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170. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Trop peu soutenue dans son ensemble, elle renferme ces vers dignes à jamais d’être cités : L’Éternel a brisé son tonnerre inutile ; Et, d’ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile.

171. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Il rappelle de loin Racine par la discrétion des images, la noblesse de l’expression, la pureté soutenue, l’aisance et la mélodie d’un style où nul mot ne détonne ; il eut aussi soif des sources inconnues.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

Ajoutons qu’il a soutenu son essor par un progrès constant.

173. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Vous me soutenez, quand on se persuade qu’on m’a abattu1 et vous me consolez glorieusement de la délicatesse2 de notre siècle, quand vous daignez m’attribuer le bon goût de l’antiquité.

174. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Un bon plaisant est une pièce rare : à un homme qui est né tel, il est encore fort délicat d’en soutenir longtemps le personnage ; il n’est pas ordinaire que celui qui fait rire se fasse estimer.

175. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Ce sentiment sublime est parfaitement soutenu par ces vers qui suivent peu après : Tu trahis mes bienfaits ; je veux les redoubler. […] « Quel est celui qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, et qui la tenant étendue a pesé les cieux ; qui soutient de trois doigts toute la masse de la terre, et qui met les collines dans la balance ?

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Il y a, dans ces divers morceaux, de la force, de l’élévation, de la vraie philosophie ; et, ce qui distingue partout le style de Platon, une noblesse et une dignité soutenues dans la pensée et dans l’expression.

177. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Examinons comment vous avez travaillé, non sur quoi et pourquoi. » Nous ne saurions admettre cette théorie ; nous ne songerions pas même à la réfuter, si nous ne pensions que, soutenue par l’autorité de quelques hommes d’un mérite réel, elle peut égarer les jeunes gens dont elle flatte les caprices et l’irréflexion.

178. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Il ne suffit pas, en effet, que le roman soit bien ordonné, que le récit en soit vif, intéressant, les peintures variées, les passions peintes avec naturel ; que les évènements s’enchaînent, que les caractères soient bien tracés et bien soutenus, qualités qui appartiennent aussi au poème épique ; il faut encore que le roman soit moral et instructif.

179. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Fouquet, qui l’était présentement de M. le prince, cet homme d’une capacité distinguée de toutes les autres, dont la bonne tête était capable de contenir tout le soin d’un Etat ; cet homme donc que je connaissais, voyant que ce matin à huit heures la marée n’était pas arrivée, n’a pu soutenir l’affront dont il a cru qu’il allait être accablé, et, en un mot, il s’est poignardé.

180. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

. — Signalons enfin les beaux vers par lesquels Boileau honora dans sa VIIe épître la mémoire de cet homme illustre, tout en s’efforçant de soutenir le courage de Racine contre les dégoûts dont l’abreuvaient ses ennemis.

181. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Que les caractères particuliers soient bien marqués et parfaitement soutenus jusqu’à la fin ; que le dénouement soit amené naturellement et par degrés, et sorte du seul fond des événements, autant qu’il est possible, sans l’intervention de personnages étrangers à ce qui précède.

182. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Grand justicier, exécuteur des hautes-œuvres, d’Aubigné ferait penser à Milton, s’il avait le génie plus soutenu.

183. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Esprit brillant, belle imagination, il fut le Malherbe de la prose : il a l’ampleur de la période, l’éclat du discours ; il sait choisir et ordonner les mots ; il orne de grandes pensées par des expressions magnifiques dont l’harmonie soutenue enchante l’oreille.

184. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Les principes qu’il soutenait étaient ceux qu’avaient soutenus les critiques de l’antiquité. […] Est-il naturel et soutenu ? […] Son intérêt lui conseille de soutenir Britannicus contre Néron et elle n’a pas d’autre guide. […] Ils soutiennent et ils perfectionnent les industries qui enrichissent la France ; il sont des sujets fidèles du roi. […] Reprenez son œuvre, faites soutenir la Compagnie par vos vaisseaux et par vos soldats.

185. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Les colonnes sont faites pour soutenir les temples et les portiques : se peut-il rien de plus élégant et rien de plus utile ? […] Car, je vous le demande, qui serait assez effronté pour hasarder un pareil rôle devant des juges habitués à toutes les petites comédies du barreau, et qui serait assez habile pour le soutenir longtemps ? […] Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier le Français à demi vaincu, porter partout la terreur et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. » Voltaire. — « Ce fut lui qui, avec de la cavalerie, attaqua cette infanterie espagnole jusque-là invincible, aussi forte, aussi serrée que la phalange ancienne si estimée, et qui s’ouvrait avec une agilité que la phalange n’avait pas, pour laisser passer la décharge de dix-huit canons qu’elle contenait.

186. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Elle soutiendra votre courage, elle ranimera vos défaillances, elle vous montrera un but que vous ne perdrez plus de vue dès que vous serez convaincus qu’on peut l’atteindre ; qui croit, espère ; habenda fides est vel in hoc ut, qui crediderit, et speret .

187. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

La régularité des proportions de sa tête lui donne, au contraire, un air de légèreté qui est bien soutenu par la beauté de son encolure2.

188. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer3.

189. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Il tire son principal mérite des richesses de l’art, c’est-à-dire que les pensées brillantes, les images pittoresques, les expressions choisies, les images gracieuses, les figures éclatantes, les digressions agréables, les tours nombreux et variés, la cadence soutenue des périodes, et l’harmonie du style forment son caractère. […] Le style sublime exprime noblement une suite de pensées nobles, de sentiments élevés, d’images majestueuses ; il ne se montre qu’avec le pompeux appareil des figures les plus brillantes, les plus magnifiques, et il peut et doit même se soutenir assez longtemps.

190. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

Si cet objet est grand et noble, il faut que tous les rapports de similitude concourent à en soutenir la dignité ; si son caractère est la beauté, il faut qu’ils servent à l’embellir ; si l’objet est effrayant, qu’ils soient capables de redoubler la terreur. […] « Il y a dans les vers une cadence simple, commune, ordinaire, qui se soutient également partout, qui rend le vers doux et coulant, qui écarte avec soin tout ce qui pourrait blesser l’oreille par un son rude et choquant, et qui, par l’heureux mélange de différentes mesures, forme cette harmonie si agréable qui règne dans tout l’ensemble d’un poème.

191. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Je me levai dans cette crainte, sans lumière, avec un tremblement qui m’empêchait quasi de me soutenir.

192. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Abaissez-vous, pliez-vous, appetissez-vous pour vous proportionner à ces enfants ; ne regardez ni avec dégoût ni avec dédain leurs misères, leurs maladies, leur éducation basse et grossière : Jésus-Christ, souveraine sagesse, éternelle raison de Dieu, a choisi pour compagnie et amis en ce monde, des pêcheurs grossiers, ingrats, incrédules, lâches, infidèles ; il a passé sa vie avec eux pour les instruire patiemment : il a fini sa vie sans les redresser entièrement… Les maisons qui ont commencé par des personnes ferventes, simples, mortes à elles-mêmes, ont bien de la peine à subsister longtemps ; on voit encore trop souvent que de grands instituts formés par des patriarches pleins d’un esprit prophétique et apostolique, avec le don des miracles, sont bientôt ébranlés par des tentations ; tout se relâche, tout s’affaiblit, tout se dissipe : la lumière se change en ténèbres ; le sel de la terre s’affadit et est foulé aux pieds : que sera-ce donc d’une communauté qui n’est soutenue d’aucune congrégation, qui est à la porte de la cour, dépendante des rois et des hommes du siècle qui seront auprès d’eux en faveur, qui aura de grands biens pour flatter les passions et pour exciter celles des gens du monde, et qui a été élevée d’abord jusqu’aux nues, sans avoir posé les fondements profonds de la pénitence, de l’humilité et de l’entier renoncement à soi-même ?

193. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Ce que j’en dis, c’est pour soutenir mon caractère de conquérant ; car, entre nous, je me soucie peu que la Sicile paye ses taxes à Joseph ou à Ferdinand.

194. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Que cette pensée me console, me soutient dans cette séparation !

195. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Innombrables sont les auteurs que M. l’abbé Piron a mis à contribution pour composer son Cours, et il lui a fallu une grande force de condensation, un goût sûr, un tact parfait, pour présenter avec un intérêt soutenu tant de pensées et de préceptes divers.

196. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Les caractères doivent être soutenus et variés en même temps, sans jamais sortir du naturel.

197. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Et je soutiens encor dans les hauteurs, Parmi les maîtres purs de nos savants musées, L’Idéal du poëte et des graves penseurs.

198. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Mignet sait allier le talent de composer et d’écrire, l’ordre, la gravité soutenue, le relief de l’expression, l’éclat de la forme, une tenue un peu puritaine, mais noble, et qui communique à tous ses écrits un caractère de longue durée.

199. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Mérimée excelle à se détacher de lui-même, à soutenir le rôle d’un personnage imaginaire, à prendre le ton d’une situation, à faire parler un caractère, à peindre une physionomie par ses traits vivants.

200. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Elles aident l’esprit dans le choix du sujet, soutiennent le génie dans la création du plan, le guident dans sa marche, lui indiquent le but qu’il doit s’efforcer d’atteindre, et dirigent le goût dans la distribution des ornements.

201. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

La raison de cet arrangement, c’est que l’auditeur étant frappé tout d’abord par la mise en scène de l’objet principal, si le verbe, ou d’autres mots essentiels sont renvoyés à la fin, il est obligé de soutenir son attention jusqu’au terme final, qui est comme la solution ou le dénouement de tout ce qui précède. […] Le grand art est de savoir entremêler les phrases arrondies et soutenues avec d’autres qui le sont moins, et qui servent comme de repos à l’oreille18. » La période suivante, extraite de Cicéron, est remarquable par la proportion réellement admirable des membres qui la composent, et par la mélodieuse harmonie qui en résulte : Nam cùm in ipso beneficio vestro tanta magnitudo est, ut eam complecti oratione non possim ; tùm in studiis vestris tanta declarata est voluntas, ut non solùm calamitatem mihi detraxisse, sed etiam dignitatem auxisse videamini. […] Cette disposition du sujet, du verbe et de leurs compléments, — le premier au commencement de la phrase, le second à la fin, et les autres dans le milieu, — tient en haleine l’esprit du lecteur, et l’oblige de soutenir son attention jusqu’au verbe, qui est l’un des termes essentiels de la phrase.

202. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

L’Orient, accablé, Ne peut plus soutenir leur effort redoublé : Il voit, plus que jamais, ses campagnes couvertes De Romains que la guerre enrichit de nos pertes. […] Remarquons ici que le rejet se trouve, en quelque sorte, comme soutenu par les autres mots du dernier vers, avec lesquels il est étroitement lié par la construction de la phrase ; Ou plutôt, c’est le dernier vers tout entier qui constitue lui-même le rejet.

203. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Veut-on des exemples d’harmonie soutenue et caractérisée, d’un bout à l’autre, dans un morceau de longue haleine ?

204. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Descendez avec le flambeau de la philosophie jusqu’à cette pierre antique, tant de fois rejetée par les incrédules, et qui les a tous écrasés ; mais lorsqu’arrivés à une certaine profondeur, vous aurez trouvé la main du Tout-Puissant, qui soutient, depuis l’origine du monde, ce grand et majestueux édifice toujours affermi par les orages même et le torrent des années, arrêtez-vous enfin et ne creusez pas jusqu’aux enfers.

205. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Science dangereuse, a-t-on dit, semblable à celle des anciens sophistes, qui apprend à soutenir indifféremment le pour et le contre.

206. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

On remarquera cette admiration, ce goût de l’antiquité, qui, comme l’a déjà indiqué un trait de ce même discours, ont éclairé et soutenu la marche de nos plus grands écrivains.

207. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

L’homme Tout marque dans l’homme, même à l’extérieur, sa supériorité sur tous les êtres vivants ; il se soutient droit et élevé, son attitude est celle du commandement, sa tête regarde le ciel1 et présente une face auguste2 sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité ; l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin3 les traits de son visage ; son port majestueux, sa démarche ferme et hardie, annoncent sa noblesse et son rang4 ; il ne touche à la terre que par ses extrémités les plus éloignées, il ne la voit que de loin5, et semble la dédaigner ; les bras ne lui sont pas donnés pour servir de piliers d’appui à la masse de son corps ; sa main ne doit pas fouler la terre, et perdre par des frottements réitérés la finesse du toucher dont elle est le principal organe ; le bras et la main sont faits pour servir à des usages plus nobles, pour exécuter les ordres de la volonté, pour saisir les choses éloignées, pour écarter les obstacles, pour prévenir les rencontres et le choc de ce qui pourrait nuire, pour embrasser et retenir ce qui peut plaire, pour le mettre à portée des autres sens.

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Il en soutint longtemps la lutte inexorable.

209. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Esprit brillant, belle imagination, il fut le Malherbe de la prose : il a le sentiment de la cadence, l’ampleur de la période, l’éclat du discours ; il sait choisir et ordonner les mots ; il orne de grandes pensées par des expressions magnifiques dont l’harmonie soutenue enchante l’oreille.

210. (1881) Rhétorique et genres littéraires

., il fut appliqué aux dialecticiens sceptiques qui enseignaient à prix d’argent l’art de soutenir le pour et le contre. […] Elle peut toutefois adoucir la vérité quand elle est blessante ou odieuse, et mettre en relief les détails les plus favorables à la thèse qu’on soutient. […] Il recommande d’abord la grandeur et l’intérêt du sujet : D’un air plus grand encor la poésie épique, Dans le vaste récit d’une longue action, Se soutient par la fable, et vit de fiction. […] Quant au merveilleux chrétien, bien que Chateaubriand ait brillamment soutenu dans son Génie du christianisme une opinion contraire à celle de Boileau, il ne semble pas devoir fournir aux poètes épiques de l’avenir une matière nouvelle et féconde.

211. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Notre imagination s’élève avec l’auteur ; c’est à lui de la soutenir dans son essor ; mais s’il l’abandonne brusquement, sa chute est aussi soudaine que désagréable pour elle.

212. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Accoutumez-vous de bonne heure à concevoir avec netteté, et familiarisez-vous en même temps avec le principe de la plus grande liaison des idées. » On a soutenu cependant qu’il est des matières où la clarté n’est pas indispensable, et dans lesquelles même une certaine obscurité ne messied pas.

213. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Ce prince (Charles XII), qui ne fit usage que de ses seules forces, détermina sa chute en formant des desseins qui ne pouvaient être exécutés que par une longue guerre : ce que son royaume ne pouvait soutenir.

214. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Boileau louait dans Regnard « le don de n’être pas médiocrement plaisant », et Voltaire pensait que « celui qui ne goûte point les comédies de Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » La Harpe a dit aussi : « Regnard a su être grand comique sans ressembler à Molière : ce qui le caractérise, c’est une gaieté soutenue, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants. » Il faut voir à son sujet, outre le Cours de littérature de La Harpe, les feuilletons recueillis de Geoffroy, en regrettant d’ailleurs l’absence de travaux critiques plus complets sur cet écrivain, dont le théâtre mériterait un annotateur diligent.

215. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Dans les morceaux mêmes que nous avons cités, on ne saurait dire que l’inspiration soit toujours soutenue.

216. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant quelle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s’y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n’avais point assez de présomption pour espérer d’y rencontrer mieux que les autres ; aussi, considérant combien il peut y avoir de diverses opinions touchant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu’il y en puisse avoir jamais plus d’une seule qui soit vraie, je réputais presque pour faux tout ce qui n’était que vraisemblable.

217. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Dans sa turbulence, il eut souvent des instincts de poëte et d’orateur, du feu, de l’entrain, des accès d’enthousiasme, mais rien de soutenu, de suivi, de réglé.

218. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Mais outré, bizarre, sophiste même quand il n’était pas soutenu par la passion, il devenait tout autre par elle.

219. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Par notre folie et notre mauvaise conduite, nous pouvons de temps en temps nous égarer ; mais j’ai cette confiance qu’il reste en nous assez de bon sens et assez de vertu pour que nous rentrions dans le droit chemin avant d’être entièrement perdus. » Et plus tard, lorsque de cette France, qui l’avait si bien soutenu pendant la guerre, lui arrivent, pendant sa présidence, des embarras et des périls plus redoutables que la guerre, lorsque l’Europe bouleversée pèse sur lui comme l’Amérique, et étonne son esprit, il sait croire et se confier encore.

220. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Ce début est employé de préférence dans les compositions dramatiques ; 5° les caractères des personnages doivent être soutenus, c’est-à-dire se présenter à la fin, tels qu’au commencement. […] En particulier : On fera remarquer 1° si dans la forme la narration historique est grave, sérieuse, soutenue ; si la narration fictive et la narration mixte sont ornées, élégantes, si la narration badine et la narration épistolaire sont familières, simples et enjouées ; si la narration légende fait respirer le parfum du style et de la foi de nos pères.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Montesquieu juge ainsi Charles XII : « Ce prince, qui ne fit usage que de ses seules forces, détermina sa chute en formant des desseins qui ne pouvaient être exécutés que par une longue guerre : ce que son royaume ne pouvait soutenir. […] La profession d’homme de lettres est de toutes les professions la plus difficile, parce que c’est celle qui soutient le moins l’homme.

222. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

Il alla s’établir dans l’île de Rhodes, où il ouvrit une école de rhétorique, dont la gloire se soutint pendant plusieurs siècles.

223. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Mais je ne suis pas pour le nonum prematur in annum, et ne partage en aucune façon l’avis de Malherbe qui avait besoin de noircir une main de papier pour mener une ode à bonne fin, et soutenait qu’après avoir écrit un poëme de cent vers ou un discours de trois feuilles, il fallait se reposer dix ans.

224. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Cependant, parmi les diverses méthodes, il en est une qui me parait, ainsi qu’à la majorité des rhéteurs, plus généralement applicable, et la voici : Qu’immédiatement après l’exorde, s’il y a exorde, l’écrivain expose le fait ou les faits dont il veut tirer une leçon ou un argument, les éléments de la science qu’il se propose de traiter, l’ensemble de vérités qu’il prétend établir ; que de là il passe aux preuves de ces faits, aux développements de ces données premières, à la démonstration de sa doctrine ; qu’enfin il s’attache à combattre les arguments et les moyens de ceux qui, sur les choses ou les personnes, les faits ou les idées, adoptent et soutiennent une opinion contraire à la sienne, ou tirent de la même opinion des conséquences différentes.

225. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Le dénouement doit soutenir l’intérêt de l’exposition et du nœud, c’est-à-dire que, s’il s’agit d’un fait sérieux, ce serait une faute, après avoir fait quelque chose de grave, d’amener un dénouement puéril ; de même qu’en matière légère, on serait répréhensible, après avoir préparé le lecteur à rire, de lui présenter un dénouement tragique.

226. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.

227. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

De plus, l’idylle peut rouler sur une allégorie soutenue, tirée de l’instinct des animaux ou de la nature des choses insensibles, comme les fleurs, les ruisseaux, les fontaines, etc. ; ainsi qu’on pourra le voir dans l’idylle des Oiseaux, de Mme Deshouillères.

228. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Le style sublime consiste dans une suite de grandes pensées rendues avec noblesse et majesté, et il se soutient plus longtemps. […] Au reste, ni l’un ni l’autre ne doivent être trop soutenus ; et c’est de l’habile mélange de ces deux formes opposées que résultent l’harmonie et le charme du style. […] Eudore se lève, les centurions le soutiennent, il s’avance au pied des aigles, le silence règne parmi la foule. […] L’invocation est une prière que le poète adresse à la Divinité ou à quelque puissance céleste pour en obtenir qu’elle l’inspire et le soutienne dans son récit. […] Pour que l’intérêt se soutienne jusqu’à la fin, il faut que l’âme du lecteur reste comme suspendue entre la crainte et l’espérance.

229. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

230. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Cil qui veut scurement par ce goufre ramer, Sage, ne doit jamais cingler en haute mer, Ains cotoier la rive, ayant la loi pour voile, Pour vent le Saint Esprit, et la foi pour Étoile…     Echele366 qui voudra les étages des Cieux ; Franchisse qui voudra d’un saut ambitieux Les murs de l’univers367 ; et, bouffi d’arrogance Contemple du grand Dieu face à face l’Essance…     Il me plait bien de voir cette ronde machine Comme estant un miroir de la face divine ; Il me plait de voir Dieu, mais comme revêtu Du manteau de ce Tout, témoin de sa vertu368 ; Car si les rais ardens que le cler soleil darde Ebloüissent les yeux de cil qui les regarde, Qui pourra soutenir sur les Cieux les plus clers Du visage de Dieu les foudroyans éclers ?

231. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Témoin l’Italie, qui, de l’aveu même de Sylla vainqueur, ne fut pacifiée que par le couvage et la sagesse de Pompée : témoin la Sicile, que le même Pompée affranchit des périls qui la menaçaient de si près : témoin l’Afrique, inondée du sang des innombrables ennemis qui la foulaient et la dévoraient : témoin l’Espagne, qui vil si souvent des milliers d’ennemis vaincus et terrassés par l’effort de son bras : témoin une seconde fois, et d’autres fois encore l’Italie, qui implora le secours de Pompée absent, pour la guerre dangereuse et sanglante qu’elle avait à soutenir contre les esclaves, guerre dont la fureur, rallentie par la seule terreur du nom de Pompée, fut entièrement étouffée par sa présence : témoins toutes les contrées, toutes les nations étrangères, les mers enfin, etc. ».

232. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Laissez alors vos adversaires soutenir eux-mêmes leur cause ; mais comme c’est vous qui les faites parler, n’allez pas tronquer l’attaque ; ni la défense donnez à leurs développements toute l’étendue qu’ils leur donneraient eux-mêmes ; gardez-vous surtout de leur prêter ces arguments évidemment faux ou vides qui ne sembleraient placés là que pour faciliter votre victoire ; on ne voit que trop de ces discussions où l’interlocuteur joue le rôle de compère, et donne complaisamment la replique à l’auteur.

233. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Voyez Racine ; quand il est forcé de mettre en scène des personnages moins tragiques, moins intéressants que les autres, ne sait-il pas les faire passer à la faveur de cette élégance soutenue, qui souvent donne un charme aux idées les plus vulgaires, aux détails les plus insignifiants ?

234. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

La religion est la science suprême de la vérité : elle seule peut révéler l’origine et le but de notre existence ; elle élève nos cœurs à Dieu par la foi, elle les touche et les enflamme par la charité, elle les soutient par l’espérance, en proposant comme récompense à nos vertus une immortalité de bonheur.

235. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Fouquet, qui l’était présentement de M. le prince, cet homme dont la bonne tête était capable de contenir tout le soin d’un État, cet homme donc que je connaissais, voyant que ce matin la marée n’était pas arrivée, n’a pu soutenir l’affront dont il a cru qu’il allait être accablé, et, en un mot, il s’est poignardé. » 5.

236. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Le cheval qui porte son maître à la chasse du tigre se pavane sous la peau de ce même animal2 ; l’homme demande tout à la fois, à l’agneau ses entrailles pour faire résonner une harpe, à la baleine ses fanons pour soutenir le corset de la jeune vierge, au loup sa dent la plus meurtrière pour polir les ouvrages légers de l’art, à l’éléphant ses défenses pour façonner le jouet d’un enfant : ses tables sont couvertes de cadavres.

237. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

J’étais stoïcien avec Sénèque ; j’aurais voulu être le parfait citoyen avec Cicéron, l’homme juste, généreux, aimable, n’usant de son éloquence que pour défendre les faibles ou pour soutenir l’État contre les factieux : une douce chaleur se répandait dans mon âme et me rendait meilleur en me faisant croire à la vertu, au désintéressement, à l’héroïsme.

238. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Louis voulut ainsi couronner sa vaillance, Afin d’apprendre aux siècles à venir Qu’il ne met point de différence Entre porter le sceptre et le bien soutenir.

239. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

L’auguste misérable est entouré d’une lumière dont la vierge ne peut soutenir tout l’éclat, et qui s’éteint aussitôt ; alors, d’épaisses ténèbres lui dérobent la vue de son père, et, du sein de ces ténèbres mystérieuses, sort ce dernier cri : « Hélas ! […] Style relevé et soutenu. […] Pour comble de malheur, les deux soutiens de cette famille, Polidore et Callidore furent laits prisonniers par les Macédoniens. […] Il soutient que c’est sur le père de famille que repose toute la charge d’une maison • l’homme mûr assure aux vieillards, aux jeunes gens, aux enfants des ressources contre l’infortune, soit par son industrie, soit par sa vigilance. […] Or, qu’on suppose la famille privée de Callidore, qui la soutiendra ?

240. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre troisième. De l’élocution. »

Le style est donc, suivant l’auteur, simple, naturel, naïf, délicat, gracieux, fin, élégant, facile, riche, éclatant, pompeux, fort, énergique, véhément, sublime, élevé, soutenu, pur, brillant, clair, châtié, correct, plein, nourri, périodique, nombreux, mâle, nerveux, fleuri, serré, concis, laconique, égal, pathétique, badin. […] Bossuet en parlant de la gloire du Prince de Condé dit que la seule simplicité d’un récit fidèle pourrait la soutenir. […] Fléchier fait une belle accumulation en disant du vicomte de Turenne ; Conduites d’armée, sièges de places, prises de villes, massages de rivières, attaques hardies, retraites honorables, campements bien ordonnés, combats soutenus, batailles gagnées, ennemis vaincus par la force, dispersés par l’adresse, lassés par une sage et noble patience ; où peut-on trouver tant et de si puissants exemples que dans les actions d’un tel homme ? […] Comme une colonne dont la masse solide paraît le plus ferme appui d’un temple ruineux, lorsque ce grand édifice qu’elle soutenait fond sur elle sans l’abattre, ainsi la Reine se montre le plus ferme soutien de l’état, lorsqu’après en avoir porté le faix, elle n’est pas même courbée sous sa chûte.

241. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Sa salamandre y jette ses flammes partout ; elle étincelle mille fois sur les voûtes, comme feraient les étoiles d’un ciel ; elle soutient les chapiteaux avec sa couronne ardente ; elle colore les vitraux de ses feux ; elle serpente avec les escaliers secrets, et, partout, semble dévorer de ses regards flamboyants les triples croissants d’une Diane mystérieuse, deux fois déesse et deux fois adorée dans ces bois voluptueux. […] Cet escalier lui seul semble un petit temple isolé ; comme nos églises, il est soutenu et protégé par les arcades de ses ailes minces, transparentes, et pour ainsi dire brodées à jour.

242. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

On peut soutenir, sans être trop rigoriste, que le premier vers de Juvénal et le second de Boileau suffisaient pour exprimer complétement l’idée ; le troisième surtout paraît tout à fait superflu dans les deux poëtes.

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