• Lettre de Charles-Quint à son fils l’infant don Philippe. / Après avoir rapidement retracé l’histoire de son règne, il lui annonce, en la motivant, son intention d’abdiquer. (26 juillet 1882). […] Le Bouclier d’Hercule est un court morceau épique, relatant le combat du héros contre Cycnus, fils de Mars ; il contient également la description de son bouclier, imitée d’Homère. […] Après avoir esquissé de main de maître l’admirable figure du vieil Horace, il lui donne un fils, moins sympathique, il est vrai, mais plus romain encore. […] Comme son caractère sans scrupules et plein d’ambition jalouse se découvre bien dans cette scène où, passant ses crimes en revue, elle prétend s’en excuser par la tendresse qu’elle simule envers son fils ! […] Deux sentiments égaux mais contraires se partagent cette âme noble, le souvenir de son époux et l’amour de son fils… Si Andromaque veut sauver son fils, il faut qu’elle épouse Pyrrhus ; si elle veut rester fidèle à Hector, il faut qu’elle sacrifie Astyanax… Ce n’est pas la lutte de la passion avec elle-même ni avec le devoir, c’est la lutte de deux devoirs.
Nous en extrayons comme modèle du genre l’entretien suivant de Pompée le fils avec Ménas, affranchi de son père. […] le fils du grand Pompée agir en scélérat !
Ainsi on présume qu’un joueur jouera, qu’un ivrogne boira, qu’un père ne déposera pas contre son fils, un ami contre son ami, etc. […] Et, pour dire encore plus, Titus fut l’ennemi de Roscius ; Sextus est son fils. […] Est-ce son ennemi, est-ce son fils qu’on doit regarder comme l’assassin ? […] » Mithridate veut prouver à ses fils que les peuples d’Itaie viendront se ranger sous ses étendards, pour combattre les Romains qui les oppriment : Ah ! […] Un fils est-il obligé de parler contre un père dont il a reçu des traitemens injustes, il doit employer des tours et des ménagemens qui, sans rien faire perdre des avantages de la cause, rendent à l’autorité paternelle tout ce qui lui est dû.
« Le fils de ce généreux Barry succéda à son Gouvernement de Leucate en 1637. […] Tout le monde sait que les rois ont le titre de majesté, et leurs fils et petits-fils, celui d’altesse royale.
afin que Dieu, qui dote les familles, Donne à vos fils la force, et la grâce à vos filles ; Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit ; Afin qu’un blé plus mûr fasse plier vos granges ; Afin d’être meilleurs, afin de voir les anges Passer dans vos rêves la nuit ! […] Et comme vous brisez dans vos métamorphoses Les fils mystérieux où nos cœurs sont liés !
Eurypyle, fils de Télèphe, allié des Troyens, fut tué par Néoptolème devant Troie (Petite Iliade, livre ii, selon l’analyse de Proclus).
Feugère fils (Note de l’éditeur.)
Car, comment ne pas voir que toutes les causes particulières peuvent se ramener à une idée générale à laquelle se rattachent tous les fils de l’argumentation ? […] La narration est le centre de la toile, le point d’où partent tous les fils de l’argumentation. […] Au théâtre où le poëte, tenant dans ses mains tous les fils de l’action, dispose à son gré de nos impressions, comme de ses incidents et de ses personnages, le succès appartient souvent à celui qui frappe fort. […] Un combat devient un juge qui tient dans ses mains le sort de deux peuples ; la loi une mère qui rappelle au devoir ses fils égarés.
Fils d’un maréchal de camp, le marquis Honorat de Bueil, il se retira lui-même avec ce grade.
Son fils dut le rejoindre en Italie, à Padoue, ville renommée pour son savoir.
Voiture 1598-1648 [Notice] Fils d’un fermier des vins qui fut échevin d’Amiens, protégé par son condisciple le comte d’Avaux, recherché des grands qu’il amusait en les flattant, devenu la merveille de l’hôtel de Rambouillet, maître des cérémonies chez Gaston d’Orléans, favori tour à tour de Richelieu et de Mazarin, interprète des ambassadeurs près de la reine, reçu à l’Académie française qui porta officiellement son deuil, Voiture fut un bel esprit, heureux et habile, dont le souvenir est inséparable de la société polie au milieu de laquelle s’épanouirent ses agréments.
