La grandeur se présente à nous sous la forme la plus simple, dans le vaste, dans l’immense tableau que nous offre la nature.
On voit que l’allusion était forte, et que ce n’était pas là un simple jeu de mots.
Mais il faut savoir, et Pline nous l’apprend lui-même, que le discours réellement prononcé en présence du prince, n’était qu’un simple remerciement très court, adapté au lieu et à la circonstance : ce ne fut qu’au bout de quelques années qu’il le publia tel qu’il nous est parvenu.
Si elle est présentée avec une tournure heureuse et piquante, avec un style simple, riant, gracieux et surtout naïf, elle revêt un charme inexprimable ; elle devient un puissant auxiliaire pour initier l’homme à la sagesse, aux idées morales et pratiques, aux règles du bon sens, de la justice et de la raison.
Cette œuvre modeste, qui n’a pas paru inutile, se complète par deux recueils du même genre, où domine, avec de légères modifications de méthode, une pensée commune : d’un côté, par un recueil plus simple, rédigé pour les classes élémentaires ; de l’autre, par le présent recueil plus élevé, spécialement destiné aux classes supérieures1.
Un grand prince ne doit pas servir Dieu de la même façon qu’un solitaire ou qu’un simple particulier. […] On gagne beaucoup en perdant tous les ornements superflus pour se borner aux beautés simples, faciles, claires, et négligées en apparence. […] Je veux un sublime si familier, si doux et si simple, que chacun soit d’abord tenté de croire qu’il l’aurait trouvé sans peine, quoique peu d’hommes soient capables de le trouver. […] Ce n’est ni le difficile, ni le rare, ni le merveilleux, que je cherche ; c’est le beau simple, aimable et commode, que je goûte. […] Se peut-il qu’un livre à la fois si sublime et si simple soit l’ouvrage des hommes ?
5° Nous terminerons nos remarques sur la métaphore par quelques observations générales : il faut que la métaphore soit nécessaire ; qu’elle ait, comme le dit Quintilien plus de force que le terme simple qu’elle chasse et dont elle vient remplir la place vacante, et surtout qu’elle soit employée avec discernement. […] Les traverses sont de simples difficultés ; les obstacles des difficultés sérieuses, et les périls ajoutent l’idée de danger aux difficultés qui précèdent, La gradation suivante donne la plus grande vivacité au style : Tout le Vivarais était en alarmes. […] » Si l’on veut connaître quelques beaux exemples d’hypotypose, on pourra lire la narration simple et touchante intitulée : Martyre de trois jeunes Souliotes. […] Ce vieillard avait un grand front chauve et un peu ridé, une barbe blanche pendait jusqu’à sa ceinture, sa taille était haute et majestueuse, son teint était encore frais et vermeil, ses yeux vifs et perçants, sa voix douce, ses paroles simples et aimables.
C’est là que l’on trouve ce fameux morceau sur la guerre, et cette définition de la véritable valeur de l’officier français, opposée à celle du simple soldat abandonné à lui-même.
Nous avons cherché à y rendre les idées littéraires aussi simples, aussi claires que possible.
En effet, si vous nous donnez un bel ouvrage, où dans un style tour à tour simple, sublime et tempéré, vous nous ayez réellement attachés, et montré toutes les ressources d’un talent qui sait imiter la belle nature, ce qui est le don le plus heureux des grands peintres, que nous importe que nous ne puissions classer votre style dans un des trois genres créés par les rhéteurs ?
Il y a trop de gentillesse dans ce style tout fleuri de métaphores et d’images, du reste simples, cueillies chemin faisant, et naissant pour ainsi dire sous ses pas, sur les bords de son lac transparent, dans sa riante vallée d’Annecy.
Je divise en trois points le plus simple des cas ; J’ai, vingt ans, sans l’entendre, expliqué Saint-Thomas4. » Ainsi ces charlatans, de leur art idolâtres, Attroupent un vain peuple au pied de leurs théâtres. […] Grâce à Voltaire, Ferney, simple village, dénué de tout, devint une petite cité riante et prospère.
