Il dit dans le discours familier : Notre auguste héros, notre grand potentat, notre invincible monarque. […] Ils sont très-inutiles à l’Etat, et leurs discours de cinquante ans n’ont pas un effet différent de celui qu’aurait pu produire un silence aussi long : cependant ils se croient considérables, parce qu’ils s’entretiennent de projets magnifiques et traitent de grands intérêts.
Je suis las De tes mauvais discours ; et tes impertinences… Hector, à part. […] Et l’or devient à rien2……… …………… A ce qu’on peut juger de ce discours charmant, Vous voilà donc en grâce avec l’argent comptant, Tant mieux.
Point d’importants laquais épiant nos discours, critiquant tous bas nos maintiens, comptant nos morceaux5d’un œil avide, s’amusant à nous faire attendre à boire, et murmurant d’un trop long dîner. […] quelle profonde sagesse dans ses discours !
Entre les royalistes qui ne crurent pas à son dévouement, et les républicains qui se méfiaient de son désintéressement, la dictature de son éloquence ne put jamais s’établir assez souverainement pour durer au delà de ses discours. […] La vertu seule lui manqua pour être l’orateur accompli1 Discours sur la contribution du quart 1 Au milieu de tant de débats tumultueux, ne pourrai-je donc vous ramener à la délibération du jour par un petit nombre de questions bien simples ?
On appelle dialogue l’entretien de deux ou de plusieurs personnes, et monologue le discours d’un seul. […] S’il dégénère en discours efféminés, en fades conversations, comme dans la Mort de Pompée, de Corneille, et dans l’Œdipe de Voltaire, il produit un effet tout contraire au but de la tragédie ; il manque d’intérêt et de pathétique. […] La tragédie n’est pas un chant comme la poésie lyrique et l’épopée ; c’est un discours ou un dialogue.
. — Il y a six marques pour indiquer, en écrivant les endroits du discours ou l’on doit s’arrêter.
Ces expressions, et plusieurs autres, ne sont employées, en dehors de la poésie, que dans la prose soutenue et dans le discours vraiment oratoire. […] La prose, du mot latin prosa, dérivé de prorsa ou prorsus, direct, droit, qui va en avant, est le discours qui n’est pas soumis à une mesure régulière ou langage libre ; et le vers, de versus, tourné, qui retourne en arrière, parce que le vers s’arrête pour recommencer les mêmes rythmes, est le langage mesuré ou assujéti aux lois de la versification. […] Aux discours des flatteurs qu’on ne se fie pas. […] ¸n voici un exemple : Ce discours te surprend, docteur, je l’aperçoi.
7 — accord avec les noms 9 — formation du féminin 8 — formation du pluriel 8 — degrés de signification 9 — régime 9 Adverbe 42 Analyse grammaticale 60 Apostrophe 57 Article 6 Cédille 58 Conditionnel 16 Conjonction 43 Consonnes 3 Futur 16 Genre 5 Homonyme 62 Impératif 16 Indicatif 16 Infinitif 16 Interjection 45 Lettre e 3 Lettre k 4 Lettre y 3 Lettres 3 Locutions vicieuses 65 Modes des verbes 16 Mots 3 Mots dans lesquels la lettre k est aspirée 69 Nom 5 — commun 5 — propre 5 — formation du pluriel 5 Nombre 5 Nominatif ou sujet du verbe 30 Noms et adjectifs de nombre 10 Orthographe 52 — des adverbes 54 — des noms 52 — des pronoms 56 — des verbes 54 Parenthèse 58 Participe 38 Participe passé 38 — accord avec le régime 39 — accord avec le sujet 38 Participe présent 38 Parties du discours 4 Passé 16 Ponctuation 59 — virgule 59 — point et virgule 69 — deux points 59 — point 59 — point interrogatif 59 — point d’admiration 59 Préposition 40 Présent pag.
La netteté d’esprit et l’attention suffisent généralement pour arriver là dans le poëme, le discours, le roman, partout où l’écrivain prend lui-même la parole. […] Pour y parvenir, l’écrivain rattachera la description tantôt aux héros du poëme, du drame, du roman, du discours, par l’harmonie ou les contrastes qu’il établit entre la nature extérieure et les sentiments qui les animent ; tantôt au lecteur lui-même, en mettant l’action en lui, en réveillant, pour les lui faire partager ou du moins comprendre, les émotions humaines qui dorment au sein de la nature, en faisant pénétrer enfin dans les objets physiques un élément moral.
