» Mais si, sourds à la voix de votre Dieu, rebelles à ses lois et parjures à vos serments, vous violez ses commandements, la malédiction du ciel vous poursuivra, vous atteindra partout, vous frappera dans tout ce qui vous est cher.
Le tocsin avait partout appelé le peuple aux armes.
Il est dans tous les états de la vie et dans toutes les conditions ; il vit partout et il vit de tout ; il vit de rien ; il s’accommode des choses et de leur privation ; il passe même dans le parti des gens qui lui font la guerre, il entre dans leurs desseins, et, ce qui est admirable, il se hait lui-même avec eux, il conjure sa perte, il travaille lui-même à sa ruine ; enfin il ne se soucie que d’être, et pourvu qu’il soit il veut bien être son ennemi.
La légèreté et le pédantisme sont trop souvent le caractère des livres de ce genre ; ici, les notions sont précises, renseignement est grave et bienveillant, et l’on sent partout l’homme de goût.
À peine furent-elles imprimées, qu’elles se répandirent en France, en Allemagne, partout où il se trouva des hommes de lettres assez familiers avec la langue anglaise pour admirer la distribution de l’ouvrage, et les excellents principes qu’il renferme. […] Le public les accueillit avec la même faveur ; ils se répandirent promptement partout où l’on parle la langue anglaise, et ils furent traduits dans presque toutes les langues de l’Europe. […] Partout où il s’agit d’espace, il n’y a pas de grandeur s’il n’y a pas étendue en une dimension quelconque. […] C’est dans ces objets que la beauté des couleurs déploie toute sa richesse ; aussi furent-ils toujours, et partout, le sujet favori des descriptions poétiques. […] Mais il ne faut pas perdre de vue, qu’abstraction faite de ces particularités, les principales règles, celles qui servent en quelque sorte de base au langage, sont communes au latin et à l’anglais comme à toutes les langues ; car, dans toutes les langues, les parties essentielles du discours, les substantifs, les adjectifs, les verbes et les particules connectives sont toujours les mêmes, et partout où ces parties du discours se retrouvent, il existe entre elles certaines relations nécessaires qui déterminent leur syntaxe ou fixent la place qu’elles doivent occuper dans la construction d’une phrase.
Elles offrent les plus riants tableaux de la vie champêtre : le ton en est simple et naïf : c’est partout le langage de la nature. […] Mais quant au plus grand nombre des autres, on peut dire que l’excessive abondance de l’imagination, et le feu pétillant de l’esprit y refroidissent presque partout le sentiment. […] Cependant, loin de jouir du bonheur, il est sans cesse déchiré par les remords vengeurs, et partout poursuivi par les furies menaçantes. […] Si l’on ne s’arrête point à quelques mots surannés, on y verra partout une abondance et une justesse d’expressions admirable, une richesse d’ornements toujours proportionnée au sujet, et jamais de stances, qui soient vides d’idées.
Soyons donc moins surpris que M. de La Harpe soit resté quelquefois si loin de son modèle, et gardons-nous surtout de juger à la rigueur ce qui ne peut être considéré que comme un simple essai, où l’on rencontre néanmoins de beaux vers, des morceaux assez heureux, et des corrections même qui décèlent partout le grand sens et le goût exquis du traducteur, Le Tasse, il est vrai, reste encore à traduire : Exoriare aliquis ! […] Au surplus, ce que je dis ici de Bossuet, on peut le dire également des grands classiques de tous les temps et de tous les pays : la Bible, Homère, les anciens, les modernes, M. de Chateaubriand a tout lu, tout dévoré avec l’insatiable avidité d’une âme ardente, qui cherche et veut trouver partout des aliments.
Cette figure si brillante doit être employée rarement dans un Ouvrage sérieux, et partout ailleurs même, avec quelques ménagements. […] Sur le bord de la mer, avant les premières lueurs de l’aurore, l’air est plus pur et plus frais : là, plus que partout ailleurs, il porte une nouvelle vie dans les sens, et régénère toutes les facultés de l’âme.
