Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. […] Un jour, en revenant de Poitiers, Ronsard rencontra dans une hôtellerie un gentilhomme de son âge, qui y étudiait en droit, et le ramena avec lui en son college. […] Ren le droit à chacun, c’est la vertu premiere Qu’un roy doit observer : sois courageux et fort : La force du courage est la vive lumiere Qui nous fait mespriser nous-mesmes et la mort. […] Mais330 cruel ravisseur de leurs droits envahis. […] Jeune il étudia le droit à Paris et à Poitiers, et en même temps s’enrôla avec passion dans la « brigade » de Ronsard.
Après son départ, le tiers État resta dans la salle commune, et quand le grand-maître des cérémonies vint le sommer de se retirer, Mirabeau, alors député du tiers, s’écria au nom de ses collègues : Vous qui n’avez ici ni place, ni voix, ni droit de parler, allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !
Quelquefois l’enthousiasme même des lettres peut lui inspirer une sorte d’impatience et de dépit à la lecture d’un ennuyeux et ridicule ouvrage ; mais l’habitude corrigera bientôt l’amertume de son zèle ; il s’apercevra qu’il est inutile d’épuiser tous les traits du sarcasme et de l’insulte contre un pauvre auteur, dont les exemples n’ont pas le droit d’être dangereux2.
Les amitiés littéraires Aimer Molière, c’est avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-esprit, ni la science pédante ; c’est savoir reconnaître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser prendre aujourd’hui plus qu’autrefois à l’éternelle Philaminte, cette précieuse de tous les temps, dont la forme seule change, et dont le plumage se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’esprit, chez les autres comme pour soi.
Il a même prouvé qu’il était supérieur à l’emploi qu’il fit de son talent, et il a droit à un médaillon dans le temple de Mémoire.
D’utiles réformes apportées à notre législation signalèrent le pouvoir de d’Aguesseau ; et malgré quelques faiblesses politiques, qui attestent que son caractère était plus droit et plus scrupuleux qu’il n’était ferme et décisif, il mérite à jamais d’être proposé en modèle aux magistrats.
Exemples : Quelle que soit votre force, quelles que soient vos richesses, vous ne devez pas vous enorgueillir ; votre puissance quelle qu’elle soit, ne vous donne pas le droit de mépriser les autres.
Un homme qui montrait la lanterne magique Avait un singe dont les tours Attiraient chez lui grand concours ; Jacqueau, c’était son nom, sur la corde élastique Dansait et voltigeait au mieux, Puis faisait le saut périlleux ; Et puis, sur un cordon, sans que rien le soutienne, Le corps droit, fixe, d’aplomb, Notre Jacqueau fait tout au long L’exercice à la prussienne1 Un jour qu’au cabaret son maître était resté, (C’était, je pense, un jour de fête)2, Notre singe en liberté Veut faire un coup de sa tête.
Le cardinal de Retz a-t-il le droit d’être un moraliste si sévère ?
Elle détermine la culpabilité et règle le droit. 2° Les titres écrits, qui établissent le droit ; ils sont discutables, faute de clarté. […] Il faut éviter les termes vieillis et employer discrètement les néologismes qui n’ont pas tout à fait conquis leur droit de cité dans la langue. […] La perfide descend tout droit À l’endroit Où la laie était en gésine. […] Rondeau en vers de huit syllabes, commençant par un vers féminin : Penser, que pour ne vous déplaire, Je me veuille jamais distraire D’un dessein, où j’ay tant de droit, C’est être injuste en mon endroit Et de plus, un peu téméraire.
Nous avons une maxime en droit qu’il faut élargir la faveur et restreindre les rigueurs, odia restringenda, favores ampliandi ; et je trouve qu’un auteur est assez gêné par cette contrainte, qui a forcé quelques-uns de nos anciens d’aller jusqu’à l’impossible. […] Le premier plaît toujours ; il est délié, il pense des choses délicates et voit les plus imperceptibles : un esprit de finesse ne va jamais droit ; il cherche des biais et des détours pour faire réussir ses desseins. […] Grâce à elle, grâce à sa plume naturelle et fine, délicate et ferma, courant toujours et ne s’égarant jamais, la lettre, écrite jusqu’alors avec emphase, négligence ou affectation, est devenue l’un des genres dont la littérature française a le plus droit d’être fière. […] En effet, à la vivacité si brillante qui la distingue, à son enjouement si hardi et si spirituel, quel tendre dévouement aux maux de ceux qui l’entourent, quelles solides qualités d’un cœur droit, généreux et vraiment chrétien ne joint-elle pas ? […] Cette unité de dessein fait qu’on voit d’un seul coup d’œil l’ouvrage entier, comme on voit de la place publique d’une ville toutes les rues et toutes les portes, quand toutes les rues sont droites, égales et en symétrie.
