J’admets dans l’histoire un épilogue qui dégage des événements passés les leçons qu’ils donnent ou les résultats qu’ils promettent à l’avenir ; dans les œuvres philosophiques ou didactiques, dans certains discours prononcés au barreau ou à la tribune, un sommaire, une récapitulation, qui rappelle avec énergie et variété de forme tout ce qui a été dit, pour le graver plus avant dans la mémoire et en faire mieux saisir l’ensemble par la suppression des développements. […] Elle procède de même pour les autres membres dont se compose le corps de l’écrit ou du discours : narration ou thèse, description des choses, description des hommes, présentée sous la forme du portrait, du parallèle ou du dialogue, amplification, quand elle est demandée par la grandeur des tableaux ou l’entrainement des passions, argumentation qui contient la confirmation et la réfutation, et qui fait passer dans la rhétorique toute la rigueur de la méthode syllogistique.
Outre la césure obligée, il y a encore des césures mobiles et variables, qu’on nomme aussi coupes ou suspensions : elles ont pour but de varier agréablement la forme du vers : Voltaire a dit : Observez l’hémistiche, | et redoutez l’ennui, Qu’un repos uniforme | attache auprès de lui. […] Sa forme la plus ordinaire et la plus symétrique consiste à mettre un repos marqué au quatrième vers, un autre plus faible au septième ; à commencer par une rime féminine, en faisant rimer le premier vers avec le troisième, le second avec le quatrième, le cinquième avec le sixième, le septième avec le dixième, et le huitième avec le neuvième.
Il abuse des antithèses, des contrastes, des formes symétriques, des procédés savants. […] Elle seule est la lumière de notre esprit, la règle de notre cœur, la source des vrais plaisirs, le fondement de nos espérances, la consolation de nos craintes, l’adoucissement de nos maux, le remède de toutes nos peines ; elle seule est la source de la bonne conscience, la terreur de la mauvaise, la peine secrète du vice, la récompense intérieure de la vertu ; elle seule immortalise ceux qui l’ont aimée, illustre les chaînes de ceux qui souffrent pour elle, attire des honneurs publics aux cendres de ses martyrs et de ses défenseurs, et rend respectables l’abjection ou la pauvreté de ceux qui ont tout quitté pour la suivre ; enfin, elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages seuls dignes de ce nom.
Des formes du nom et de quelques figures de grammaire.
L’églogue parmi nous a le plus ordinairement une action, et, peut avoir la forme dramatique ou la forme épique, c’est-à-dire, être en dialogue, ou en récit. […] Si l’on donne à l’églogue la forme du dialogue, on aura soin de ne pas y introduire plus de trois interlocuteurs : il serait bien difficile d’en occuper, comme il faut, un plus grand nombre. […] De nos caprices renaissants, Regarde une troupe enfantine, Qui par des tuyaux différents, Dans l’onde où le savon domine, Forme des globes transparents. […] Les Romains lui donnèrent la forme, le caractère, le tour qu’elle a aujourd’hui. […] Ce poème, dont la forme consiste dans une suite de stances ou strophes, qui doivent être égales entre elles, exprime le sentiment, de quelque espèce et de quelque degré qu’il soit.
Exemple unique peut-être en ce sens je ne trouve ailleurs que la forme moyenne de ce verbe : Hérodote, I, 111 III, 63 Athénée, IX, p. 465 D, cités par H.
Comment se forme le pluriel dans les noms.
Lucilius, qui vint ensuite, donna à la satire un tour nouveau et une forme plus piquante.
« Je soussigné reconnais avoir reçu de damoiselle, etc… Marceline de Verte-Allure, dans le château d’Aguas-Frescas, la somme de deux mille piastres fortes, laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château ; et je l’épouserai, par forme de reconnaissance, etc. […] Ce mot de Figaro sur l’indigne abus des plaidoiries de nos jours (c’est dégrader le plus noble institut) a bien montré le cas que je fais du noble métier d’avocat ; et mon respect pour la magistrature ne sera plus suspecté quand on saura dans quelle école j’en ai recherché la leçon, quand on lira le morceau suivant, aussi tiré d’un moraliste, lequel parlant des magistrats, s’exprime en ces termes formels : « Quel homme aisé voudrait, pour le plus modique honoraire, faire le métier cruel de se lever à quatre heures, pour aller au palais tous les jours s’occuper, sous des formes prescrites, d’intérêts qui ne sont jamais les siens ?