Marmontel écrit : « La même continuité d’action qui, chez les Grecs, liait les actes l’un à l’autre et qui forçait l’unité de temps, n’aurait pas dû permettre le changement de lieu les Grecs ne laissaient pourtant pas de se donner quelquefois cette licence, comme on le voit dans les Euménides. » Et plus bas : « On n’a pas toujours ni partout reconnu comme indispensable la règle des unités : on sait que sur le théâtre anglais et sur le théâtre espagnol elle est violée en tout point et contre toute vraisemblance.
Ce roman est une vraie création originale, que nous trouvons chez tous les peuples d’origine germanique ; il remonte, sans nom d’auteur, au onzième siècle, et circule partout, dans toutes les classes de la société, tant il est profondément national : c’est l’œuvre de tout le monde, c’est la peinture de la vie humaine, analyse fine et narquoise, tableau grossier, naïf, plein de naturel et de vérité.
A quatre heures du matin, Vatel s’en va partout, il trouve tout endormi, il rencontre un petit pourvoyeur qui lui apportait seulement deux charges de marée ; il lui demande : « Est-ce là tout ?
La pièce, à quelques jours de là, fut donnée à Fontainebleau, avec la nouvelle scène « dont le roi, dit Molière, lui avait suggéré l’idée, et qui fut trouvée partout le plus beau morceau de l’ouvrage ».
Tendre et passionnée avec sa fille ; légère et piquante avec Bussy-Rabutin ou avec M. de Coulanges ; éloquente et profonde en peignant la douleur de madame de Longueville, la mort de Louvois et la mort de Turenne, elle prend tous les tons et toutes les formes, sans effort, sans contrainte, par l’instinct naturel de son âme ; et pourtant elle est partout elle-même ; on la reconnaît à une page, à une phrase, à un mot. […] Il est vrai que le temps passe partout et passe vite ; vous criez après lui, parce qu’il vous emporte toujours quelque chose de votre belle jeunesse ; mais il vous en reste beaucoup. […] Il met partout de la variété en entremêlant au récit de courtes descriptions, des sentiments, des réflexions ou des dialogues toujours appropriés aux circonstances.
Les Déserts de l’Arabie Pétrée Qu’on se figure un pays sans verdure et sans eau, un soleil brûlant, un ciel toujours sec, des plaines sablonneuses, des montagnes encore plus arides, sur lesquelles l’œil s’étend et le regard se perd, sans pouvoir s’arrêter sur aucun objet vivant ; une terre morte, et pour ainsi dire, écorchée par les vents, laquelle ne présente que îles ossements, des cailloux jonchés, des rochers debout ou renversés ; un désert entièrement découvert où le voyageur n’a jamais respiré sous l’ombrage, où rien ne l’accompagne, rien ne lui rappelle la nature vivante : solitude absolue, mille fois plus affreuse que relie des forêts ; car les arbres sont encore des êtres pour l’homme qui se voit seul plus isolé, plus dénué, plus perdu dans ces lieux vides et sans bornes : il voit partout l’espace comme son tombeau ; la lumière du jour, plus triste que l’ombre de la nuit, ne renaît que pour éclairer sa nudité, son impuissance, et pour lui présenter l’horreur de la situation, en reculant à ses yeux les barrières du vide, en étendant autours de lui rabane de l’immensité qui le sépare de la terre habitée ; immensité qu’il tenterait en vain de parcourir : car la faim, la soif et la chaleur brûlante pressent tous les instants qui lui restent entre le désespoir et la mort. […] Ils ne trouveront partout que des gens qui se détournent, des barrières qui les arrêtent, des mains qui les repoussent. […] On peut en juger par les exemples suivants : Aussitôt qu’il (le duc d’Enghien) eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.
La maladie dominante de notre âge, et dont les funestes symptômes se reproduisent partout, c’est l’impatient désir de triompher avant de combattre et de cueillir les fruits qu’on n’a pas semés.
C’est là, plus que partout ailleurs, que le poète est obligé de faire de-son art le plus noble et le plus digne usage. […] Il se trouble, il regarde, et partout, sur ses rives, Il voit fuir à grands pas ses Naïades craintives, Qui toutes, accourant vers leur humide roi, Par un récit affreux redoublent son effroi.
J’ai été jeune et jolie ; j’ai goûté des plaisirs ; j’ai été aimée partout.
