Les roulements des chars, les coursiers qui hennissent, Les ordres répétés qui dans l’air retentissent, Ou le bruit des drapeaux soulevés par les vents, Qui, dans les camps rivaux flottant à plis mouvants, Tantôt, semblent enflés d’un souffle de victoire, Vouloir voler d’eux-mêmes au-devant de la gloire, Et tantôt, retombant le long des pavillons, De leurs funèbres plis couvrir leurs bataillons. […] Quelques nuages étaient jetés sans ordre dans l’orient, où la lune montait avec lenteur ; le reste du ciel était pur ; vers le nord, formant un glorieux triangle avec l’astre du jour et celui de la nuit, une trombe, brillante des couleurs du prisme, s’élevait de la mer comme un pilier de cristal supportant la voûte du ciel. […] La clarté, loi suprême de toute composition, doit exister dans un récit où l’on recherche surtout des faits bien enchaînés, exposés avec ordre, sans confusion, sans embarras, et revêtus d’un style net et précis. […] N’abandonnez pas une idée que vous ne l’ayez développée convenablement passez ensuite à une autre par une transition naturelle : l’ordre ici est indispensable, car il s’agit de prouver.
Mais comme nous ne cherchons ici que des vérités toujours utiles à présenter à toutes les classes de lecteurs, et des modèles à offrir à nos jeunes rhétoriciens, passons sur l’ordre des temps, et hâtons-nous d’arriver au règne de la véritable éloquence chrétienne chez les Français.
Chez eux, un philosophe était un ami vrai de la sagesse, un partisan naturel de l’ordre et des lois, et non point un empesé déclamateur de vérités triviales, et bien moins encore un frondeur cynique de tout ce qui était l’objet de la croyance ou du respect public.
Moneins, lieutenant du roi, étant tombé sous les coups des séditieux, le connétable de Montmorency fut envoyé pour châtier les habitants de Bordeaux qui, réduits par la force, furent condamnés par ordre royal à déterrer avec leurs ongles le corps de leur victime.
A des recherches vastes, continues et profondes, il sait allier le talent de composer et d’écrire, l’ordre, la gravité soutenue, le relief de l’expression et l’éclat de la forme.
Le sujet est-il proportionné aux moyens de l’auteur : aussitôt il trouve sous sa plume l’expression juste, la clarté, et l’ordre, cet ordre lumineux, dont le mérite et la grâce consistent, je ne crois pas me tromper, à dire d’abord ce qui doit d’abord être dit, et à différer les détails pour les placer au moment favorable. […] Chacun aurait l’ambition d’en faire autant, d’abord ; et puis, après avoir sué sang et eau, on quitterait la partie : tant l’ordre et l’harmonie ont de valeur dans un poëme ! […] 109Ni l’abondance, 110ni un ordre lumineux 111n’abandonnera celui 112par qui un sujet aura été choisi 113selon-ses-forces. 114Le mérite et le charme de l’ordre 115sera celui-ci, ou je me trompe, 116que l’on dise maintenant même 117les choses-qui-doivent 118être dites maintenant même, 119que l’on diffère le reste des choses, 120et qu’on les réserve 121pour le moment favorable.
Ici, comme dans l’ordre politique, nous voyons agir cet esprit d’inquiétude et d’indépendance qui provoque les réformes ou les aventures. […] 10° Mais ce qui vous frappera surtout, c’est l’abondance de ces inversions qui, fléchissant la rigueur de l’ordre logique, lui substituent l’ordre de la passion, et permettent de faire saillir le sujet, le régime ou l’attribut exprimant le vif de l’idée, du sentiment et de l’intention.
L’ordre, la prévoyance, l’attention, la propreté, l’abondance de ces maisons que la charité élève avec tant de frais, et qu’elle entretient dans le sein de nos villes tranquilles et opulentes, n’étaient pas au-dessus de ce qu’on vit dans les établissements préparés à la hâte pour ce jour de sang.
Après avoir exposé avec le plus de clarté possible les qualités générales et particulières du style, ainsi que les différentes sortes de figures, nous avons essayé de mettre de l’ordre et de l’exactitude dans l’importante question de l’harmonie mécanique, principalement dans les règles de la période.
