Henri IV trouva souvent à propos ces élans d’éloquence guerrière ; il disait, à la bataille d’Ivry : « Compagnons, vous êtes Français, je suis votre roi, voilà l’ennemi ; nous courons aujourd’hui même fortune. […] Pendant longtemps le discours de réception resta purement élogieux ; on avait coutume d’y rendre hommage au roi et au cardinal de Richelieu, fondateur de l’Académie.
Il fut roi de cette île, et y reçut avec générosité Enée et les Troyens.
Il monta sur le trône en 1498, et devint le modèle de tous les bons rois, en méritant le plus beau surnom qui puisse flatter un prince, celui de père du peuple.
Ils osèrent déclarer la guerre à Hercule, qui avoit tué leur roi, appelé Antée, et que bien souvent on appelle simplement Pygmée.
Fils et père de deux de nos plus grands rois, il affermit, comme l’a très-bien dit le président Hénault, le trône encore ébranlé de Henri IV, et prépara les merveilles du siècle de Louis XIV.
Le roi de ce pays envoya une ambassade à Ae.
Virgile l’appelle le roi des fleuves, parce qu’il est le plus considérable de toute l’Italie.
Pyrrhus, né à la cour de Lycomède, roi de l’île de Scyros dans la mer Egée (aujourd’hui l’Archipel), d’un mariage secret d’Achille avec Déidamie, fille de ce monarque.
Homère a montré sur quel ton peuvent se chanter les hauts faits des rois et des héros, et les horreurs de la guerre. […] Il ne faut pas que vos Dieux et vos héros, quand on vient de les voir, tout brillants d’or et se pavanant sous la pourpre des rois, descendent à l’ignoble langage des tavernes enfumées ; ou que, par crainte de la terre, ils aillent se perdre dans les nues. […] Depuis, les oracles ne répondirent plus qu’en vers ; la morale parla le même langage ; pour gagner la faveur des rois, on emprunta la douce voix des neuf sœurs ; enfin, c’est la poésie qui nous donna le théâtre, délassement si doux après les pénibles travaux. […] Les rois, dit-on, accablent de rasades le courtisan dont ils veulent sonder le cœur ; et la torture du vin leur révèle l’ami vraiment digne de confiance. […] 208Homère a montré 209en quel rhythme (en quels vers) 210les actions (les exploits) 211et des rois et des chefs, 212et les guerres funestes, 213pouvaient (peuvent) être écrites.
Il servit en Italie sous les rois Charles VIII, Louis XII et François I, et se distingua dans toutes les batailles de la manière la plus éclatante.
Charles V le fit enterrer dans le tombeau de nos rois.
Il fit ses premières armes sous le grand Condé à Rocroi, en 1643 ; se signala à la conquête de la Franche-Comté en 1668 ; commanda en chef une des armées du roi à la fameuse campagne de Hollande en 1672, et obtint le bâton de maréchal de France en 1675.
Cet essai ne se fit qu’au mois de mai de l’année suivante, par les soins de ses deux fils, Jean-Mathias de Riquet, mort président à mortier au parlement de Toulouse, en 1714, et Pierre-Paul de Riquet, comte de Caraman mort lieutenant-général des armées du roi, en 1730.
Le roi pour qui sont faits tant de biens précieux, L’homme élève un front noble et regarde les cieux. […] Rois, sujets, tout se plaint, et nos fleurs les plus belles Renferment dans leur sein des épines cruelles2 ; L’amertume secrète empoisonne toujours L’onde qui nous paraît si claire dans son cours.
Si le gouvernement avait la moindre habileté, le roi se déclarerait populaire au lieu de susciter les défiances de l’opinion. […] Il ripostait à l’instant même, coup sur coup, à tous et sur tout, avec une rapidité d’action et une justesse d’à-propos surprenante… Qu’y a-t-il dans l’histoire et dans les mouvements de l’éloquence antique de plus libre, de plus fier, de plus héroïque, de plus insolent, de plus inattendu, de plus victorieux, de plus étourdissant, de plus atterrant, de plus écrasant, que la repartie de Mirabeau au grand maître des cérémonies de la cour : “Les communes de France ont résolu de délibérer ; et vous, monsieur, qui ne sauriez être l’organe du roi auprès de l’assemblée nationale ; vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !”