En voyant ces rochers, partout couronnés de myrtes et d’aloès, et ces palmiers dans les vallées, vous vous croyez au bord du Gange ou sur le Nil, hors qu’il n’y a ni pyramides ni éléphants ; mais les buffles en tiennent lieu, et figurent fort bien parmi les végétaux africains avec le teint des habitants, qui n’est pas non plus de notre monde.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
On est étonné de voir Buffon lui-même soutenir que le style n’aura ni noblesse, ni vérité, ce qui est plus étrange, si l’on n’a soin de nommer les choses que par les termes les plus généraux, si l’on ne se défie de son premier mouvement, si l’on se laisse emporter à son enthousiasme, si l’on n’a partout plus de candeur que de confiance, plus de raison que de chaleur.
C’est partout le cœur humain avec ses joies et ses douleurs, ses amours et ses haines.
Ajoutez cet amas de fleuves tortueux : L’indomptable Garonne aux vagues insensées, Le Rhône impétueux, fils des Alpes glacées, La Seine au flot royal, la Loire dans son sein Incertaine2, et la Saône, et mille autres enfin Qui nourrissent partout, sur tes nobles rivages, Fleurs, moissons et vergers, et bois, et pâturages, Rampent au pied des murs d’opulentes cités, Sous les arches de pierre à grand bruit emportés3.
L’Anglais-Américain, nomade et protestant, Pontife en sa maison, y porte, en l’habitant, Un seul livre ; et partout où, pour l’heure, il réside, De toute question sa papauté6 décide ; Sa famille est croyante, et, sans autels, il sert, Prêtre et père à la fois, son Dieu dans un désert.
Nous ne pouvons un peu que parce que nous voulons beaucoup, et nous n’arrivons au bien que parce que nous avons l’idée du mieux : tant éclate partout, dans nos actions comme dans nos sentiments, ce contraste de grandeur et de misère, de faiblesse et de force, qui fait le fond du cœur et de l’esprit humain2 !
Partout où il s’agit des affections, des caractères, des actions des hommes, c’est-à-dire dans les sujets les plus nobles où s’exerce le génie, on ne peut ni bien sentir, ni bien décrire, si l’on est étranger aux affections vertueuses.
Cependant, si l’on veut examiner attentivement les morceaux de ce genre, on trouvera que les pensées sont simples, naturelles, fines sans être trop ingénieuses ; toujours l’expression est pure, juste, claire ; quelques métaphores, mais de celles qui se présentent d’elles-mêmes dans le langage ordinaire ; dans le tour des phrases, quelque chose de piquant, mais sans affectation ; dans l’arrangement des mots, une négligence qui annonce qu’on est plus occupé de la pensée que de la manière de la rendre ; point d’harmonie qui flatte l’oreille, point de nombre qui enchaîne régulièrement les membres et qui frappe par des tours symétriques ; partout une marche dégagée, sans contrainte, libre, mais sans licence. […] Partout ailleurs il délibère ; docile, il prête l’oreille à tous les conseils : ici tout se présente à la fois ; la multitude des objets ne le confond pas ; à l’instant le parti est pris ; il commande et il agit tout ensemble, et tout marche en concours et en sûreté. […] Ce n’est pas seulement des hommes à combattre, c’est des montagnes inaccessibles ; c’est des ravins et des précipices, d’un côté ; c’est, de l’autre, un bois impénétrable, dont le fond est un marais, et derrière, des ruisseaux, de prodigieux retranchements ; c’est partout des forts élevés, et des forêts abattues qui traversent des chemins affreux, et au dedans, c’est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci qu’on ne vit jamais reculer dans les combats ; Merci que le prince de Condé et le vigilant Turenne n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, etc. » Boileau a traité cette figure d’une manière gracieuse et plaisante dans le Lutrin : « Dans le réduit obscur d’une alcôve enfoncée, « S’élève un lit de plume à grands frais amassée, « Quatre rideaux pompeux, par un double contour « En défendent l’entrée à la clarté du jour. […] Aussitôt qu’il eut porté a de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi a vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. […] ni la -garde qu’on fait toutes les nuits sur le mont Palatin, ni les-soldats distribués pour veiller partout à la sûreté de la ville, ni l’effroi répandu parmi le peuple, ni le visage et les regards irrités des sénateurs ne font aucune impression sur toi !