Elle a été mise en relief par Daniel Heinsius, dont l’édition (1611, puis 1643) a troublé plutôt que rectifié l’ordre du texte, mais qui en a parlé avec une admiration éclairée autant qu’enthousiaste. […] Havet estime que la « Rhétorique » est un des ouvrages du Stagirite où règne l’ordre le plus lucide. […] Quant aux moyens à employer pour exhorter ou dissuader sur cet ordre de questions et sur les autres, c’est le moment d’en parler. […] À cet ordre de faits appartiennent l’inimitié et la colère des gens qui ont une action sur nous, car il est évident qu’ils en ont à la fois et le pouvoir et la volonté. […] De là ce mot du poète Antiphon, au moment de périr sous la bastonnade par l’ordre de Denys.
Ce n’est pas là l’ordre de Dieu.
Ainsi il y a une faute dans cette phrase : les gouverneurs de province, devenus héréditaires, méconnurent les ordres du nouveau souverain, comme ils avaient déjà fait ceux de ses prédécesseurs . […] En effet, si le participe laissé, et l’infinitif qui le suit, sont réellement des mots inséparables, il est clair que, dans quelque ordre de construction que ce soit, on ne pourra jamais les séparer, en mettant le régime entre le participe et l’infinitif. […] On ne doit point s’en servir pour marquer la priorité de temps, ni la priorité d’ordre. […] Il y a cependant quelques circonstances, mais en très petit nombre, où devant marque l’ordre des places : = c’est mon ancien, il marche devant moi. […] L’Hyperbate ou inversion, est un tour particulier, qu’on donne à une phrase, et qui consiste principalement à faire précéder des mots ou une proposition, par d’autres, qui, dans l’ordre naturel, auraient dû les suivre : = déjà prenait l’essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle, dont le vol hardi avait d’abord effrayé nos provinces : = le tribut d’admiration qui est refusé aux grands hommes par leurs contemporains, la postérité sait le leur rendre.
Interprète ému de Platon et de Descartes, il eut le mérite de restaurer leurs doctrines, et de vulgariser par un beau langage les vérités essentielles à l’ordre moral.
Il fut arrêté à Nantes, en 1661, par ordre de Louis XIV, et condamné, en 1664, à un bannissement perpétuel, qui fut commué en une prison perpétuelle. […] C’est sous son règne que Jésus-Christ naquit à Bethléem, et que dans le territoire de cette ville, on fit, par les ordres de ce roi cruel, un horrible massacre de tous les enfants mâles qui étaient au-dessous de deux ans. […] Il présidait, suivant les poètes, aux changements réglés qui entretiennent le bel ordre de la nature et pouvait lui-même se changer en toutes sortes de formes.
La fougue presse les pensées et les précipite ; et, comme il n’est pas possible de les exprimer toutes, le poète saisit seulement les plus remarquables et les plus frappantes ; il les exprime dans le même ordre qu’elles avaient dans son esprit, et passe sous silence celles qui leur servaient de liaison ; ce qui les fait paraître disparates et décousues. […] Mais ce désordre n’est qu’apparent, puisqu’il est le fruit de l’art ; il doit renfermer un ordre caché, puisqu’il est beau. […] Elle se refuse à tout ordre, à tout arrangement ; tandis que dans l’ode, on peut encore se tracer un plan, et parcourir un cercle déterminé.
Ardents, tumultueux, privés d’expérience, Ils portaient au combat leur superbe imprudence : Orgueilleux de leur pompe, et fiers d’un camp nombreux, Sans ordre ils s’avançaient d’un pas impétueux. […] Croyez que la jeunesse et la vieillesse ne peuvent rien l’une sans l’autre, et que c’est dans la réunion de tous les âges et de tous les ordres que consiste la force principale de l’état.
Je rappelais les événements qui avaient renversé cette villa superbe ; je la voyais dépouillée de ses plus beaux ornements par le successeur d’Adrien ; je voyais les Barbares y passer comme un tourbillon, s’y cantonner quelquefois, et, pour se défendre dans ces mêmes monuments qu’ils avaient à moitié détruits, couronner l’ordre grec et toscan du créneau gothique ; enfin, des religieux chrétiens, ramenant la civilisation dans ces lieux, plantaient la vigne et conduisaient la charrue dans le temple des Stoïciens et les salles de l’Académie 1. […] Nos tristesses sont du même ordre que nos désirs, puisque nos désirs déçus les composent, et nos désirs, c’est nous-mêmes.
