Ses études historiques ont une haute valeur, et restent définitives en plus d’un sujet.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Que ce bourdonnement suffise aux maîtres d’étude chargés de constater très vite que les leçons ont été apprises, passe encore ; mais que le professeur laisse traiter du Corneille comme du Lhomond, voilà ce qui dépasse toute mesure. […] À cet égard, comme à propos de toutes les règles qui précèdent, tout excès est blâmable ; le goût, la mesure, le sentiment des nuances senties qualités délicates qui conviennent à un lecteur intelligent ; et l’étude, la réflexion est seule capable de développer ces qualités. […] L’étude des lettres, le métier des armes, le célibat, le mariage, l’état ecclésiastique, ne lui avaient rien offert qui pût remplir son cœur et satisfaire son Âme ardente. […] Sa vie doit se passer à l’autel, au milieu des enfants, auxquels il apprend à balbutier le catéchisme, ce code vulgaire de la plus haute philosophie, cet alphabet d’une sagesse divine, dans ses études sérieuses parmi les livres, société morte du solitaire.
La lecture des grands modèles est autant au-dessus de l’étude des règles, que le talent de créer des beautés de génie est supérieur à l’art d’éviter les fautes de goût.
M. de Châteaubriand, dans ses Etudes historiques, analyse raisonnée de l’histoire de France : Louis IX.
Ma vie, j’ose le dire ; a donc été une longue étude historique ; et si on en excepte ces moments violents où l’action vous étourdit, où le torrent des choses vous emporte au point de ne pas vous laisser discerner ses bords, j’ai presque toujours observé ce qui se passait autour de moi, en le rapportant à ce qui s’était passé ailleurs, pour y chercher ce qu’il y avait de différent ou de semblable.
C’est que, pour parvenir à cet état où l’ambition se figure tant d’agréments, il faut prendre mille mesures toutes également gênantes, et toutes contraires à ses inclinations ; qu’il faut se miner1 de réflexions et d’étude ; rouler pensées sur pensées, desseins sur desseins, compter toutes ses paroles, composer toutes ses démarches ; avoir une attention perpétuelle et sans relâche, soit sur soi-même, soit sur les autres.
La première règle, c’est l’étude de la nature. Que la nature donc soit votre étude unique, Auteurs qui prétendez aux honneurs du comique.
Former aux bonnes mœurs l’esprit de ses enfants, Faire aller son ménage, avoir l’œil sur ses gens, Et régler la dépense avec économie, Doit être son étude et sa philosophie1. […] L’étude et la visite ont leurs talents à part ; Qui se donne à la cour, se dérobe à son art, Un esprit partagé rarement s’y consomme, Et les emplois de feu demandent tout un homme.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Que ce bourdonnement suffise aux maîtres d’étude chargés de constater très-vite que les leçons out été apprises, passe encore ; mais que le professeur laisse traiter du Corneille comme du Lhomond, voilà ce qui dépasse toute mesure. […] À cet égard, comme à propos de toutes les règles qui précèdent, tout excès est blâmable ; le goût, la mesure, le sentiment des nuances sont les qualités délicates qui conviennent à un lecteur intelligent ; et l’étude, la réflexion est seule capable de développer ces qualités. […] La religion chrétienne est une œuvre pratique, non une étude scientifique ; au fond de ses dogmes et de ses préceptes, il y a certainement une philosophie, et, dans ma conviction, celle-là est la vraie. […] Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ?
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Il en conclut donc que, pour ramener les esprits aux vrais principes et pour faire renaître les beaux jours de l’éloquence, il faut en revenir à la simplicité des mœurs antiques, à l’étude des grands maîtres, et faire enfin ce qu’ils avaient fait eux-mêmes, si l’on veut parvenir à s’illustrer comme eux.
., une force d’expression, un caractère d’énergie oratoire, dont elle n’offrait pas encore de modèle, et dont nous multiplierions volontiers les exemples, si ces matières, complètement étrangères, d’ailleurs, aux études des jeunes gens, n’avaient de plus l’inconvénient de rappeler des souvenirs auxquels il est difficile de toucher, sans réveiller des passions.
Rien de plus facile que d’en imposer au plus grand nombre, par cet appareil d’érudition ; et, pour nous borner ici à l’exemple de Thomas, qui ne serait tenté de le prendre, en lisant l’éloge de Maurice, pour un militaire consommé dans l’étude et la connaissance de son art ?