Brutus (Lucius Junius), fils de Marcus Junius, et de Tarquinie, fille de Tarquin l’ancien, et sœur de Tarquin le superbe, tous les deux rois de Rome.
Avis du libraire sur cette nouvelle édition Cet Ouvrage est assez avantageusement connu, pour qu’on puisse se rappeler que l’ancien Gouvernement l’adopta en 1784, pour l’instruction des Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, du nombre desquels était Sa Majesté l’Empereur et Roi, à qui l’auteur enseignait, dans cette maison, la Langue et la Littérature française.
De même que l’on a dit de certaines gens qu’ils sont plus catholiques que le pape et plus royalistes que le roi, il y a des écrivains qui, entraînés par ce désir outré de courir après des particularités presque toujours matérielles, se montrent plus Espagnols ou plus Romains que les Romains et les Espagnols eux-mêmes. […] On a ri de la stupéfaction de ce maître des cérémonies de la cour de France, lorsqu’il vit, au commencement de la révolution, un ministre entrer chez le Roi avec des souliers à cordons ; c’est que cet oubli des convenances était pour lui le présage de la dissolution de la monarchie ; rie qui voudra, mais l’oubli des bienséances littéraires est pour moi le présage de la dissolution de la littérature.
peut-être d’avoir rétabli les affaires du roi son fils ? […] Quand Boileau dit à Louis XIV : Grand roi, cesse de vaincre, ou je cesse d’écrire, ne croirait-on pas que c’est un reproche qu’il lui adresse ?
Cf. les nombreux exemples recueillis par Vincent, p. 112 et suiv. de sa Notice sur diverses manuscrits grecs relatifs à la musique (Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du roi, t.
C’est la peinture du bonheur que goûtent les justes et les bons Rois dans les Champs-Élyséesa. […] Il réconciliera les peuples et les Rois, loin de les diviser pour les affaiblir, et pour élever sa puissance sur leurs divisions et sur leur faiblesse. […] Tout s’administrait par ses avis absolus, comme s’il se fût multiplié lui-même pour faire les fonctions de tous les emplois, et, ce qui peut faire connaître l’étendue de son génie, tandis qu’il paraissait devoir succomber sous le poids de tant d’affaires, on le voyait occupé à lier des intrigues de Cour, à placer ses créatures, à établir sa maison, à élever des bâtiments : on le voyait dans les Académies s’entretenir avec les savants, et se prêter à des spectacles et à des divertissements publics, comme s’il avait été libre de toute autre occupation…… Le cardinal de Richelieu n’eut qu’une passion ; mais elle fut extrême : ce fut une ambition démesurée, qui ne put être satisfaite que par toute l’autorité souveraine, et qui n’eut d’autres bornes que le nom et le titre de roi.
Les rois s’humilient comme le peuple devant son tribunal, et n’y viennent que pour être instruits ; tout ce qui l’environne ajoute un nouveau poids à sa parole : sa voix retentit dans l’étendue d’une enceinte sacrée et dans le silence d’un recueillement universel ; s’il annonce le néant de la vie, la mort est auprès de lui pour lui rendre témoignage, et montre à ceux qui 1'écoutent qu’ils sont assis sur des tombeaux. […] Représentons-nous Massillon dans la chaire, prêt à faire l’oraison funèbre de Louis XIV, jetant d’abord les yeux autour de lui, les fixant quelque temps sur cette pompe lugubre et imposante qui suit les rois jusques dans ces asiles de mort où il n’y a que des cercueils et des cendres, les baissant ensuite un moment avec l’air de la méditation, puis les relevant vers le ciel, et prononçant ces mots d’une voix ferme et grave : Dieu seul est grand, mes frères ! […] Mais combien imposante doit être la voix qui se fait entendre aux hommes, entre la tombe des rois et l’autel du Dieu qui les juge ! […] Voyez comment tout s’ébranle : Philipsbourg est aux abois en dix jours, malgré l’hiver qui approche ; Philipsbourg qui tint si longtemps le Rhin captif sous nos lois, et dont le plus grand des Rois a si glorieusement réparé la perte. […] Donnez-nous, dit le peuple, un Roi qui se remue.