C'est à cause de vous, mon cher fils, que j’ai entrepris de si grands travaux. […] Je vous envoie mon fils, afin que vous l’instruisiez sur les belles lettres. […] Si par hasard le nom de Palamède, fils de Bélus, est venu jusqu’à vos oreilles. […] Je vous envoie mon fils, afin que vous lui appreniez les belles-lettres. […] Les Tarquins combattirent jusqu’à ce que Aruns, fils du roi, eut été tué par Brutus.
Car nous sommes vraiment ses fils, comme le confirme l’étude de notre épanouissement littéraire, en particulier au xvie siècle. […] Son fils fut Robert (auteur du Thesaurus linguæ, 1503-1559), et père d’Henri, qui eut la passion du grec (1528-1598). […] Nous lisons aussi dans Molière : Je vous dis que mon fils n’a rien fait de plus sage Qu’en recueillant chez soi ce dévot personnage.
Le héros de l’Iliade est Achille ; les personnages principaux sont Agamemnon, Nestor, Ulysse, Ajax, Diomède, Patrocle et Ménélas ; enfin Idoménée, Antiloque, Ajax, fils d’Oïlée, etc., sont des personnages secondaires, mais qui jouent cependant un certain rôle. […] Le Jupiter d’Homère, ébranlant le ciel d’un signe de ses sourcils, est sans doute fort majestueux ; mais Jéhovah descend devant le chaos, et lorsqu’il prononce le fiat lux, le fabuleux fils de Saturne s’abîme et rentre dans le néant. […] C’est d’abord la Vierge Mère qui est toute-puissante auprès de son divin Fils, et dont l’âme est profondément émue par le spectacle des misères qui accablent ses enfants de la terre.
Peut-être d’avoir rétabli les affaires du Roi son fils ? […] Le père des trois Horace, apprenant qu’au lieu de mourir glorieusement, l’un de ses fils a fui pour vaincre, ne peut supporter cet opprobre, et quand on lui dit : Que vouliez-vous qu’il fit contre trois ? […] On racontait devant une femme du peuple que Dieu avait ordonné à Abraham d’immoler son fils. […] Quelles autres expressions pourrait-on mettre dans la bouche du vieil Horace, du guerrier français, de cette pauvre mère alarmée pour son fils, de Moïse remerciant Dieu de l’avoir délivré de ses ennemis ? […] Andromaque alarmée de ne point voir son jeune fils, en demande des nouvelles à Pyrrhus.
Voyez sous combien de points de vue divers se produit cette pensée, suivant la manière de prononcer les mots qui l’expriment : « Judas, dit le Seigneur, trahissez-vous le fils de l’homme par un baiser ? » Trahissez, fait tomber le reproche sur l’infamie de la trahison ; trahissez-vous indique la rupture des liens qui unissaient Judas et son maître ; trahissez-vous le fils de l’homme, indique que Judas méconnaît le caractère personnel et le rang éminent du Sauveur ; trahissez-vous le fils de l’homme par un baiser ? […] « Chante, ô Muse, la colère du fils de Pélée, source cruelle de tous les maux de la Grèce. » Mais la cadence est encore plus noble et plus grave lorsque la pause tombe après la septième syllabe, la place la plus éloignée où elle puisse se trouver dans un vers. […] Deux fois repris en vain, son impuissant ciseau Veut tracer de son fils l’aventure cruelle, Et deux fois il échappe à la main paternelle. […] Leurs fils et leurs parents combattaient parmi les Grecs et les Troyens, et si ce n’est qu’elles étaient immortelles, qu’elles habitaient des palais au sommet de l’Olympe, d’où elles descendaient sur la terre dans des chariots ailés, pour remonter ensuite dans le ciel, s’abreuver de nectar et d’ambroisie, ce ne sont pas des êtres bien supérieurs aux héros mortels, et ils pouvaient, sans se dégrader, s’engager dans la querelle de deux grandes armées.