Ses discours ont grand air. […] Le ton de voix impose aux plus sages, et change un discours et un poème de face 286. […] Quand la force combat la force, la plus puis-santé détruit la moindre ; quand on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants confondent et dissipent ceux qui n’ont que la vanité et le mensonge ; mais la violence et la vérité ne peuvent rien l’une sur l’autre. […] C’est que sa vie et ses discours se confondent : l’une ajoute aux autres la force des exemples. […] Qui pourrait dire quelles furent les grâces de son discours !
C’est, dans les pensées, un degré de vérité si frappant, si sensible, si exquis, que nous serions presque persuadés que le fabuliste a vu lui-même, et croit voir encore l’action qui nous est racontée, et qu’il ne fait que rendre mot pour mot les discours qu’il a entendus. […] Dans leurs discours, tout doit être simple, naïf, riant et gracieux. […] Parmi nous, ce sont Boileau, Rousseau, et Voltaire dans la plupart de ses discours philosophiques. […] La satire est donc un discours en vers, dans lequel on attaque directement les vices des hommes, et où l’on critique de même les mauvais ouvrages. […] Ici le poète met dans la bouche de Junon un discours plein des plus riches tableaux, et où l’on voit une peinture énergique de l’état présent de l’ancienne Troie couverte de mousse, et devenue le repaire des bêtes sauvages.
Mais il évite tout ce qui est recherché, tout ce qui sent le travail et l’apprêt, en un mot, tout ce qui peut jeter dans le discours une lumière trop vive et trop éclatante. […] Tel est ce discours de Burrhus à Agrippine, dans la tragédie de Britannicus, par Racine. […] Les figures vives et piquantes, le choix et l’harmonie des mots, la variété des sons, les tours ingénieux et brillants, en un mot tout ce qui peut embellir le discours, lui convient et le caractérise.
L’art de varier les inflexions de la voix est le grand secret pour donner un vif intérêt à une lecture ; c’est la variété des accents, de la mesure, des tons et des demi-tons qui fait ressortir les mouvements et les effets divers du discours. […] Cet homme effrayé lui dit : « Retirez-vous quant à présent : je vous manderai quand il faudra. » Ces discours étaient incommodes pour un homme qui voulait jouir sans scrupule, et à quelque prix que ce fût, des biens de la terre. […] si l’on a bien cru que les dieux aient pu tenir les discours que vous leur avez fait tenir, pourquoi ne croira-t-on pas que les bêtes aient parlé de la manière dont je les ai fait parler ? […] Je ne puis m’anéantir pour toi, Et souffrir un discours si loin de l’apparence. […] de quel effet tes discours sont suivis !
La satire est un discours en vers, où l’on attaque directement les vices et les travers des hommes, de même que les erreurs de l’esprit et le mauvais goût littéraire.
Je ne sais à l’occasion de quel décret Mirabeau avait commencé un discours par cette métaphore assez bizarre en effet : « Aux premiers mots proférés dans cet étrange débat, j’ai ressenti les bouillons du patriotisme jusqu’au plus violent emportement… » A cette phrase le côté droit de l’assemblée se prit à rire. […] Puisque j’ai nommé Mirabeau, peut-on trouver un plus magnifique modèle d’amplification que son discours sur la banqueroute ?
. — Il y a en français dix sortes de mots qu’on appelle les parties du discours ; savoir : le Nom, l’Article, l’Adjectif, le Pronom, le Verbe, le Participe, la Préposition, l’Adverbe, la Conjonction et l’Interjection.
Il y aura dans cette fable deux petits discours et un monologue. Le discours du grillon sera arnica) et flatteur ; celui du ver sera vain et pompeux. […] (Discours direct.) […] Enfin, mettez le récit en quelques lignes, en supprimant tous les discours d’Œdipe. […] Cette allocution vous semble-t-elle un petit discours ?
Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’orateur. […] Il faut qu’ils ne disent rien qui ne se rapporte directement à la question : par là, le dialogue sera direct ; qu’ils ne fassent jamais attendre la réplique : par là, le discours sera vif ; qu’ils parlent toujours à propos : par là, le dialogue sera bien coupé.
Ne bougez, de grâce, n’interrompez point votre discours. […] (Préface du Discours à l’Académie.)
Recette véritable par laquelle tous les hommes de la France pourront apprendre à multiplier et augmente leurs trésors (1564) et Discours admirables de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu’artificielles, des métaux, etc. (1580). […] (Discours admirables : de l’art de terre, de son utilité, des émaux et du feu.) […] (Discours de la Méthode, première partie.) […] Le ton de voix impose660 aux plus sages et change un discours et un poème de face. […] Ce savant médecin avait l’extérieur grave, il pesait ses discours et donnait de la noblesse à ses expressions.