Havet, qui a donné une édition nouvelle des Pensées de Pascal, précédée d’une étude ; M.
Il a de la droiture dans le sens, de l’ordre dans le discours et dans les choses, de l’arrangement dans les paroles, et une heureuse facilité, qui est le fruit d’une longue étude.
• Étude sur les héros d’Homère, leur portrait, leur caractère, leurs actions. (6 novembre 1883). […] Ce n’est pas que, dans cette dernière, Ronsard n’ait apporté çà et là quelques idées heureuses, entre autres celle d’enrichir la langue par le provignement de vieux mots et l’étude des patois ; mais le principe en était faux. […] Rien n’est plus injuste que ce reproche, et si l’on fait attentivement une étude comparative des deux écrits, on trouve que Boileau n’a pas traduit ou imité plus d’une centaine de vers ; en outre le ton et l’allure de notre critique sont bien différents de ceux d’Horace ; « Il est, dit M. […] L’étude comparative des littératures de tous les peuples a révélé aux modernes les conditions du poème épique, mais le xviie siècle ne connaissait que l’antiquité, et chez les anciens, toutes les épopées procèdent d’Homère. […] Janet, Étude sur la Psychologie dans les trag. de Racine ; extrait de la préface de l’édition d’Andromaque de M.
Un exorde, en général, est un morceau d’apparat, un morceau étudié ; et tout ce qui suppose et exige de l’art, de l’étude et du travail, répugne à la marche libre et indépendante du génie, qui s’élève ou tombe, selon que son sujet monte ou descend.
Cette invention et ce talent de peindre ou d’imiter la nature, comme on dit, sont des dispositions particulières, que l’étude développe mais qu’elle ne donne pas.
Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu1 le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien ; enfin, vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis ; il n’a pas tenu à vous que, du premier lieu où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret2 ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrage, de peur, dites-vous, de nous repentir après, tous deux, de nos folies.
Pendant toute sa jeunesse, il se faisait réveiller avant l’aube pour se mettre à l’étude. […] Personne n’a été plus malheureux deux ans de suite : l’étude seule fut ma ressource2 ; comme mon cœur et ma tête étaient trop malades pour que je pusse m’appliquer à des choses difficiles, je me suis amusé à caresser des oiseaux, et je compte faire imprimer cet hiver le premier volume de leur histoire.
C’est que la vraie philosophie n’est autre chose que l’étude de la mort : c’est que le sage apprend sans cesse dans cette vie, non seulement à mourir, mais à être déjà mort.
Au reste, vous concevez bien que cette intelligence de la passion portée jusqu’à l’illusion est le comble de l’art ; vous concevez que, pour peindre avec une certaine perfection, ou pour soulever et calmer à son gré ces fièvres de l’âme, il faut à l’écrivain des études aussi obstinées, aussi diverses qu’au médecin pour reconnaître et guérir les maladies du corps.
Pendant ce temps, l’Italie avait sa langue déjà fixée ; elle chantait avec Dante et Pétrarque, elle écoutait les contes de Boccace, que Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, devait imiter en France ; mais ces contes sont des récits d’aventures, et non des études de caractères et de mœurs.
Après cette étude des romans, il n’y a rien à dire des nouvelles, qu’on distingue de la même manière entre elles, sinon qu’elles entrent quelquefois comme épisodes dans les romans considérables.
Élevé à la robuste école de la Renaissance, il fit ses études au pas de course.
Enfin, à quarante ans, après une maladie noire causée par ses épreuves et ses mécomptes, il publia les Études de la nature (1784), œuvre originale qui le rendit subitement le favori de l’opinion.
Mais s’il convient de le lire avec choix, il faut admirer son talent savant, plein de ruses, de calcul et d’étude.