Silvestre de Sacy Né en 1804 [Notice] Né à Paris, le 17 octobre 1804, fils d’un orientaliste célèbre, membre de l’Académie française, auteur de deux volumes très-appréciés par un public choisi1, M. de Sacy est un lettré de la vieille roche.
Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux ; Ces deux divinités n’accordent à nos vœux Que des biens peu certains, qu’un plaisir peu tranquille ; Des soucis dévorants c’est l’éternel asile, Véritable vautour, que le fils de Japet Représente, enchaîné sur son triste sommet. […] Maintenant, comment Prométhée, le fils de Japet, représente-t-il un vautour ?
Henri, fils du duc de Lorraine, était venu la joindre avec mille chevaux et deux mille hommes de pied ; le duc de Parme y avait envoyé quatre cents chevaux et douze cents hommes de pied wallons ; Christophe de Bassompierre, qui, longtemps avant la mort de Henri III, était allé faire des levées en Allemagne, y avait amené trois cornettes de reîtres ; Jacques Colalte, au service du roi d’Espagne, deux régiments de lansquenets et quelque cavalerie allemande ; le duc de Nemours, trois mille fantassins et la plus belle gendarmerie que l’on eût su voir ; et Balagny, les meilleures troupes qu’il avait pu tirer du Cambrésis : tellement que toutes ces forces jointes ensemble faisaient près de quatre mille chevaux et plus de quinze mille hommes de pied.
Saint-Simon 1625-1695 [Notice] Fils d’un ancien favori de Louis XIII, qui prétendait descendre de Charlemagne, il fut tourmenté de bonne heure par le démon de l’histoire, et commença ses Mémoires en juillet 1694, à l’armée, vers l’âge de dix-neuf ans.
Fils de je ne sais qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte, je veux courir une carrière honnête, et partout je suis repoussé !
Nicole 1625-1695 [Notice] Né à Chartres, fils d’un avocat au Parlement, professeur de belles-lettres à Port-Royal, associé aux traverses et aux épreuves de l’indomptable docteur janséniste, le grand Arnauld, dont il partagea l’exil, Pierre Nicole fut « comme le Mélanchthon de ce Luther orthodoxe…1 ».
Déjà la rapide journée Fait place aux heures du sommeil, Et du dernier fils de l’année S’est enfui le dernier soleil. […] Tes folies, mon fils, causeront mon trépas. […] Les vers suivants seraient bons : Mon trépas, fils cruel, vient de tes perfidies. Mon trépas est causé, mon fils, par tes folies. […] [Scarron]) 4° Quand, l’élision étant faite, il s’ensuit une prononciation dure et désagréable : En m’arrachant mon fils, m’avait punie assez.
Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648), à l’âge de seize ans.
Un très grand poète, qui était philosophe dans le sens et avec les restrictions où il est permis et possible de l’être, Racine le fils, a fait, dans son poème de la Religion, un rapprochement très ingénieux de ce que les anciens ont dit de mieux et pensé de plus juste en fait de morale. […] Horace : ………… Frères, sœurs, voisins, maîtresse et femme, Tout, jusques à tes fils, te détestent dans l’âme.
Encore faut-il attendre le xie siècle, et l’expédition de Guillaume le Conquérant, pour rencontrer dans le texte de ses lois le témoignage des progrès accomplis par l’idiome barbare que nous faisaient entrevoir le Serment des fils du Débonnaire, le Chant d’Eulalie et le fragment de Valenciennes. […] » Enfin, nous lisons dans le poëme d’Adénès, Berte aus grans piés : Avait une coutume ens el Tyois (Teuton) païs Que tout li grant seignor, li comte et li marchis Avaient entour eux gent française tous dis (toujours), Pour apprendre français leur2 filles et leur fils.
« Citer Montesquieu, cela honore. » À son fils Mon fils, vous êtes assez heureux pour n’avoir ni à rougir ni à vous enorgueillir de votre naissance : la mienne est tellement proportionnée à ma fortune, que je serais fâché que l’une ou l’autre fussent plus grandes.