Une scholie de Venise donne une interprétation plus simple que celle d’Aristote : « la seule des constellations nommées dans ce passage d’Homère. » Δίδομεν δέ οί.]
Les Romains de la décadence Le menu populaire1, duquel le nombre est tousjours plus grand dans les villes, est souspeçonneux2 à l’endroict de celui qui l’aime et simple envers celui qui le trompe.
Dans l’Histoire de la Révolution française (1824), comme dans celle de Marie-Stuart (1851), et de Charles Quint (1854), nous admirons l’austérité d’un récit simple et pourtant dramatique, une belle ordonnance, la hauteur des aperçus, des portraits hardis, et la sûreté d’un juge qui domine son sujet.
Car la phrase « ainsi troussée » semblait courir, comme Perrette, dans la fable du Pot au lait : « Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats. » Ajoutons que cette élimination du sujet pronominal devenait une règle absolue dans les propositions négatives : Ne sçay quoy faire… Je meurs, si secouru ne suis de toy. » (Marot.) […] D’autres victimes d’arrêts trop rigoureux se recommandent aussi à l’honneur d’un souvenir ; je veux parler des diminutifs, qui, beaucoup plus nombreux que de nos jours, se formaient alors soit du substantif, soit des adjectifs simples, par addition des suffixes et, el-et, ot, quin, etc., comme joliet, doucelet, seulet, bergerot, musequin (petit berger, petit museau), etc. […] Évidemment, nous reconnaissons ce caractère dans celle qui élimine l’inutile ; car, s’il convient d’être entendu de tous, des simples, des ignorants, et non pas seulement des lettrés, ou des doctes, mieux vaut réduire le son à ses éléments les plus naturels.
Sa parole ne se gonfle pas ; elle est simple, naturelle et vive comme sa pensée même.
On m’a dit qu’autrefois, dans Eschyle, le chœur était un des principaux acteurs du drame, non un conseiller ou un simple témoin. […] Fénelon nous offre, dans sa correspondance, des modèles de lettres éloquentes et simples en même temps, consolantes et persuasives pour les grandes douleurs qu’il cherche à adoucir. […] — Critique qui tombe à faux, car Euripide, en prêtant aux rois et aux princes cette façon simple de s’exprimer, était dans la vérité des mœurs de son temps. […] L’idylle, l’élégie, l’ode, sont définies comme de simples imitations des modèles antiques. […] Qu’il est loin de ressembler à un projet sommaire, à un simple mémoire !
Enfin Théocrite, Moschus et Bion tracèrent dans leurs poésies une image charmante de la vie rustique, et des mœurs simples des bergers.
Écrivain juste, clair, exact, uni, probe comme sa pensée, il a l’expression ferme, nette, appropriée, simple sans bassesse, noble sans recherche ; il songe à instruire plus qu’à plaire, et nous émeut par la force pénétrante de la vérité.
Il a l’ampleur des périodes savantes, le ton grandiose et volontiers solennel, le tour naturel, l’expression simple et forte, la touche hardie, le dessin large et lumineux.
Tout y est simple et digne : tout s’y déroule avec calme et suite.
S’élevant et s’abaissant dans son style, il sait le varier selon les sujets : il prête un langage différent au monarque, au héros, au simple citoyen, au berger, en prenant, pour ainsi dire, leurs sentiments et leur âme. […] Il me paraît plus simple et plus commode de les parcourir tous successivement, en commençant par les moins considérables.
Leur vie est à la fois naïve et sublime ; ils célèbrent les dieux avec une bouche d’or, et sont les plus simples des hommes ; ils causent comme des immortels ou comme de petits enfants ; ils expliquent les lois de l’univers, et ne peuvent comprendre les affaires les plus innocentes de la vie ; ils ont des idées merveilleuses de la mort, et meurent sans s’en apercevoir, comme des nouveau-nés. […] Ces simples notes sont curieuses comme les cartons d’un grand paysagiste.