Mais il faut savoir, et Pline nous l’apprend lui-même, que le discours réellement prononcé en présence du prince, n’était qu’un simple remerciement très court, adapté au lieu et à la circonstance : ce ne fut qu’au bout de quelques années qu’il le publia tel qu’il nous est parvenu.
Tous les mots qui composent le discours, sont compris dans l’une de ces huit espèces : voilà pourquoi on les appelle parties de l’oraison. […] Les conjonctions sont des mots qui servent à lier d’autres mots, ou les différentes parties du discours. […] Telles sont les huit espèces de mots qui composent le discours, et dont on ne saurait trop bien retenir les définitions que je vais rappeler ici. […] La conjonction sert à lier les mots, ou les différentes parties du discours.
Le discours éloquent que nous parcourons est terminé par un morceau de la sensibilité la plus vraie sur la mort de M. de Vauvenargues, jeune homme qui annonçait une âme forte, et qui, bien dirigé, eût donné peut-être aux lettres et à la philosophie un second Pascal.
Mais le plus beau monument du talent oratoire de Pélisson, celui qui honorera à jamais l’éloquence et l’amitié, ce sont les Mémoires qu’il composa pour la défense du célèbre Fouquet, qui, tombé en un moment du faîte de la puissance dans la disgrâce la plus complète, inspirait, du fond de sa prison, de beaux vers à La Fontaine, et des discours éloquents à Pélisson.
« Le poëte doit observer toutes ces choses et prendre garde surtout de ne rien faire qui choque les sens qui jugent de la poésie, c’est-à-dire les oreilles et les yeux : car il y a plusieurs manières de les choquer, j’en ai parlé dans d’autres discours où je traite de cette matière. » (Trad. de Racine.)
Mon père, à quelle fin tendent tous ces discours ?
Regardez si je ferai jamais de beaux discours qui me valent tant, et s’il n’eût pas été mal à propos qu’en cette occasion, sous ombre que je suis de l’Académie, je me fusse piqué de parler bon français.
Et ce qui prête au sentiment de ces grands hommes une autorité bien plus respectable encore, c’est que les détails de leur vie ne furent jamais en contradiction avec leurs discours : c’est qu’ils ne conseillaient rien qu’ils n’eussent d’avance pratiqué eux-mêmes, et que tout ce qu’ils disaient de la vertu n’était que le tableau de leurs pensées, et l’histoire fidèle de leurs actions.
Telle est l’éloquence des panégyriques, des oraisons funèbres, des discours adressés aux personnes en place, ou prononcés dans les cérémonies publiques.
Ce précepte effectivement, qui donne pour règle de ne point garder quelquefois de règles, est un mystère de l’art qu’il n’est pas aisé de faire entendre à des hommes sans aucun goût…, et qu’une espèce de bizarrerie d’esprit rend insensibles à ce qui frappe ordinairement les hommes. » (Discours sur l’Ode.
Les discours de Démosthène sentaient l’huile, disaient ses adversaires : aussi ont-ils conquis l’admiration des siècles.
Mais de toutes ses œuvres, la seule qui ait gardé souvenir de son nom, fut son Discours sur la Servitude volontaire.
Enfin par la troisième méthode on présente à l’élève un sommaire, dans lequel les faits d’une narration, les motifs d’un discours sont réduits à leur plus grande simplicité. […] Je l’ai employée exclusivement pour les discours et quelques belles narrations. […] Si vous touchez un cloporte cheminant sur un papier, il s’arrête et fait le mort ; de même, cet homme s’interrompait au milieu de son discours et se taisait au passage d’une voiture, afin de ne pas forcer sa voix. […] mais cette phrase est la proposition du discours qui suit. […] Il fallait de terribles discours pour leur persuader une pareille vérité.
Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes (1753). Ce discours avait été précédé d’un autre sur cette question : Le progrès des sciences et des arts a-t-il contribué à corrompre ou à épurer les mœurs ?
C’est à balancer l’une par l’autre ces deux qualités précieuses, que les prédicateurs se doivent attacher principalement dans leurs discours et dans la manière de les prononcer, De la chaleur et de la gravité réunies, résulte ce qu’on appelle l’onction, c’est-à-dire, la manière touchante d’un prédicateur vivement pénétré du désir ardent de communiquer à ses auditeurs la pureté de sa foi et la chaleur de son zèle.
Les grâces naissaient d’elles-mêmes de tous ses pas8, de toutes ses manières et de ses discours les plus communs.