La Mollesse, dans Boileau, peint la cour des rois fainéants pour faire ressortir l’ardeur guerrière de Louis XIV. […] rois, confondez-vous dans votre grandeur ; conquérants, ne vantez pas vos victoires ! […] Oui, c’est Agamemnon, c’est ton roi qui t’éveille. […] Éperdu, l’œil fixe sur quiconque était roi, Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria, tout joyeux, avec un air sublime : « L’avenir ! […] L’envoi commence par les mots : Prince, princesse, roi, reine, sire, etc. car ce poème fut d’abord composé en l’honneur des rois et des seigneurs ; c’est l’origine de son nom.
Le Paon Si l’empire appartenait à la beauté et non à la force, le paon serait sans contredit le roi des oiseaux ; il n’en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la taille grande, le port imposant, la démarche fière, la figure noble, les proportions du corps élégantes et sveltes, tout ce qui annonce un être de distinction lui a été donné ; une aigrette mobile et légère, peinte des plus riches couleurs, orne sa tête, et l’élève sans la charger ; son incomparable plumage semble réunir tout ce qui flatte nos yeux dans le coloris tendre et frais des plus belles fleurs, tout ce qui les éblouit dans les reflets pétillants des pierreries, tout ce qui les étonne dans l’éclat majestueux, de l’arc-en-ciel : non seulement la nature a réuni sur le plumage du paon toutes les couleurs du ciel et de la terre, pour en faire le chef-d’œuvre de la magnificence, elle les a encore mêlées, assorties, nuancées, fondues de son inimitable pinceau, et en a fait un tableau unique, où elles tirent de leur mélange avec des nuances plus sombres et de leurs oppositions entre elles, un nouveau lustre, et des effets de lumière si sublimes, que notre art ne peut ni les imiter ni les décrire. […] Voyez avec quelle pompe d’expression Bossuet nous parle des grandes leçons que nous devons puiser dans l’histoire : Quand vous voyez, passer comme en un instant devant vos yeux, je ne dis pas les rois et les empereurs, mais les grands empires qui ont fait trembler tout l’univers ; quand vous voyez les Assyriens anciens et nouveaux, les Mèdes, les Perses, les Romains, se présenter devant vous successivement, et tomber pour ainsi dire les uns sur les autres, ce fracas effroyable vous fait sentir qu’il n’y a rien de solide parmi les hommes, et que l’inconstance et l’agitation est le propre partage des choses humaines. […] Et cette strophe d’une Ode sur la mort : Dans ce las de poussière humaine, Dans ce chaos de boue et d’ossements épars, Je cherche, consterné de cette affreuse scène, Les Alexandre, les César ; Cette foule de rois, fiers rivaux du tonnerre ; Ces nations, la gloire et l’effroi de la terre, Ce peuple roi de l’univers, Ces sages dont l’esprit brille d’un feu céleste.
Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 2, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues3 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants. […] Fils, petit-fils, issus de rois. […] Quand Boileau récita devant le roi sa première épître, celui-ci lui dit : « Je vous louerais davantage, si vous ne m’aviez pas tant loué », et il lui donna une pension de 2,000 livres.
Racine est tombé dans ce défaut, quand il a fait dire à Mithridate qu’il n’est point de rois Qui, sur le trône assis, n’enviassent peut-être Au-dessus de leur gloire un naufrage élevé, Que Rome et quarante ans ont à peine achevé. On ne saurait comprendre ce que c’est qu’un naufrage élevé au-dessus de la gloire des rois, et encore moins ce que veut dire achever un naufrage. […] L’astre-roi se couchait calme, à l’abri du vent ; La mer réfléchissait ce globe d’or vivant, Ce monde, âme et flambeau du nôtre ; Et dans le ciel rougeâtre, et dans les flots vermeils, Comme deux rois amis, on voyait deux soleils Venir au-devant l’un de l’autre.