Des milliers de Français et d’Autrichiens ne sont plus… Des milliers de familles désolées redemandent leurs pères, leurs époux, leurs fils ! […] « Qui nous rendra, dit cet homme héroïque, Aux bords du Rhin, à Jemmapes1, à Fleurus2, Ces paysans, fils de la République, Sur la frontière à sa voix accourus !
Dès ses jeunes années, le fils du patricien, c’est-à-dire de l’homme public, envisage avec passion l’avenir qui l’attend en face de ses concitoyens. […] Un missionnaire a paru dans la solitude avec un crucifix ; il a nommé Dieu, et les enfants ont souri, et les mères ont cru aux lèvres qui apportaient à leurs fils la bénédiction du grand Esprit.
Un réseau de fils imperceptibles, mais puissants par leur réunion, l’enlace si bien qu’il ne pourra se dégager de ces mailles, de cette étreinte.
Voiture 1598-1648 [Notice] Fils d’un fermier des vins qui fut échevin d’Amiens, protégé par son condisciple le comte d’Avaux, recherché des grands qu’il amusait en les flattant, devenu la merveille de l’hôtel de Rambouillet, maître de cérémonies chez Gaston d’Orléans, favori tour à tour de Richelieu et de Mazarin, interprète des ambassadeurs près de la reine, reçu à l’Académie française qui porta officiellement son deuil, Voiture fut un bel esprit, heureux et habile, dont le souvenir est inséparable de la société polie au milieu de laquelle s’épanouirent ses agréments.
Né à Bourges, fils d’un avocat, tourmenté dès l’enfance par le désir de se consacrer à Dieu, il se déroba aux vœux de sa famille, qui le destinait à la robe, et se jeta dans le noviciat des Jésuites (1648) à l’âge de seize ans.
Nous ne dirons pas avec Lamartine : … Un brouillard glacé, rasant les pies sauvages, Comme un fils de Morven, me vêtissait d’orages. […] » Une mère en donnant le bouclier son fils qui partait pour la guerre, lui dit ces courtes paroles : « Dessus ou dessous » ce qui signifiait : Reviens sur ton bouclier, si tu es vaincu ; ou dessous, si tu es vainqueur.
Ce prince l’aimait beaucoup. « Je le préfère, disait-il souvent, parce que c’est un homme pieux, prudent, instruit, et d’un esprit à la fois calme et modéré. » Robert Blair avait eu deux fils, David et John : le premier fut un des pasteurs les plus considérés de l’Église d’Edimbourg ; son fils se fit un nom dans la littérature par son poème intitulé the Grave [le Tombeau]. […] Ils avaient eu d’abord un fils qui mourut très jeune. […] Pendant le combat fameux entre les Horaces et les Curiaces, le vieil Horace apprend que deux de ses fils ont été tués, et que le troisième a pris la fuite : d’abord il se refuse à le croire ; rendu certain du fait, cette conduite infâme du seul fils qui lui reste le transporte d’indignation ; on lui demande ce qu’il eût voulu que fit ce guerrier qui avait à lui seul trois ennemis à combattre, Qu’il mourût , répond-il. […] The son-of a king [le fils d’un roi] ; the son of the king [le fils du roi] ; a son of king’s [un des fils du roi]. […] Voici ce qu’il dit dans son introduction au Portrait d’un roi patriote : « Il me semble que, pour maintenir le système du monde, même bien au-dessous de la perfection idéale (car il nous est possible de concevoir ce qu’il nous est impossible d’atteindre), mais cependant à ce point suffisant qui peut constituer en général une situation heureuse, aisée, ou tout au moins tolérable ; il me semble, dis-je, que l’auteur de la nature a jugé à propos de mêler de temps en temps parmi les hommes assemblés en société un petit nombre, mais un bien petit nombre seulement, de mortels sur lesquels il s’est plu à répandre son souffle divin dans une proportion bien supérieure à celle dont il permet que les fils des hommes soient doués. » C’est une bien mauvaise phrase, celle dans laquelle l’auteur a fait entrer, comme de force, et à l’aide d’une parenthèse et de phrases incidentes, tant de choses diverses, qu’il a été forcé de reprendre toute la construction, et de rappeler le premier membre par le mot dis-je, qui, partout où il se rencontre, peut être pris comme l’indice certain d’une phrase diffuse et mal conduite.