Missionnaire et apôtre d’un siècle dont il partagea les idées les plus généreuses, il ressuscita l’ordre de Saint-Dominique en 1840. […] Je ne reviens pas sur le passé ; je n’examine point si, en me couvrant publiquement de l’habit religieux, j’ai ajouté aux obstacles qui s’opposent au rétablissement de mon ordre en France.
Toute l’adresse de ces orateurs se borne à grouper les preuves et à présenter les faits dans l’ordre le plus naturel et le plus vraisemblable. […] Pesez une à une toutes les raisons que donne l’orateur, voyez comme il les enchaîne dans un ordre logique, comme il les fortifie en les appuyant de preuves secondaires, comme il les fait valoir par le développement.
C’est avec la plus grande clarté qu’il faut établir la question, fixer le point de la contestation, ce que l’on admet, ce que l’on récuse, et où commence, entre les deux parties, la ligne de démarcation qui les sépare : cette même clarté doit présider encore à l’ordre, à l’arrangement de toutes les parties du plaidoyer.
Si quelquefois il n’a pas la liberté de mesurer le style et les expressions de ses discours, il en médite toujours l’ordre et les pensées ; et souvent même la méditation simple prenant la place d’une exacte composition, et la justesse des idées produisant celle des paroles, l’auditeur surpris croit que l’orateur a travaillé longtemps à perfectionner un édifice, dont il a eu à peine le loisir de tracer le premier plan.
La même raison nous a conseillé d’adopter l’ordre chronologique pour le classement de nos texes, et de ne point les ranger d’après la distinction des genres.
La même raison nous a conseillé d’adopter l’ordre chronologique pour le classement de nos textes, et de ne point les ranger d’après la distinction des genres.
Écoutons Fontenelle : « Tous deux ont été des génies du premier ordre, nés pour dominer sur les autres esprits, et pour fonder des empires ; tous deux, géomètres excellents, ont vu la nécessité de transporter la géométrie dans la physique ; tous deux ont fondé leur physique sur une géométrie qu’ils ne tenaient presque que de leurs propres lumières.
Il passe du ciel à la terre, il parcourt la nature entière ; dans la fougue de ses pensées, il ne saisit que les plus remarquables ; il peut se passer de transitions, et laisser dans sa marche un désordre apparent qui produit plus d’effet que l’ordre lui-même.
Allons, venez çà2 tous, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi.
Les huit premiers sont partagés en deux quatrains de même mesure, et qui roulent sur deux rimes qu’il faut y placer dans le même ordre.
Sa méthode est claire, ses preuves présentées dans le meilleur ordre possible ; c’est même un de ses principaux avantages sur Démosthène.
On a pu relever, sans doute, quelques défauts dans ce bel ouvrage : pour nous, qui l’avons lu comme il a été composé, avec l’âme seulement,et qui n’avons pas le malheur de chercher à raisonner ce qui ne doit être que senti, nous y avons trouvé une imagination brillante, et plutôt au-delà qu’au-dessous de son sujet, une intarissable fécondité de sentiments tendres ou sublimes, de réflexions pieuses ou touchantes ; et quelques taches nous ont facilement échappé, perdues au milieu de tant de beautés d’un ordre si nouveau et d’un rang si supérieur.
Voilà encore une imitation de la nature, c’est-à-dire, la représentation d’un objet qui n’existe pas, mais qui, dans l’ordre physique des choses, peut exister.
Qu’on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales ; car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement1, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même2.
L’ordre et la beauté même que vous avez répandus sur toutes vos créatures, comme des degrés pour élever l’homme à vous, sont devenus des voiles qui vous dérobent à leurs yeux malades.
Descartes 1596-1650 [Notice] Né à la Haye (Indre-et-Loire), élève des Jésuites de la Flèche, René Descartes passa les douze premières années de sa vie dans le monde et dans les camps, où il servit sous les ordres de Maxime de Nassau et du duc de Bavière (1617-1619).