Son style d’ordinaire simple et nu serait parfois brusque et sec, s’il n’avait de temps en temps des saillies de poëte, des traits lumineux qui font éclair, et découvrent des horizons lointains. […] L’astuce des Anglais a empêché l’effet que devait naturellement produire sur le cœur de Votre Majesté ma démarche à la fois simple et franche2.
Je trouve en moi une si grande douceur, un tel éloignement des extrémités, une constance si simple dans des opinions modérées, qu’en regardant ce qui est sorti d’un fond si pacifique, je ne puis m’en étonner assez. […] J’ai songé que je pourrais, dans de simples paroisses, édifier des âmes moins périlleuses que celles à qui je me suis donné jusqu’à présent1.
Parmi tout cela, une magnificence d’expression proportionnée aux maîtres du monde qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux plus simples naïvetés du comique, où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation, qui surprend, enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut trouver quelques-uns, beaucoup plus estimables que les vertus des autres : personnage véritablement né pour la gloire de son pays ; comparable, je ne dis pas à tout ce que l’ancienne Rome a eu d’excellents tragiques, puisqu’elle confesse elle-même qu’en ce genre elle n’a pas été fort heureuse, mais aux Eschyle, aux Sophocle, aux Euripide, dont la fameuse Athènes ne s’honore pas moins que des Thémistocle, des Périclès, des Alcibiade, qui vivaient en même temps qu’eux.
Il proscrit l’hiatus, l’élision, l’enjambement, la rime à l’hémistiche, la rime du simple et du composé, voire des mots de même famille, voire la rime facile ; il est exigeant pour la césure, impitoyable pour les transpositions, inflexible sur l’harmonie. — Voilà pour la versification. […] Et sans vouloir, comme eux, voler si haultement, Ton simple naturel tu suives seulement. […] Vos grandeurs, vos honneurs, vos gloires despouillez ; Soyez-moy de vertus, non de soye habillez ; Ayez chaste le corps, simple la conscience ; Soit de nuit, soit de jour, apprenez la science ; Gardez entre le peuple une humble dignité, Et joignez la douceur avec la gravité. […] Nous n’ayons, apres toy, rien pour nostre deffence, Que le foible rempart d’une simple innocence : Mais fay je prevaloir à l’orgueil insolent Du temeraire Aman qui va nous desolant. […] « Les moineaux ont leurs nids, leurs nids les hirondelles ; On dresse quelque fuye464 aux simples colombelles465, Tout est mis à l’abri par le soin des mortels, Et Dieu, seul immortel, n’a logis ny autels.
Artisan et géomètre, artiste de génie en même temps qu’inventeur des procédés qu’il met en œuvre pour réaliser ses conceptions, géologue qui mérite, au moins par l’originalité de ses vues et par ses qualités d’observateur, une place dans l’histoire de la science, écrivain d’une éloquence simple, mâle et variée, ajoutons à cela homme de conscience et de foi ardente, dévoué à sa religion jusqu’au sacrifice héroïque, Bernard Palissy, par la diversité de ses talents et son énergie multiple est, en France, parmi tous les artistes et les écrivains de son époque, l’un de ceux qui, en nous étonnant le plus, la représentent le mieux. […] Il était simple, affable, toujours de niveau avec tout le monde. […] J’emploie des moyens plus simples et plus sûrs. […] Si vous n’eussiez bu que de l’eau claire toute votre vie, et que vous vous fussiez contenté d’une nourriture simple, de pommes cuites, par exemple, de pois ou de fèves, vous ne seriez pas présentement tourmenté de la goutte, et tous vos membres feraient encore facilement leurs fonctions. […] Il prescrivait des règles très simples, très sages et très faciles pour la levée et la perception de ces deux droits, suivant la valeur de chaque terre, et par rapport au nombre d’hommes sur lequel on peut compter avec le plus d’exactitude dans l’étendue du royaume.