Dans un discours à l’Académie, (réception de M.
Bientôt Malherbe les déploya dans une poésie noble, harmonieuse, énergique ; et après lui, Balzac donna du nombre, de la cadence et de la grâce au discours.
Bourdaloue m’a souvent ôté la respiration par l’extrême attention avec laquelle on est pendu à la force et à la justesse de ses discours, et je ne respirais que quand il lui plaisait de les finir pour en recommencer un autre de la même beauté. » 2.
Mais ici l’âme du sage se répand, se fond insensiblement dans ses discours, et leur prête toute la variété des sentiments qu’il éprouve. […] Le sage trouve tout cela dans son âme, et il est difficile au lecteur de ne pas ouvrir la sienne à ses discours : Heureux qui de ses mains cultive les sillons Où son champêtre aïeul planta ses pavillons, Qui demande à la terre un tribut légitime, Pour nourrir les mortels, l’épuise et la ranime, Et par l’utile effort d’un soin toujours nouveau, En devient l’économe et non pas le fardeau.
Je lis dans un discours à l’Académie française : « Pour appartenir dignement aux lettres, que de qualités sont nécessaires ! […] Les discours que l’on y tient sont-ils propres à inspirer l’amour de la vertu ?
Regardez si je ferai jamais de beaux discours qui me vaillent tant, et s’il n’eût pas été bien mal à propos qu’en cette occasion, sous ombre3 que je suis à l’Académie, je me fusse allé piquer de parler bon français.
(Discours au lycée Charlemagne.)
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Bien écrire, dit Buffon dans son discours de réception à l’Académie, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût. […] Les qualités générales que la raison exige dans toute pensée comme dans le discours, sont la vérité et la clarté : Id universè de sententiâ dici potest, videndum esse ut vera sit, deinde ut perspicua. […] Exemples : Un speech pour un discours.
Dans ce passage, le mot λϐγους a paru suspect à Schneider, à Coray, et, après eux, à Letronne (Appendice des Lettres d’un Antiquaire à un Artiste, p. 28, note), qui demande si « on a jamais dit dans aucune langue : voir des discours ?
Ses discours ont grand air.
Aussi rions-nous, et les Grecs eux-mêmes durent rire quelquefois de la plupart de ses dieux ; tandis qu’ils admiraient, et que nous admirons encore les actions et les discours de ses héros.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes Qui trompent la jeunesse !
Ces discours, comme les assemblées où ils étaient tenus, s’appelaient mercuriales.
Ses discours ont grand air.
N’écoutez point les sots discours de nos envieux.
Jadis peuple héros, peuple femme en nos jours, La vertu qu’ils avaient n’est plus qu’en leurs discours.
Son discours est triste, et ne dit rien au cœur.
Il est un des modèles de notre langue pour l’élégance, la richesse, l’harmonie de la diction, la modération ornée du discours, l’ampleur ingénieuse d’un talent qui excelle dans ces développements souples et continus où les pensées naissent les unes des autres ; mais en lui l’art se fait trop sentir.
Dans un discours prononcé devant l’Association philotechnique pour l’instruction gratuite des ouvriers, M.
« Si l’on faisait une sérieuse attention à tout ce qui se dit de froid, de vain et de puéril dans les entretiens ordinaires, l’on aurait honte de parler ou d’écouter ; et l’on se condamnerait peut-être à un silence perpétuel, qui serait une chose pire dans le commerce que les discours inutiles Il faut donc s’accommoder à tous les esprits, permettre comme un mal nécessaire le récit des fausses nouvelles, les vagues réflexions sur le gouvernement présent ou sur l’intérêt des princes, le débit des beaux sentiments, et qui reviennent toujours les mêmes ; il faut laisser Aronce parler proverbe, et Mélinde parler de soi, de ses vapeurs, de ses migraines et de ses insomnies.
Peindre la passion ou chercher à l’inspirer : voilà évidemment un des topiques de discours les plus féconds et les plus variés ; l’ajouter à un sujet quelconque, passionner le sujet, pour ainsi dire, voilà un des plus puissants moyens de le développer et d’en exprimer tout ce qu’il contient.
Ce premier volume traite de la formation de la langue, des qualités et des défauts de la phrase, du style, de la liaison des idées entre elles, des figures de rhétorique qui embellissent le discours, des différentes espèces de styles, et de l’application du style à la narration, à la dissertation et aux lettres.
Esprit brillant, belle imagination, il fut le Malherbe de la prose : il a l’ampleur de la période, l’éclat du discours ; il sait choisir et ordonner les mots ; il orne de grandes pensées par des expressions magnifiques dont l’harmonie soutenue enchante l’oreille.
