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129. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Une armée de cent mille hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée ; ce qui a échappé à votre feu s’est noyé dans les lacs. […] « Soldats, je dirigerai moi-même tous vos bataillons : je me tiendrai loin du feu, si, avec votre bravoure accoutumée, vous portez le désordre et la confusion dans les rangs ennemis ; mais si la victoire était un moment incertaine, vous verriez votre empereur s’exposer aux premiers coups ; car la victoire ne saurait hésiter, dans cette journée surtout, où il y va de l’honneur de l’infanterie française, qui importe tant à l’honneur de toute la nation.

130. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

Les protestants y mirent le feu, qui, en un instant, enveloppa la tour, et monta jusqu’au sommet.

131. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Tous les jours, sauf le dimanche, des amis viennent faire visite, et le feu, toujours allumé dans la principale pièce, permet de leur offrir le thé ; mais le dimanche chacun reste chez soi, et Dieu est le seul hôte.

132. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

Ardere, dans le sens propre, signifie brûler, être en feu. […] Cic. — Incendere, mettre une chose en feu. […] Cic. — Succendere (de accendere sub), mettre le feu dessous. […] Alimenter le feu. […] Virg. — Rogus (de rogare, parce que c’était alors qu’on faisait les prières), le bûcher, lorsqu’il est en feu.

133. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Le beau feu de son cœur lui fait mépriser l’eau. […] Voici deux exemples de pensées brillantes : Les premiers feux de l’aurore ne sont pas si doux que les premiers regards de la gloire. […] Une armée en marche est, sous ses pinceaux, un feu dévorant qui, poussé par les vents, consume la terre devant lui .

134. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Mais s’il eût manqué au premier, ceux qui crient à cette heure que ç’a été une résolution téméraire, hors de temps1 et au-dessus de nos forces, de vouloir attaquer et abattre celles d’Espagne, n’auraient-ils pas dit qu’il ne fallait pas recommencer une entreprise où trois de nos rois avaient manqué, et à laquelle le feu roi n’avait osé penser ?

135. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

quand l’Italie sera désolée par la guerre, que les villes seront saccagées, les maisons en feu, penses-tu alors n’être pas dévoré par les flammes vengeresses de l’indignation publique ?  […] À vous elle confie le soin de son salut, à vous la vie de tous les citoyens, à vous la citadelle et le Capitole, à vous les autels des dieux Pénates, à vous le feu de Vesta, ce feu perpétuel et éternel, à vous tous les temples, tous les sanctuaires des dieux, à vous les murailles et les maisons de notre ville ; c’est sur vous qu’elle se repose. […] Il semble que par le supplice et par la mort d’un petit nombre il veuille éteindre le feu de la rébellion, qui commençait à paraître. […] le fouet, le feu, la torture et la croix, dernier instrument destiné pour le supplice des condamnés et pour intimider les autres : ils furent cependant délivrés de tous ces maux. […] Une seule et même nuit voit le préteur brûlant des feux les plus impudiques, et la flotte du peuple romain dévorée par les flammes.

136. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Ce sont les sentiments ardents de l’honneur, de la vertu, de la magnanimité, de l’amour de la patrie, qui peuvent seuls animer le feu du génie, et faire naître ces idées élevées dignes de l’admiration des hommes. […] Tout ce que l’on peut exiger, c’est que le feu de l’imagination nous couvre quelquefois de traits de lumière semblables aux éclairs qui sillonnent les cieux. […] L’imitateur, qui n’est pas échauffé par le feu de l’imagination, reste toujours, pour l’expression, au-dessous de l’original, et la comparaison le décourage. […] Ils sont plein d’âme, d’impétuosité, de feu et de patriotisme. […] Quoique le sujet justifie l’ardeur et le feu de l’orateur, le respect et les égards qu’il doit toujours à son auditoire exigent que la décence tempère cette chaleur et l’empêche de sortir des bornes de la convenance.

137. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Elle veut un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec le grand génie, Secouru d’une main propre à le seconder, Et maîtresse de l’art jusqu’à le gourmander2 ; Une main prompte à suivre un beau feu qui la guide, Et dont, comme un éclair, la justesse rapide Répande dans les fonds, à grands traits non tâtés, De ses expressions les touchantes beautés. […] L’étude et la visite ont leurs talents à part ; Qui se donne à la cour, se dérobe à son art, Un esprit partagé rarement s’y consomme, Et les emplois de feu demandent tout un homme.

138. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

« Le Seigneur a tendu son arc ; il a appuyé sa main, comme l’ennemi qui attaque : il a tué tout ce qu’il y avait de beau dans le sanctuaire de la fille de Sion, et sa colère s’est répandue comme un feu dévorant ».

139. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Il est bien naturel à l’homme de faire éclater la joie qui le transporte, non seulement par la sérénité de son visage, par le feu et la vivacité de ses regards, mais encore par certaines attitudes et certains mouvements du corps.

140. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Des nuages sombres traversent les airs en formes horribles de dragon ; on y voit jaillir çà et là le feu pâle des éclairs.

141. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Descartes, 1596-1650 » pp. 9-14

Que si vous craignez les hivers du septentrion, dites-moi quelles ombres, quel éventail, quelles fontaines vous pourraient si bien préserver à Rome des incommodités de la chaleur5, comme un poêle et un grand feu vous exempteront ici d’avoir froid.

142. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Son style est plein de feu : l’esprit des choses y circule.

143. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Voir mes champs non ingrats, fertiles chaque année ; Avoir toujours bon feu dedans ma cheminée ; Haranguer rarement, n’avoir aucun procès, L’esprit bien en repos ; ne faire point d’excès ; Être en bonne santé, le corps net et agile ; Sage simplicité ; tenir table facile, Sans art de cuisinier ; et encore je voudroi Des amis, ni plus grands ni plus petits que moi ; ……………… Le sommeil gracieux, rendant courtes les nuits ; Vouloir tant seulement être ce que je suis ; Ne souhaiter la mort, et moins encor la craindre : Je ne te saurois mieux tous mes souhaits dépeindre, Que si jouir de tout n’est pas en mon pouvoir, J’en prends ce que je puis, ne pouvant tout avoir. […] Quelles délices de dîner tous les trois à notre petit table ronde, aux lumières : de manger du potage et de boire du vin rouge de France, et de ne bouger de là que pour aller dans la chambre de notre père, laissant les autres chercher du plaisir hors de leur maison, et nous, restant dans la nôtre, autour du feu, à nous conter les accidents de notre séparation les uns aux autres ! […] nous avons fait des feux de joie, et chanté le Te Deum de ce que Sa Majesté a bien voulu accepter notre argent. » Mme de Sevigné.)

144. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Il fut l’esprit mêlé à ce foudre qui a rempli l’Allemagne de feux et d’éclairs, et dont le bruit a été entendu par tout le monde. […] Tout est en feu jusque sur les bords de la rivière d’Oise. […] Les esprits vifs, pleins de feu, et qu’une vaste imagination emporte hors des règles et de la justesse, ne peuvent s’assouvir de l’hyperbole. […] restes d’Israël, passez à la droite ; froment de Jésus-Christ, démêlez-vous de cette paille destinée au feu : ô Dieu ! […] Que d’applaudissements, de rumeur et de presse, Que de feux, que de jeux, que de traits de caresse, Quand là-haut en ce point on les vit arriver !

145. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

On sait de mes chagrins l’inflexible rigueur ; Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur, Et l’on veut qu’Hippolyte, épris d’un feu profane.... […] Buffon condamne les orateurs qui, « s’abandonnant au premier feu de leur imagination, prennent un ton qu’ils ne peuvent soutenir. […] L’Académie avait raison de reprocher ce vers du Cid à Corneille : Malgré des feux si beaux qui rompent ma colère. […] La partie pour le tout, et quelquefois le tout pour la partie : trente voiles, cent feux, mille chevaux. […] Nous en avons emprunté nostre feu maistre lehan. » (Montaigne, Essais, I, xix.)

146. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

L’un paraît agir par des réflexions profondes, et l’autre par de soudaines illuminations ; celui-ci, par conséquent plus vif, mais sans que son feu eût rien de précipité ; celui-là, d’un air plus froid, sans avoir jamais rien de lent, plus hardi à faire qu’à parler, résolu et déterminé au-dedans, lors même qu’il paraissait embarrassé au-dehors.

147. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre V. Beautés oratoires. »

» Sachez que le Dieu qui vous conduit marchera lui-même devant vous, comme un feu dévorant qui consume tout sur son passage.

148. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Ne cherchons pas dans ses œuvres les accents d’une mélancolie parfois touchante, la fougue d’une verve joyeuse, les explosions orageuses de cette éloquence populaire dont les éclats mirent l’Allemagne en feu.

149. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Toutes les semaines, ils se réunissaient à la table du plus riche d’entr’eux, Pierre Le Roy ; et là, dans des repas assez maigres, (car on jeûnait souvent sous la Ligue), on riait à plaisir et à la gauloise des Seize, des États, des cinq ou six rois de la coalition ; on redisait les bons mots du Diable-à-Quatre, on échangeait des espérances, on agitait toutes les questions du jour ; c’était un feu roulant d’épigrammes contre l’étranger, le reître, l’Italien et l’Espagnol, détestés du même cœur dont Alain Chartier maudissait l’Anglais au lendemain de Poitiers et d’Azincourt.

150. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Or, un joyeux bouvreuil, Son poitrail rouge au vent, son bec ouvert, et l’œil En feu, jetait au ciel sa chanson matinale4, Hélas !

151. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

La première de ces époques sera celle où, dans le feu de sa première jeunesse, et trop ébloui peut-être par le grand succès de Warvick, il afficha sans détour des prétentions qui blessent dans l’homme supérieur, et qui doivent révolter dans celui qui n’a pas fait encore tout ce qu’il faut pour les justifier. […] Soumis, agenouillés, ils priaient ; leur prière Franchissant d’un plein vol les champs de la lumière, Malgré les vents jaloux, sur des ailes de feu, Part, vole, monte, arrive aux portes du saint lieu ; Là, du temple divin le pontife suprême, Heureux médiateur, fils de Dieu, Dieu lui-même, Sur l’autel d’or où fume un encens éternel, La bénit et la porte aux pieds de l’Éternel.

152. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

Sa tête regarde le ciel, et présente une face auguste sur laquelle est imprimé le caractère de sa dignité : l’image de l’âme y est peinte par la physionomie ; l’excellence de sa nature perce à travers les organes matériels, et anime d’un feu divin les traits de son visage.

153. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Si nous le considérons selon la nature, c’est un feu qu’une maladie et qu’un accident amortissent sensiblement ; c’est une heureuse conformation d’organes qui s’usent ; c’est la partie la plus vive et la plus subtile de l’âme, qui s’appesantit, et qui semble vieillir avec le corps ; c’est une finesse de raison qui s’évapore, et qui est d’autant plus faible et plus sujette à s’évanouir, qu’elle est plus délicate et plus épurée.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Dis-nous quel feu divin, dans tes fécondes veilles, Dis tes expressions enfante les merveilles ; Quels, charmes ton pinceau répand dans tous ses traits, Et quelle force il mêle à ses plus doux attraits.

155. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Le lieu où les feux étaient allumés et les bêtes déchaînées s’appelait, en la langue de la primitive Église, la place où l’on donne des couronnes.

156. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

A la molle clarté de la voûte sereine Nous chauterons ensemble assis sous le jasmin, Jusqu’à l’heure où la lune, en glissant vers Misène, Se perd en pâlissant dans les feux du matin.

157. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

  J’ai faim, dit-il, et bien vite   Je sers piquette et pain bis2 ;   Puis il sèche ses habits,   Même à dormir le feu l’invite.

158. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Il faut donc porter le feu dans les bourgs et les habitations de tous côtés, depuis le pays des Boïens, partout enfin où il est possible de pénétrer pour fourrager. […] Voyez la Syrie : les villes ont été prises d’assaut, envahies par de farouches soldats, les murailles détruites de fond en comble, les temples des dieux dépouillés, anéantis par le feu, les campagnes ravagées : toutes les lois divines et humaines ont été violées ! […] Quant à moi, pourvu que le premier je foule aux pieds les sables brûlants du désert, je consens à braver les feux du soleil, la morsure des serpents venimeux, et à m’exposer aux périls qui nous attendent. […] Le feu du ciel atteint de préférence les grands édifices et les arbres les plus élevés. […] Mais si vous me demandez quels seront les six hommes qui voudront avoir la gloire de mourir pour leur patrie, je fournirai le premier : moi, je serai l’un de ceux-là ; et si, par les tourments les plus cruels, Édouard voulait compenser sur moi la mort des cinq autres, je ne souffrirais pas seulement la corde, mais la roue, les tenailles et le feu.

159. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Cartouche signifiant la charge d’une arme à feu, est féminin. = ils ont épuisé toutes leurs cartouches. […] Les noms qui se terminent au singulier en eau ou en eu, prennent un x au pluriel : = le beau côteau ; les beaux côteaux : le berceau ; les berceaux : l’essieu ; les essieux : le feu ; les feux, etc.

160. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Passant, qu’à son exemple un beau feu te transporte ; Et loin de la pleurer d’avoir perdu le jour, Crois qu’on ne meurt jamais quand on meurt de la sorte1. […] car il est temps que ma douleur éclate4, Et qu’un juste reproche accable une âme ingrate ; Est-ce là ce beau feu ?

161. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

La phrase suivante est obscure par suite de la construction ou inversion forcée : Au temple suspendues, le feu du sanctuaire éclairait les armes du guerrier. […] et vous ne craignez pas Que du fond de l’abîme entr’ouvert sous ses pas Il ne sorte à l’instant des feux qui vous embrasent, Ou qu’en tombant sur lui ces murs ne vous écrasent ?

162. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Cependant si l’ouvrage apprécié était impie ou licencieux, c’est alors que le critique devrait s’armer, si l’on peut parler ainsi, d’une plume de fer et de feu, pour réduire en poudre cette infernale production.

163. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Indifférents (non calere, n’avoir pas de feu).

164. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Tout à coup se lèvent de différents côtés mille tant paysans que bandits, forçats déchaînés, déserteurs, commandés par un sous-diacre, bien armés, bons tireurs : ils font feu sur les nôtres avant d’être vus ; les officiers tombent les premiers ; les plus heureux meurent sur la place ; les autres, durant quelques jours, servent de jouet à leurs bourreaux.

165. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

N’y a-t-il pas du mal à se plaindre quand on est chaudement près de son feu, tandis que tant de pauvres gens sont transis dehors ?

166. (1854) Éléments de rhétorique française

Le feu, qui longtemps brûla dans Albany, est éteint ; le lit sanglant est purifié, et les larmes sont essuyées de nos yeux. […] C’est ainsi qu’après avoir dit d’abord soleil, à la vue du globe de feu qui éclairait ses yeux et fécondait la terre, il put dire : le soleil être, pour faire comprendre que le soleil n’était pas un rêve de son imagination, mais bien un objet réel de la nature ; ou : le soleil être brillant, pour faire entendre que l’attribut d’éclat appartenait réellement au soleil. […] Mais avec quel feu l’orateur s’élève contre un traitement si cruel ! […] Nos enfants, nos amis, nos voisins, tout le monde nous voit faire mauvais ménage ; ils entendent les cris, les plaintes, les injures dont lu m’accables ; ils l’ont vue les yeux égarés, le visage en feu, la tête échevelée, me poursuivre, me menacer : ils en parlent avec frayeur ; la voisine arrive, on le lui raconte ; le passant écoute et va le répéter (hypotypose). […] « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts.

167. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Une blessure est cause de la mort, le feu est cause de la chaleur. […] Quand le prêtre est embrasé de ce feu, on résiste rarement à sa parole. […] Il faut quelques phrases courtes, vives, pleines de feu, qui électrisent les courages et remplissent les soldats d’enthousiasme et de résolution. […] Ne devriez-vous pas conserver avec un soin plus jaloux ces dernières étincelles du feu sacré qui vous restent, et qui menacent à tout moment de s’éteindre ? […] En voici qui ont plus de feu ; ils en ont même beaucoup trop.

168. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Montrez-leur un feu grégeois qui les surprenne ou un éclair qui les éblouisse, ils vont quittent du bon et du beau. […] Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon et le barbarisme et d’écrire purement : quel feu ! […] Les esprits vifs, pleins de feu, et qu’une vaste imagination emporte hors des règles et de la justesse, ne peuvent s’assouvir de l’hyperbole. […] Malgré cet aveu, je suis bien loin de vouloir proscrire la rime, comme feu M. de La Motte ; il faut tâcher de se bien servir du peu qu’on a, quand on ne peut atteindre à la richesse des autres. […] Feu M. de La Motte, qui écrivait bien en prose, ne parlait plus français quand il faisait des vers.

169. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Je l’avouerai donc : les grâces accompagnent quelquefois la philosophie, et répandent sur ses traces les fleurs à pleines mains ; mais qu’il me soit permis de répéter une parole de la sagesse au philosophe sublime qui possède l’un et l’autre talent : craignez d’être trop sage ; craignez que l’esprit philosophique n’éteigne, ou du moins n’amortisse en vous le feu sacré du génie.

170. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Bourdaloue a raconté les hauts faits et les victoires du prince de Condé ; il en trouve la cause dans les éminentes qualités de son héros : « J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle… ; cette promptitude à prendre son parti que… ; cette science qu’il pratiquait si bien et qui le rendait si habile à… ; cette activité… ; ce sang-froid… ; cette tranquillité… ; cette modération et cette douceur pour les siens… ; cet inflexible oubli de sa personne qui… ; etc.

171. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

De là vient que, dans un temps que toute l’Europe était en feu, la France ne laissait pas de jouir de toute la tranquillité et de tous les avantages d’une paix profonde : jamais elle ne fut si florissante, jamais la justice ne fut exercée avec tant d’exactitude, jamais les sciences, jamais les beaux-arts n’y ont été cultivés avec tant de soin.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

S’échauffer contre, pour s’emporter ; on dit aussi prendre feu pour, ou contre… 4.

173. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Les paroles que notre flatterie a nommées puissantes et pathétiques n’étaient que de la cendre et des charbons morts, au prix d’un feu si pur et si vif2.

174. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Un feu pur et doux l’anime ; une imagination réglée la colore.

175. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Ainsi, cinquante mille Français avaient battu plus de deux cent mille Autrichiens, en avaient pris plus de quatre-vingt mille, tué ou blessé plus de vingt mille ; ils avaient livrés douze batailles rangées, plus de soixante combats, passé plusieurs fleuves, en bravant les flots et les feux ennemis.

176. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Le peuple, paisible dans ses foyers au milieu des siens, et dans le sein d’une grande ville où il n’a rien à craindre ni pour ses biens ni pour sa vie, respire le feu et le sang, s’occupe de guerres, de ruines, d’embrasements et de massacres ; souffre impatiemment que des armées qui tiennent la campagne ne viennent point à se rencontrer ; ou, si elles sont une fois en présence, qu’elles ne combattent point ; ou, si elles se mêlent, que le combat ne soit pas sanglant, et qu’il y ait moins de dix mille hommes sur la place1.

177. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Leur bois n’est pas seulement utile pour le feu : c’est une matière douce, quoique solide et durable, à laquelle la main de l’homme donne sans peine toutes les formes qu’il lui plaît, pour les plus grands ouvrages de l’architecture et de la navigation.

178. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Alexandre, dans la rapidité de ses actions, dans le feu de ses passions même, avait, si j’ose me servir de ce terme, une saillie de raison qui le conduisait, et que ceux qui ont voulu faire un roman de son histoire, et qui avaient l’esprit plus gâté que lui, n’ont pu nous dérober.

179. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Il faut que de mes maux enfin je me délivre : J’ai cent moyens tout prêts pour m’empêcher de vivre, La rivière, le feu, le poison et le fer.

180. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Je souperais gaiement au bout de leur longue table ; j’y ferais choses au refrain d’une vieille chanson rustique, et je danserais dans leur grange, de meilleur cœur qu’au bal de l’Opéra1 Le lever du soleil On voit le soleil s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au-devant de lui.

181. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Croyez-vous, par exemple, que l’homme que consument les feux de la zone torride ait les mêmes passions, les mêmes mœurs, et par conséquent le même langage que celui qui habite les déserts glacés de la Sibérie ?

182. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Restes d’Israël, passez à la droite ; froment de Jésus-Christ, démélez-vous de cette paille destinée au feu.

183. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Sans ce feu, ravi au ciel comme celui de Prométhée , l’art se matérialise, et la poésie descriptive, quelque étincelante qu’elle soit, devient une œuvre purement plastique.

184. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Comme il s’agit à ce moment décisif de frapper les derniers coups, comme l’auditeur s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos sentiments, tout alors vous est permis, tours animés, expressions énergiques, figures brillantes et hardies, hypotyposes, prosopopées, invocation de la nature entière, animée ou inanimée, en un mot, tout ce que la passion brûlante, impétueuse, peut vous fournir pour enfoncer le trait dans les âmes, pour faire jouer les deux grands ressorts tragiques, la terreur et la pitié.

185. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Voici un exemple où les rimes sont mêlées et redoublées : Son coursier superbe Foule comme l’herbe Les corps des mourants ; Le héros l’excite, Et le précipite À travers les rangs ; Les feux l’environnent ; Les casques résonnent Sous ses pieds sanglants ; Devant sa carrière, Cette foule altière Tombe toute entière Sous ses traits brûlants, Comme la poussière Qu’emportent les vents.

186. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

L’orateur s’adresse à elles, il les émeut, il parvient à leur communiquer ce feu qui le dévore lui-même.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Fénelon Ce prélat était un grand homme maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l’esprit sortaient comme un torrent, et une physionomie telle que je n’en ai point vu qui y ressemblât, et qui ne se pouvait oublier quand on ne l’aurait vue qu’une fois.

188. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Un village de çent feux ; Ou le tout pour la partie : Une chambre commence l’énoncé d’un arrêt par cette formule : La cour, après avoir délibéré… C’est une synecdoche.

189. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

C’est par leur convergence sur un seul point que les rayons produisent un feu plus intense. […] C’est ce qui arrive fréquemment à l’époque où les arts sont encore dans l’enfance, époque où souvent le génie déploie toute sa vigueur et remplit ses compositions du feu le plus vif ; tandis que le goût, qui a besoin d’être guidé par l’expérience, et se perfectionne bien plus lentement, est encore loin d’avoir acquis sa maturité. […] La vigueur, le feu, la rapidité qu’il met dans ses descriptions de bataille, offrent aux lecteurs de l’Iliade de fréquents exemples du style sublime. […] Le dieu D’un bras étincelant, dardant un trait de feu, De ces monts si souvent mutilés par la foudre, De Rhodope et d’Athos met les rochers en poudre. […] Tout ce que nous pouvons espérer, c’est que, semblable à un éclair, ce feu de l’imagination brillera de temps à autre pour disparaître.

190. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

C’est par image que l’on dit l’or des moissons, l’émail des prés, le feu de la colère.

191. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Ces vengeurs trouveront de nouveaux défenseurs, Qui même après leur mort auront des successeurs ; Vous allumez un feu qui ne pourra s’éteindre.

192. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Le premier a plus de sentiment, plus de délicatesse ; le second plus de feu, plus de saillie76.

193. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Je l’aurais demandé ainsi, parce que j’aurais cru n’être point exposé à voir sortir de ce tribunal un jugement équivoque, sous les yeux d’un peuple éclairé, plein de sagacité, d’esprit et de feu, et qui, toujours plus prompt à blâmer qu’à prodiguer la louange, rendrait chaque magistrat attentif et sévère sur sa façon de prononcer.

194. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Nous mettrions plutôt le feu à la maison, si c’était possible, pour avoir à la rebâtir.

195. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Car il est malaisé de remplir ces hommes de colère par votre seule parole, si vous vous montrez calme et impassible ; il n’est pas de matière si combustible qui puisse s’allumer sans feu. […] Tout ce qu’on me disait me parlait de ses feux, etc. […] À six heures, le feu commença, les deux villages et le bois étaient garnis de cent pièces de canon, et le terrain si resserré qu’on allait combattre en champ clos. […] C’est alors que le duc de Cumberland résolut de percer le centre de notre ligne et de passer entre Fontenoy et la redoute du bois en essuyant leurs feux. […] Le comte d’Auteroche répondit : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers ; tirez vous-mêmes. » Aussitôt les Anglais firent un feu roulant qui coucha par terre vingt-trois officiers et trois cent quatre-vingts soldats.

196. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Sa salamandre y jette ses flammes partout ; elle étincelle mille fois sur les voûtes, comme feraient les étoiles d’un ciel ; elle soutient les chapiteaux avec sa couronne ardente ; elle colore les vitraux de ses feux ; elle serpente avec les escaliers secrets, et, partout, semble dévorer de ses regards flamboyants les triples croissants d’une Diane mystérieuse, deux fois déesse et deux fois adorée dans ces bois voluptueux. […] Le Coin du feu.

197. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Familiarité hardie, pathétique ingénu, poésie de l’expression, brusques saillies d’imagination, élans impétueux, je ne sais quoi de vif, d’étrange, de soudain ; tel est le caractère de ses premiers sermons : ils ont le feu de la jeunesse, et une grâce de nouveauté qui ravit. […] « Bossuet est plus qu’un historien ; c’est un Père de l’Église, c’est un prêtre inspiré, qui souvent a le rayon de feu sur le front, comme le législateur des Hébreux.

198. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Vous vous hasardez à mériter le reproche adressé par Boileau à ces poëtes riches d’imagination, mais pauvres d’études préliminaires, Dont le feu, dépourvu de sens et de lecture, S’éteint à chaque pas, faute de nourriture.

199. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts.

200. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

tu l’as assassiné, canonisé l’assassinateur et fait des feux de sa mort ! 

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