Les substantifs qui n’ont point de singulier, sont accordailles, ancêtres, annales, appas (charmes) ; armoiries, arrhes, balayures, basses (bancs de sable, ou rochers cachés sous l’eau) ; bésicles (sortes de lunettes) ; brisées, broussailles, caravanes (campagnes que les chevaliers de Malte sont obligés de faire sur mer) ; catacombes (grottes souterraines où l’on enterrait les corps morts) ; confins, conserves (lunettes) ; décombres, ébats, échasses, effondrilles (parties grossières qui restent au fond d’un vase) ; élémens (principes d’un art, d’une science) ; émondes (branches superflues) ; entours et environs (lieux d’alentour) ; entrailles, entraves, épousailles, fastes (tables, ou livres du calendrier des anciens romains) ; fiançailles, frais (dépense, dépens) ; francs (pièce de monnoie) ; funérailles, goguettes (propos joyeux) ; hardes, limites, matériaux, mœurs, obsèques, ossemens, pierreries, pleurs, prémices, ténèbres, us (usages) ; vacances (temps auquel les études cessent) ; vacations (cessation de séances des gens de justice) ; vergettes (époussette) ; vitraux, etc. […] De plus, si les pronoms on, il, elle, sont après une troisième personne du présent absolu, du futur, ou du présent du subjonctif, qui se termine par une voyelle, on ajoute un t avec un trait d’union entre le verbe et le pronom ; = aime-t-il l’étude ? […] La conductive, qui lie en conduisant le sens à sa perfection : c’est que : = Il n’est pas douteux que l’étude de notre langue ne soit des plus nécessaires : = Rien de si agréable que de converser avec des gens instruits : = Si vous venez, et que nous soyons seuls, nous lirons l’ouvrage de votre ami.
Et en cela votre instinct ne vous trompe pas : car il est évident qu’une cause confiée à un pareil avocat est une cause plus d’à moitié gagnée, et qu’on accordera à son seul mérite ce qu’on refuserait à la faconde précoce des jeunes tribuns de la cour et de l’étude. […] Si c’est ainsi que vous comprenez l’éloquence de la tribune, entrez avec moi dans l’étude du caractère de Démosthène ; vous en concevrez facilement toute la grandeur. […] Jeune, il s’était exercé silencieusement à la pratique des affaires dans la société des philosophes et dans l’étude approfondie de Thucydide, son maître en politique, dévoré du désir de paraître, mais attendant l’heure propice.
Les vies des hommes illustres ont, du reste, ce grand avantage, de nous faire commencer l’étude du cœur humain, en nous montrant les hommes de près et tels qu’ils sont. […] Pour remplir avec succès ce dernier objet, il faut qu’il joigne à la finesse de l’esprit, à la délicatesse du goût, une étude sérieuse et une connaissance réelle des matières que ces auteurs ont traitées ; qu’il lise leurs écrits sans la moindre prévention ; qu’il remonte jusqu’aux temps où ils ont vécu, se transporte dans les pays qu’ils ont habités, et observe la religion, les mœurs, les usages, le goût dominant de leur siècle.
Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? […] Ainsi la plupart des hommes, occupés d’eux seuls dans leur jeunesse, corrompus par la paresse ou par le plaisir, croient faussement, dans un âge plus avancé, qu’il leur suffit d’être inutiles ou dans l’indigence, afin que la république3 soit engagée à4les placer ou à les secourir ; et ils profitent rarement de cette leçon si importante : que les hommes devraient employer les premières années de leur vie à devenir tels5 par leurs études et par leur travail, que la république elle-même eût besoin de leur industrie6 et de leurs lumières ; qu’ils fussent comme une pièce nécessaire à tout son édifice, et qu’elle se trouvât portée par ses propres avantages à faire leur fortune ou à l’embellir.
On aimera mieux épargner par la charité que de dissiper par le faste et par la mollesse ; renoncer à la curiosité, pratiquer la religion, que faire une vaine étude pour se contenter et pour orner son esprit.
Courier 1773-1825 [Notice] Helléniste et écrivain politique, Paul-Louis Courier fut avant 1815 un officier d’artillerie, peu soucieux de gloire militaire, peu discipliné, assez récalcitrant, et plus passionné pour l’étude du grec que pour son métier de soldat.