Grâce à eux l’influence de l’esprit français se fait partout sentir. […] Je ne vous parlerai pas du style, qui est partout admirable. […] Chapelain passe pour le premier des poètes ; la confusion est partout. […] Il a cultivé presque tous les genres et partout il est un maître. […] Mais dès l’origine et partout où elle s’est développée avec quelque succès, la fable a toujours eu un caractère moral.
Ouvrez Homère, et vous lui rendrez partout la justice que lui rendait Virgile lui-même, qui reconnut, après avoir bien étudié l’un et l’autre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose.
Un esprit vaste et profond, qui voit les choses dans leurs causes, dans leurs principes ; un esprit naturellement fier et courageux, qui dédaigne de penser d’après les autres ; un esprit observateur qui découvre des vérités partout, et les développe par une réflexion continuelle : telles sont les propriétés du sublime talent de penser ; tels sont les grands caractères qui distinguent l’esprit philosophique de toute autre sorte d’esprit ».
Mais Quintilien, qui fait cette remarque judicieuse, et qui proscrit si positivement l’abus, ne laisse pas d’établir partout la nécessité de l’usage, et d’observer qu’il faut posséder la dialectique en philosophe, et l’employer en orateur.
Entretenir perpétuellement dans une ville telle que Paris une consommation immense dont une infinité d’accidents peuvent toujours tarir quelques sources ; réprimer la tyrannie des marchands à l’égard du public, et en même temps animer leur commerce ; empêcher les usurpations mutuelles des uns sur les autres, souvent difficiles à démêler ; reconnaître dans une foule infinie tous ceux qui peuvent si aisément y cacher une industrie pernicieuse et en purger la société ; ignorer ce qu’il vaut mieux ignorer que punir, et ne punir que rarement et utilement ; être présent partout sans être vu ; enfin mouvoir ou arrêter à son gré une multitude immense et tumultueuse, et être l’âme toujours agissante et presque inconnue de ce grand corps : voilà quelles sont en général les fonctions du magistrat de la police.
Voltaire, Racine, Marmontel, Fénélon, Clément xiv se font lire, mais leur travail sent l’étude ; l’esprit y perce partout et détruit la perfection.
Les saintes Écritures et les saints Pères qui les expliquent sont partout de l’opinion de l’histoire, et ne trouvent point de pareil supplice à celui de la conscience.
Immense comme lui, toujours pleine et féconde, Elle donne toujours sans jamais s’épuiser, Et sans jamais se diviser, Elle répand partout le trésor de son onde. […] Éloge de Condé Nous le vîmes partout ailleurs, comme un de ces hommes extraordinaires qui forcent tous les obstacles.
. — clarté, pureté La qualité souveraine du style, toujours et partout indispensable, c’est la clarté.
C’est pourquoi, sitôt que l’âge me permit de sortir de la sujétion de mes précepteurs, je quittai entièrement l’étude des lettres ; et, me résolvant de ne chercher plus d’autre science que celle qui se pourrait trouver en moi-même, ou bien dans le grand livre du monde, j’employai le reste de ma jeunesse à voyager, à voir des cours et des armées, à fréquenter des gens des diverses humeurs et conditions, à recueillir diverses expériences, à m’éprouver moi-même dans les rencontres que la fortune me proposait, et partout à faire telle réflexion sur les choses qui se présentaient que j’en pusse tirer quelque profit.
Partout le sol était brûlant, et l’air étouffant retentissait du bourdonnement des insectes, qui cherchaient à se désaltérer dans le sang des hommes et des animaux.
Partout, soit que ses idées et ses paroles montent vers le supérieur auquel il rend compte, ou descendent sur les subordonnés qui lui obéissent, elles sont également nettes, pratiques, décisives, également empreintes de cet empire que donnent la vérité et la nécessité à l’homme qui se présente en leur nom.
: Celui dont l’âme immense est partout répandu, Celui dont un seul pas mesure l’étendue, Celui dont le soleil emprunte sa splendeur. […] Le vers d’une syllabe fait un effet original partout où il se trouve : Nous voyons des commis Mis Comme des princes ; Qui jadis sont venus Nus De leurs provinces. […] Le peuple saint en foule inondait les portiques Du temple orné partout de festons magnifiques. […] Du temple orné partout de festons magnifiques Le peuple saint en foule inondait les portiques.