« Souvenez-vous, messieurs, dit-il, de ce temps de désordres et de trouble, où l’esprit ténébreux de discorde confondait le devoir avec la passion, le droit avec l’intérêt, la bonne cause avec la mauvaise : où les astres les plus brillants souffrirent presque tous quelque éclipse, et les plus fidèles sujets se virent entraînés malgré eux par le torrent des partis, comme ces pilotes qui se trouvent surpris de l’orage en pleine mer, sont contraints de quitter la route qu’ils veulent tenir, et de s’abandonner pour un temps au gré des vents et de la tempête.
Mme de Sévigné s’est plu elle-même à rendre hommage à l’esprit aimable et merveilleusement droit de Mme de Maintenon.
Leurs naissance seule les mit ensuite en possession du trône ; mais ce furent des suffrages publics qui attachèrent d’abord ce droit et cette prérogative à leur naissance.
L’usage, le devoir, l’austère bienséance, Tout exige de nous des droits dont je me plains ; Et tout enfin du cœur des perfides humains Ne laisse voir que l’apparence. […] Il s’appliquera surtout à corriger par un sens droit la trop grande vivacité de son imagination : jamais l’enthousiasme et le feu de la poésie ne doivent nuire à la progression méthodique des idées, et à la marche régulière de la raison. […] Bientôt Phœbus229, outré de ces revers, Au bas du mont de la docte Aonie230, Précipitant ces filles des enfers, Les replongea dans leur ignominie, Et pour toujours instruisit l’univers Que la vertu, reine de l’harmonie, À la décence, aux grâces réunie, Seule a le droit d’enfanter de beaux vers. […] Ce jour mémorable l’atteste ; Jour qui borna le cours funeste De nos revers multipliés Et qui ressuscitant ta gloire, A, par les droits de la victoire, Mis ta rivale sous tes pieds.
Le genre judiciaire a pour objet les questions de fait ou de droit portées devant les tribunaux : l'orateur accuse ou défend et s'appuie de l'autorité des lois1. […] Observez qu'il y a deux espèces de droits ou lois : le droit naturel, qui est écrit dans le cœur de tous les hommes ; et le droit civil qui astreint tous les habitants d'un pays, d'une ville, à faire ou à ne pas faire certaines choses.
On ne sera pas en garde contre son ambition, parce que son ambition sera toujours réglée par ses droits. […] Ils marchent droit au fleuve, où Louis en personne, Déjà prêt à passer, instruit, dispose, ordonne.
Il se soutient droit et élevé ; son attitude est celle du commandement.
Vauquelin de la Fresnaye écrit, à la fin du XVI e siècle (Poétique, livre II, p. 50, éd. 1612) : Or comme eux l’héroïc, suivant le droit sentier, Doit son œuvre comprendre au cours d’un an entier Le tragic, le comic, dedans une journée Comprend ce que fait l’autre au cours de son année.
Les Égyptiens, les Chaldéens et les Phéniciens se disputent l’honneur d’avoir inventé l’écriture alphabétique, et ce sont les derniers surtout qui paraissent avoir plus de droits à cette ingénieuse invention.
toujours enclin ; Mais je me crus des droits au nom de sage, Lorsqu’on m’apprit le métier de Franklin4.
Quoi qu’il en soit, et en admettant que l’orateur du barreau soit toujours persuadé du bon droit de son client, pour faire son office avec la dignité et l’utilité convenables, il doit joindre à la sagacité, à la justesse et à l’élévation du génie, une connaissance étendue et profonde des lois, des différentes coutumes, de la jurisprudence ancienne et moderne, des arrêts, des ordonnances, etc. […] Il commence par contester le droit ou par nier le fait, soit en tout, soit en partie ; il réfute ensuite les moyens de son adversaire, fait valoir les siens, et conclut enfin contradictoirement aux prétentions de la partie adverse. […] Ô droits sacrés du citoyen !