La couleur nous fournit, selon moi, le caractère le plus simple de la beauté.
Vous allez le sentir, et il vous paraîtra si simple et si naturel, que vous penserez qu’il a dû s’offrir de lui-même.
Voici comme Thomas décrit les devoirs et les travaux de l’homme d’état : « Il doit gouverner comme la nature, par des principes invariables et simples ; bien organiser l’ensemble, pour que les détails roulent d’eux-mêmes : pour bien juger d’un seul ressort, regarder la machine entière, calculer l’influence de toutes les parties les unes sur les autres, et de chacune sur le tout ; saisir là multitude des rapports entre des intérêts qui semblent éloignés ; faire concourir les divisions même à l’harmonie du tout ; veiller sans cesse à retrancher de la somme des maux qu’entraînent l’embarras de chaque jour, le tourment des affaires, le choc et le contraste éternel de ce qui serait possible dans la nature, et de ce qui cesse de l’être par les passions ».
La simple addition de τό avant τερετίζειν suffit d’ailleurs à justifier notre traduction.
Il est sublime sans cesser d’être simple.
« Abondante, aisée, simple et lumineuse, son éloquence sait prêter un intérêt qui captive aux arides détails des affaires les plus compliquées, parcourir sans s’égarer tous les détours des questions les plus vastes, répandre sur les plus obscures le jour éclatant de l’évidence, semer comme en se jouant sur sa route les vérités brillantes et les mouvements heureux, et, cachant une méthode réfléchie sous les dehors d’une improvisation facile, déployer un art d’autant plus savant qu’il conserve tout le charme de l’abandon et tout l’entraînement du naturel, reproduire enfin cette grandeur négligée qu’on admirait dans M.
Écrivain juste, clair, exact, uni, probe comme sa pensée, il a l’expression ferme, nette, appropriée, simple sans bassesse, noble sans recherche ; il songe à instruire plus qu’à plaire, et nous émeut par la force pénétrante de la vérité.
Il a suffi aux plaisirs et à l’enseignement des plus raffinés comme des plus simples. […] Où le poëte a-t-il découvert cette langue qui n’est qu’à lui, pleine de verve et de séve, franche et hardie, délicate et simple, qui embrasse avec tant de souplesse tous les contours de la pensée, en même temps qu’elle lui donne un si puissant relief ?
Car le plaisir qu’on a de voir une belle imitation, vient, non pas précisément de ce qui a été imité, mais de notre esprit, qui fait alors, en lui-même, cette réflexion et ce raisonnement, qu’en effet il n’est rien de plus ressemblant, et qu’on dirait que c’est la chose même, et non pas une simple représentation ».
Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage, facile et animé d’une douce chaleur, offre les principales qualités de l’esprit français, la netteté, la clarté, l’élégance et la finesse1.
Aussi quand Louis XVI, en 1792, le nomma, à la place de Buffon, intendant du Jardin des Plantes, il lui adressa ces paroles simples et vraies : « J’ai lu vos ouvrages ; ils sont d’un honnête homme » L’intendance fut supprimée l’année suivante, et Bernardin de Saint-Pierre, retiré à Essonnes, put s’y soustraire aux persécutions de cette sanglante époque.
Voilà une semonce maternelle simple et élevée ; une raison solide s’y allie à une fermeté affectueuse.