Lorsque l’e muet, précédé d’une consonne, est suivi de s comme dans provinces, hommes, princes, ou de nt comme dans foulent, fourmillent, pétillent, il ne s’élide qu’à la fin du vers ; partout ailleurs il compte pour une syllabe : Cette contagion infecta les provinces, Du clerc et du bourgeois passa jusques aux princes. […] Partout déjà, — sous la sainte bannière, Vont s’enrôler — les soldats de la croix ; Sur chaque autel — l’encens et la prière Aux pieds de Dieu — font monter votre voix.
Le voici : c’est que chez tous les Grecs, tous les ministres, à commencer par toi, s’étant laissé corrompre d’abord par Philippe, ensuite par Alexandre, je n’ai jamais été, moi, tenté ou engagé, ni par l’occasion, ni par la douceur des paroles, ni par la grandeur des promesses, ni par l’espérance, ni par la crainte, ni par aucun autre motif, à trahir ce que je regardai toujours comme les droits et les intérêts de ma patrie ; c’est que tous les conseils que je donnai, je ne les donnai jamais, ainsi que vous autres, penchant comme la balance, du côté qui reçoit davantage, mais que je montrai partout une âme droite et incorruptible ; c’est qu’ayant été plus que personne à la tête des plus grandes affaires, je me conduisis dans toutes avec une probité irréprochable.
Si vous étudiez la nature, vous remarquerez partout deux caractères essentiels, double élément de la beauté : l’un, c’est la variété dans l’unité, l’autre, la convenance des moyens avec la fin et des parties entre elles.
Celle-ci serait moins irrésistible, si elle était toujours et partout de mise.
Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.
Les uns ne semblent être sur la terre que pour y jouir d’un indigne repos, et se dérober par la diversité des plaisirs à l’ennui qui les suit partout à mesure qu’ils le suient ; les autres n’y sont que pour chercher sans cesse dans les soins d’ici-bas des agitations qui les dérobent à eux-mêmes.
« Il est des esprits méditatifs et difficiles qui sont distraits dans leurs travaux par des perspect ves immenses et les lointains du beau céleste, dont ils voudraient mettre partout quelque image ou quelque rayon, parce qu’ils l’ont toujours devant la vue, même alors qu’ils n’ont rien devant les yeux ; esprits amis de la lumière, qui, lorsqu’il leur vient une idée à mettre en œuvre, la considèrent longuement et attendent qu’elle reluise, comme le prescrivait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouvé que la plus aride matière et les mots même les plus ternes renferment en leur sein le principe et l’amorce de quelque éclat, comme ces noisettes des fées, où l’on trouvait des diamants, quand on en brisait l’enveloppe, et qu’on avait des mains heureuses ; esprits qui sont persuadés que ce beau dont ils sont épris, le beau élémentaire et pur, est répandu dans tous les points que peut atteindre la pensée, comme le feu dans tous les corps ; esprits attentifs et perçants qui voient ce feu dans les cailloux de toute la littérature, et ne peuvent se détacher de ceux qui tombent en leurs mains qu’après avoir cherché longtemps la veine qui le recélait, et l’en avoir fait soudainement jaillir ; esprits qui ont aussi leurs systèmes, et qui prétendent par exemple, que voir en beau et embellir, c’est voir et montrer chaque chose telle qu’elle est réellement dans les recoins de son essence, et non pas telle qu’elle existe aux regards des inattentifs, qui ne considèrent que les surfaces ; esprits qui se contentent peu, à cause d’une perspicacité qui leur fait voir trop clairement et les modèles qu’il faut suivre et ceux que l’on doit éviter ; esprits actifs, quoique songeurs, qui ne peuvent se reposer que sur des vérités solides, ni être heureux que par le beau, ou du moins par ces agréments divers qui en sont des parcelles menues et de légères étincelles ; esprits bien moins amoureux de gloire que de perfection, qui paraissent oisifs et qui sont les plus occupés, mais qui, parce que leur art est long et que la vie est toujours courte, si quelque hasard fortuné ne met à leur disposition un sujet où se trouve en surabondance l’élément dont il ont besoin et l’espace qu’il faut à leurs idées, vivent peu connus sur la terre, et y meurent sans monument, n’ayant obtenu en partage, parmi les esprits excellents, qu’une fécondité interne et qui n’eut que peu de confidents. » 1.