Ils ont eu droit de vivre.
Ceux qui estiment plus le mérite d’avoir défendu sa patrie, et l’avantage d’avoir acquis un royaume sans aucun droit de la nature, de s’y être maintenu sans être aimé, d’avoir gouverné souverainement la Hollande sans la subjuguer, d’avoir été l’âme et le chef de la moitié de l’Europe, d’avoir eu les ressources d’un général et la valeur d’un soldat, de n’avoir jamais persécuté personne pour la religion, d’avoir méprisé toutes les superstitions des hommes, d’avoir été simple et modeste dans ses mœurs ; ceux-là, sans doute, donneront le nom de grand à Guillaume plutôt qu’à Louis. […] Assurément, de tous les événements dont l’univers a été le théâtre, il n’en est aucun qui soit aussi frappant, aussi digne de notre attention, aussi grand, aussi utile aux hommes, que l’établissement et la perpétuité du christianisme ; mais comme l’écrivain y est abandonné à lui-même, qu’il n’a de ressources que dans ses connaissances et ses talents pour distinguer le vrai et le faire connaître aux autres, il faut qu’il soit profondément instruit des mystères, de la morale de la religion et du droit canonique ; qu’il fasse connaître le véritable esprit des lois, des règles, des décisions, des usages, des privilèges de l’Église ; ses oracles, ses dogmes, sa foi, son autorité, l’étendue et les bornes de sa juridiction.
Si la sensibilité domine, si un homme joint un bon cœur à un esprit droit, il se distinguera parla délicatesse de son goût. […] S’il est bas et ignoble de se battre comme les gens grossiers dans un transport de colère, il est noble et glorieux de combattre pour venger la patrie et soutenir le bon droit. […] Si vous ne voulez pas vous faire complice du crime, flétrissez le scélérat, couronnez le héros ; vous n’avez pas le droit de rester neutre entre Néron ou Robespierre et leurs victimes. […] On est donc en droit de lui demander plus qu’au premier. […] Dans ses transports les plus vifs, dans ses écarts même les plus hardis, il marchera droit à son but, et il l’atteindra au moment où il paraît s’en éloigner davantage.
Ce n’est pas assez qu’ils soient le fruit d’une raison saine et d’un sens droit ; il faut encore les faire goûter par la douceur35.
On est en droit d’exiger un bel éloge de l’écrivain qui s’exprime ainsi et sans doute il va dire des choses admirables. […] Mais cette tournure rendrait la pensée languissante, et le style paresseux, tandis que l’accumulation forme tableau non-seulement en cet en droit, mais encore dans les apprêts du départ et les dangers de la route. […] Qu’il me tire cinq cents écus contre toute sorte de droit ! […] J’avais donné ordre qu’on ne me fit parler à personne ; mais cet ordre n’est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. […] Mais Abraham n’a point voulu tenter Dieu ; car il savait que, si la miséricorde divine est infinie, la justice a ses droits et demande ses victimes.
Dans ce généreux ami d’une liberté réglée par les lois, qui, aux jours de la captivité, trouva de si fiers et de si tendres accents, on ne saurait dire si le talent ou le courage a le plus de droits à nos hommages.
La maison d’un planteur américain fragment ……— Un chemin large et droit Conduit à la maison de forme britannique, Où le bois est cloué dans les angles de brique4, Où le toit invisible entre un double rempart S’enfonce, où le charbon fume de toute part, Où tout est clos et sain, où vient blanche et luisante S’unir à l’ordre froid la propreté décente5.
Il n’imaginait point et n’inventait point ; il allait aux routes battues, et se laissait porter sans résistance au cours capricieux des événements ; mais il suivait avec célérité le fil des choses, et exécutait avec prudence tout ce qui ne demandait qu’un sens droit et une habitude ordinaire des affaires.
Cette unité de dessein fait qu’on voit d’un seul coup d’œil l’ouvrage entier, comme on voit de la place publique d’une ville toutes les rues et toutes les portes, quand toutes les rues sont droites, égales et en symétrie2. […] Il était appliqué, prévoyant, modéré, droit et ferme dans les négociations, de sorte que les étrangers ne se fiaient pas moins à lui que ses propres sujets.