Tout sujet doit être simple. — 24. […] La flûte n’avait pas jadis cette monture de laiton qui en fait, de nos jours, la rivale de la trompette : simple et modeste, percée de quelques trous seulement, elle servait à donner le ton, et à soutenir les chœurs. […] 80Celui qui désire 81varier par-le-merveilleux 82un sujet simple, 83peint un dauphin dans les forêts, 84 et un sanglier dans les flots. […] 262Quelquefois, cependant, 263même la comédie élève la voix, 264Chremesque iratus : et Chrémès irrité 265gourmande son fils 266d’une bouche gonflée-par-la-colère ; 267et bien-souvent aussi 268l’acteur-tragique (la tragédie) 269se plaint en un langage pédestre (simple) : 270Télèphe ou Pélée, 271lorsque l’un-et-l’autre 272 est pauvre et exilé, 273rejette les paroles-ampoulées 274et les mots d’un-pied-et-lemi (l’emphase), 275s’il tient à émouvoir 276par sa plainte 277le cœur du spectateur. […] 573La flûte, non attachée 574avec du laiton, 575et rivale de la trompette, 576comme maintenant, 577mais faible et simple 578par ses trous peu-nombreux, 579était utile 580pour donner-le-ton aux chœurs 581et pour les accompagner, 582et pour remplir de son souffle 583les siéges (les gradins) 584non-encore trop serrés, 585où se réunissait un peuple 586qu’on-pouvait-compter certainement 587attendu qu’il était petit, 588et sobre (et frugal), 589et chaste (et vertueux), 590et plein-de-retenue.
Racontait-il quelques-unes de ces actions qui l’avaient rendu si célèbre : on eût dit qu’il n’en avait été que le simple spectateur, et l’on doutait si c’était lui qui se trompait ou la renommée
Il n’y a, jusque-là, rien que de très simple et d’assez ordinaire.
Nous les signalons seulement ici pour montrer qu’ils contribuent, avec les inversions, les épithètes nombreuses et autres figures, à distinguer la poésie de la simple prose.
Ferme, simple, sobre, clair et pur, son style est une merveille pour cette époque, où l’on ignorait la méthode et la gravité soutenues.
Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.
« C'est une chose merveilleuse, dit Rollin, comment des mots qui sont à la disposition de tout le monde, et qui par eux-mêmes n’ont aucune beauté particulière, étant choisis avec goût, maniés avec art et appliqués avec discernement, acquièrent tout d’un coup une beauté, un éclat qui les rend méconnaissables. » Il n’y a rien de remarquable dans les mots suivants : « C'est à Cadmus que la Grèce est redevable de l’invention des caractères ; c’est de lui qu’elle a appris l’art de l’écriture. » Mais on est charmé, lorsqu’on entend la même chose exprimée de cette manière si noble et si gracieuse : « C'est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par des traits divers de figures tracées, Donner de la couleur et du corps aux pensées. » En latin, le mot ædificare, employé dans le sens propre, est un terme fort simple. […] Le mot fatigare est aussi un terme fort simple. […] Il en est ainsi généralement des autres verbes transitifs qui se traduisent en français par le pronom indéfini on, l’on, surtout quand ils se trouvent à un temps simple. […] XIII La conjonction française or se rend en latin par atqui, quand il s’agit d’un simple raisonnement, et par verò, autem, dans les autres cas.
Nous ne verrons là, pour nous, que de simples jeux d’esprit qui attestent la célébrité même des vers de Corneille, et qui pouvaient se concilier avec la plus sincère admiration de ce grand homme. […] Le langage de la douleur doit être plus simple et plus naturel : il repousse ces faux brillants.
Xénophon, son disciple ainsi que Platon, a fait aussi une apologie de Socrate, et de plus, quatre livres, sur l’esprit, le caractère et les principes de son maître : c’est un véritable éloge, éloge d’autant plus éloquent, qu’il n’a rien qui semble prétendre à l’éloquence : c’est un exposé pur et simple de la doctrine de son maître, quelques détails toujours précieux, quand il s’agit d’un homme tel que Socrate, et qu’ils sont présentés sans affectation, et sans autres ornements que ceux naturellement inséparables d’une diction enchanteresse.
. — « La comédie est l’imitation des mœurs, mise en action : imitation des mœurs, en quoi elle diffère de la tragédie et du poëme héroïque imitation en action, en quoi elle diffère du poëme didactique moral et du simple dialogue. » (Marmontel, Éléments de littérature, au mot Comédie.