; Ce long regret, dix ans ne l’ont point adouci : Je ne puis voir un fils dans les bras de son père, Sans dire en soupirant : J’avais un père aussi !
Les pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort.
Veuve en 1660, elle allait retomber dans la détresse, quand Louis XIV lui confia le soin d’élever les fils de madame de Montespan, alors toute-puissante.
Vos fils et vos filles seront traînés captifs chez les peuples étrangers : vos yeux le verront, et vous n’aurez ni la force ni le courage de les défendre.
[Notice] Gilbert, né en 1751 à Fontenoy-le-Château (Vosges), était le fils de pauvres cultivateurs de Lorraine, qui épuisèrent leurs ressources pour lui donner une éducation brillante.
je ne suis pas un de vos anciens maîtres Qui vient redemander le toit de ses ancêtres2 ; Je ne suis pas un fils trente ans déshérité Qui rentre dans le lieu par sa race habité ; Je ne réclame pas le château de mes pères.
Croyez qu’il sera doux de voir un jour peut-être Vos fils étudier sous votre bon vieux maître, Dans l’église avec vous chanter au même banc, Et jouer à la porte, où l’on jouait enfant.
Puissions-nous, dans un champ prospère, Voir tous les fils du même père Unis autour du même pain3 !
Soumis, agenouillés, ils priaient ; leur prière Franchissant d’un plein vol les champs de la lumière, Malgré les vents jaloux, sur des ailes de feu, Part, vole, monte, arrive aux portes du saint lieu ; Là, du temple divin le pontife suprême, Heureux médiateur, fils de Dieu, Dieu lui-même, Sur l’autel d’or où fume un encens éternel, La bénit et la porte aux pieds de l’Éternel. […] Delille a fait la Révolte) raconte ses horribles amours avec le Trépas, son fils.
Comme cet exercice est mon plaisir suprême, Je voulus, pour bien faire, aller au bois moi-même, Et nous conclûmes tous d’attacher nos efforts Sur un cerf que chacun nous disait cerf dix cors 1 ; Mais moi, mon jugement, sans qu’aux marques j’arrète 2 Fut qu’il n’était que cerf à sa seconde tête 3 Nous avions comme il faut séparé nos relais, Et déjeunions en hâte avec quelques œufs frais, Lorsqu’un franc campagnard avec longue rapière, Montant superbement sa jument poulinière, Qu’il honorait du nom de sa bonne jument, S’en est venu nous faire un mauvais compliment, Nous présentant aussi, pour surcroît de colère, Un grand benêt de fils aussi sot que son père.
Rendre hommage au Créateur, affectionner leur famille, veiller à l’instruction et à la conservation de leurs troupeaux dans les belles plaines voisines du Tigre et de l’Euphrate, recueillir les fruits de la terre complaisante : telles furent leurs principales occupations, et presque les seules idées qu’ils durent transmettre à leurs fils ; aussi n’eurent-ils besoin pour ce travail que d’un très petit nombre d’expressions ou de mots, et la nomenclature du premier langage dut être, sans contredit, fort restreinte.
Sa calme et majestueuse destinée eut quelque chose de spécial dans cette époque, dont les sourdes agitations ne parvinrent pas jusqu’à sa laborieuse retraite ; et, par une dernière faveur du sort, il s’éteignit, plein d’honneurs et de jours, la veille de cette révolution qui eût épouvanté sa vieillesse et qui devait immoler son fils unique1.
La châsse D’où vient que cet homme qui a perdu depuis peu de mois son fils unique2, et qui, accablé de procès et de querelles, était ce matin si troublé, n’y pense plus maintenant ?
Ainsi Racine a fait une faute, en disant dans sa tragédie de Mithridate ; qui sait si ce roi N’accuse point le ciel qui le laisse outrager, Et des indignes fils qui n’osent le venger. Il aurait fallu d’indignes fils. […] Il y a donc une faute dans ce vers de Racine le fils : L’esprit retourne au Ciel dont il est descend. […] Racine a employé cette figure dans ces vers : Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge, Vous souvenant, mon fils, que caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin.