Que si le peuple, lui-même, façonné par la servitude à la corruption, perd à son tour le sentiment du droit, il pourra bien descendre dans la tombe pour ne plus se relever, mais il n’emportera pas avec lui la conscience du genre humain. […] Les seuls biens dont la privation coûte sont ceux auxquels on croit avoir droit.
Or, quelles que soient la force de la vérité et la légitimité des droits qu’elle défend, il faut quelque chose de plus pour vaincre au barreau, et pour agir efficacement sur une multitude quelconque.
Il ne connaissait point à l’égard du travail la distinction des jours et des nuits ; les affaires avaient seules le droit de disposer de son temps, et il n’en donnait à tout le reste que ce qu’elles lui laissaient de moments vides, au hasard et irrégulièrement.
Ce n’est point par effort qu’on aime : L’amour est jaloux de ses droits ; Il ne dépend que de lui-même, On ne l’obtient que par son choix.
En l’accordant, il faut toujours s’exécuter de bonne grâce, lors même qu’on céderait à contre-coeur ; les supérieurs ont seuls le droit de mêler à leur réponse les observations qu’ils jugent utiles.
Expression de la langue du droit.
dans quel lieu n’avez-vous droit de plaire ?
Il n’y a que les choses humaines exposées dans leur vérité, qui aient le droit de retenir le lecteur, et qui le retiennent en effet.
Chez les Romains, Scévola l’augure passa pour très-versé dans la science du droit. — 15. […] Je n’ai jamais demandé à Dieu la richesse, mais je lui demande toujours un esprit droit. — 9. […] L’orateur joindra la science du droit à l’éloquence. — 6. […] Il réunit la science du droit et l’éloquence avec la gloire militaire. […] Chez les Germains, les hommes avaient droit de vie et de mort sur leurs femmes et sur leurs enfants. — 5.
Vous aurez à faire rapporter tous les traits de ce portrait à la dignité do l’homme et à l’excellence de sa nature, par exemple : s’il se tient droit, c’est pour regarder le ciel ; s’il a le port majestueux, c’est un signe de noblesse, etc. […] Si le droit du plus fort n’avait pas la prière contre lui, c’en serait fait de la faiblesse. — Dieu devait une arme au malheur — Il lui a donné la prière. […] Au lieu de rester au poste qu’il occupait, il prend une résolution héroïque, et après avoir encouragé ses compagnons d’armes, il tombe sur les Perses au milieu de la nuit, marche droit à la tente de Xerxès, y pénètre ; mais Xerxès avait déjà pris la fuite. […] Si on l’abandonne, il se lèvera au jour du jugement, seul, pour accuser son troupeau de barbarie, pour avoir méconnu les droits de la loi, de l’humanité et de la religion. […] Ils se sont rendus dans l’espoir qu’on leur conserverait la vie ; la leur ôter, ce serait insulter au droit des gens et déshonorer la victoire, qui rend d’ailleurs moins illustre que la clémence.
On accusa la métaphore de vulgarité, l’hyperbole, l’exclamation, l’apostrophe multipliées, de mauvais ton ; ceux qui avaient l’esprit droit et juste et le sentiment des convenances s’éloignèrent du style figuré des premiers âges, non point qu’il ne fût naturel, mais parce qu’il ne l’était plus.
Mais ce qui honore la sagesse de Montesquieu, c’est qu’ils renferment le plus bel éloge de la vie sociale… Montesquieu fonde le bonheur sur la justice, affermissant les droits de chacun, pour l’indépendance de tous. » 1.
On vous annonce M. le marquis de Castries, et voilà le bonnet relevé, la robe de chambre croisée, mon homme droit, tous ses membres bien composés, se maniérant, se marcélisant, se rendant très-agréable pour la visite qui lui arrive, très-maussade pour l’artiste.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
À cette époque, les Romains, qui avaient assujetti les Juifs, leur ôtèrent le droit de se choisir un chef, et leur donnèrent pour roi Hérode, qu’on croit avoir été originaire d’Idumée, et juif de naissance. […] Elle est la capitale de l’électorat de son nom ; et son archevêque, le premier des électeurs et grand-chancelier de l’Empire, a le droit de présider dans les assemblées générales.