Ne nous enquérons donc pas du motif qui vous a fait prendre ce sujet triste ou gai, horrible ou gracieux, éclatant ou sombre, étrange ou simple, plutôt que cet autre.
La civilisation, quoique prodigieusement spirituelle et corrompue, était plus simple que la nôtre.
Sous la discipline du prince d’Orange2, son oncle maternel, il apprit l’art de la guerre en qualité de simple soldat, et ni l’orgueil ni la paresse ne l’éloignèrent d’aucun des emplois où la peine et l’obéissance sont attachées.
Notez ces formes simples et familières.
Parmi tout cela, une magnificence d’expressions proportionnée aux maîtres du monde, qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux simples naïvetés du comique où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation qui surprend, qui enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut reprocher quelques-uns, plus estimables que les vertus des autres.
Les nourrices de la tragédie grecque n’ont pas l’accent plus simple, plus tendre et plus maternel.
Les sonnets, les odes et les autres ouvrages qui veulent du sublime, ne s’accommodent pas du simple et du naturel.
Style simple, mais animé. […] L’un était un simple vannier, qui allait dans ce pays pour y exercer son industrie. […] Paroles simples et modestes qu’ils lui adressent. […] C’est aujourd’hui un simple chef-lieu d’arrondissement du département de l’Isère. […] Elle remercie les personnes simples et compatissantes qui l’ont sauvée, et leur apprend qui elle est.
Le langage si simple de cette méditation convient à l’austérité du sujet. […] Que David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée, Et d’où la tragédie un jour s’est élancée : Simple dans sa grandeur, l’air calme et l’œil ardent, Que ce soit lui, qu’il vive, et qu’en le regardant, On croie entendre encor ces vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie, Et que ses actions n’ont jamais démentie !
Le seul bien capable de le tenter est cette sorte de gloire qui devrait naître de la vertu toute pure et toute simple ; mais les hommes ne l’accordent guère, et il s’en passe. […] On l’a regardé comme un homme incapable de céder à l’ennemi, de plier sous le nombre ou sous les obstacles ; comme une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumières5, et qui voyait encore où personne ne voyait plus ; comme celui qui, à la tête des légions, était pour elles un présage de la victoire, et qui valait seul plusieurs légions ; qui était grand dans la prospérité, plus grand quand la fortune lui a été contraire : la levée d’un siège, une retraite, l’ont plus ennobli que ses triomphes ; l’on ne met qu’après les batailles gagnées et les villes prises ; qui était rempli de gloire et de modestie ; on lui a entendu dire : « Je fuyais », avec la même grâce qu’il disait : « Nous les battîmes » ; un homme dévoué à l’État, à sa famille, au chef de sa famille ; sincère pour Dieu et pour les hommes, autant admirateur du mérite que s’il lui eût été moins propre et moins familier : un homme vrai, simple, magnanime, à qui il n’a manqué que les moindres vertus1.
Le style ne saurait être ni trop clair, ni trop simple.
Publiciste à courtes vues, quinteux, misanthrope, taquin, sceptique, maussade, insociable, sous une apparente bonhomie, Courier n’est rien moins qu’un villageois simple et naïf.
Appropriant le terme à l’idée, l’expression au sujet, votre diction suit dans toutes leurs nuances et toutes leurs inflexions les différents genres de littérature, et c’est dans un style simple, naturel, concis, élégant, que vous nous parlez de l’élégance, de la concision, du naturel et de la simplicité du style.
On ne se contente pas de la simple raison, des grâces naïves, du sentiment le plus vif, qui l’ont la persuasion réelle ; on va au delà du but par amour-propre. » Lettre à MM. de l’Académie française.