Descartes (1596-1650) Né à la Haye, en Touraine476, en 1596, mort en 1650, à Stockholm, où l’avait appelé la reine de Suède, Christine, René Descartes, qui renouvela l’étude de la philosophie et des mathématiques, est surtout célèbre par son Discours de la Méthode 477 (1637) : il n’y a peut-être en effet point de livre dont l’apparition marque une date aussi importante dans l’histoire de la philosophie moderne ; d’autre part c’est le premier ouvrage de ce genre qui ait été écrit en français. […] Mais ne vous pressez pas encore de retourner à l’étude ; je vous conseille de ne lire que des choses qui vous fassent plaisir sans vous donner trop de peine, jusqu’à ce que le médecin qui vous a traité vous donne la permission de recommencer votre travail… Adieu, mon Cher fils : faites bien mes compliments à vos sœurs813; je ne sais pourtant si on leur permet de vous rendre visite ; je crois que ce ne sera pas sitôt ; réservez donc à814 leur faire mes compliments quand vous serez en état de les voir. […] Il ne réglait pas ses repas à de certaines heures, mais selon ses études ; il n’avait point de ménage, et envoyait quérir chez un traiteur la première chose trouvée. […] Le premier est une espèce de roman satirique par lettres, dans lequel il attaque les ridicules et les abus de son temps ; les deux autres sont des études de politique qui révèlent une grande force et une grande originalité de pensée. […] Le temps de leurs études était sur le point de finir, quand un tailleur apporta à Jeannot un habit de velours à trois couleurs, avec une veste de Lyon de fort bon goût : le tout était accompagné d’une lettre à M. de la Jeannotière.
2) Nous terminons volontiers cette première étude sur Boileau et Racine par la citation des vers ci-dessus, qui rappellent assez bien, selon nous, la manière d’écrire et de penser de nos deux Maîtres : c’est, en quelque sorte, un résumé du style, du talent, et même de la nature propre de chacun d’eux. […] Chez l’un comme chez l’autre, nous trouvons, de plus, la volonté, la volonté de se faire un nom illustre, en mettant son intelligence au service du bien, l’amour de l’étude, la passion des beaux vers, l’ambition de la gloire littéraire : autant de forces agissant dans le même sens et qui tendent au même but; — enfin, toute une vie consacrée, sans relâche, sans interruption, sans distractions d’aucune sorte, à faire un livre, et quel livre peu volumineux16 !
Au reste, les vies des hommes illustres ont ce grand avantage, de nous faire commencer l’étude du cœur humain, en nous montrant les hommes de près, et tels qu’ils sont. […] Pour remplir avec succès ce dernier objet qui est un des plus importants, il faut qu’il joigne à la finesse de l’esprit, à la justesse du discernement, et à la délicatesse du goût, une étude sérieuse des matières que ces auteurs ont traitées ; qu’il lise leurs écrits sans la moindre prévention ; qu’il remonte jusqu’aux temps où ils ont vécu, se transporte dans les pays qu’ils ont habités, et observe la religion, les mœurs, les usages, le goût dominant de leur siècle.
Mais nous en avons dit assez pour apprendre aux jeunes gens dans quel esprit ils doivent lire, comment il faut admirer les grands écrivains, et pour les ramener, s’il est possible, au goût et à l’étude raisonnés des anciens.
J’ai pris sans étude et sans choix les premières paroles que me présente l’Ecclésiaste, où, quoique la vanité ait été si souvent nommée, elle ne l’est pas encore assez à mon gré pour le dessein que je me propose.
Guénard franchit les temps et arrive à l’époque où Descartes fonda parmi nous le règne de la véritable philosophie, et posa en même temps les principes sûrs qui doivent diriger l’esprit humain dans l’étude de cette grande science de l’homme.
« La nature est riche, dit Vico dans ses Institutions oratoires, l’art pauvre, l’exercice et le travail invincibles… Aussi, ajoute-t-il, les peintres qui veulent devenir excellents ne s’arrêtent pas aux longues et subtiles discussions sur leur art, mais ils passent des années entières à copier les tableaux des grands maîtres. » La meilleure leçon pour l’écrivain est l’étude approfondie des bons modèles, et les travaux qui ont pour but de reproduire les formes de leur style.
Condillac, dans l’Art d’écrire, se proposant de montrer comment se fait l’analyse de la pensée dans les langues formées et perfectionnées, a choisi pour objet d’étude la plus grande partie de ce morceau.
Pendant toute sa jeunesse, il se faisait réveiller avant l’aube pour se mettre à l’étude.
Il a de la droiture dans le sens, de l’ordre dans le discours et dans les choses, de l’arrangement dans les paroles, et une heureuse facilité, qui est le fruit d’une longue étude.