Fils, petit-fils, issus de rois. […] J’aime mieux la malice de La Fontaine disant : Le fils de Jupiter devait, par sa naissance, Avoir un autre esprit, et d’autres dons des cieux, Que les enfants des autres dieux.
Veuve en 1660, elle allait retomber dans la détresse, quand Louis XIV lui confia le soin d’élever les fils de Madame de Montespan, alors toute puissante.
Un fils expose sa vie pour sauver celle de son père : la cause, c’est l’amour filial, la reconnaissance, l’instinct du cœur ; l’effet, c’est la gratitude du vieillard, le bonheur d’avoir réussi, et d’avoir accompli un devoir sacré.
Ma bonne mère, à qui je doibs tout, et qui avoit une affection si grande de veiller à mes bons déportemens et ne vouloir pas, ce disoit-elle, voir en son fils un illustre ignorant, me mit ce livre entre les mains, encore que je ne feusse à peine plus un enfant de mamelle.
Dans Inès, le fils d’un roi est marié secrètement avec une fille d’honneur de la reine, tandis que ce roi veut le marier avec la propre fille de cette même reine : dans la parodie, c’est Pierrot, fils d’un bailli, qui est marié secrètement avec la servante de la maison, tandis que son père veut le marier avec la fille de la baillive.
Larme des mères retrouvant leur fils après l’absence et les hasards ! […] Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794), de l’Académie française, fils du chancelier.
Quels soupçons pouvaient paraître injustes à l’égard de celui qui, rougissant de son père, honnête artisan, ne sut pas, comme Horace son maître, être un bon fils ?
Buffon 1707-1788 [Notice] Fils d’un conseiller au parlement, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, naquit à Montbard, en Bourgogne, et fut élevé au collège de Dijon.
Les pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort.
[Notice] Fils d’une race noble, mais dont la fortune était déchue, né au château du Cayla, sous le ciel inspirateur de la gaie science, élevé dans un milieu patriarcal, Maurice de Guérin appartient à la famille des René et des Oberman.
Là, soit que le soleil rendît le monde au jour, Soit qu’il finît sa course au vaste sein de l’onde, Sa voix faisait redire aux échos attendris Le nom, le triste nom de son malheureux fils.
Boscovich, jésuite, en offre un bel exemple dans son poème intitulé les Éclipses, lorsqu’il décrit les couleurs qu’offrent à nos yeux les fils de la lumière séparés par la réfraction. […] Chez les Hébreux, Salomon a composé les Proverbes et l’Ecclésiaste ; Jésus, fils de Sirach, est l’auteur de l’Ecclésiastique.
Quand César aperçoit Brutus au milieu de ses assassins, et qu’il s’écrie douloureusement : Et toi y mon fils, aussi !
L’un des hommes les plus savants qui aient existé, connu par plusieurs ouvrages distingués : c’est lui qui, adjoint à Bossuet comme sous-précepteur, pour l’éducation du Dauphin fils de Louis XIV, dirigea la belle collection des classiques ad usum Delphini.
Allusion aux vertus romaines : l’insensibilité, pour le premier Brutus, qui fait mettre ses fils à mort ; l’orgueil, pour une foule de Romains illustres ; le désespoir, pour Caton, qui se tua lui-même à Utique ; le parricide, pour le second Brutus, qui tua César, son père adoptif.
Il faut éviter les inversions forcées, obscures, qui choquent l’oreille et le goût, comme les suivantes : Je n’ai pu de mon fils consentir à la mort.
Les légendes elles-mêmes et l’histoire de l’Église pourraient devenir une source inépuisable d’inspirations : Marie, la divine bergère, conduisant parmi les lis les blanches brebis de son Fils ; sainte Agnès, au nom si doux, qui fait entre ses bras un lit pour le céleste Agneau ; sainte Madeleine, visitée dans la Sainte-Baume par les anges, et chantant avec eux les louanges de Dieu sept fois le jour ; saint François d’Assise parlant aux oiseaux et les faisant taire lorsqu’il récitait son bréviaire ; sainte Germaine marchant sur les flots, quand le torrent voisin de Pibrac, grossi par l’orage, l’empêchait de se rendre à l’église, et commandant à ses brebis de rester paisible autour de sa houlette pendant son absence, — ou bien obtenant du ciel, pour apaiser sa marâtre, le changement en fleurs admirables, au milieu de l’hiver, de quelques morceaux de pain qu’elle destinait aux pauvres.