C’est un corps animé d’une infinité de passions différentes qu’un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie ; c’est une troupe d’hommes armés qui suivent aveuglément les ordres d’un chef dont ils ne savent pas les intentions ; c’est une multitude d’âmes pour la plupart viles et mercenaires, qui, sans songer à leur propre réputation, travaillent à celle des rois et des conquérants ; c’est un assemblage confus de libertins qu’il faut assujettir à l’obéissance, de lâches qu’il faut mener au combat, de téméraires qu’il faut retenir, d’impatients qu’il faut accoutumer à la confiance. » Vous pressentez la conclusion, et vous voyez comment la définition de l’idée armée sert de développement à cette proposition : le commandement est chose difficile. […] La grandeur de l’horizon romain se mariant aux grandes lignes de l’architecture romaine ; ces aqueducs qui, comme des rayons aboutissant à un même centre, amènent les eaux au peuple-roi sur des arcs de triomphe ; le bruit sans fin des fontaines, ces innombrables statues qui ressemblent à un peuple immobile au milieu d’un peuple agité ; ces monuments de tous les âges et de tous les pays ; ces travaux des rois, des consuls, des Césars ; ces obélisques ravis à l’Egypte, ces tombeaux enlevés à la Grèce ; je ne sais quelle beauté dans la lumière, les vapeurs et le dessin des montagnes ; la rudesse même du cours du Tibre ; les troupeaux de cavales demi-sauvages qui viennent s’abreuver dans ses eaux ; cette campagne que le citoyen de Rome dédaigne maintenant de cultiver, se réservant de déclarer chaque année aux nations esclaves quelle partie de la terre aura l’honneur de le nourrir ; — Synthèse : que vous dirai-je enfin ?
. ; à la répétition des mêmes finales dans les nombres voisins l’un de l’autre : Du destin des Latins expliquant les oracles… ; au retour trop multiplié des mêmes articulations : Apprends-lui qu’il n’est roi, qu’il n’est né que pour eux… dans la Henriade de Voltaire, et dans Lemierre, au commencement du second acte de Guillaume Tell : Oui, seigneur, c’est ici ; c’est du moins vers ces lieux, Non loin de ce château, sous ces rocs sourcilleux77… ; fuyez enfin tout concours de mauvais sons, toute cacophonie. […] Ce discours, dedié au roi, fut publié en 1668, et la première représentation du Bourgeois gentilhomme date de 1670.
Fils et petit-fils d’un tapissier du roi, élevé au collége de Clermont, puis dirigé vers l’étude du droit, Jean-Baptiste Poquelin suivit son étoile, et, sous le nom de Molière, devint directeur d’une troupe ambulante, sans se laisser tenter par la faveur du prince de Conti, son condisciple, qui lui offrait une charge de cour. […] Sujets : lui aussi, il est roi dans son domaine ; mais le mot veut dire ici : objet d’étude.
Il feignit que du temps de nos premiers rois, une troupe de bergers et de bergères habitaient dans le Forez, sur les bords de la rivière du Lignon, et y goûtaient les plaisirs purs que procurent la vie champêtre et les travaux rustiques.
Que le sage l’annonce, et que les rois le craignent. Rois, si vous m’opprimez, si vos grandeurs dédaignent Les pleurs de l’innocent que vous faites couler, Mon vengeur est au ciel ; apprenez à trembler.
Porus est fait prisonnier par Alexandre après s’être bravement défendu : le vainqueur lui demandé comment il voulait qu’il le traitât ; en roi, répond Porus.
. — Courez hardiment, sire, dans une si belle carrière ; votre majesté n’y trouvera que des rois, comme Alexandre le souhaitait, quand on lui parla de courir aux jeux olympiques.
Vous êtes nés Français, et je suis votre roi, Voilà vos ennemis, marchez et suivez-moi.
Presque tous les rois des Scythes et des Goths étaient poètes, et les poésies runiques sont les matériaux dont se servirent les historiens les plus anciens, tels que Saxo Grammaticus13. […] Nous voyons au premier livre des Rois (ch. 10, v. 5), que Samuel dit à Saül qu’il rencontrerait une troupe de prophètes descendant de la montagne où était probablement située cette école, et qui auraient des tambours, des flûtes et des harpes. […] Ce peuple était essentiellement agriculteur et pasteur, et ces conditions constamment honorées étaient exercées par les patriarches, les rois et les prophètes. […] Le prêtre d’Apollon supplie Agamemnon de lui rendre sa fille, qui, après le sac d’une ville, est tombée au pouvoir de ce roi. […] Ardent, impétueux, colère, Implacable, bravant l’autorité des rois, Et sur le glaive seul appuyant tous ses droits.
Le roi et le berger sont égaux après la mort : (et non pas égal.)