Cette persécution rendit service à son talent ; car nous devons aux vicissitudes de son exil les deux meilleurs ouvrages qu’elle ait produits : Corinne, roman trop métàphysique dont les fictions recouvrent les confidences d’une âme supérieure ; et l’Allemagne, tableau brillant d’une littérature dont l’étude fut pour nous la découverte de richesses ignorées.
pourquoi mon amour-propre insensé préfère-t-il l’ignorance à l’étude ? […] — Sur cette question, souvent débattue, voici quel est mon sentiment : sans l’inspiration féconde, l’étude est impuissante, et le génie ne peut rien sans l’étude ; mais ils ont besoin l’un de l’autre, et tous deux, étroitement unis, ils conspirent au même but. […] 1179 Pour moi, je ne vois 1180ni ce que l’étude (l’art) peut produire 1181sans la veine riche (sans l’inspiration) ; 1182 ce que peut produire 1183le génie grossier (sans l’art) : 1184tellement l’une de ces deux choses 1185exige le secours de l’autre, 1186et conspire (concourt) avec elle 1187d’une-manière-amie.
Mais cent descriptions de suite ne ressemblent qu’à un rouleau où les études d’un peintre seraient collées l’une à l’autre. […] Le poème descriptif, qui implique plutôt une suite d’études poétiques qu’un plan correct et complet, doit plaire par la richesse de l’imagination et la fidélité des peintures.
La campagne a perdu tous ses charmes ; je la fuis ; je retourne à la ville, où je braverai les rigueurs de l’hiver au sein de l’étude et de l’amitié. […] Ravi de la discrétion de cet enfant, et certain de trouver en lui, par la suite, un sûr confident, le comte lui annonce qu’il va lui faire partager les études de son fils et qu’il le prendra ensuite pour secrétaire. […] Un jeune élève, après une journée consacrée à l’étude, étant allé se promener dans un bois, s’étend sur l’herbe et tombe dans un profond sommeil. […] Parmi ces infortunés qui vont périr, Sylla aperçoit tout à coup Célius, l’ami de son enfance, avec qui il ne s’était pas retrouvé depuis la fin de ses études. […] Pendant la nuit fatale de la Saint-Barthélemy (1572), le jeune Sully, âgé de douze ans, celui-là même qui devait être un jour le ministre et l’ami de Henri IV, est poursuivi par les meurtriers : dans sa fuite précipitée, il arrive au collège où il faisait ses études en qualité d’externe, et dont toutes les portes étaient fermées.
Sainte-Beuve (Revue des deux mondes, 1er juillet 1836), et l’étude publiée par M.
III (1800), et une étude de M.
Je ne suis que mensonge, erreur, incertitude, Et de la vérité je fais ma seule étude.
Enfin, à quarante ans, après une maladie noire causée par ses longues épreuves, il publie les Études de la nature (1784), œuvre originale dont le succès le tire de l’indigence et le rend le favori de l’opinion.
Études de critique.
Elle est le fruit du génie, c’est-à-dire, du concert de l’imagination qui embellit les objets, et du jugement qui conduit toujours l’esprit au vrai, et par conséquent au beau ; génie que l’étude et les préceptes ne peuvent point donner, mais qu’ils peuvent seuls diriger et perfectionner. […] Cette manière d’imiter exige, dans l’imitateur, non seulement l’attention la plus sérieuse sur son modèle, l’étude la plus constante et la plus réfléchie de ses ouvrages, mais encore quelque germe, quelques étincelles de son goût et de son génie. […] On ne peut lire les sermons de ce grand orateur, sans s’apercevoir presque à chaque page qu’il avait fait une étude bien profonde du cœur humain.
Il se plaît au jeu, et moi à l’étude. […] L'étude des figures, beaucoup trop négligée, est cependant pleine d’intérêt et d’utilité. Elle habitue les jeunes élèves à se rendre compte des procédés ingénieux du langage ; elle leur révèle des voies mystérieuses dont les grands écrivains avaient seuls le secret ; elle ouvre devant eux un horizon qu’ils aimeront à parcourir, quand leur âme se sera épanouie sous l’influence féconde des études littéraires. […] Au figuré, abdere se litteris, Cic., s’enfoncer dans l’étude des lettres. — Condere (dare cum), mettre avec, mettre ensemble. […] Tib. — Studiosus, 1° qui aime l’étude, 2° attaché, zélé.
Ni le génie sans l’étude, ni l’étude sans le génie ne produira un artiste parfait. […] Nous retirons un grand plaisir de l’étude des lettres. — 8. […] L’étude des arts libéraux adoucit les mœurs. — 9. […] Nous retirons un grand plaisir de l’étude. — 2. […] Nous voyons des vieillards brûler d’ardeur pour l’étude. — 8.