Des soucis dévorants c’est l’éternel asile : Véritable vautour, que le fils de Japet203 Représente enchaîné sur son triste sommet. […] Où sont ces fils de la terre, Dont les fières légions Devaient allumer la guerre Au sein de nos régions ? […] Fils des Dieux, qui de flatteries Repaissez votre vanité, Apprenez que la vérité Ne s’entend que dans nos prairies.
Si la loi du Seigneur vous touche ; Si le mensonge vous fait peur ; Si la pitié dans votre cœur Règne aussi bien qu’en votre bouche ; (Premier membre, qui renferme trois incises, et dont le sens, quoique marqué, n’est pas complet, laissant quelque chose à désirer) : Parlez, fils des hommes : pourquoi Faut-il qu’une haine farouche Préside aux jugements que vous lancez sur moi ? […] On aura beau me dire avec Racine le fils, que hasarder ces alliances de mots, n’appartient qu’à celui qui a le crédit de les faire approuver .
ô mon fils !
Le père attendri demande « quel Dieu lui a ravi son fils, quelle foudre soudaine ?
Métonymies de l’effet ou de l’instrument pour la cause : Cheveux blancs, pour vieillesse ; la pále mort, parce qu’elle rend pâle ; O mon fils, ô ma joie, ô l’honneur de mes jours !
Louis XIV, la première fois qu’il entendit Bossuet, jeune encore, fit écrire au père de l’éloquent apôtre, pour le féliciter d’avoir un tel fils ; il avait compris que l’orateur de son siècle1 était né.
[Notice] Né à Paris le 17 octobre 1801, fils d’un orientaliste célèbre, M. de Sacy a été pendant plus de vingt ans un des principaux rédacteurs du Journal des Débats.
Croire qu’en imitant certaines qualités de pureté, de clarté, de correction et d’élégance, indépendamment du caractère même et de la flamme, on deviendra classique, c’est croire qu’après Racine père, il y a lieu à des Racine fils ; rôle estimable et triste, ce qui est le pire en poésie.
Malherbe, dans cette ode admirable adressée au roi Louis XIII en 1627, lorsqu’il allait réduire la Rochelle et chasser les Anglais qui, pour soutenir la révolte dans cette ville, avaient fait une descente en l’île de Ré, après avoir à moitié traité son sujet et avoir annoncé au roi que la Victoire l’attend aux bords de la Charente, rappelle que cette déesse a sauvé autrefois Jupiter attaqué par les Titans, et, à ce propos, raconte rapidement cette guerre : Telle en ce grand assaut où des fils de la terre La rage ambitieuse à leur honte parut, Elle sauva le ciel et rua le tonnerre Dont Briare mourut. […] Citons ici le commencement d’une de ses plus belles odes, celle qu’il fit sur le vaisseau le Vengeur, qui s’était fait sauter plutôt que de se rendre aux Anglais ; on y trouvera l’exemple à la fois de son talent et de ses défauts : Au sommet glacé du Rhodope, Qu’il soumit tant de fois à ses accords touchants, Par de timides sons le fils de Calliope Ne préludait point à ses chants.
Cependant il tombera d’une grande chute ; on le verra tout de son long couché sur la montagne, fardeau inutile de la terre1 » ; ou, s’il se soutient durant sa vie, il mourra au milieu de ses grands desseins, et laissera à des mineurs des affaires embrouillées qui ruineront sa famille ; ou Dieu frappera son fils unique, et le fruit de son travail passera en des mains étrangères ; ou Dieu lui fera succéder un dissipateur qui, se trouvant tout d’un coup dans de si grands biens dont l’amas ne lui a coûté aucune peine, se jouera des sueurs d’un homme insensé qui se sera perdu pour le laisser riche ; et devant la troisième génération, le mauvais ménage et les dettes auront consumé tous ses héritages. […] « Le Dauphin », fils de Louis XIV.