Je vais traiter de la poésie en elle-même, de ses espèces, de l’effet que doit produire chaque espèce, et de la manière dont les fables doivent être composées pour avoir la meilleure forme : j’examinerai quelle est la nature- des parties et leur nombre ; enfin je parlerai de tout ce qui a rapport à cet art, en commençant, selon l’ordre naturel, par les principes. […] Tout composé appelé beau, soit animal, soit d’un autre genre, doit non seulement être ordonné dans ses parties, mais encore avoir une certaine étendue : car qui dit beauté dit grandeur et ordre. […] C’est-à-dire qui n’étaient ni aux gages ni aux ordres du gouvernement.
Apôtre d’un siècle dont il partagea les idées les plus généreuses, il ressuscita l’ordre de Saint-Dominique en 1840.
Jeune et puissant Protéc aux formes toujours heuves, Il vogue, ardent navire, à tous les vents des mers ; S’allonge en ponts hardis sur le lit de nos fleuves, Fend, remorqueur tonnant, le vaste champ des airs ; Se roule autour du globe en splendide ceinture ; Rampe, en canaux de gaz, sous le sol tourmenté, Et porte aux nations, avec leur nourriture, La lumière, la paix, l’ordre, la liberté !
On doit savoir un gré particulier à l’auteur d’avoir disposé les matières de son enseignement dans un ordre parfaitement logique, et d’avoir posé toujours ses définitions avec une clarté parfaite.
On sera clair, si, en évitant d’introduire trop de personnages, et de surcharger son sujet d’incidents, on place chaque chose en son lieu, on met de l’ordre dans les idées et dans les expressions, on n’emploie que des termes, des tours qui soient propres, justes, sans équivoque et sans ambiguïté. […] Ses pensées n’ont aucune suite, aucun ordre, aucune liaison marquée. […] Ainsi, sous ce désordre apparent de l’ode, règne un ordre caché, qui est l’ouvrage de l’art ; tout y est sagement distribué, tout y tend à une même fin ; toutes les parties enchaînées s’y prêtent des beautés mutuelles, et forment un tout parfait. […] Tous ces traits incompréhensibles Par les fictions ennoblis, Dans l’ordre des choses possibles Par là se verront rétablis.
Cependant l’ordre est rare et la dépense belle. […] J’en montre plus de flamme, et j’en fais mieux ma cour… Tout le secret1 ne gît qu’en un peu de grimace ; A mentir à propos, jurer de bonne grâce, Etaler force mots qu’elles n’entendent pas ; Faire sonner Lamboy, Jean de Vert et Galas2 Nommer quelques châteaux de qui les noms barbares Plus ils blessent l’oreille, et plus leur semblent rares ; Avoir toujours en bouche angles, lignes, fossés, Vedette, contrescarpe, et travaux avancés3 : Sans ordre et sans raison, n’importe, on les étonne ; On leur fait admirer les baies4 qu’on leur donne ; Et tel, à la faveur d’un semblable débit, Passe pour homme illustre et se met en crédit.
Sa démarche ferme et hardie annonce sa noblesse et son rang ; il ne touche à la terre que par ses extrémités les plus éloignées ; les bras ne lui sont pas donnés pour servir d’appui à la masse de son corps ; sa main ne doit pas fouler la terre : elle est réservée à des usages plus nobles, pour exécuter les ordres de la volonté, saisir les objets éloignés, écarter les obstacles et tout ce qui pourrait nuire, retenir ce qui peut plaire, et le mettre à la portée des autres sens ».
Dans les tribunaux, dans les prisons, sur le champ de bataille, partout les ordres de la patrie sont sacrés ».
C’est un mérite, si l’on veut, mais un mérite d’un ordre inférieur dans l’appréciation critique.
Quoique le roman, tel que nous le comprenons aujourd’hui, soit une véritable création des temps modernes, on peut dire que, dans tous les âges et dans tous les lieux, l’homme s’est plu à sortir en imagination de la vie ordinaire, et à rêver un ordre d’événements plus varié, plus fantastique, plus en harmonie avec ses désirs.
Précurseur de Corneille, il a des vers héroïques et dignes du vieil Horace, mais ignore la mesure, l’ordre et la clarté.
Malherbe 1555-1628 [Notice] Né à Caen, sous Henri II, témoin attristé des guerres civiles, et sujet reconnaissant d’un souverain qui restaura l’ordre public, Malherbe représente un temps où la discipline succède à l’anarchie.