Ce style sentirait l’étude, la contrainte, et vous attirerait ce reproche de madame de Sévigné : « On ne veut jamais se contenter d’avoir bien fait ; et, eu voulant faire mieux, on fait plus mal. » 4° Ne vise pas à reflet ; ne courez pas après l’esprit ; gardez-vous d’imiter Voiture, qui jouit cependant d’une grande vogue dans son temps, mais qui était trop maniéré, trop étudié. […] N’oubliez point vos études, et cultivez continuellement votre mémoire, qui a un grand besoin d’être exercée, je vous demanderai compte à mon retour de vos lectures, et surtout de l’histoire de France, dont je vous demanderai à voir des extraits.
Mon imagination s’appesantit dans des études qui sont à la poésie ce que des garde-meubles sombres et poudreux sont à une salle de bal bien éclairée. […] S’il eu montrait moins, il me laisserait respirer et me ferait plus de plaisir : il me tient trop tendu, la lecture de ses vers me devient une étude ; tant d’éclairs m’éblouissent : je cherche une lumière douce qui soulage mes faibles yeux. » (Lettre à l’Académie, V.)
C’est à l’étude de ces différentes compositions lyriques que nous consacrerons les six paragraphes suivants. […] Mais tout ce qui offre l’appareil de l’étude et du travail, tout ce gui sent l’affectation et la recherche est opposé au caractère de l’élégie, non-seulement lorsqu’elle exprime la douleur ou la tendresse, mais encore lorsqu’elle décrit en passant des objets gracieux.
Mais pour reproduire ainsi les diversités de la nature par celles de la parole, il est indispensable d’avoir beaucoup vu, de s’être créé par l’étude des cartons remplis de toute sorte d’esquisses, de joindre enfin à une organisation fine et observatrice et à une raison assez vaste pour contenir sans confusion des tableaux entiers l’acquisition de subtils et nombreux procédés de style.
On comprend maintenant pourquoi nous demandions que cette étude précède celle de la rhétorique.
Sans entrer dans ces détails, pour lesquels l’étude des modèles et six mois de pratique valent mieux que vingt pages de préceptes, je dirai : La péroraison, comme l’exorde, peut se tirer parfois des objets inanimés dont la vue frappera souvent l’âme du spectateur plus vivement que toutes les paroles : c’est Manlius montrant le Capitole du haut duquel son bras précipita les Gaulois, ou Mirabeau, la fenêtre d’où l’exécrable Charles IX tira sur ses sujets ; c’est l’orateur grec levant le voile de Phryné, ou Marc-Antoine comptant les marques du poignard des conjurés.
Conseils à M. de Chateaubriand sur le Génie du christianisme 1 Fragment … Qu’il se souvienne bien que toute étude lui est inutile ; qu’il ait pour seul but, dans son livre, de montrer la beauté de Dieu dans le Christianisme, et qu’il se prescrive une règle imposée à tout écrivain par la nécessité de plaire et d’être lu facilement, plus impérieusement imposée à lui qu’à tout autre par la nature même de son esprit, esprit à part, qui a le don de transporter les autres hors et loin de tout ce qui est connu.
Ce fut alors qu’il charma ses loisirs par des études historiques, où les vues pénétrantes et parfois paradoxales d’un savoir aussi précis qu’enthousiaste s’allient à l’éclat d’une forme magistrale et à cette puissance d’imagination qui rend la vie à la poussière des morts.
C’est un fruit de l’étude et de l’inspiration.
Si la poésie pastorale doit éviter tout ce qui sentirait l’étude et l’application, cependant elle peut s’élever quelquefois, comme on le voit par l’exemple de Théocrite, de Virgile, de Segrais et de Racan.