De Maistre 1753-1821 [Notice] Né à Chambéry, dans une province où notre langue fut souvent parlée avec distinction, patricien de vieille roche, ancien sénateur du Piémont, représentant d’un souverain à demi-dépouillé, ministre plénipotentiaire de Sardaigne à la cour de Russie, Joseph de Maistre voua une haine mortelle à toutes les idées de la révolution, et s’instituant le défenseur du droit divin sous toutes ses formes, recula jusqu’aux siècles des Grégoire VII et des Innocent III. […] L’empire de cette langue ne tient point à ses formes actuelles : il est aussi ancien que la langue même ; et déjà, dans le treizième siècle, un Italien écrivait en français l’histoire de sa patrie, « parce que la langue française courait parmi le monde, et était plus dilettable à lire et à oïr que nulle autre1 ».
En comparant deux idées entre elles, notre esprit forme un jugement.
Sur ces diverses formes de catastrophe tragique, où Aristote, par une omission que nous avons expliquée dans Essai sur l’Histoire de la Critique, p. 203 et suiv., ne mentionne même pas le rôle de la Fatalité, voyez Marmontel, au mot Catastrophe.
Analyse grammaticale L’analyse grammaticale est l’explication de différents espèce de mots qui forment une phrase, de leurs formes grammaticales et de leurs rapports.
Ennuyeux, joint à loisir, forme une alliance de mots juste et piquante. […] Forme obscure.
Pouvait-elle, en France, se faire dans la poésie, qui seule nous occupe ici, avec les formes du passé ? […] Ronsard, et avec lui l’école à laquelle il donna son nom, répudia hardiment et brusquement le passé national, et ne demanda qu’à l’antiquité, et à l’Italie, qui avait été notre première initiatrice aux littératures antiques, les formes de sa poésie. […] O Dieux, que veritable est la philosophie, Qui dit que toute chose à la fin perira, Et qu’en Changeant de forme une autre vestira ! De Tempé la vallee un jour sera montagne, Et la cyme d’Athos une large campagne : Neptune quelquefois183 de blé sera couvert : La matiere demeure et la forme se perd. […] Si les dieux déguisés, changeant leur majesté, En bestes et oiseaux par la terre ont esté, Et ont fait de bons tours dessous forme empruntée.
Les formes que prend la bouche.]
Nous avons dit, au commencement de cet article, pourquoi, et démontré comment les formes actuelles de notre jurisprudence avaient dû changer nécessairement celles de l’éloquence judiciaire : de là, cette différence entre les avocats anciens, qui étaient et devaient être de vrais orateurs, et les nôtres, qui ne peuvent guère être que des avocats.
Vers la fin du seizième siècle, d’Urfé donna dans son Astrée une nouvelle forme au roman.
L’esprit s’éclaire et s’enrichit ; le jugement se forme et se rectifie ; l’imagination s’embellit et s’enflamme ; le génie s’étend, s’élève, et prend déjà son essor, pour déployer bientôt toute sa grandeur et toutes ses forces.
On y revient plus tard et on en forme des pensées. […] Les climats font souvent les diverses humeurs ; Souvent, sans y penser, un écrivain qui s’aime, Forme tous ses héros semblables à soi-même ; Tout a l’humeur gasconne en un auteur gascon.
Pour donner à une pensée cette vérité, cette justesse que la raison exige, il faut saisir et marquer le rapport ou la disconvenance des idées dont elle est composée, c’est-à-dire la convenance ou l’opposition qu’a l’objet dont on se forme une image, avec d’autres objets, soit sensibles, soit intellectuels. […] 12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées connues, présentées sous une forme nouvelle pour les rajeunir.
La grandeur se présente à nous sous la forme la plus simple, dans le vaste, dans l’immense tableau que nous offre la nature.
« Jamais il ne faut permettre, a dit Nicole, que les enfants apprennent rien par cœur qui ne soit excellent ; car les choses qu’ils ont apprises sont comme des moules ou des formes que prennent leurs pensées lorsqu’ils les veulent exprimer. » Rollin demandait, d’après ce motif, des recueils français « qui, composés exprès, épargnassent aux maîtres la peine nécessaire pour feuilleter beaucoup de volumes, et aux élèves des frais considérables pour se les procurer ».