Partout, à tous les moments, il était prêt à s’élever des frivolités de la vie commune aux mystères de l’âme et de la destinée.
Le génie, à cet âge, est une plante jeune et vigoureuse ; ses racines plongent dans un sol vierge ; la séve gonfle ses veines et éclate partout en bourgeons : toutes les fleurs de l’art et de la poésie éclosent à la fois sur ses branches.
C’est une éloquente et méthodique paraphrase des ouvrages de Cicéron ; partout on y voit l’habile rhéteur et le grand maître. […] Ils se rencontrent partout, et ils ont été inventés dès la naissance des langues. […] Partout où ces qualités ne se rencontrent pas il y a barbarisme, solécisme ou disconvenance, équivoque ou amphibologie ; mais ces défauts sont du ressort de la grammaire. […] Nous apercevons partout les efforts perpétuels qu’il fait pour s’éloigner de la voie ordinaire de la pensée, et pour soutenir une élévation forcée. […] Il donne de la clarté et de la vigueur à l’oraison, permet de suivre l’orateur avec aisance et promptitude partout où il se dirige, et de sentir tout l’effet des arguments qu’il emploie.
Ce n’est pas que Cicéron et Quintilien laissent rien à désirer sur le fond de la science ; ces grands maîtres ont tout dit sans doute, c’est-à-dire qu’ils ont posé toutes les règles fondamentales de l’art de bien dire : et ces règles, telles qu’ils les enseignent, sont immuables, elles appartiennent à tous les temps et à tous les lieux, parce que partout et toujours c’est l’homme qui parle à des hommes, et que les instrumens de l’éloquence et les moyens de persuasion sont partout et toujours les mêmes. […] J’ai mis le plus grand soin à fortifier les préceptes partout ce qui est capable de leur donner du poids ; je n’en ai hasardé aucun sans l’appuyer d’une autorité grave ou d’une raison tirée de la nature même. […] La clarté, partout nécessaire, l’est particulièrement dans la déduction et la discussion des preuves ; on prouve difficilement ce qu’on ne rend pas clair. […] Il exerce sa puissance partout où il s’agit de l’opinion : il peut trouver place en toute espèce de cause.
Un ouvrage qui serait partout brillant et fleuri causerait plutôt une espèce d’éblouissement qu’une véritable admiration. […] Mais on doit éviter partout les consonances désagréables et blessantes pour l’oreille. […] Oui, partout de son nom chaque place munie Tient bon contre le vers, en détruit l’harmonie. […] Être partout c’est n’être nulle part ; et, quand on passe sa vie à voyager, on se fait beaucoup d’hôtes, mais pas un ami. […] Toutefois, dans cette opposition et ce mélange, il ne doit y avoir rien de brusque et de heurté, mais partout gradation et harmonie.
Une composition qui serait partout également travaillée, également éclatante, causerait plutôt une espèce d’éblouissement qu’une véritable admiration. […] Voici deux exemples très beaux de cette figure : Sitôt que de ce jour La trompette sacrée annonçait le retour, Du temple, orné partout de festons magnifiques, Le peuple saint en foule inondait les portiques. […] Les transitions demandent un grand talent joint à un grand travail, qui fasse disparaître l’art, qui ne laisse rien d’isolé, qui établisse partout une connexion parfaite, et qui cependant ne confonde rien et laisse toujours aller le discours à son but, dans le plus bel ordre, sans affectation, sans effort et sans contrainte.
L’instruction peut s’acquérir partout, dans l’étude de la nature, dans les livres, dans- les voyages, dans nos rapports avec le monde : Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu.
Fils de je ne sais qui, volé par des bandits, élevé dans leurs mœurs, je m’en dégoûte, je veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé !
Sur toute la surface du continent, partout où germe une idée, un livre français a été semé.
Cet idéal dont j’ai soif, il le détruit partout.
Homère, comme toujours et partout, y serait le premier, le plus semblable à un dieu ; mais derrière lui, et tels que le cortége des trois mages d’Orient, se verraient ces trois poëtes magnifiques, ces trois Homère longtemps ignorés de nous, et qui ont fait, eux aussi, à l’usage des vieux peuples d’Asie, des épopées immenses et vénérées, les poëtes des Indiens et des Persans2.