Réduire notre choix à quelques passages qui pussent, entre l’une et l’autre de ces deux classes, graver le mieux dans les esprits l’impression qu’ils en avaient déjà reçue et préparer l’étude qu’ils en devaient achever. […] Faire la part de beaucoup la plus large à celles de ses poésies sur lesquelles reste muet le programme qui prescrit l’étude de ses Fables dans deux des trois classes d’humanités. […] Il suivit à Paris son père, devenu secrétaire d’Anne de Bretagne et poète de cour, et, pendant que Jean faisait et racontait en vers le Voyage de Gênes et le Voyage de Venise, Clément commençait et continuait ses études sous des pédants qu’il a ridiculisés, puis était successivement clerc de procureur, page chez M. de Villeroy, valet de chambre de la sœur de François Ier, Marguerite d’Angoulême, duchesse d’Alençon, valet de chambre du roi, qu’il suit au camp du Drap d’Or (1520), soldat dans l’armée du duc d’Alençon sous Mézières en 1521, soldat et vaillant soldat, à Pavie, où il fut blessé et pris. — Rendu à la liberté, commença pour lui, en 1526, cette vie de persécutions, d’incarcérations, de proscriptions, qui pendant dix ans le conduisit, des prisons d’où a plusieurs reprises le tira François Ier, à Pau, auprès de Marginalité, devenue reine de Navare, à Ferrare, auprès de Renée de France, enfin à Venise. — Une abjuration solennelle faite à Lyon en 1536 lui permit de reparaître à la cour. […] « Il continuoit l’étude jusqu’à deux ou trois heures après minuit, et se couchant, resveilloit Baïf, qui se relevoit et prenoit la chandelle et ne laissoit pas refroidir la place. » (Daurat). […] come enfançons370, qui, lassés de l’étude, Fuient pour s’égaier les yeux d’un mêtre rude, Si fort nous admirons ses marges peinturés, Son cuir fleurdelizé et ses bors sur-dorés Que rien il ne nous chaud d’aprendre la lecture De ce texte disert où la docte Nature Enseigne aus plus grossiers qu’une Divinité Police de ces lois ceste ronde cité371.
Et comme tes exploits étonnant les lecteurs, Seront à peine crus sur la foi des auteurs ; Si quelque esprit malin les veut traiter de fables, On dira quelque jour pour les rendre croyables : Boileau, qui dans ses vers pleins de sincérité, Jadis à tout son siècle a dit la vérité, Qui mit à tout blâmer son étude et sa gloire, A pourtant de ce roi parlé comme l’histoire. […] Oui, il faut qu’à la première lecture, avec une médiocre attention, sans gêne et sans étude, on trouve un sens net et développé.
» Or, qui fut, ou dut être jamais plus habile, qu’un homme qui, des études et des exercices du premier âge, est passé dans le camp de son père pour faire l’apprentissage des armes dans une guerre difficile, et contre des ennemis belliqueux ?
J’admettrais bien une galerie de portraits historiques : du moins y apprend-on quelque chose de positif, et l’intérêt d’une étude réelle fait pardonner la monotonie du genre ; mais quant aux recueils, comme celui de Théophraste et de M. de Doudeauville, où les portraits généraux ou individuels, étant le livre même, se succèdent sans interruption et sans lien commun, je n’en suis guère plus partisan que d’un salon de peintures qui ne renfermerait qu’une suite de portraits bourgeois ou de figures allégoriques.
Beaumarchais résumait ainsi sa vie : « Vous qui m’avez connu, dites, ô mes amis, si vous avez jamais vu autre chose en moi qu’un homme constamment gai, aimant avec une égale passion l’étude et le plaisir ; enclin à la raillerie, mais sans amertume ; l’accueillant dans autrui contre soi, quand elle est assaisonnée ; soutenant peut-être avec trop d’ardeur son opinion, quand il la croit juste, mais honorant hautement et sans envie tous les gens qu’il reconnaît supérieurs ; actif quand il est aiguillonné, paresseux et stagnant après l’orage ; insouciant dans le bonheur, mais poussant la constance et la sérénité dans l’infortune jusqu’à l’étonnement de ses plus familiers amis. »
Si pourtant l’objet de notre étude ce jour-là, et en quelque sorte de notre dévotion, est un de ces morts fameux et si rares dont la parole remplit les temps, l’effet ne saurait être ce que nous disons : l’autel alors nous apparaît trop lumineux ; il s’en échappe incessamment un puissant éclat qui chasse bien loin la langueur des regrets et ne rappelle que des idées de durée et de vie.
Dans les questions variées, difficiles, que l’on ne peut résoudre sans une analyse parfois savante et compliquée ; dans les études sur les hommes ou les choses ; dans les longs récits, vrais ou fictifs ; dans l’éloquence qui conseille ou dissuade, loue ou blâme, accuse ou défend, il faut songer à eux autant qu’au sujet.