4° La synchyse (de σύγχυσις, confusion, mélange) est une transposition de mots qui trouble et confond l’ordre des mots, la construction naturelle des phrases et des périodes. […] Répartir la peine sur tous. — Ordinare, mettre en ordre. […] Il signifie aussi ordre, commandement, et plus souvent la souveraine puissance. […] — Enarrare, raconter par ordre et en détail. […] L'hypalage est une figure mixte : figure de pensée, puisqu’elle modifie l’ordre des idées ; figure de mots, puisqu’elle porte sur la construction de la phrase.
Les pierres et les métaux polis par notre art ne sont pas comparables à ce bijou de la nature : elle l’a placé dans l’ordre des oiseaux au dernier degré de l’échelle de grandeur ; son chef-d’œuvre est le petit oiseau-mouche ; elle l’a comblé de tous les dons qu’elle n’a fait que partager aux autres oiseaux : légèreté, rapidité, prestesse, grâce et riche parure, tout appartient à ce petit favori.
Par son ordre, bientôt, les belles Néréides L’élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage, et dans ce monument L’ont au cap du Zéphir déposé mollement ; Et de loin, à grands cris, appelant leurs compagnes, Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes, Toutes, frappant leur sein, et traînant un long deuil, Répétèrent, hélas !
Ce genre d’épithètes se rattachant à un ordre d’idées plus élevées et offrant par là même un plus grand intérêt, mérite aussi la préférence. […] Milton déplorant sa cécité : « Tout meurt, dit-il, et tout renaît ; mais la lumière ne revient pas pour moi. » Louis Racine a développé ainsi cette pensée : « Tout meurt et tout renaît : l’automne, tous les ans, « Fait place au triste hiver, que suit le doux printemps ; « Les zéphyrs en tous lieux ramènent la verdure, « Aux arbres dépouillés ils rendent leur parure ; « Et, par l’ordre constant d’une agréable loi, « Tout revient ; mais le jour ne revient pas pour moi. » Voici une pensée simple : Omnibus moriendum est.
Lorsqu’en 1362, Catherine de Médicis l’envoya pacifier la Guienne, il le fit si bien, qu’à son départ les villages ressemblaient à des cimetières : sur les routes, les branches des arbres devinrent des gibets, odieux trophées dont la seule excuse, s’il en est une, fut sa triste obéissance à des ordres fanatiques.
Un écrivain, quand il raisonne, a soin de déguiser l’argument, de l’embellir, de l’étendre ; il change l’ordre des propositions à son gré.
La maison d’un planteur américain fragment ……— Un chemin large et droit Conduit à la maison de forme britannique, Où le bois est cloué dans les angles de brique4, Où le toit invisible entre un double rempart S’enfonce, où le charbon fume de toute part, Où tout est clos et sain, où vient blanche et luisante S’unir à l’ordre froid la propreté décente5.
Sainte-Beuve dit : « Malheur à qui, dans l’ordre de la pensée, n’a pas été une fois ou stoïcien à lier, ou platonicien ébloui, ou péripatéticien forcené.
Dans celle-ci la phrase marche libre de toute mesure et n’est assujétie qu’à l’ordre général du style. […] .............L’impétueux coursier, Non loin de la retraite où l’ennemi repose, Arrive ; - l’assaillant en ordre se disperse. […] On n’y met pas de suite plus de deux vers masculins ou plus de deux vers féminins et leur ordre n’est point uniforme.
Les malheurs et les fautes d’un génie supérieur à sa condition le prédestinaient à faire retentir éloquemment les rancunes d’un déclassé qui, mécontent de lui-même et des autres, aima mieux déclarer la guerre à l’ordre social que de réformer son caractère ou d’accuser ses torts. […] des riches peut-être, rassasiés de faux plaisirs, mais ignorant les véritables ; toujours ennuyés de la vie, et toujours tremblants de la perdre ; peut-être des gens de lettres, de tous les ordres d’hommes le plus sédentaire, le plus malsain, le plus réfléchissant, et par conséquent le plus malheureux.
Dans les écrivains du second ordre, au contraire, tout présente les traces pénibles d’efforts rarement heureux ; et ce rapprochement involontaire, mais perpétuel, de la nature, grande et belle sans effort, et de l’art qui se tourmente infructueusement pour l’imiter mal, altère sensiblement quelquefois le plaisir que pourraient nous faire les plus beaux morceaux de poésie moderne.