Il faut que la philosophie, quand elle veut nous plaire dans un ouvrage de goût, emprunte la voix de l’harmonie, la vivacité et le coloris de l’imagination. » (Guénard, Discours couronné par l’Académie française, en 1755.) […] La grâce décorait son front et ses discours ; Et, comme elle, craindront de voir finir leurs jours Ceux qui les passeront près d’elle. […] un seul vers est consacré à cette peinture : La grâce décorait son front et ses discours.
J’aimerais autant qu’on l’accusât de se servir des mots anciens : comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par une disposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par les différentes dispositions. » Mais si je n’aspire pas au renom d’inventeur, j’ai voulu, et d’une volonté ardente et profonde, rappeler des doctrines que je crois vraies et saines à tous ceux qui s’occupent des travaux de l’intelligence et surtout aux jeunes gens, et appuyer tous mes préceptes sur la nécessité de fortes et solides études.
Mais du discours, enfin, l’harmonieuse adresse De ces sauvages mœurs adoucit la rudesse, Rassembla les humains dans les forêts épars ; Enferma les cités de murs et de remparts ; De l’aspect du supplice effraya l’insolence, Et sous l’appui des lois mit la faible innocence. […] On y blâme trop de discours, des espèces de dissertations théologiques fort ennuyeuses, peu d’action, le manque de goût et de vraisemblance, et des épisodes trop peu liés.
Quand l’âge dans mes nerfs a fait couler sa glace, Votre rare valeur a bien rempli ma place : Enfin, pour épargner les discours superflus, Vous être aujourd’hui ce qu’autrefois je fus. […] Fais lire au prince, en dépit de l’envie, Pour son instruction l’histoire de ta vie : D’un insolent discours ce juste châtiment Ne lui servira pas d’un petit ornement.
Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours, les plus beaux exemples de la véritable éloquence, en donna les préceptes dans son livre de l’Orateur, que l’abbé Colin a fort bien traduit.
Pource que15, silon est quelquefois contrainct de les laisser babiller, l’ame cependant1 se retire en soy, et fait à par elle2 quelque discours, ne leur laissant que les aureïlles seulement, sur lesquelles ils espandent leur babil par dehors : ainsi ne peuvent ils trouver qui les veuille ouir, et encore moins qui les veuille croire.
Pour réussir dans ce pieux dessein du roi, votre fondateur, attachez-vous à inspirer aux demoiselles la crainte et l’amour de Dieu, moins par de beaux discours que par le silence, le recueillement, la modestie et la pratique des vertus pénibles.
Ils parlent, ils agissent ; ils se peignent par leurs discours et par leurs actions, et tous concourent, selon leur importance, à la marche du poème ; la variété se trouve ainsi confondue dans l’unité.
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieux ; Mais aux clartés du jour ils ont fermé tes yeux. » « Enfants, car votre voix est enfantine et tendre, Vos discours sont prudents, plus qu’on eût dû l’attendre ; Mais, toujours soupçonneux, l’indigent étranger Croit qu’on rit de ses maux et qu’on veut l’outrager : Ne me comparez point à la troupe immortelle : Ces rides, ces cheveux, cette nuit éternelle, Voyez ; est-ce le front d’un habitant des cieux ?
Ce n’est pas un sénateur, un grand de Rome : c’est un homme des dernières tribus, ou même un pauvre esclave, non entouré de ses amis et de beaux discours, mais déchiré par les bêtes féroces et aux applaudissements du peuple.
Les actions et les mots, les discours et les exemples, tout concourt dans les livres latins à former des hommes publics.
Mais les bornes de cet ouvrage ne me permettent que d’en nommer quelques-uns des plus estimés ; ce sont : Bossuet, dans son Discours sublime sur l’Histoire universelle jusqu’au temps de Charlemagne : la continuation en a été faite par une autre main. […] Ce discours qui, selon Voltaire, n’a eu ni modèles, ni imitateurs, est un des plus beaux morceaux d’éloquence qui soient sortis de la main des hommes, et en même temps celui qui nous apprend le mieux l’usage que nous devons faire de l’histoire.
Si Nestor se lève pour parler dans l’assemblée, son éloquence est un fleuve de miel, et le vers d’Homère coule aussi doux, aussi insinuant que le discours du sage vieillard22.
Voltaire a rendu la même pensée dans un de ses Discours en vers, avec plus de bonheur, suivant La Harpe : C’est du même limon que tous ont pris naissance.