« A la représentation de cette pièce (Trois Rois et trois Dames) on éprouvait, dit le critique, des voluptés de syntaxe à écouter ces phrases bien assises sur leurs hanches, cheminant d’une allure preste sans chopper, sans se prendre les jambes dans les plis de leurs robes, sans piquer du nez en terre, au lieu des périodes bancales, des affreux tortillards enchevêtrant leurs pivots de mandragore, qui se démènent hideusement dans le style de ces messieurs. » lei il n’y a plus rien à souligner. […] Enfants, ainsi toujours puissiez-vous être unis, dit Joad à Joas et à Zacharie, que désuniront plus tard les haines religieuses ; et dans la Henriade : Ton roi, jeune Biron, te sauve enfin la vie.
Le chien, le bœuf, le cerf, sont vraiment ses amis, A leur grave conseil par lui je suis admis ; Louis qui n’écoutait, du sein de la victoire, Que des chants de triomphe et des hymnes de gloire, Dont peut-être l’orgueil goûtait peu la leçon Que reçoit dans ses vers l’orgueil du roi lion, Dédaigna Lafontaine et mit son art frivole : Chantre aimable ! […] Ce roi n’aimait point le fabuliste, mais le sage l’accueille, mais il le fait son maître ; mais le cœur le choisit, mais il reçoit de nous le nom par excellence. […] Quelle force dans les épithètes, sa gueule fatiguée, sa crinière humectée d’une rosée de sang (métaphore hardie) ses griffes puissantes, et par contraste les molles toisons, les brebis les agneaux, les flocons de laine, toutes ces idées douces mêlées à l’horreur du récit, viennent rendre plus sauvage la férocité du roi des forêts.
« Grand roi, dit-il à Cyrus, te dirai-je ce que je pense, ou mon état présent me doit-il fermer la bouche » ? […] « Roi des Mèdes, ne te jette pas avec une ardeur si téméraire dans une entreprise dont le succès est incertain.
Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 4, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous, et les princes vos enfants. […] Homère appelait les rois pasteurs des peuples .
Oui, messieurs, à cent lieues de Paris, dans un bourg écarté, ignoré, qui n’est pas même lieu de passage, où l’on n’arrive que par des chemins impraticables, il y a là dix conspirateurs, dix ennemis de l’Etat et du roi, dix hommes dont il faut s’assurer, avec précaution toutefois ; le secret est l’âme de toute opération militaire.
— Les princes et rois jouent quelquefois. […] Masquer la nature, et la déguiser : point de roi, de pape, d’évêques ; mais auguste monarque, etc. […] Le grand bonheur de la France fut d’avoir dans Louis XIV un roi qui était né avec du goût. […] Il vaut mieux, sans doute, vivre sous un bon roi d’un peuple éclairé et opulent, quoique malin et raisonneur. […] De là, errements ; et aujourd’hui je vois que, dans les discours les plus graves, le roi a suivi ses derniers errements vis-à-vis des rentiers.
Gouvernés dans le principe par des rois, qu’ils appelaient des tyrans, ces peuples, naturellement inquiets et remuants, chassèrent leurs petits despotes, et formèrent une multitude de gouvernements démocratiques, basés sur le même plan, animés du même esprit de gloire et de liberté, mutuellement jaloux, et nécessairement rivaux les uns des autres.
Des Moscovites qui n’avaient encore qu’une légère teinture de discipline, nulle ancienne habitude de valeur, nulle réputation qu’ils craignissent de perdre, et qui leur enflât le courage, allaient trouver des Suédois exactement disciplinés depuis longtemps, accoutumés à combattre sous une longue suite de rois guerriers, leurs généraux animés par le seul souvenir de leur histoire.
L’envoi, qui est ordinairement de cinq ou sept vers, doit commencer par un de ces mots : sire, roi, prince, princesse, etc.
« Il fit la guerre au roi ; mais le personnage de rebelle était ce qui le flattait le plus dans la rébellion : magnifique, bel esprit, turbulent, ayant plus de saillies que de suite, plus de chimères que de vues, déplacé dans une monarchie, et n’ayant pas ce qu’il fallait pour être républicain, parce qu’il n’était ni sujet fidèle ni bon citoyen ; aussi vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron ; enfin plus d’esprit, moins grand et moins méchant que Catilina.