Quiconque a pu franchir les bornes légitimes, Peut violer enfin les droits les plus sacrés. […] Le desir de briller est un écueil que le poëte doit soigneusement éviter : sans quoi la fougue de son imagination l’emportera hors du droit chemin, qui doit le conduire à son but. […] Ariste est un homme d’un sens droit et d’une raison saine : il pense que l’homme sage doit s’accommoder au plus grand nombre, n’avoir rien d’affecté dans ses habits, et suivre l’usage. […] je n’avons pas étugué comme vous, Et je parlons tout droit comme on parle cheux nous. […] Ce droit saint et sacré rompt tout autre lien Rome a choisi mon bras, je n’examine rien.
Pourquoi admettez-vous que dans tout triangle la somme des trois angles est égale à deux angles droits ?
Est-ce donc bien raisonner de dire que vous avez droit de retenir votre superflu, parce que les temps sont mauvais, puisque c’est justement pour cela même que vous ne pouvez le retenir sans crime, et que vous êtes dans une obligation particulière de le donner.
La raison jusqu’ici ne nous le prouve pas ; elle ne peut tout prouver ; elle n’est pas la seule lumière de l’homme, quoi qu’on die ; mais elle a des droits sacrés, imprescriptibles, ne l’oublions pas et n’arrêtons jamais son essor.
. — Si à la vérité des idées, des images, des sentiments qu’il renferme, un ouvrage joint le mérite de l’ordre, qui consiste dans la bonne disposition et dans l’assortiment convenable des différentes parties ; s’il présente de la nouveauté dans le tour, de l’élévation dans les pensées, de la justesse, de l’agrément ou de l’éclat dans les expressions ; s’il est inspiré par la vertu, si l’on y respire partout, pour ainsi dire, un parfum d’honnêteté et de délicatesse, il ne pourra manquer de plaire à tous les esprits bien faits, à tous les cœurs droits et honnêtes. […] S’il est permis au premier de forcer un peu les couleurs, en appuyant sur les points favorables à sa cause, le second a le droit de tout oser. […] Ce n’est pas assez qu’ils soient le fruit d’une raison saine et d’un sens droit ; il faut encore les faire goûter par la douceur, l’aménité, et l’expression d’une véritable amitié.
Quoiqu’elles diffèrent toutes, cependant toutes visent à un genre de beauté qui est en rapport avec la tournure particulière de leur esprit ; et aucune, par conséquent, n’a le droit de condamner les autres. […] La raison alors a tout à fait le droit d’exercer son autorité ; elle approuve ou condamne en comparant la copie à l’original. […] C’est ainsi qu’à l’égard des objets de sentiment, ou de ceux sur lesquels s’exerce le sens interne, la manière de voir la plus générale obtient la même autorité, et a le droit de servir de règle aux individus. […] Hogarth, dans son analyse sur la beauté, observe que les figures déterminées par des lignes courbes sont en général plus belles que celles que déterminent des angles et des lignes droites. […] Un ancien monarque écossais demandait à ses nobles par quel droit ils possédaient leurs terres.
Je ne sais à l’occasion de quel décret Mirabeau avait commencé un discours par cette métaphore assez bizarre en effet : « Aux premiers mots proférés dans cet étrange débat, j’ai ressenti les bouillons du patriotisme jusqu’au plus violent emportement… » A cette phrase le côté droit de l’assemblée se prit à rire.
Le droit de tout dire sans exception de forme serait une dispense de talent.
En quoi vous valez mieux que cent peuples divers : Quel droit vous a rendus maîtres de l’univers ?
O vous qu’un noble orgueil anime, qui avez pris à votre tour possession de la vie et des splendeurs du soleil, qui vous sentez hautement de la race et de l’étoffe de ceux qui ont le droit de se dire : « Et nous aussi, soyons les premiers et excellons !
Les vertus privées ont droit à cet hommage, comme les vertus publiques ; et les titres de bon parent, de bon ami, de bon citoyen, méritent bien d’être gravés sur le marbre.
et pouvons-nous la leur ôter sans encourir le juste proche d’avoir violé le droit des gens, et d’avoir déshonoré notre victoire par une barbare cruauté ? […] Il y a bien entre les escarpements et les abîmes, suspendu sur les torrents, dominé par les crêtes d’où roulent à flots les neiges humides et taillé dans les anfractuosités de la roche vive, un sentier qui monte pendant plusieurs lieues, roide, inégal, étroit jusqu’à n’avoir parfois que deux pieds à peine, tournant à angles si aigus qu’on marche droit au gouffre, et glissant, chargé de frimas, perdu, d’intervalle en intervalle, sous les avalanches.