« Je vais lire vos Portraits, lui écrivait Voltaire ; si jamais je veux faire celui du génie le plus naturel, de l’homme du plus grand goût, de l’âme la plus haute et la plus simple, je mettrai votre nom au bas. » Vauvenargues disait ailleurs : « On doit se consoler de n’avoir pas les grands talents, comme on se console de n’avoir pas les grandes places : on peut être au-dessus de l’un et de l’autre par le cœur. » Citons encore de lui quelques pensées détachées : « Les feux de l’aurore ne sont pas si doux que les premiers regards de la gloire. » « Les orages de la jeunesse sont environnés de jours brillants. » « Les premiers jours du printemps ont moins de grâce que la vertu naissante d’un jeune homme. » « La servitude abaisse l’homme jusqu’à s’en faire aimer. » « La liberté est incompatible avec la faiblesse. » « Le fruit du travail est le plus doux plaisir. » « C’est un grand signe de médiocrité que de louer toujours modérément. » « Si vous avez quelque passion qui élève vos sentiments, qui vous rend plus généreux, plus compatissant, plus humain, qu’elle vous soit chère. » « Les conseils de la vieillesse éclairent sans échauffer, comme le soleil d’hiver. » « Les longues prospérités s’écoulent quelquefois en un moment, comme les chaleurs de l’été sont emportées par un jour d’orage. » 1.
Sa parole ne se gonfle pas ; elle est simple, naturelle et vive comme sa pensée même.
La description du Temple du goût donne une idée très juste du goût exquis qui doit régner dans un ouvrage : Simple en était la noble architecture : Chaque ornement, à sa place arrêté, Y semblait mis par la nécessité : L’art s’y cachait sous l’air de la nature ; L’œil satisfait embrassait sa structure, Jamais surpris et toujours enchanté.
Ce sont ceux de ma retraite, ce sont mes promenades solitaires1 : ce sont ces jours rapides, mais délicieux, que j’ai passés tout entiers avec moi seul, avec ma bonne et simple gouvernante, avec mon chien bien-aimé, ma vieille chatte, avec les oiseaux de la campagne et les biches de la forêt, avec la nature entière et son inconcevable auteur. […] En un mot une âme saine peut donner du goût à des occupations communes, comme la santé du corps fait trouver bons les aliments les les plus simples. » (Rousseau.)
Nous le voyons, c’est un petit nombre de principes généraux et féconds qui a donné la clef de la nature, et qui, par une mécanique simple explique l’ordre de l’architecture divine.
Parmi tout cela, une magnificence d’expression proportionnée aux maîtres du monde qu’il fait souvent parler2, capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux plus simples naïvetés du comique, où il est encore inimitable.
Loin de connaître les sciences, ils ne connaissaient pas les arts les plus simples et les plus nécessaires ; ils n’avaient point d’autres armes que l’arc ; ils n’avaient jamais conçu que les hommes pussent être portés par des animaux ; ils regardaient la mer comme un grand espace défendu aux hommes, qui se joignait au ciel, et au delà duquel il n’y avait rien.
Les biens de l’esprit ne nous ont pas été donnés pour la simple volupté du corps.
Il ne suffit pas d’ailleurs que le sujet soit sublime, il faut encore qu’il soit présenté de la manière la plus propre à faire une impression frappante : l’expression sera forte, concise et simple.
« La diète et l’exercice, a dit aussi Descartes, dans une de ses Lettres, sont, à mon avis, les meilleurs de tous les remèdes… cependant après ceux de l’âme. » — Ces prescriptions n’ont rien de bien nouveau : mais le simple bon sens qui les dicte produit justement un très-piquant contraste avec la folie des plaintes d’Irène, qui trouve extraordinaire de vieillir.
Je porterais à ces bonnes gens quelques dons simples comme eux, qui contribueraient à la fête, et j’y trouverais en échange des biens d’un prix inestimable, des biens si peu connus de mes égaux, la franchise et le vrai plaisir.
Dans ce drame simple, décent, modéré, sobre et tendre, respire un génie virgilien qu’on applaudit en pleurant.