Le roi confirma cette résolution, et nomma Blair professeur royal de rhétorique et de belles-lettres à l’université d’Édimbourg, avec un traitement de 70 livres sterling (environ 1700 fr.). […] The qui, à proprement parler, possède toute la force de l’article, indique un individu connu et déterminé parmi ceux de son espèce, comme le lion, le roi. […] Ainsi βασιλεὺς signifie a king, un roi ; ὁ βασιλεὺς, the king, le roi. […] [Êtes-vous un roi ?] […] [Êtes-vous le roi ?]
Si donc un écrivain nous trace le caractère d’un roi, connu dans l’histoire, ou qui n’a pas existé, mais qui a pu exister ; il imitera la nature.
Le célèbre roi des Huns, Attila, qui ravagea l’Europe vers l’an 447, sous le règne de Valentinien III.
Si vous étiez un amas stérile d’or, ou un roi victorieux qui ne vivra pas demain, ils vous apercevraient et vous attribueraient la puissance de leur donner quelque plaisir.
Ce fut Gresset qui dans cette circonstance, en qualité de directeur de l’Académie française, harangua le jeune roi à la tête de ce corps, dont il était membre depuis 1748.
Les moissons que vous aurez semées, les fruits que vos mains auront cultivés, deviendront la proie de nations que vous ne connaissiez pas même de nom ; et vous serez vous-mêmes, avec votre roi, conduits chez des barbares, qui vous forceront d’adorer leurs dieux, vains simulacres de pierre et de bois !
Il exerçait les fonctions de maître des requêtes et de lieutenant du roi à Noyon, avant de se retirer à Genève.
On trouve plus de rois semblables à Romulus qu’à Numa. […] Après l’expulsion des rois. […] Le roi de la ville, pour mettre sa science à l’épreuve… XV Le gérondif en do figure dans une phrase tantôt comme datif, tantôt comme ablatif. […] Les Tarquins combattirent jusqu’à ce que Aruns, fils du roi, eut été tué par Brutus.
L’éloge de ce roi de l’île de Chypre est pourtant, de tous les ouvrages d’Isocrate, celui qui annonce le plus de mérite.
) Et Voltaire lui-même, que les nouveautés cependant n’effrayaient guère : « La scène du Cid est tantôt au palais du roi, tantôt dans la maison du comte de Gormas, tantôt dans la ville.
[Notice] Né en 1632, à Pernes, dans le comtat d’Avignon, d’une famille d’artisans, Fléchier fut l’un de ceux qui, sous un roi habile à juger les hommes et à les placer à leur rang, se créèrent leur noblesse par leur supériorité personnelle et montrèrent que le mérite allait devenir en France le premier des titres.
Les compagnons et le roi ayant été retrouvés. […] On fait usage de la même figure, lorsqu’on dit à un grand : Votre Grandeur ; à un roi : Votre Majesté, etc. […] Ainsi, les mots philosophe, orateur, poète, roi, ville, etc., sont des noms communs ; mais, par antonomase, on en fait des noms particuliers équivalant à des noms propres. […] Le passage suivant nous en offre un bel exemple : « Là s’avance, du côté de l’orient, le puissant roi du jour, répandant la joie sur toute la nature. […] Rex (de regere), roi.
Si on le fait, en comparant l’objet dont on parle, à un autre, l’adjectif est au comparatif ; et il est précédé de l’un de ces mots, plus, moins, aussi, autant : = un Roi pacifique est aussi grand, plus grand, moins grand qu’un Roi conquérant. […] Grand Roi, si jusqu’ici, par un trait de prudence, J’ai demeuré, pour toi, dans un humble silence.
Tout ce que des Anglais la muse inculte et brave, Tout ce que des Toscans la voix fière et suave, Tout ce que les Romains, ces rois de l’univers, M’offraient d’or et de soie, a passé dans mes vers.
Pascal a dit : « La coutume de voir les rois accompagnés de gardes, de tambours, d’officiers, de toutes les choses qui plient la machine vers le respect et la terreur, fait que leur visage, quand il est quelquefois seul et sans ces accompagnements, imprime dans leurs sujets le respect et la terreur, parce que, dans la pensée, on ne sépare pas leur personne d’avec leur suite. » 1.