Le mot figure, pris dans toute son extension, signifie la forme extérieure des objets : une figure de géométrie ; cet homme a une belle figure. Dans ce sens, il est vrai de dire que tous les mots sont des figures, puisqu’ils expriment tous, sous une forme sensible, les idées qu’ils représentent, et dont ils sont réellement les images. […] Quand Horace a dit : equitare in arundine longâ, aller à cheval sur un bâton, il a fait un usage un peu exagéré de cette figure ; il est difficile, en effet, de se représenter un bâton sous la forme d’un cheval. […] Le génie du poëte consiste à amuser l’imagination par des images qui, au fond, se réduisent souvent à une seule pensée présentée sous une forme plus étendue, plus gracieuse ou plus noble. […] Il se dit d’un verre à boire. — Cantharus était une coupe un peu plus grande, en forme d’escargot ; c’était la coupe de Bacchus. — Scyphus, gobelet dont se servaient les anciens ; petit vase qui n’avait ni pied, ni anse. — Cupa (de caupo), vase à boire dont on faisait usage dans les cabarets.
Le Petit traité des formes des figures et des qualités du style est tout entier consacré à l’élocution, et il précède celui-ci. […] L’exemple suivant de Massillon le montrera clairement ; il reproche à ceux qui se pressent aux instructions données par les prédicateurs en renom, cette légèreté d’esprit qui les fait s’attacher à des mérites de forme, quand il s’agit pour eux des vérités éternelles : Cependant, parmi tous ceux qui nous écoutent, il en est peu aujourd’hui qui ne s’érigent en juges et en censeurs de la parole sainte. […] Ces trois ouvrages devant être entendus et jugés par les auditoires choisis que les académies admettent à leurs séances, sont écrits, en général, dans ce style élégant et délicat qui doit leur plaire, et que l’on appelle le style académique 31 ; c’est ce qui les fait réunir quelquefois ; mais ces deux dernières sortes de discours appartiennent seules ou peuvent du moins être considérés comme appartenant à l’éloquence oratoire ; la forme en est bien réellement celle des discours destinés à une nombreuse assemblée dont on veut flatter le goût ou l’oreille. […] Petit traité des figures et des formes de style, § 61, p. 148.
. — Figures de grammaire Les figures de grammaire consistent dans l’emploi d’une forme grammaticale ; ce sont : 1° L’ellipse, 2° le pléonasme, 3° l’hyperbate, 4° la syllepse, 5° l’antonomase. […] Description La Description, l’une des plus brillantes formes du style, est celle qui se représente le plus souvent chez les écrivains. C’est la plus variée dans ses formes, et la plus riche : on images et eu beautés ; elle est faite pour plaire à. l’esprit et nous faire connaître les objets avec les qualités qui leur appartiennent et les circonstances qui s’y rattachent ; elle rappelle les événements passés et nous les place sous les yeux comme s’ils s’accomplissaient au moment où nous les lisons ; elle nous fait partager toutes les sensations que les écrivains ou leurs héros ont éprouvées eux-mêmes. […] Les écrivains tirent un admirable parti de cette figure, qui nous représente leurs pensées sous différentes formes.
Ces efforts des rhéteurs, louables en eux-mêmes, n’ont pourtant rien produit de nouveau ni d’utile : car, depuis Aristote et Quintilien, qui les premiers ont traité de la Rhétorique, les préceptes n’ont varié que dans la forme, le fond est resté le même.
Conformes à la prudence (forme latine).
Car, si le comique est la forme de son génie, le bon sens en est le fond et la substance. […] Commets, forme latine ; je vous confie le soin.
Elles présentent tout ce qu’elles expriment sous une forme pittoresque. […] 5° La polyptote, qui répète dans une période un même mot sous plusieurs des formes grammaticales dont il est susceptible : Littora littoribus contraria, fluctibus undas, Imprecor, arma armis… Après ce qu’il a fait, que peut-il encor faire ? […] Fléchier, dans l’Oraison funèbre de Turenne, dit en s’adressant à Dieu : Comme il s’élève du fond des vallées des vapeurs grossières dont se forme la foudre qui tombe sur les montagnes, il sort du cœur des peuples des iniquités dont vous déchargez le châtiment sur la tête de ceux qui les gouvernent ou qui les défendent. […] Durant le cours de la période, la terminaison de chacun de ses membres forme une pause ou un repos. […] On doit éviter de placer immédiatement à la suite l’une de l’autre deux périodes de même forme, dont les pauses reviennent aux mêmes intervalles.