Partout de ce poème il bannit la licence ; Lui-même en mesura le nombre et la cadence, Défendit qu’un vers faible y pût jamais entrer, Ni qu’un mot déjà mis osât s’y remontrer.
Mais il y a des bornes ici comme partout. […] Les autres se montrent partout dans leurs poèmes, et ne sont imitateurs que de loin en loin, et pour des instants.
Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier le Français à demi vaincu, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.
Périphrase analytique, bonne et louable forme ; périphrase emphatique, faute à mon gré, toujours et partout.
C’est ne pas comprendre Rabelais que de vouloir toujours et partout le comprendre.
Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encore une autre désolation ; et, partout où il a passé, on n’entendoit que des clameurs ; mais à Langres ils se sont surpassés : ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du peuple, tout le clergé en cérémonie.
Moi, d’un pas inégal je suivais mes grands frères10, Et les astres sereins s’allumaient dans les cieux, Et les mouches volaient dans l’air silencieux, Et le doux rossignol, chantant dans l’ombre obscure, Enseignait la musique à toute la nature, Tandis qu’enfant jaseur, aux gestes étourdis, Jetant partout mes yeux ingénus et hardis1, D’où jaillissait la joie en vives étincelles, Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles, Horace et les festins, Virgile et les forêts, Tout l’Olympe, Thésée, Hercule, et toi, Cérès, La cruelle Junon, Lerne et l’hydre enflammée, Et le vaste lion de la Roche Némée2.
Partout où vous verrez, au lieu de l’oubli de soi, des pensées personnelles, au lieu du zèle désintéressé et de l’abnégation sévère, l’amour des richesses et des jouissances que procurent les richesses, dites : Dieu n’est pas là ; son envoyé n’est pas venu encore, et priez pour qu’il vienne bientôt. » (Commentaires de l’Évangile selon saint Marc, édition Garnier.)
Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner1 de ses regards étincelants2 ceux qui échappaient à ses coups.
Partout, dans nos maisons, nos repas, nos costumes, S’étalent la mollesse et l’oubli des coutumes.
La métaphore est partout : ici, tellement familière qu’elle se confond avec le langage commun ; là, si neuve et si brillante qu’elle réveille par le piquant et éblouit par l’éclat de ses traits.
Voltaire a partout de charmantes doléances sur sa santé ou sur sa vieillesse.
Bientôt il va étendre partout ses ravages. […] Peignez l’ennui qui le poursuit partout : dans les promenades, dans les spectacles, dans les réunions, dans les fêtes, à la campagne comme à la ville. […] Montrez comment il est heureux partout et toujours, à la ville comme à la campagne, pendant les heures de repos comme pendant les Tirez la conclusion de cette histoire. […] Le sol de la Hollande est presque partout au-dessous du niveau de la nier, et n’est défendu contre les inondations de l’Océan que par un système admirable de digues. […] De Gourgues, à la tête de ses braves compagnons, va attaquer les meurtriers dans la Floride, les pousse de poste en poste avec une valeur, une activité admirables, les bat partout, et, pour opposer dérision à dérision, les fait pendre à des arbres sur lesquels on écrit : Non comme Espagnols, mais comme assassins.
Les qualités générales du style, savoir la clarté, la correction, la précision, le naturel et l’harmonie que nous venons de faire connaître, sont toujours et partout les mêmes : elles ne sauraient, varier. […] Puis, cette phrase, l’homme éperdu frissonne, et cette autre l’univers ébranlé s’épouvante, ne sauraient rendre et mortalia corda per gentes humilis stravit pavor, où se peint avec l’idée qu’on peut mourir, mortalia, l’effroi qui va partout se répandant, atterrant, humilis, prosternant les humains, stravit pavor. […] Pour dire que le chagrin nous suit partout, le même poète, amplifiant l’idée, use de cette périphrase : Ce fou, rempli d’erreurs, que le trouble accompagne, Est malade à la ville ainsi qu’à la campagne ; En vain monte à cheval pour tromper son ennui : Le chagrin monte en croupe et galope avec lui. […] que tu dois sur le champ de bataille, dans les tribunaux, partout, te soumettre à ce qu’elle commande ? […] C’est partout l’abstrait pour le concret.