Enfin, Voltaire invoque la Vérité : Descends du haut des cieux, auguste vérité, Répands sur mes écrits ta force et ta clarté ; Que l’oreille des rois s’accoutume à t’entendre. […] Il se trouble, il regarde, et partout, sur ses rives, Il voit fuir à grands pas ses Naïades craintives, Qui toutes, accourant vers leur humide roi, Par un récit affreux redoublent son effroi.
nº 24) Nous terminerons ce qui regarde cette figure par ce bel exemple de Massillon, dans son oraison funèbre du Dauphin : « Respectueux à l’égard du roi, il n’a pas été moins religieux envers Dieu.
Les rois de la terre se sont soulevés contre le Seigneur. — Et les princes ont conspiré ensemble contre son Christ.
Le Chab-Nameh, ou livre des Rois, par Ferdoucy (persan).
Là, retraçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, À chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter ; Ce que chacun, suivant ce qu’il peut être, Doit pratiquer, voir, entendre, connaître ; Et, leur exemple en diverses façons Donnant à tous les plus nobles leçons, Rois, magistrats, législateurs suprêmes, Princes, guerriers, simples citoyens mêmes, Dans ce sincère et fidèle miroir Peuvent apprendre et lire leur devoir.
Tout le monde n’est pas roi ou ministre pour avoir besoin des enseignements de l’histoire ; mais il n’est personne qui ne prenne intérêt au jeu des passions, aux portraits de ces grands caractères qui dominent des peuples entiers, à ces alternatives de gloire et d’abaissement que, de près, on nomme la fortune, mais qui, vues de loin et d’ensemble, deviennent la révélation des terribles et mystérieuses lois de l’humanité1.
C’était beaucoup entreprendre pour un roi des Macédoniens, nation jusque-là méprisée des Grecs, qui la traitaient de barbare. […] Il me serait facile de citer une foule de rois et de peuples que le ressentiment ou une pitié mal entendue ont entraînés dans de fausses démarches ; mais je choisis de préférence les exemples où nos ancêtres ont su triompher de leurs propres penchants, pour n’écouter et ne suivre que la voix de la raison.
Saint Louis s’est sanctifié en grand roi. […] Il suivait en tout les véritables intérêts de sa nation, dont il était autant le père que le roi.
» Libre et hardi dans les choses naturelles, et pensant toujours d’après lui-même ; flatté depuis longtemps par le plaisir délicat de goûter les vérités claires et lumineuses qu’il voyait sortir, comme autant de rayons, de sa propre substance, ce roi des sciences humaines se révolte aisément contre cette autorité, qui veut captiver toute intelligence sous le joug de la foi, et qui ordonne aux philosophes mêmes, à bien des égards, de redevenir enfants : il voudrait porter dans un nouvel ordre d’objets sa manière de penser ordinaire : il voudrait encore ici marcher de principe en principe, et former de toute la religion une chaîne d’idées générales et précises que l’on pût saisir d’un coup d’œil ; il voudrait trouver, en réfléchissant, en creusant en lui-même, en interrogeant la nature, des vérités que la raison ne saurait révéler, et que Dieu avait cachées dans les abîmes de sa sagesse ; il voudrait même ôter, pour ainsi dire, aux événements leur propre nature, et que des choses dont l’histoire seule et la tradition peuvent être les garants, fussent revêtues d’une espèce d’évidence dont elles ne sont point susceptibles ; de cette évidence toute rayonnante de lumière qui brille à l’aspect d’une idée, pénètre tout d’un coup l’esprit, et l’enlève rapidement.
ce sénat n’avait fait évanouir tant de rois que pour tomber lui-même dans le plus bas esclavage de quelques-uns de ses plus indignes citoyens, et s’exterminer par ses propres arrêts !
Delille disait : Le cygne, toujours beau, soit qu’il vienne au rivage, Certain de ses attraits, s’offrir à notre hommage ; Soit que. do nos vaisseaux le modèle achevé, Se rabaissant en proue, en poupe relevé, L’estomac pour carène, et de sa queue agile Mouvant le gouvernail en timonier habile, Les pieds pour avirons, pour flotte ces oiseaux Qui se pressent en foule autour du roi des eaux, Pour voile enfin son aile au gré des vents enflée, Fier, il vole au milieu de son escadre ailée.
Il dit : « Il était heureux comme un roi. » Delille a traduit par des élégances un peu fausses.
En visitant chaque année toutes les paroisses de la Flandre, l’ancien maître de l’héritier des rois ne dédaignait pas d’y monter en chaire pour expliquer l’Évangile à quelques villageois ou faire le catéchisme aux enfants2.