Aussi me pardonnera-t-on volontiers, je l’espère, d’avoir sacrifié quelquefois au développement de pareilles vérités, les graves niaiseries de la litote et de la catachrèse, et d’avoir mis en exemples, toujours tirés des plus grands maîtres, ce qui ne se trouve ailleurs que sous la forme aride et rebutante des préceptes.
Quant aux formes oratoires du discours populaire, elles sont les mêmes à peu près que pour les autres genres d’éloquence, avec cette différence cependant que le genre délibératif permet moins d’appareil, exige moins de recherche et de parure.
Dans le moment même où il substituait une forme de gouvernement à tous les désordres de l’anarchie la plus complète, on lui objecte la constitution.
De Maistre 1753-1821 [Notice] Né à Chambéry, dans une province où notre langue fut souvent parlée avec distinction, patricien de vieille roche, ancien sénateur du Piémont, représentant d’un souverain à demi dépouillé, ministre plénipotentiaire de Sardaigne à la cour de Russie, Joseph de Maistre voua une haine irréconciliable à toutes les idées de la Révolution, et s’institua le défenseur du droit divin sous toutes ses formes.
A des recherches vastes, continues et profondes, il sait allier le talent de composer et d’écrire, l’ordre, la gravité soutenue, le relief de l’expression et l’éclat de la forme.
Elle communique aux objets une vie qui semble pleine de sève ; elle les combine en une multitude de façons différentes ; elle leur donne une forme et les présente sous des images frappantes.
Les formes en Ɛιδής ne lui sont pas moins familières, par exemple : νƐφροβιδής, Hist. des Animaux, VI, 22 δμοƐιδής, Métaphysique, VII, 7 θυμοƐιδής, Analytiques post.
Il faut donner à son âme toutes les formes possibles. […] Voltaire reste voltairien par la forme, même quand il ne l’est plus par le fonds des idées.
Poëte lyrique, il solennisa les événements mémorables de son siècle dans des odes où il sut accommoder des sujets nationaux aux formes de la tradition classique.
N’y cherchons pas la forme, mais la matière, qui est exquise.
La métaphore diffère de la comparaison par la forme seulement ; car le fond est évidemment le même. […] Il envoie à Pandore un écrin précieux ; Sa forme et son éclat éblouissent les yeux. […] Outre les ligures de mots destinées à orner le style, la rhétorique distingue aussi des figures de pensées ; ce sont certaines formes que la passion ou l’artifice oratoire donne à la construction du discours.
Ce qui a donné lieu à cette fiction, c’est que les premiers hommes qui montèrent à cheval, parurent de loin avoir cette forme. […] Îles de l’Archipel, au nombre de cinquante-deux, rangées en forme de cercle ; forme de laquelle, dit-on, elles tirent leur nom. […] Au reste, le mont Etna, dont la forme ressemble à un pain de sucre, offre sur sa surface le phénomène de trois régions différentes.
Il prend sa source dans la grande Arménie, qu’il traverse d’Orient en Occident ; puis tournant vers le Midi, il va se joindre au Tigre, avec lequel il ne forme plus qu’un même lit, et de là descend à l’Océan, où il se décharge dans le golfe Persique à Bassora. […] T Tage (le), fleuve d’Espagne, qui prend sa source dans la nouvelle Castille, où il forme le port de Lisbonne, et se jette, à deux lieues au-dessous de cette ville, dans l’Océan atlantique. […] Il présidait, suivant les poètes, aux changements réglés qui entretiennent le bel ordre de la nature et pouvait lui-même se changer en toutes sortes de formes.
On se forme le goût des arts beaucoup plus que le goût sensuel ; car dans le goût physique, quoiqu’on finisse quelquefois par aimer les choses pour lesquelles on avait d’abord de la répugnance, cependant la nature n’a pas voulu que les hommes en général apprissent à sentir ce qui leur est nécessaire. […] Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n’en avait pas, parce qu’on y prend peu à peu l’esprit des bons artistes. […] Il lui donna toutes les formes, tout l’agrément, toute la beauté même dont il est susceptible ; et parce qu’il y fit entrer tous les genres, son siècle abusé crut qu’il avait excellé dans tous.
