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128. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Le poète nous avait fait admirer sa gatté, il va maintenant nous apitoyer sur son malheur. […] Mme de Sévigné, surtout, est au premier rang parmi ceux qui admirent sans réserve. […] Ils admiraient surtout son style. […] La faculté d’admirer est son attribut principal. […] Cependant tandis que ses héritiers admirent les trésors qu’il a laissés, Klausias erre dans le sombre royaume.

129. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

Ce dont nous sommes fortement persuadés, c’est que Bossuet, Fléchier, et tous les grands écrivains avaient de leur langue une connaissance approfondie et raisonnée ; c’est qu’ils n’écrivaient que dans l’inspiration du génie, et que les morceaux qu’on admire le plus, sont ceux quelquefois qui ont dû leur coûter le moins, et qui ne supposent nullement le calcul minutieux des brèves et des longues.

130. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Nous ne conseillons pas, certes, de copier ou d’imiter servilement ces auteurs; mais, de même que les jeunes artistes prennent pour modèles les meilleures œuvres des grands peintres ou des grands musiciens, afin de se fortifier dans leur art, et de produire ensuite quelque composition de leur goût ou de leur fantaisie, de même les jeunes gens, après avoir analysé, admiré les modèles que nous leur offrons, se ressentiront d’une certaine influence favorable, sous l’inspiration de laquelle ils pourront à leur tour émettre leurs pensées avec le même succès, nous l’espérons, que leurs maîtres.

131. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

A mesure que nous approchions, le trouble de leurs têtes augmentait : comme ils en étaient absents depuis plusieurs années, ils ne pouvaient se lasser d’admirer la verdure des collines, le feuillage des arbres, et jusqu’aux rochers du rivage couverts d’algues et de mousse, comme si tous ces objets leur eussent été nouveaux.

132. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Si n’y a il bon iuge qui les treuve à dire134 en ces anciens, et qui n’admire plus sans comparaison l’eguale polissure et cette perpetuelle doulceur et beaulté fleurissante des epigrammes de Catulle, que touts les aiguillons de quoy Martial aiguise la queue des siens. […] Ceux aussi (et des plus grandz) qui craignoient ce grand admirai, et qui à teste basse s’inclinoient à lui auparadvant, bravoient et triomphoient très-arrogans autour de ce pauvre tronc… C’est un grand cas qu’un seigneur simple et non point souverain, ayt faict trembler toute la chrestienté et remplie de son nom et de sa renommée tellement qu’alors de l’admirai de France en estoit-il plus parlé que du roy de France. […] Elles sont un modèle de style admiré par Fénelon. […] On n’y disait pas toujours des madrigaux : c’est là qu’on écouta Malherbe dans ses dernières années, qu’on lut Balzac, qu’on admira Descartes, que le grand Condé pleura aux vers du grand Corneille 282 ; c’est là que Vaugelas recueillit pour la langue des exemples et des règles. […] Qu’il y voie une infinité d’univers, dont chacun a son firmament, ses planètes, sa terre, en la même proportion que le monde visible, dans cette terre, des animaux, et enfin des cirons, dans lesquels il retrouvera ce que les premiers ont donné ; et, trouvant encore dans les autres la même chose, sans fin et sans repos, qu’il se perde dans ces merveilles aussi étonnantes par leur petitesse que les autres par leur étendue332 ; car qui n’admirera que notre corps, qui tantôt n’était pas perceptible dans l’univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde ou plutôt un tout à l’égard du néant où l’on ne peut arriver ?

133. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Je répondis qu’on admirait toujours ses homélies, mais qu’il me semblait que la dernière n’avait pas si bien que les autres affecté l’auditoire. « Comment donc, mon ami, répliqua-t-il avec (étonnement, aurait-elle trouvé quelque Aristarque ? […] Quelle fin d’un règne si longuement admiré, et jusque dans ses derniers revers si étincelant de grandeur, de générosité, de courage et de force ! […] Loin de l’admirer, on le plaint d’avoir passé tant de temps à faire de nouvelles combinaisons de syllabes, pour ne dire que ce que tout le monde dit. […] Qui n’admire la majesté, la pompe, la magnificence, l’enthousiasme de Bossuet, et la vaste étendue de ce génie impétueux, fécond, sublime ? […] On remarque avec la même surprise la profonde intelligence qu’il fait paraître de son art ; et on admire qu’un esprit si fin ait été en même temps si naturel.

134. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Cette précaution est parfaitement compatible avec cette critique juste et loyale, qui, en nous montrant les défauts de quelques parties de leurs ouvrages, ne nous empêche pas d’en admirer l’ensemble. […] C’est un auteur qu’il faut admirer, mais qu’il est dangereux d’imiter. […] Ses imitations d’Horace sont entre autres si heureuses, qu’on ne sait ce qu’on doit admirer le plus de l’original ou de la copie. […] Cependant ces discours sont tous caractéristiques et pleins de feu ; nous y trouvons la plupart de ces peintures si vraies du cœur humain que nous admirons dans Homère. […] C’est ainsi qu’on ne s’est point lassé d’admirer le quatrième livre, qui renferme la passion malheureuse et la mort funeste de la reine de Carthage.

135. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Plus attentif encore à exprimer leurs mœurs qu’à admirer leurs lumières, quels aiguillons leurs paroles ne laissent-elles pas dans son esprit ! […] Mettons ensemble aujourd’hui (car nous le pouvons dans un si noble sujet) toutes les plus belles qualités d’une excellente nature ; et, à la gloire de la vérité, montrons dans un prince admiré de tout l’univers que ce qui fait les héros, ce qui porte la gloire du monde jusqu’au comble : valeur, magnanimité, bonté naturelle, voilà pour le cœur ; vivacité, pénétration, grandeur et sublimité du génie, voilà pour l’esprit, ne seraient qu’une illusion, si la piété ne s’y était jointe ; et enfin que la piété est le tout de l’homme. […] On y admire une théorie du style, contestable peut-être en quelques points, mais bien remarquable par la grandeur des idées et la magnificence de l’expression.

136. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Elle prête à cette contrée un étonnement mêlé de regrets pour avoir indisposé par des émanations odorantes l’étrangère qui venait admirer ses charmes. […] L’orateur qui produit en nous cette conviction, par des moyens qui nous paraissent si faciles, ne peut être trop admiré. […] Je vais chanter la plus tendre et la plus courageuse des mères : tout l’empire l’admire, et la postérité inscrira son nom en caractères d’or dans ses fastes glorieux..... […] Cela est peu probable ; son talent créait ; et nous, l’art à la main, nous admirons pour nous efforcer d’imiter. […] Moins belle est l’île de Calypso, bien qu’Homère paraisse l’avoir admirée plus que toutes les autres.

137. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Par là, en donnant à son grand ouvrage l’immortalité du style, il se plaça au nombre des quatre hommes dont l’influence et le nom dominent le dix-huitième siècle : aussi admiré que Voltaire, que Rousseau, que Montesquieu, moins discuté que celui-ci, plus respecté que les deux autres.

138. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Un juge sourcilleux, épiant mes ouvrages, Tout à coup, à grands cris, dénonce vingt passages Traduits de tel auteur qu’il nomme ; et, les trouvant, Il s’admire, et se plaît de se voir si savant.

139. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Je répondis qu’on admirait toujours ses homélies, mais qu’il me semblait que la dernière n’avait pas si bien que les autres affecté l’auditoire. « Comment donc, mon ami, répliqua-t-il avec étonnement, aurait-elle trouvé quelque Aristarque ? 

140. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Dans la Bible, le trait si admiré du rhéteur Longin, par lequel Moïse explique la création : Fiat lux, et facta est lux. […] Baudelaire, et le Gaspard de la nuit de Louis Bertrand, si admiré de Sainte-Beuve). […] Je l’aime : l’étranger t’admire avec effroi. […] Ces beaux vers que chacun admire, On les retient à son insu ; On veut les lire et les relire Ces beaux vers que chacun admire, Où votre art exquis a tissu Une larme dans un sourire ! Ces beaux vers que chacun admire, On les retient à son insu.

141. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Mais l’homme judicieux et sensé a été bien loin de le regarder comme un arrêt décisif ; et le vrai connaisseur n’admire pas moins le plus grand nombre des Odes sacrées de l’auteur de Didon.

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Admire, qui étonne en vous 1.

143. (1873) Principes de rhétorique française

Tout l’univers admirait ta splendeur : Tu n’es plus que poussière, et de cette grandeur Il ne nous reste plus que la triste mémoire. […] Le tour négatif est déjà moins direct ; il semble supposer une contradiction possible ou passée ; l’écrivain a l’air de répondre à une opinion pour la combattre ; par suite cette forme est plus vive et plus dramatique : Rien n’est durable de ce qui n’est pas fondé sur la raison et la justice ; ce ne sont pas des succès éphémères qui doivent nous faire illusion ; loin de les admirer, il faut les déplorer bien plutôt.

144. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Oswald et Corinne s’arrêtèrent sur la place du Panthéon pour admirer le portique de ce temple et les colonnes qui le soutiennent. […] Quand les étrangers veulent aussi l’admirer, ils sont rejetés avec dédain, si quelques restrictions laissent supposer qu’ils se sont permis d’examiner des ouvrages qui gagnent cependant beaucoup à l’examen. […] Avec quel acharnement ils les dénaturent et cherchent à empoisonner ce que le monde admire ! […] Fort admiré de son temps, ce discours parut surpasser tout ce qu’on avait conçu jamais sur un tel sujet ; et on le cite encore aujourd’hui comme une règle universelle de goût. […] A-t-elle été utile à la société, sans être utile à son auteur, le genre humain admire plus volontiers.

145. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Il les entend, près de son jeune guide, L’un sur l’autre pressés, tendre une oreille avide ; Et Nymphes et Sylvains sortaient pour l’admirer, Et l’écoutaient en foule, et n’osaient respirer ; Car, en de longs détours de chansons vagabondes, Il enchaînait de tout les semences fécondes, Les principes du feu, les eaux, la terre et l’air, Les fleuves descendus du sein de Jupiter, Les oracles, les arts, les cités fraternelles, Et depuis le chaos les amours immortelles5.

146. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

L’Anglais en frémissant admire leur courage,   Albion pâlit devant eux.

147. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Voltaire admira cette rare intelligence ; elle lui offrait l’exemple d’un talent candide et sincère qui participe à la beauté morale d’un caractère et d’une conviction.

148. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Dans l’histoire de Marie Stuart (1851) et de Charles-Quint (1854), nous admirons une trame serrée, une belle ordonnance, la hauteur des aperçus, et la sûreté d’un juge qui domine sa matière.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

L’idée d’en appeler à la violence est presque inconnue, et cette discipline des partis, ce respect pour la chose jugée que nous admirons aujourd’hui dans le parlement anglais, parait avoir été vertu familière à tout citoyen grec.

150. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Celui dont le cœur est dur ou manque de délicatesse, qui ne sait point admirer ce qui est grand et généreux, qui ne partage point les sentiments doux et tendres, sentira toujours faiblement les beautés les plus sublimes de l’éloquence et de la poésie.

151. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Tout ce que nous avons aimé d’Agricola, tout ce que nous en avons admiré, reste et restera dans la mémoire des hommes, dans l’éternité des siècles, par le récit de ses grandes actions. […] Tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir. […] « Richelieu, grand, sublime, implacable ennemi ; « Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : « L’un fuyant avec art, et cédant à l’orage, « L’autre, aux flots irrités opposant son courage ; « Des princes de mon sang ennemis déclarés ; « Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; « Enfin, par leurs efforts, ou par leur industrie, « Utiles à leurs rois, cruels à la patrie. » « Ô toi, moins puissant qu’eux, moins vaste en tes desseins, « Toi dans le second rang, le premier des humains, « Colbert, c’est sur tes pas que l’heureuse abondance, « Fille de tes travaux, vient enrichir la France ; « Bienfaiteur de ce peuple, ardent à t’outrager, « En le rendant heureux, tu sauras t’en venger : « Semblable à ce héros, confident de Dieu même, « Qui nourrit les Hébreux pour prix de leur blasphème. » Bossuet, dans l’oraison funèbre du prince de Condé, met en parallèle son héros et Turenne, mais de manière que, sans rien ôter à la gloire de l’un, il relève celle de l’autre : « Ça été dans notre, etc. […] Sa vue a ranimé mes esprits abattus ; Mais lorsque, revenant de mon trouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé tout entier. […] Tais-toi, perfide, Et n’impute qu’à toi ton lâche parricide, Va faire chez tes Grecs admirer ta fureur, Va : je la désavoue, et tu me fais horreur.

152. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

En abattant d’une main ce qu’il a élevé de l’autre, l’orateur chrétien ne se combat point lui-même ; il ne combat que des illusions, et avec d’autant plus de supériorité, qu’après avoir, comme par complaisance, accordé ce qu’il devait au siècle et à ses coutumes, il semble se jouer de toute la pompe qu’il a étalé un moment, et fait voir à ses auditeurs détrompés combien ce qu’ils admirent est peu de chose, puisqu’il ne faut qu’un mot pour en montrer le vide, et qu’un instant pour en marquer le terme. […] La tête, par ses mouvements divers, de haut en bas, de droite à gauche, combinés avec ceux de la bouche et des yeux, affirme, nie, admire, méprise, accorde, refuse, s’indigne ou compatit. […] La césure qui est après le mot pâle nous arrête sur le sort déplorable de Mardochée ; notre pitié est vivement excitée, et plus nous gémissons sur le sort du juste persécuté, plus nous admirons son héroïsme, quand le rhythme se relève vivement dans le magnifique vers qui suit.

153. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Soyez délicat et réservé dans l’emploi des mots ; on vous admirera quand, par une heureuse alliance, vous aurez su donner une grâce nouvelle à des mots déjà connus. […] On admire avec raison la belle chute que Cicéron a su ménager dans la période suivante : Quam spem cogitationum et conciliorum meorum, cùm graves communium temporum, tùm varii nostri casus fefellerunt. […] Une chose à remarquer dans l’ensemble de ce tableau, ce sont les traits hardis et pour ainsi dire inspirés du poète : les coupes de vers, les phrases suspendues, l’esprit arrêté pour admirer chaque fait.

154. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Ce fut dans ce moment de crise, au milieu d’un peuple dont une moitié était abattue par la crainte, et l’autre lâchement vendue aux agents de Philippe, que Démosthène, à peine encore âgé de trente ans, parut à la tribune, et fit entendre cette éloquence vraiment patriotique, dont nous allons admirer des exemples. […] Ce n’est plus cette énergique concision que nous venons d’admirer dans Démosthène, qui se fût borné à dire : Athéniens, rassurez-vous, votre ennemi a pris la fuite.

155. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Unis comme eux, Richard, nous admirions leurs charmes. […] Le climat différent veut une autre méthode ; Ce qu’on admire ailleurs est ici hors de mode.

156. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

homme qu’on ne peut jamais assez louer et admirer ! […] La vieille prenait à toute heure ses lunettes pour l’admirer. […] Aussi cet ouvrage reçut-il les applaudissements publics, et l’approbation des personnes les plus capables de ces calculs et de ces comparaisons et les plus versées en toutes ces matières, qui en admirèrent la profondeur, la justesse, l’exactitude et la clarté. […] Colin admira l’habit et ne fut point jaloux ; mais Jeannot prit un air de supériorité qui affligea Colin. […] Tout l’équipage était autour du vénérable Freind, regardait et admirait.

157. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Quand l’on vit que le cardinal avait arrêté celui qui, cinq ou six semaines devant, avait ramené le roi à Paris avec un faste inconcevable, l’imagination de tous les hommes fut saisie d’un étonnement respectueux ; et je me souviens que Chapelain, qui enfin avait de l’esprit2, ne pouvait se lasser d’admirer ce grand événement.

158. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

La plupart des chefs-d’œuvre qu’on admire dans ses palais doivent leur naissance aux idées qu’il en a fournies.

159. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

En vérité, toutes les fables que vous venez de me réciter ne peuvent être assez admirées.

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

On y admire une intelligence perçante, qui convertit les faits en principes.

161. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Tout le monde l’admire, et ne peut concevoir Que dans un cerveau seul loge tant de savoir.

162. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Tu n’as rien fait qu’on ne l’admire ; Rien de toi n’est perdu pour nous ; Tout prie, et tu ne peux sourire, Que nous ne tombions à genoux1.

163. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Aussi est-ce la raison pure qui admire ces types d’un art souverain, où s’entrevoit l’autorité des lois éternelles. […] Voici encore un terrain bien glissant ; aussi, j’admire fort les érudits qui, s’y tenant de pied ferme, imposent à chaque époque un système infaillible auquel ils veulent ramener tous les dissidents.

164. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Les hommes n’aiment point à vous admirer, ils veulent plaire : ils cherchent moins à être instruits, et même réjouis, qu’à être goûtés et applaudis ; et le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui.

165. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

J’ai beau les évoquer, j’ai beau vanter leurs traits ; On me laisse tout seul admirer leurs attraits.

166. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Boileau louait dans Regnard « le don de n’être pas médiocrement plaisant », et Voltaire pensait que « celui qui ne goûte point les comédies de Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » La Harpe a dit aussi : « Regnard a su être grand comique sans ressembler à Molière : ce qui le caractérise, c’est une gaieté soutenue, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants. » Il faut voir à son sujet, outre le Cours de littérature de La Harpe, les feuilletons recueillis de Geoffroy, en regrettant d’ailleurs l’absence de travaux critiques plus complets sur cet écrivain, dont le théâtre mériterait un annotateur diligent.

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Les matelots, appuyés sur les passavents du navire, admirent en silence ces paysages aériens.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

C’est qu’il joignait, à cet esprit indépendant et ferme, un grand cœur, toujours prêt à agir selon sa pensée, en acceptant la responsabilité de son action : « Ce que j’admire dans Christophe Colomb, dit Turgot, ce n’est pas d’avoir découvert le nouveau monde, mais d’être parti pour le chercher sur la foi d’une idée. » Que l’occasion fût grande ou petite, les conséquences prochaines ou éloignées, Washington, convaincu, n’hésitait jamais à se porter en avant, sur la foi de sa conviction.

169. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Rien n’est plus simple que ce mot de Moïse racontant la création : « Dieu dit : Que la lumière soit ; — et la lumière fut. » C’est pourtant un trait sublime, admiré par Longin. […] On admirait aussi à cette époque l’affectation, qui venait du désir de briller et de produire de reflet ; l’enflure ou le style ampoulé, gonflé de mots pompeux et vide de choses, ennemi surtout du naturel ; les pointes, les jeux de mots, badinage proscrit de la littérature sérieuse : Balzac, Voiture, Scarron, étaient applaudis en dépit du bon goût, qui fut relevé par Molière et par Boileau.

170. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

On ne peut trop admirer tous ces mots qui font image et rendent sensibles aux yeux les magnificences du désert. […] Cette comparaison est si rebattue qu’elle est devenue triviale ; mais Châteaubriand le sait, et il va lui donner une de ces formes colossales qui la feront admirer.

171. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Elle admire ses traits, sa taille, tout en se figurant que c’est une autre jeune fille qu’elle aperçoit dans le miroir de l’onde. […] Je ne veux point vous en parler davantage, ni célébrer, comme vous dites, toutes les pensées qui, me pressent le cœur : je veux me représenter votre courage, et tout ce que vous m’avez dit sur ce sujet, qui fait que je vous admire.

172. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Le poète, dans cette ode, admire avec transport les chefs-d’œuvre de la toute-puissance divine, et en offre les tableaux les plus brillants et les plus magnifiques. […] Dans les chants consacrés à la gloire du vrai Dieu, on sent au fond même du sujet la vraie grandeur puisée dans sa source : ce sont de vraies beautés, de vraies vertus qu’on admire, et des sentiments solides qu’on exprime.

173. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

Autant nous avons remarqué d’art et de perfidie dans l’exorde d’Eschine, autant nous allons admirer de noblesse et de dignité dans celui de Démosthène.

174. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Oui, comme ses exploits, nous admirons vos coups.

175. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

On peut admirer un modèle accompli du genre dans l’oraison funèbre de la Reine d’Angleterre, par Bossuet9.

176. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Dussaut a quelquefois admiré ; qui compte un grand nombre de partisans, mais dont tout le monde parle en souriant, excepté moi ; M.

177. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Cousin juge parfois ses modèles avec trop d’indulgence ; on ne peut qu’admirer en lui le don d’animer par la passion tous les sujets qu’il traite.

178. (1854) Éléments de rhétorique française

Oui, comme ses exploits, nous admirons vos coups : Hector tomba sous lui, Troie expira sous vous ; Et vous avez montré, par une heureuse audace, Que le fils seul d’Achille a pu remplir sa place. […] Boileau s’est moqué avec raison de ces inscriptions pleines d’emphase qu’on avait placées, dans la grande galerie de Versailles, au bas des tableaux de Lebrun. « Il suffit, dit-il, d’énoncer simplement les choses pour les faire admirer. […] Plus loin est mort le neveu de ce célèbre archevêque de Cambray, l’héritier des vertus de « cet homme unique qui rendit la vertu si aimable. » On admire, dans Massillon, la prosopopée du pauvre, reprochant au riche sa dureté et ses dédains : « S’il était permis a ce malheureux que vous outragez de vous répondre ; si l’abjection de son étal n’avait pas mis le frein de la honte et du respect sur sa langue : Que me reprochez-vous ? […] Bossuet s’en est servi dans l’oraison funèbre de la duchesse d’Orléans ; « Je pourrais vous faire remarquer qu’elle connaissait si bien la beauté des ouvrages d’esprit, que l’on croyait avoir atteint la perfection quand on avait su plaire à Madame, le pourrais encore ajouter que les plus sages et les plus expérimentés admiraient cet esprit vif et perçant, qui embrassait sans peine les plus grandes affaires, et pénétrait avec tant de facilité dans les plus secrets intérêts. […] Si l’on peut, sans les distraire de leurs études, les initier aux principes des arts, ou du moins leur en faire admirer les merveilles, cette nouvelle source de connaissances et de plaisirs adoucira leur humeur et animera leur imagination.

179. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

On admirait les chefs-d’œuvre de Sophocle et d’Euripide avant qu’Aristote eût tracé les règles de l’art dramatique. […] De là vient que ceux qui ont le courage d’y rentrer sont plus remarqués, plus admirés que ceux qui n’en sont jamais sortis. […] L’obscurité vient encore de ce qu’on veut paraître fin, délicat, profond, mystérieux ; on croit par là en imposer au vulgaire qui admire aisément ce qu’il ne comprend pas. […] Ainsi, dans l’Andromaque de Racine, Hermione admire dans Pyrrhus un héros : Intrépide et partout suivi de la victoire, Charmant, fidèle enfin… (Act.  […] Cette définition convient également à l’enthousiasme qui produit et à l’enthousiasme qui admire.

180. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Je vais donc citer encore Racine, toujours admiré, mais toujours bien apprécié, quand au style, par l’abbé d’Olivet. […] Mais quand on y regarde de près, on est tout surpris de ne trouver qu’un barbarisme brillant dans ce qu’on avait admiré.

181. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Mais un morceau généralement admiré, un morceau qui paraissait avec raison à La Harpe de la plus grande beauté, c’est celui où Marc-Aurèle est représenté comme prêt à abdiquer l’Empire, dont le fardeau l’épouvante.

182. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Voici un modèle en ce genre ; c’est le portrait d’Ibrahim dans l’exposition de Bajazet, que Boileau admirait tant : L’imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traine, exempt de périls, une éternelle enfance ; Indigne également de vivre et de mourir, On l’abandonne aux mains qui daignent le nourrir.

183. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

À ces mots, il se couche, et chacun étonné Admire le grand cœur, le bon sens, l’éloquence         Du sauvage ainsi prosterné.

184. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Quel était cet enfant dont j’admirai l’audace ?

185. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Il excelle à tracer des tableaux littéraires où l’on admire un savoir attrayant, des vues élevées, des idées libérales, de l’indépendance, de la modération, des anecdotes racontées finement, des rencontres imprévues qui piquent la curiosité, l’art d’aiguiser en ironie la fin d’un compliment, un goût délicat et sûr, un coloris poli et nuancé, un bon sens rapide et revêtu de grâce.

186. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

S’ils admirent en lui l’administrateur infatigable et le grand capitaine, ils n’ont pas la même estime pour quelques opinions du philosophe roi. […] tous les plaisirs ont volé dans mon âme,             J’admire avec transport le céleste flambeau. […] Or, le grand art consiste à faire goûter ce qu’on dit, plus qu’à faire admirer la manière dont on le dit. […] Solemnes taurum… admirons la majesté de ces vers, le calme religieux qui y règne. […] Tous deux haïs du peuple et tous deux admirés.

187. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

L’historien qui nous fait chérir les vertus autant qu’admirer les talents d’Agricola, qui nous montre dans Germanicus la réunion de toutes les qualités aimables sans mélange d’aucun défaut, dans la fille de Soranus, la piété filiale portée jusqu’à l’héroïsme, dans Thraséas, un sage qui égala Caton par l’indépendance de sa vie et Socrate par la gloire de sa mort, cet historien n’est pas un misanthrope qui interprète malignement les actions des hommes et ne voit dans toutes les conduites que le côté blâmable. » [6] (5 août 1885) Continuer par des exemples cette parole de Cicéron : Litterarum studia nobiscum peregrinantur, rusticantur, in adversis rebus perfugium et solamen præbent. […] Et notre siècle leur a donné raison, car l’histoire de Rome, mieux connue, nous a révélé que derrière l’héroïsme et la grandeur d’âme de ce peuple trop admiré, se cachaient un immense orgueil et un brutal égoïsme. […] Sans doute, pour juger, et tel est l’objet de la critique, il faut, au moins momentanément, s’affranchir de tout enthousiasme, faire taire ses premières impressions, oublier qu’on a été tout à l’heure sous l’influence d’un charme, sauf à le subir de nouveau, s’il y a lieu ; mais lorsque l’homme de goût, après avoir réfléchi aux choses qui l’avaient fortement touché, a l’intime persuasion que s’il admire, c’est à bon escient, et qu’on ne surprend point son suffrage, quels plaisirs exquis cette admiration raisonnée, justifiée par l’examen et l’analyse, n’offre-t-elle pas à son esprit délicat ? […] La critique n’est qu’un moyen ; elle ne doit servir qu’à rechercher les causes de nos impressions ; or, si l’on s’abandonne avec trop de complaisance au plaisir d’une telle recherche, la critique n’est bientôt plus un moyen, elle devient un but ; le plaisir de critiquer finit par l’emporter sur le plaisir d’admirer, on raffine et on subtilise sur toutes ses impressions, et la préoccupation qu’on a de faire briller son esprit dans cette analyse ôte à l’âme le loisir de se laisser toucher. […] Ce ne sera pas là le moins admiré de vos ouvrages.

188. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Il parcourut toute l’Asie, et s’y fit admirer par la subtilité et le bon sens de ses leçons allégoriques. […] Il en est de même de Moschus, qui a les qualités et les défauts de son maître, et qui a consacré à sa mémoire un chant funèbre justement admiré.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Le loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment2 Sur son embonpoint, qu’il admire. […] Punissez de mort Une plainte un peu trop sincère. » A ces mots, il se couche3, et chacun étonné Admire le grand cœur, le bon sens, l’éloquence4 Du sauvage ainsi prosterné.

190. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. — Synthèse : Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un seul homme est une calamité publique. » La première méthode est préférable, lorsque, dans un sujet vaste et compliqué, il s’agit de communiquer une science faite, ou de présenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’idée première d’un ouvrage.

191. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

Il est vrai ; et j’admire les raffinements de certaines gens sur des choses que nous devons sentir nous-mêmes.

192. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Une foule d’orateurs cherchent plus à se faire admirer qu’à se faire comprendre, et leurs discours, pleins d’érudition et de profondeur, sont inutiles pour la plupart de ceux qui les entendent. […] Les ornements qui conviennent au prédicateur ne sont pas de ceux qui font admirer un orateur profane ; ce sont ceux qui touchent et convertissent. […] Plus un déclamateur ferait d’efforts pour m’éblouir par les prestiges de son discours, plus je me révolterais contre sa vanité ; son empressement pour me faire admirer son esprit me paraîtrait le rendre indigne de toute admiration. […] Si, au lieu de vous attendrir et de vous inspirer de fortes passions, ils ne font que vous plaire et vous faire admirer l’éclat et la justesse de leurs pensées et de leurs expressions, dites que ce sont de faux orateurs. […] Obligé enfin de succomber sous la nécessité, il est tourmenté par une moitié de ses vainqueurs, admiré par l’autre : à l’instant même de sa chute ; et à son retour, il est diffamé, calomnié, accusé en France.

193. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Je vous envoie une très bonne relation de ce qu’il a fait quelques jours avant sa mort : après trois mois d’une conduite toute miraculeuse, et que les gens du métier ne se lassent pas d’admirer, vous n’avez plus qu’à y ajouter le dernier jour de sa gloire et de sa vie.

194. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Le suffrage de la saine raison qui l’admire, en atteste l’immuable vérité.

195. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre ; ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là, on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe ; chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie ; tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir.

196. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Admirez ici la délicatesse de Fénelon.

197. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

198. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

: Il boit la coupe empoisonnée ; la terre se tait ; Toute la ville le sait ; Rome entière admirait les Fabiens, 5° Le nom de l’auteur pour la chose qu’il a produite : Un Homère, un Virgile, pour une édition d’Homère, de Virgile ; Un Raphaël, pour un tableau de Raphaël ; Un barème, pour un livre d’arithmétique ; Une carcel, pour une lampe, etc. […] Richelieu, grand, sublime, implacable ennemi ; Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : L’un fuyant avec art, et cédant à l’orage ; L’autre aux flots irrités opposant son courage : Des princes de mon sang ennemis déclarés ; Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; Enfin, par leurs efforts ou par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie. » Voltaire, Henriade, ch. 

199. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Je me souviens qu’enfant j’admirais comme le nec plus ultra de l’éloquence judiciaire le discours que le poëte Ovide prête à Ulysse, lorsque ce héros dispute à Ajax les armes d’Achille, devant les Grecs assemblés. […] Voltaire nous a donné une idée nette de la bataille de Rocroy : Bossuet nous a fait admirer le vainqueur : tous deux sont arrivés à leur but par des routes différentes.

200. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Tout le monde, par exemple, connaît et admire le charmant petit poëme de la Fontaine, Philémon et Baucis.

201. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

. — Les Barbares détruisirent en partie ce vaste monument, dont on admire aujourd’hui les ruines gigantesques.

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