De là vient que nous admirons dans ses admirables Épîtres une certaine vertu plus qu’humaine, qui persuade contre les règles, ou plutôt qui ne persuade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles, mais qui porte ses coups droit au cœur. […] Vous avez toutes ces qualités ; et jamais il n’y a eu règne où les peuples aient eu plus de droit d’espérer qu’ils seront heureux, que sous le vôtre.
Le vice de langage, qu’on appelle vulgairement un cuir (ne vous récries pas trop, l’Académie s’est avisée de donner à ce mot le droit de bourgeoisie), le cuir donc prouve en faveur de la délicatesse de l’oreille française.
D’Aguesseau, selon Crévier, ayant à discuter les droits des prétendants à la succession d’un acteur de la Comédie italienne, ne se permit pas de le désigner par son nom de comédien : « Tiberio Fiorelli, dit-il, connu sous un autre nom dans le monde… » En marge, ajoute Crévier, est le nom de Scaramouche, qui a été jugé indigne d’entrer dans le texte.
Un philanthrope veut nous enlever les animaux domestiques que nous chérissons le plus ; il prêche, au dix-neuvième siècle, une croisade contre d’innocentes victimes qui ont des droits sacrés à notre reconnaissance ; et c’est de l’amour du bien public qu’il prétend colorer cet attentat !
C’est ce que l’on doit discerner avec finesse, et ce discernement est l’effet d’un jugement droit, d’un goût pur et sain.
A l’âge de seize ans, il étudia le droit, et retrouva sous d’autres robes ce jargon barbare, cette routine qui étouffait alors l’esprit des lois dans un chaos de gloses et de commentaires.
Imaginez-vous que des dames m’ont proposé d’aller dans une maison qui regarde droit dans l’Arsenal, pour voir revenir notre pauvre ami.
Que d’accent et d’autorité dans ces confidences d’un maître qui a le droit de se dire : Excelle et tu vivras !
Ce n’est pas assez qu’ils soient le fruit d’une raison saine et d’un sens droit : il faut encore les faire goûter par la douceur, la politesse, et l’expression de la vraie amitié.
j’étouffe en mon cœur la raison qui m’éclaire ; J’assassine à regret un roi que je révère ; Je viole en un jour les droits des souverains, Ceux des ambassadeurs, et tous ceux des humains, Ceux même des autels où ma fureur l’assiège ; Je deviens parricide, assassin, sacrilége : Pour qui ?
Fénélon s’adresse au duc de Bourgogne, son élève ; il ne l’appelle pas Monseigneur, parce qu’il a droit de se plaindre.
De là vient que nous admirons dans ses admirables Epîtres une certaine vertu3 plus qu’humaine, qui persuade contre les règles, ou plutôt qui ne persuade pas tant qu’elle captive les entendements ; qui ne flatte pas les oreilles, mais qui porte ses coups droit au cœur.
Rodolphe Dareste qui, par ses travaux sur l’histoire du droit hellénique et sa traduction des plaidoyers de Démosthène, s’est acquis une si solide et si juste autorité. […] Ceux-ci sont, d’une manière générale, relatifs aux questions de droit, de physique, de politique et à diverses autres questions spéciales. […] Ainsi, telle loi écrite n’est pas une loi, car elle ne remplit pas la fonction de la loi ; le juge est comme le vérificateur des monnaies, et a pour mission de discerner le faux droit du vrai. […] De même, si la loi est équivoque, il faut la retourner et voir dans quel sens on dirigera l’action, et auquel des deux sens on pliera son droit ou son intérêt ; puis, cela posé, s’en faire l’application. […] En effet, comme c’est un devoir pour eux d’être des gens de bien, c’est parce que ces sortes d’avantages reviennent de droit aux gens de bien qu’ils excitent leur émulation.
Régnez donc, incomparable princesse, d’une manière toute nouvelle ; que votre génie vous assujettisse tout ce qui n’est pas soumis à vos armes ; régnez par le droit de la naissance durant une longue suite d’années, sur tant de triomphantes provinces ; mais régnez toujours par la force de votre mérite sur toute l’étendue de la terre.