» La mort C’est une étrange faiblesse de l’esprit humain que jamais la mort ne lui soit présente, quoiqu’elle se mette en vue de tous côtés, et en mille formes diverses1. […] Forme latine… quod si… 1.
La forme du gouvernement français, qui n’est point héréditaire, mais simplement électif ? […] Forme dramatique, qui saisit l’imagination.
C’est une adresse, un esprit, une chaleur, une abondance, une sensibilité qui épuisent toutes les formes de l’admiration. […] Cela forme un admirable groupe composé de tout ce qu’il y a dans Rome de joueurs, de libertins, d’impurs, de débauchés.
C’était à l’orateur à en faire ensuite l’application, à la développer sous les formes les plus éloquentes, et les plus capables de faire sur les juges l’impression désirable.
Forme qui paraîtrait aujourd’hui triviale.
Racine appartient à la famille des génies studieux, tendres et épris de la perfection, qui ont cherché le naturel dans les formes les plus nobles et les plus choisies : c’est notre Virgile français.
Des restes les plus vils se forme est engrais, Qui va porter la vie au fond de vos guérets. […] Dans la tragédie de Cinna, la conjuration se forme secrètement contre Auguste ; voilà une première action : c’est le premier acte. […] A cette nouvelle, Phèdre désespérée forme le dessein de mourir. […] Il y en a un qui est toujours dominant, et pour lequel les autres paroissent sur la scène : c’est celui qui forme l’entreprise, ou qui en est l’objet. […] D’ailleurs les acteurs étoient revêtus d’habits de même forme, de même couleur que ceux de ces particuliers ridiculisés, et portoient des masques moulés sur leur visage.
Les figures nous présentent le beau sous des formes plus variées et plus compliquées.
« C’est une étrange faiblesse de l’esprit humain, que jamais la mort ne lui soit présente, quoiqu’elle se mette en vue de tous côtés, et en mille formes diverses.
Mais ce dont l’antiquité nous avait également donné l’exemple, et ce que la forme de nos institutions politiques ne nous a probablement pas permis d’imiter longtemps, c’est la coutume de consacrer des éloges funèbres à la mémoire de ceux qui avaient répandu leur sang pour la patrie.
Ce texte est une des plus graves autorités en ce qui concerne la différence des μέτρα et des μέλη dans la poésie grecque, question pleine d’intérêt, mais aussi de difficultés, sur laquelle nous renverrons, pour plus de détails, aux ouvrages suivants : 1° Ed. du Méril, Essai sur le principe et les formes de la versification (Paris, 1841) 2° Vincent : De la Musique dans la tragédie grecque, à propos de la représentation d’Antigone (Paris, 1844) Dissertation sur le rhythme chez les Anciens (1845) Deux lettres à M.
Ce qu’il prescrit il le fait, et si quelque chose pouvait nous rappeler au respect des lois du beau, à l’amour et à l’étude des modèles, ce serait cette critique qui semble se monter au ton des grands écrivains qu’elle juge, et prendre les formes de leur talent pour en mieux faire sentir le charme.
Massillon a dit : « L’ambition, ce désir insatiable de s’élever au-dessus et sur les ruines même des autres ; ce ver qui pique le cœur et ne le laisse jamais tranquille ; cette passion qui est le grand ressort des intrigues et de toutes les agitations des cours, qui forme les révolutions des États, et qui donne tous les jours à l’univers de nouveaux spectacles ; cette passion qui ose tout, et à laquelle rien ne coûte, rend malheureux celui qui en est possédé.
Il en fit un bataillon carré long ; et, quoique chargé de cinq blessures, il se retira en bon ordre en cette forme, au milieu de la nuit, dans la petite ville de Gurau, à trois lieues du champ de bataille.
Des nuages sombres traversent les airs en formes horribles de dragon ; on y voit jaillir çà et là le feu pâle des éclairs.
Elle prépare en silence les germes de ses productions ; elle ébauche, par un acte unique, la forme primitive de tout être vivant, elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit. […] Mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation, aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira, sur des fondements inébranlables, des monuments immortels. […] C’est à eux que leurs successeurs et nous, nous devons les sujets merveilleux, les formes de langage extraordinaire les expressions choisies, l’harmonie de la diction, les images frappantes et la variété considérable des figures et des mouvements de style ; c’est à leur école que les écrivains modernes se sont formés, qu’ils ont puisé, comme à une source féconde, des inspirations heureuses qui leur ont obtenu l’honneur d’être proclamés hommes de génie et écrivains classiques.
