pour un homme pris de vertige : mais à mesure que sa grande voix s’échappe pleine et sonore de sa poitrine et que les paroles tombent de sa bouche, pressées comme des flocons de neige, on sent que nul homme au monde ne peut lutter d’éloquence avec lui, et on oublie de regarder Ulysse. […] — Qu’entendez-vous, à votre tour, par le plus sérieux ? […] Mais ces tours heureux, ces vives figures, ces comparaisons hardies que Démosthène prodigue, c’est la passion qui les trouve, l’esprit les chercherait en vain.

181. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Leurs tours naturels et hardis deviennent familiers ; les hommes, qui sont tous nés imitateurs, prennent insensiblement la manière de s’exprimer et même de penser des premiers dont l’imagination a subjugué celle des autres ».

182. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

D’autre part, la jeunesse voit la fortune des révolutions de toute nature élever parfois d’un tour de roue des héros imberbes, qui ne semblaient, ni par le génie, ni par le travail, mériter mieux que tant d’autres ses faveurs ; chacun dès lors réclame aussi pour soi les bénéfices de cet heureux hasard, chacun se croit aussi le droit d’être porté au faite sans peine et sans effort, et de ceux qui ne peuvent dès les premiers pas gravir la montée ou percer la foule, les uns se découragent et s’asseyent nonchalamment aux bords de la route, les autres maudissent l’humanité et se jettent dans le désespoir, les derniers enfin, médiocrités vaniteuses, se consolent en appelant leur siècle ingrat et leur génie incompris.

183. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Les tours recherchés, les expressions ambitieuses, les pensées brillantes, conviennent plus à un rhéteur qui veut attirer sur lui une partie de l’attention due seulement au sujet. […] Bouillet est, en ce genre, un véritable tour de force : il n’a que 2000 pages et contient environ 40 000 notices historiques ou géographiques.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Il étale1 à son tour des revers équitables   Par qui les grands sont confondus ;   Et les glaives qu’il tient pendus2   Sur les plus fortunés coupables   Sont d’autant plus inévitables   Que leurs coups sont moins attendus. […] Sont-ce tous deux ensemble, ou chacun à son tour ?

185. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Chez Amyot, le tour d’esprit s’accomode si bien à son modèle que souvent on ne distingue plus l’aumônier de Bellozane du moraliste de Chéronée.

186. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Parlez-moi, écrivez-moi sans tour, sans cérémonie, sans insinuation, et surtout, je vous prie, sans respect.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Je le regardais faire avec un plaisir infini, toute ravie à mon tour de ces charmes de l’enfance.

188. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Monsieur le Vicaire général, Après avoir pris connaissance de votre Cours de littérature, je m’empresse de vous dire à mon tour combien je m’explique aisément les suffrages flatteurs que prodiguent à votre ouvrage mes vénérés collégues.

189. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Pourquoi ne pourriez-vous pas avoir été trompé à votre tour ?

190. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

Marmontel et Bitaubé donnèrent l’exemple, et ce style, à son tour, amena la prose lyrique, dithyrambique, ossianique, tout ce qu’il y a de plus opposé à la solidité naturelle, à la justesse, à la clarté, à la précision de l’esprit français.

191. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Sa phrase a une régularité savante, une ingénieuse symétrie et un tour industrieux ; son style est accentué, il a de l’autorité, il laisse une empreinte sur tout ce qu’il touche.

192. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

On peut cependant lui reprocher parfois un tour paradoxal, trop d’irrévérence pour les opinions consacrées, du scepticisme, et une sécheresse qui se refuse l’éclat de la couleur, par scrupule de conscience érudite, par aversion pour la tirade, la phrase, et tout ce qui paraît artificiel ou convenu.

193. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

De là cette étude profonde que recommandaient les anciens de l’intérieur d’une cause et de ses différentes faces ; de là leur attention à choisir leurs moyens, à s’attacher aux forts, à passer sur les faibles, à rejeter tous les mauvais ; de là l’importance qu’ils attachaient à ne jamais laisser échapper un mot qui donnât prise à l’adversaire, et non-seulement à dire ce qu’il fallait, mais sur toute chose, à ne jamais dire ce qu’il ne fallait pas ; de là le soin qu’ils prenaient de connaître le caractère, le génie, le tour d’esprit, et pour ainsi dire, le jeu de l’adversaire, et de cacher le leur, en variant leur marche et en déduisant leur dessein... […] Pensées ingénieuses, expressions frappantes, tours et figures agréables, métaphores hardies, arrangement nombreux et périodique, en un mot, tout ce que l’art a de plus magnifique et de plus brillant, l’orateur peut non-seulement le montrer mais même en quelque sorte en faire parade, pour remplir l’attente d’un auditeur qui n’est venu que pour entendre un beau discours, et dont il ne peut enlever les suffrages qu’à force d’élégance et de beauté. […] La mesure n’a rien à dire ; mais à son tour le rhythme se fâche : il n’entend pas deux hémistiches bien proportionnés, et il condamne le vers.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

À peine a retenti la trompette éclatante, À peine sur les tours de l’antique Laurente Turnus a de la guerre arboré les drapeaux, Frappé son bouclier, animé ses chevaux ; En tumulte à sa voix tous les Latins s’unissent, De leurs cris conjurés les champs au loin frémissent.

195. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

« Applaudie de tous (la dauphine), mais à son tour affable et civile à tous, elle prévenait ceux-ci, répondait honnêtement à ceux-là, donnant au rang et au mérite des préférences d’inclination et de justice, sans faire des mécontents ni des envieux ; conservant de sa dignité ce que lui en faisait garder la bienséance, et ne comptant pour rien ce que sa bonté lui en faisait perdre. — Vous dirai-je avec quel discernement elle jugeait des ouvrages d’esprit ?

196. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Il est rare que dans l’assemblée un orateur puisse prévoir le tour que prendra la discussion, les adversaires qu’il aura à combattre, les arguments, les opinions qu’il faudra réfuter ; un discours préparé d’avance ne trouve pas toujours la place ni l’à-propos qui lui convient.

197. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Tour figuré et familier qui veut dire : suivant l’usage, à la manière… 2.

198. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

Ne quittez jamais le naturel ; quand le tour s’y est formé, cela compose un style parfait. » Quelque simple que soit ce précepte, quelque facile qu’il soit à suivre, les jeunes gens se tourmentent l’imagination pour faire de belles phrases et parsemer leurs lettres de fleurs et de figures.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

avec quel transport je reconnus sa tour, Son moulin, sa cascade et les prés d’alentour !

200. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

L’heureuse combinaison des tours et la noblesse des termes sont entrés dans le trésor de la prose oratoire : l’exagération emphatique, le faux goût, la recherche, sont demeurés sur le compte de Balzac, et l’on n’a plus compris la gloire de cet écrivain, parce que les fautes seules lui restaient, tandis que ses qualités heureuses étaient devenues la propriété commune de la langue qu’il avait embellie. »

201. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Enfin quand on arrive à la grande lutte, quand il faut à son tour se présenter au combat de la mort, sans doute l’affaiblissement de nos facultés, la perte de nos espérances, cette vie si forte qui s’obscurcit, cette foule de sentiments et d’idées qui habitaient dans notre sein, et que les ténèbres de la tombe enveloppent, ces intérêts, ces affections, cette existence qui se change en fantôme avant de s’évanouir, tout cela fait mal, et l’homme vulgaire paraît, quand il expire, avoir moins à mourir !

202. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Il serait injuste de lui refuser des touches fines, une vivacité brillante, un tour spirituel, et l’animation d’un causeur prompt à toutes les impressions.

203. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

À gauche, bien loin, la tour des Ébihens tantôt disparaissait à moitié comme noyée dans les ombres, tantôt reparaissait avec une faible lueur au front, quand un ravon furtif du crépuscule parvenait à tromper les nuages.

204. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Introduits à leur tour, les Gaulois déposent qu’ils avaient reçu de P.  […] Cinna et Marius triomphèrent à leur tour ; alors les premiers citoyens furent massacrés, et avec eux la république vit s’éteindre ses plus glorieuses illustrations. À son tour Sylla tira plus tard vengeance de la cruauté des vainqueurs, et je n’ai pas besoin de vous dire combien de victimes, combien de désastres Rome eut à déplorer. […] Il invite à son tour le préteur, étale toutes ses richesses, beaucoup d’argenterie, plusieurs coupes d’or embellies de pierres précieuses, comme en ont les rois, et surtout ceux de Syrie. […] car les Tyndaritains, aussitôt qu’ils eurent su le mauvais tour qu’avait pris l’affaire de Verrès, abattirent la statue qu’il avait fait placer auprès de celles des Marcellus, et sur un piédestal plus élevé.

205. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Les raisons doivent s’orner, se déguiser, se varier par une infinité de tours et de figures, de sorte qu’ils n’aient rien qui sente la contrainte de l’art. […] Quel est celui qui ne serait vivement ému, à la vue des tortures qui assiègent le malheureux Montaigu, renfermé avec ses enfants dans la Tour de la faim, à Pise ?

206. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Au-dessus de leur foule immense, mais docile, Satan, comme une tour, élève un front tranquille : Lui seul, ainsi qu’en force, il les passe en grandeur.

207. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Celui-ci consiste dans des tours de phrases particuliers, dans un usage singulier des mots, dans l’art de relever les petites idées froides, puériles, communes, par une expression recherchée. » Et le xviiie  siècle, toujours un peu moralisant, ajoute : « On peut le pardonner aux femmes, il est indigne d’un homme.

208. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

Dante n’a point vu Ugolin dans la tour de la Faim, il n’a pas ressenti les tortures de son âme paternelle en voyant ses enfants mourir d’inanition ; il imagine, et quelles couleurs naturelles !

209. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Ce fut en 1696, trois ans après avoir été reçu, non sans lutte et sans peine, à l’Académie française que mourut ce rare écrivain, qui, à côté de quelques tours laborieux et de quelques remarques subtiles, offre une abondance incroyable de justes et piquantes réflexions, de pensées solides et de formes heureuses2.

210. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Villemain dit à ce sujet : « Si nul publiciste n’a plus de sens et de justesse que lui, nul écrivain aussi n’a plus de trait et de saillie. » Il faut même ajouter que sa vive expression, son tour ingénieux et pittoresque, ont trompé beaucoup de lecteurs sur le sérieux et la solidité de ses réflexions.

211. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Il s’y rencontre quelques tours pénibles, quelques hémistiches sans élégance et prosaïques.

212. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Tour elliptique, pour relativement au… 3.

213. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

« Je désirerais sincèrement que tout fût sagement réglé par les magistrats et dans le conseil des cinq-cents, et dans les assemblées du peuple ; que l’on remît en vigueur les lois de Solon, qui concernent les orateurs ; que d’abord, sans trouble et sans tumulte, le plus âgé pût jouir de son privilège, monter le premier à la tribune, y donner modestement l’avis qu’il croit le plus utile ; qu’ensuite celui qui le voudrait pût à son tour, et suivant son âge, exposer son sentiment sur le sujet de la délibération.

214. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Creuser patiemment son sujet, s’identifier avec les hommes, les faits ou les idées dont on s’occupe ; ne dédaigner aucun détail ; s’intéresser soi-même à l’antagonisme des forces contraires qui fait le nœud de tout récit ; en ordonner l’action et la résistance avec l’habileté stratégique d’un grand général, et, comme l’écrivain a cet avantage sur le général qu’il dispose à la fois des deux partis, ménager les succès, faire pencher alternativement la balance, de manière à tenir l’anxiété du lecteur éveillée jusqu’au dénoûment : voilà ce qui donne la véhémence et le pathétique dans les grands sujets ; dans les petits, la grâce, la finesse, la naïveté ; partout, le choix des détails, la variété des tours ; et voilà ce qui nous attache à une exposition quelle qu’elle soit.

215. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Comme il s’agit à ce moment décisif de frapper les derniers coups, comme l’auditeur s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos sentiments, tout alors vous est permis, tours animés, expressions énergiques, figures brillantes et hardies, hypotyposes, prosopopées, invocation de la nature entière, animée ou inanimée, en un mot, tout ce que la passion brûlante, impétueuse, peut vous fournir pour enfoncer le trait dans les âmes, pour faire jouer les deux grands ressorts tragiques, la terreur et la pitié.

216. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

C’est que si l’antithèse déplacée est un vice, elle est un vice aimable et décevant, dulce vitium, disait Quintilien à propos de Sénèque ; qu’en conséquence, beaucoup d’écrivains et des plus ingénieux se sont laissé prendre à ses charmes, qu’ils ont torturé les choses pour rapprocher les mots, qu’ils ont abusé de l’antithèse, comme d’autres de l’ellipse, de la métaphore, de l’hyperbole, de la périphrase, choses également bonnes en soi, et qu’enfin la peur de l’abus a fait proscrire l’usage ; c’est que, d’une autre part, le tour de phrase, dans l’antithèse, étant toujours le même, cette symétrie incessante amène l’uniformité, que de l’uniformité naît toujours l’ennui, et qu’on pardonne tout plutôt que l’ennui.

217. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

La preuve qu’elles sont reconnues bonnes, c’est que depuis Aristote, qui les a le premier rédigées, elles n’ont pas subi de changement, que tous les modernes qui ont fait des traités de Rhétorique ont copié les anciens, et que, pour vous en donner un, je serais obligé à mon tour de copier les modernes.

218. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

On a donc prolongé la mesure à celle d’un jour entier ou à un tour de soleil, et même jusqu’à trente heures, d’après Corneille, et jusqu’à trente-six, d’après Lemercier. […] Le langage même du peuple a sa grâce et son élégance, comme il a sa bassesse et sa grossièreté ; il a ses tours ingénieux et vifs, ses expressions pittoresques, ses figures éloquentes. […] Dans l’opéra, la muse dramatique à son tour jalouse des avantages que la muse épique a sur elle, essaie de marcher son égale ou plutôt de la surpasser, en réalisant pour les yeux, et on plaçant sur la scène avec toute la pompe du merveilleux, ce qui, dans les récits, ne se peint qu’en idée.

219. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

La pensée est hardie lorsqu’elle présente les objets avec des tours ou des traits frappants, des expressions ou des couleurs extraordinaires, qui paraissent sortir de la règle. […] En vain vous me frappez d’un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme, Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.

220. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Fontanier, je rattacherais encore à cette figure le tour par lequel le poëte, au lieu de raconter la chose faite, se transporte sur le lieu de l’action, s’en rend maître, et ordonne qu’elle se fasse.

221. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

C’est le meilleur moyen de fie former à la fois la pensée, le jugement et le style ; on se pénètre peu à peu des tours, des images, de l’harmonie des bons auteurs ; on s’enrichit la mémoire ; le goût se forme ; on acquiert le sentiment du beau, qui est l’idéal auquel doivent aspirer tous les arts.

222. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

On veut que le style de la chanson soit léger, les expressions choisies et toujours exactes, la marche libre, les vers faciles et coulants, que les tours n’aient rien de forcé ; que tout y soit fini sans que le travail s’y fasse sentir.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Elle le fut ; tour incorrect.

224. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Et partant l’homme a tous moyens pour se défendre des autres animaux : il ne se rempare point seulement d’un corselet, mais d’une maison, d’une tour ou rempart.

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