Commencez aujourd’hui à mépriser les faveurs du monde ; et toutes les fois que vous serez dans ces lieux augustes, dans ces superbes palais à qui Madame donnait un éclat que vos yeux cherchent encore ; toute les fois que regardant cette grande place qu’elle remplissait si bien, vous sentirez qu’elle y manque, songez que cette gloire que vous admirez, faisait son péril en cette vie, et que dans l’autre elle est devenue le sujet d’un examen rigoureux, où rien n’a été capable de la rassurer, que cette sincère résignation qu’elle a eue aux ordres de Dieu, et les saintes humiliations de la pénitence ».
La rhétorique est utile, parce que, le sens intellectuel, auquel elle s’adresse, ayant pour objet les idées et leur expression, c’est-à-dire la perception et l’appréciation de certains rapports, de la même manière que le sens physique perçoit et apprécie des rapports d’un autre ordre, il est évident que si l’observation et l’exercice contribuent à perfectionner celui-ci, ils contribueront également à perfectionner celui-là.
Mais dans la bouche de ces hommes turbulents et pervers, qui font de la tribune un piédestal pour leur vanité et leur ambition, cette éloquence oublie son but véritable, et dégénère en fléau ; elle soulève les passions avides et ignorantes, égare les esprits de la multitude et bouleverse l’ordre des sociétés.
Enfin, la lecture des modèles doit être faite avec ordre et méthode.
Le style est la manière dont on exprime, par le moyen du langage, ce que l’on a conçu par le raisonnement : c’est le tableau fidèle de nos idées et de l’ordre dans lequel elles se sont liées dans notre entendement.
C’est donc la religion qu’il faut respecter d’abord et faire respecter aux autres, si l’on veut contribuer efficacement au maintien de l’ordre et de la tranquillité publique ; c’est donc la religion qui est la base et la garantie du bonheur public et particulier.
Enfin, dans votre Enéide, le bel ordre, la magnificence, la force et la sublimité d’Homère éclatent partout.
Il passa les douze premières années de sa vie dans le monde et dans les camps, où il servit sous les ordres de Maurice de Nassau et du duc de Bavière (1617-1619).
Le président lui rend compte de la visite qu’il avait eue, des papiers brûlés, et de l’ordre qu’il avait donné de tenir prête sa chaise de poste pour trois heures du matin ; car son dessein était de s’éloigner sans délai d’un séjour où un moment de plus ou de moins pouvait lui être si funeste.
Pensées sur lui-même Enfin, j’ai tiré de l’eau de mon puits ; depuis six ans, j’ai jeté sur le papier bien des idées qui demandent à être mises en ordre.
La narration sera claire, selon Cicéron, si l’on emploie un style correct et précis, si l’on présente les faits dans l’ordre naturel et chronologique, enfin si l’on s’abstient des digressions et des épisodes inutiles. […] Ne pouvant plus résister à la violence de ses remords, il fait venir au point du jour Bavalan, qui lui annonce que ses ordres… n’ont point encore été exécutés.
De l’ordre naissent la lumière et la chaleur ; la lumière, par l’unité du dessein, qui, bien comprise, répand sur toutes les idées le même jour avec des teintes variées, et donne à chacune sa valeur ; la chaleur, par l’étroit enchaînement de toutes les idées, qui, en les rapprochant, les fortifie et les échauffe l’une par l’autre.
3° Les rimes mêlées se succèdent sans ordre uniforme.
Qu’on ne prétende pas de là néanmoins que les choses soient égales ; car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu même. » Nous lisons dans un sermon de Bossuet sur la brièveté de la vie « Quand je fais réflexion sur les diverses calamités qui affligent la vie humaine, entre toutes les autres la famine me semble être celle qui représente mieux l’état d’une âme criminelle, et la peine qu’elle mérite.
Le duc de Beauvilliers2, debout auprès d’eux, l’air tranquille et froid, comme à chose non avenue ou à spectacle ordinaire, donnait ses ordres pour le soulagement des princes, pour que peu de gens entrassent, quoique les portes fussent ouvertes à chacun, en un mot pour tout ce qu’il était besoin, sans empressement, sans se méprendre en quoi que ce soit ni aux gens ni aux choses ; vous l’auriez cru au lever ou au petit couvert servant à l’ordinaire.