Elle seule est la lumière de notre esprit, la règle de notre cœur, la source des vrais plaisirs, le fondement de nos espérances, la consolation de nos craintes, l’adoucissement de nos maux, le remède de toutes nos peines ; elle seule est la source de la bonne conscience, la terreur de la mauvaise, la peine secrète du vice, la récompense intérieure de la vertu ; elle seule immortalise ceux qui l’ont aimée, illustre les chaînes de ceux qui souffrent pour elle, attire des honneurs publics aux cendres de ses martyrs et de ses défenseurs, et rend respectables l’abjection ou la pauvreté de ceux qui ont tout quitté pour la suivre ; enfin, elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des âmes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages seuls dignes de ce nom.
Ainsi se forme en de hautes méditations et de magnanimes habitudes, l’élite nationale d’un pays.
Imité d’Horace : « Quo semel est imbuta recens, servabit odorem testa diu. » « L’amphore gardera longtemps le parfum dont, toute fraîche, elle fut imbue. » Il se rapporte à vase : la forme est latine.
La période est une pensée principale qui, avec les pensées accessoires qui en dépendent, forme un sens qui ne se termine qu'au dernier repos, lequel est commun à toutes. […] Comment est forme le dilemme ? […] « On a remarqué que la nature travaille sur un plan dont elle ne s'écarte point, et que chacun de ses ouvrages est un tout : elle ébauche en quelque sorte la forme de tous les êtres ; cette forme se développe, et, dans un temps prescrit, peut atteindre à la perfection.
XIV Plusieurs verbes intransitifs s’emploient élégamment à la voix passive, sous une forme impersonnelle, comme itur, vivitur, ventum est, favetur, invidetur, etc. […] Les participes sont d’un usage si fréquent dans la langue latine, ils donnent lieu à des formes si élégantes et si variées, qu’il importe d’en indiquer ici les principaux usages. […] C'est la vertu, oui, c’est la vertu qui forme les amitiés et qui les conserve. […] Enim se met après un mot, le plus souvent après un monosyllabe, un mot indéclinable, ou d’autres mots avec lesquels il forme une agréable consonnance, comme sed enim, quid enim, nullus enim, nihil enim, etc.
Pour auxquels : forme alors usitée, quoi ne s’employant pas seulement au neutre, mais se rapportant indifféremment au masculin et au féminin et même au pluriel.
Ancienne forme du verbe courir, retenue dans la langue de la vénerie. — A la chasse au cerf, le but qu’on se propose est de faire forcer, c’est-à-dire de faire arrêter le cerf par le cerf par les chiens.
Notez ces formes simples et familières.
Mais il forme un adverbe avec plus, moins, ou mieux, et ne prend, par conséquent, ni genre ni nombre : = ne nous lassons point de faire du bien à nos semblables, lors même qu’ils sont le plus ingrats. […] On peut juger, par ce second exemple, que ces gérondifs qui ne sont pas précédés de en, se rapportent fort bien à un régime simple : ils peuvent alors se tourner par un autre temps du verbe, précédé du relatif qui. = J’ai rencontré votre ami, partant (ou, qui partait) pour la campagne. = Vous voyez cet homme, formant (ou, qui forme) toujours de nouveaux projets, et n’en exécutant (ou, qui n’en exécute) aucun. […] Point suivi de la particule de, tranche donc absolument, et forme une négation parfaite ; au lieu que pas laisse la liberté de restreindre ou de réserver. […] La conjonction que, jointe au verbe être, forme aussi un gallicisme : = c’est à vous que je parle : = était-ce à un homme si étourdi, que vous deviez confier votre secret ?
On peut donner, et l’on donne souvent aux ouvrages de critique, et aux didactiques, la forme du dialogue.
Il lui semble que c’est de la même étoffe que Pascal : elle y trouve tout ; son admiration se plaît à varier les formes d’un éloge toujours senti.
Si est l’antécédent de que, quand l’on… nul ne pouvait… Aujourd’hui on n’emploierait plus cette forme avec un superlatif.
Cette forme de comparatif était générale au xvie siècle.