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168. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

L’effet de ces deux discours serait presque nul à la tribune, et cela est tout simple ; ils n’ont point été composés pour elle ; mais ils sont lus et relus avec un nouvel intérêt, depuis plus de soixante ans ; et c’est un avantage que n’ont point toujours les discours les plus applaudis dans la bouche de l’orateur.

169. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

C’est donc un enseignement théorique que le professeur de rhétorique de province ajoute à l’enseignement tout pratique de Paris, et il n’est pas douteux que, toutes choses égales d’ailleurs, cette addition ne contribue à jeter un grand intérêt dans les leçons, à bien ordonner les idées des élèves et à former leur jugement.

170. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Nous n’avons négligé aucun moyen de répandre la lumière et l’intérêt sur ces compositions si importantes dans les classes comme exercices pratiques.

171. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

J’ai pleuré comme elle : car je ne soutiens pas une telle idée, et j’y prends un intérêt sensible, comme si j’étais de la vraie famille. […] Et cela sans intérêt, je vous prie de me croire. […] Pourtant nous essaierons de courtes remarques dans l’intérêt des jeunes gens, trop disposés à s’éloigner des principes véritables du goût. […] L’intérêt se trouve un peu affaibli ; et pour se faire lire, un auteur a besoin de toutes les ressources de son style. […] Nouveau motif d’intérêt.

172. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202

dites si vous avez jamais vu autre chose en moi qu’un homme constamment gai ; aimant avec une égale passion l’étude et le plaisir : enclin à la raillerie, mais sans amertume, et l’accueillant dans autrui contre soi, quand elle est assaisonnée2 ; soutenant peut-être avec trop d’ardeur son opinion quand il la croit juste, mais honorant hautement et sans envie tous les gens qu’il reconnaît supérieurs ; confiant sur ses intérêts jusqu’à la négligence ; actif quand il est aiguillonné, paresseux et stagnant après l’orage ; insouciant dans le bonheur, mais poussant la constance et la sérénité dans l’infortune jusqu’à l’étonnement de ses plus familiers amis3 1.

173. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

Il se tourna vers le théâtre, et y prouva la souplesse de son invention par des comédies spirituelles ou des drames animés, dont l’intérêt se soutient encore aujourd’hui.

174. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Ce n’est pas un méchant homme ; il préfère ne pas faire du mal, et ne s’y décide que pour son intérêt.

175. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Don Juan. — Et cela sans intérêt, je vous prie de le croire. […] Or ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu’ils servent ; et ainsi ils n’ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes. […] esprit de fraternité, esprit de tendresse et de compassion, qui nous fait sentir les maux de nos frères, entrer dans leurs intérêts, souffrir de tous leurs besoins. […] Aussi déplut-il à tous ceux-là autant qu’il fut applaudi de tous ceux qui n’avaient pas les mêmes intérêts. […] La robe1053 entière en rugit pour son intérêt.

176. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Si cette ligue de talents généraux ressembla trop à une coterie, si elle fit plus de bruit que de besogne, et se préoccupa de ses intérêts autant que de ses doctrines, cependant soyons équitables, et gardons quelque gratitude à ses efforts impuissants, mais méritoires. […] Ils disparurent ou tombèrent en décadence quand s’épuisa l’inspiration héroïque, et avec elle l’intérêt du vieux répertoire.

177. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

« On ne corrige les particuliers qu’en leur prouvant de l’intérêt pour eux, et en ménageant leur amour-propre. […] Il dit ailleurs : « L’on se couche à la cour, et l’on se lève sur l’intérêt : c’est ce que l’on digère le matin et le soir, le jour et la nuit ; c’est ce qui fait que l’on pense, que l’on parle, que l’on se tait, que l’on agit ; c’est dans cet esprit qu’on aborde les uns et qu’on néglige les autres, que l’on monte et que l’on descend ; c’est sur cette règle que l’on mesure ses soins, ses complaisances, son estime, son indifférence, son mépris. » 4.

178. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Quel que soit son talent, comme orateur, il trouvera peu de clients disposés à lui confier leurs intérêts, si l’on ne lui suppose qu’une connaissance superficielle des lois.

179. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

Pour moi, je ne sais pour quel intérêt ils tâchent d’ôter à Car ce qui lui appartient, pour le donner à Pour ce que, ni pourquoi ils veulent dire avec trois mots ce qu’ils peuvent dire avec trois lettres.

180. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Dans notre époque, on a pénétré plus avant, non sans intérêt et sans fruit, dans l’étude des premiers monuments du génie français ; mais nul ne contestera sans doute que de Malherbe seulement date notre littérature classique.

181. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Ils regardent mieux, et avec plus d’intérêt.

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

L’intérêt s’anime de scène en scène : tout est préparé, motivé, justifié.

183. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Les pensées trop communes et trop vulgaires n’offrent pas assez d’intérêt. […] Si c’est le cœur qui rend éloquent, comme dit Quintilien, pectus est quod disertos facit , c’est aussi du sentiment que provient l’intérêt dans toute espèce de composition. […] Il n’y a alors ni clarté ni intérêt.

184. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

» Voici cc qu’en peu de mots leur intérêt m’ordonne de leur dire : Femmes, votre gloire est de vous ressembler à vous-mêmes, d’obéir au vœu de la nature ; d’être ce qu’elle vous fit, d’éviter dans les assemblées des hommes la publicité des censures, même la publicité des éloges.

185. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144

Ce texte est une des plus graves autorités en ce qui concerne la différence des μέτρα et des μέλη dans la poésie grecque, question pleine d’intérêt, mais aussi de difficultés, sur laquelle nous renverrons, pour plus de détails, aux ouvrages suivants : 1° Ed. du Méril, Essai sur le principe et les formes de la versification (Paris, 1841)  2° Vincent : De la Musique dans la tragédie grecque, à propos de la représentation d’Antigone (Paris, 1844)  Dissertation sur le rhythme chez les Anciens (1845)  Deux lettres à M.

186. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

A la tête des armées, ce n’était plus ce roi pacifique, accessible à ses sujets, assis sous le bois de Vincennes avec une affabilité que la simplicité du lieu rendait encore plus respectable ; réglant les intérêts des familles, réconciliant les pères avec les enfants, démêlant les passions de l’équité, assurant les droits de la veuve et de l’orphelin, paraissant plutôt un père au milieu de sa famille qu’un roi à la tête de ses sujets, entrant dans des détails dont des subalternes se seraient crus déshonorés, et ne trouvant indigne d’un prince et indécent à la majesté des rois que d’ignorer les besoins de leurs peuples.

187. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Ton intérêt s’oppose à ma félicité ; Et ta clémence même attend que je périsse.

188. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

Massillon, par exemple, ébranle puissamment les âmes par l’éloquence continue qui règne dans son admirable sermon Sur le petit nombre des Élus, et Racine est constamment sublime dans sa tragédie inimitable d’Athalie, où la grandeur des pensées et des sentiments, l’intérêt des situations et la majesté du style tiennent constamment les auditeurs dans l’admiration la plus profonde.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Retz 614-1679 » pp. 22-26

Il a voulu se mêler d’intrigues dès son enfance, dans un temps où il ne sentait pas les petits intérêts, qui n’ont jamais été son faible, et où il ne connaissait pas les grands, qui d’un autre sens n’ont pas été son fort.

190. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

Il se croira chargé des intérêts de tout bon ouvrage qui paraît sous la recommandation d’un nom déjà célèbre1 ; à travers les fautes, il suivra curieusement la trace du talent, et, lorsque le talent n’est encore qu’à-demi développé, il louera l’espérance.

191. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Une merveilleuse sagacité psychologique assure à sa critique l’intérêt impérissable qui s’attache à toutes les œuvres où l’homme apprend à se connaître.

192. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Partout où la voix de la sagesse, de la vérité, de la vertu, de l’intérêt public, de l’amour, de l’humanité, a le droit de se faire entendre ; et sous ce règne, où ne l’a-t-elle pas ? […] Les connaisseurs, ou ceux qui se croient tels, se donnent voix délibérative et décisive sur les spectacles, se cantonnent aussi, et se divisent en des partis contraires, dont chacun, poussé par un tout autre intérêt que par celui du public ou de l’équité, admire un certain poëme ou une certaine musique, et siffle toute autre. […] Il faut connaître les lois et les coutumes de son pays, le rapport qu’elles ont avec le tempérament des peuples, les mœurs de chaque condition, les éducations différentes, les préjugés et les intérêts qui dominent dans le siècle où l’on vit, le moyen d’instruire et de redresser les esprits. […] L’intérêt, le soupçon, l’infâme calomnie, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  […] La nature rend les hommes éloquents dans les grands intérêts et dans les grandes passions.

193. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Le vin au plus muet fournissant des paroles, Chacun a débité ses maximes frivoles, Réglé les intérêts de chaque potentat, Corrigé la police et reformé l’état ; Puis de là s’embarquant dans la nouvelle guerre, À vaincu la Hollande ou battu l’Angleterre. […] Cette dernière qualité peut très bien se concilier avec l’abondance des développements ; car rien de ce qui est utile, ou de ce qui contribue à l’intérêt, ne peut être regardé comme superflu.

194. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Mais pourquoi pour ces gens un intérêt si grand, Vous qui condamneriez ce qu’en eux on reprend ? […] Madame, je vous crois aussi trop raisonnable Pour ne pas prendre bien cet avis profitable, Et pour l’attribuer qu’aux mouvements secrets D’un zèle qui m’attache à tous vos intérêts.

195. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Mais, malgré les orages de la liberté, les grands intérêts, et le plaisir de gouverner par la parole un peuple libre, il n’y eut pas, avant Caton, un orateur que l’on pût citer.

196. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Notre confiance se mesurant au degré d’intérêt qu’ils nous portent, il nous est bien difficile de n’être pas complètement de leur avis, du moment que nous croyons trouver en eux de vrais et sincères amis. […] » La situation, l’urgence, l’animation des esprits, le sujet, tout réclamait cette sortie brûlante du magistrat chargé de veiller aux grands intérêts de l’État, contre un factieux que signalait à la vindicte des lois la voix de la conscience publique. […] il faisait mieux et me prouvait plus d’intérêt celui qui m’offrait son glaive. […] Le premier objet de notre attention, comme de notre intérêt, c’est Laocoon. […] Toujours l’innocence, surtout l’innocence persécutée et sans défense, inspire l’intérêt, miseros morsu depascitur artus.

197. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

On consultera aussi avec intérêt, sur Mme de Maintenon, un ouvrage récent de M.

198. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

C’est la première fois, depuis Commines, que la langue française traite de grands intérêts, avec l’éloquence d’une passion convaincue.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

On cherche des amis utiles ; ils sont dignes de notre amitié dès qu’ils deviennent nécessaires à nos plaisirs ou à notre fortune ; l’intérêt est un grand attrait pour la plupart des cœurs ; les titres qui nous rendent puissants se changent bientôt en des qualités qui nous font paraître aimables ; et l’on ne manque jamais d’amis, quand on peut payer l’amitié de ceux qui nous aiment.

200. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

. — Mais admettons que toutes ces circonstances soient aussi contraires à l’accusé qu’elles lui sont favorables, et que le hasard ait pris autant de soin à le charger, qu’il en a mis à le disculper, il resterait encore à démontrer qu’il avait quelque intérêt à commettre un acte si détestable.

201. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Vous avez mis des notions justes, des idées saines, un intérêt continu là où régnaient la confusion, le vague, la sécheresse.

202. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Cette grande et belle idée de s’adresser d’abord au cœur de l’homme, pour convaincre ensuite sa raison, de mettre ses passions même dans les intérêts de la vérité, pour qu’elle triomphe de lui malgré lui, et presqu’à son insu, était une idée aussi nouvelle, aussi heureuse en morale, que féconde en poésie ; et si l’imagination n’eût point entraîné quelquefois M. de Chateaubriand au-delà des justes bornes ; si un goût toujours sage, toujours pur eût présidé constamment à la distribution des richesses que la nature de son plan mettait à sa disposition, il eût mérité, sans doute, que l’on dît de lui : les autres théologiens prouvent la religion, mais M. de Chateaubriand la fait aimer. […] Mais la première base d’un traité quelconque, est que les intérêts des parties contractantes soient également respectés de part et d’autre.

203. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Après avoir réfuté complètement les accusations absurdes intentées contre lui, en avoir clairement démontré l’origine et les motifs, Socrate s’adresse à ses juges : « Souvenez-vous de votre serment, et prononcez selon ce qui conviendra le plus à votre intérêt et au mien ».

204. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

L’histoire de l’homme ne consiste pas seulement dans les événements extérieurs et publics, qui ne nous montrent guère que des princes, des héros, et les actions mémorables des grands hommes ; l’humanité a encore une autre face : c’est la vie privée, c’est la multitude, ce sont les passions, les intérêts, les accidents de tous les jours, les vertus, les vices, les mœurs, les usages, les caractères de la vie commune ; c’est l’histoire de chacun et l’histoire de tous : tels sont les éléments variés et féconds où le roman puise ses peintures et ses récits.

205. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Des extraits de nos bons auteurs viennent fréquemment justifier les règles, faire disparaître la sécheresse de l’instruction, et répandre peut-être quelque intérêt dans cet ouvrage.

206. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Ce sont elles aussi qui répandent le plus d’intérêt dans l’étude des langues, en nous faisant remonter à l’origine des mots, et en établissant entre chacun d’eux les rapports les plus intimes.

207. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Dans ceux d’Athènes et de Rome, elle s’étendait jusqu’à la discussion des affaires nationales, des grands intérêts de la république. […] Si l’exécution de ce grand dessein, conçu par votre majesté, s’attire les applaudissements de toute la terre, avec quels transports de joie l’Académie doit-elle y mêler les siens, et par l’intérêt des sciences qui l’occupent, et par celui de votre gloire, dont elle peut se flatter désormais qu’il rejaillira quelque chose sur elle. […] Toute votre conduite en Angleterre, où les intérêts de la France vous étaient confiés, a bien vengé l’honneur du génie poétique, qu’une opinion assez commune condamne à se renfermer dans la poésie.

208. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Elle excite au plus haut degré l’intérêt et la sensibilité : nous la devons à l’inspiration de M.  […] L’exemple suivant est tiré des exhortations de l’abbé Poulle sur l’aumône : Dans le monde, dans ce séjour où l’intérêt est si vif, l’ambition si active, les plaisirs si variés, la mollesse si raffinée, sait-on s’il y a des misérables sur la terre ? […] Cette figure est propre à orner la pensée et à en augmenter l’intérêt.

209. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Bien que cette querelle ait perdu son à-propos, la verve d’une ironie éloquente, des principes d’éternelle morale, la dialectique d’un bons sens convaincu, et les beautés d’un art supérieur assurent un intérêt durable à ce pamphlet, qui demeure comme une date impérissable de notre littérature.

210. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

D’ailleurs, il y va de ton intérêt.

211. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Cela est indifférent, et il faut que ce soit l’intérêt seul qui en décide ; car il est aussi capable de manier de l’argent, ou de dresser des comptes, que de porter les armes. […] Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde.

212. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

La variété dans l’unité est un des principes du beau, et une source féconde d’intérêt : Heureux qui dans ses vers sait d’une voix légère, Passer du grave au doux, du plaisant au sévère. […] Le style tempéré convient aux poèmes descriptifs et didactiques pour les parties plus ornées, comme les épisodes, les descriptions ; aux discours académiques, aux poésies badines, aux panégyriques et aux oraisons funèbres, lorsque la personne qui en est l’objet n’offre pas des faits d’un intérêt extraordinaire, et à tous les discours d’apparat.

213. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Pour juger, sans passion, il faut principalement se défendre des illusions de l’amitié, et s’élever au-dessus de tout sentiment de haine ou de tout motif d’intérêt.

214. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Ce n’est plus un villageois discourant savamment sur les intérêts publics, c’est Paul-Louis se livrant avec une sorte d’enthousiasme au besoin de dire sa vocation de pamphlétaire et de la venger des mépris d’une portion de la société.

215. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

À la puissance des attaches humaines s’alliait dans cette tendresse un de ces intérêts éternels qui suffisent à s’emparer de l’être tout entier.

216. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

C’est ainsi qu’en plaidant pour le poète Archias, Cicéron va au-devant de ce que pouvaient lui objecter ceux qui ne prenaient pas à la cause des lettres le même intérêt que lui : « Quæret quispiam : quid ?

217. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

L’étude des synonymes ainsi conçue est du plus haut intérêt, non-seulement comme une des conditions du bon style, mais dans un sens encore plus élevé.

218. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

On comparera aussi avec intérêt à ces vers l’éloge de l’Angleterre par Thompson dans le IIe chant des Saisons ; l’éloge du Languedoc par Rosset, dans le chant III du poëme de l’Agriculture, etc.

219. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Son roman de Cinq Mars (1826), qui eut le tort de travestir l’histoire et de calomnier la mémoire de Richelieu, se fit pardonner de graves défauts par l’intérêt dramatique de ses peintures et la vivacité de leurs couleurs.

220. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Vauvenargues n’a pas ce courage intéressé qui aime la guerre pour l’avancement, pour ce qu’elle rapporte, et place l’héroïsme à intérêts ; ce qui lui plaît, c’est la mort qu’on brave, c’est l’emploi des qualités fortes, la fermeté, la patience, les nuits laborieuses, les longues marches, avec la faim et la soif pour compagnes, tout ce qui trempe l’âme, tout ce qui l’élève.

221. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Ici l’orateur n’avait plus, pour soutenir et pour animer sa marche, le tableau toujours intéressant des troubles des nations, des révolutions des empires : ici, tout l’intérêt repose sur une princesse aimable, qui réunissait toutes les qualités du cœur aux talents de l’esprit le plus cultivé, et qui ne mit entre la santé la plus florissante et la mort la plus affreuse, que l’intervalle de quelques heures !

222. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Il développe ensuite sa proposition, et c’est là que commence à se déployer avec avantage le rare talent de l’écrivain pour prêter aux discussions philosophiques le charme de l’éloquence et l’intérêt du style.

223. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Le palais d’Orléans et l’hôtel de Condé, étant unis ensemble par ces intérêts, tournèrent en moins de rien en ridicule la morgue qui avait donné aux amis de M. de Beaufort le nom d’Importants ; et ils se servirent en même temps très-habilement des grandes apparences que M. de Beaufort, selon le style1 de tous ceux qui ont plus de vanité que de sens, ne manqua pas de donner en toute sorte d’occasions aux moindres bagatelles.

224. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

Il faut raconter avec simplicité et allier dans son récit la vérité, l’intérêt, la discrétion, la certitude et la convenance.

225. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Ils sont très-inutiles à l’État ; cependant ils se croient considérables, parce qu’ils s’entretiennent de projets magnifiques, et traitent de grands intérêts.

226. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Chasseur sans intérêt, il m’apporte sa proie.

227. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

L’un disait qu’il était aimé de tout le monde sans intérêt ; l’autre, qu’il était parvenu à être admiré sans envie ; un troisième, qu’il était redouté de ses ennemis sans en être haï ; mais enfin, ce que le roi sentit sur cette perte, et ce qu’il dit à la gloire de cet illustre mort, est le plus grand et le plus glorieux éloge de sa vertu.

228. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Enfin quand on arrive à la grande lutte, quand il faut à son tour se présenter au combat de la mort, sans doute l’affaiblissement de nos facultés, la perte de nos espérances, cette vie si forte qui s’obscurcit, cette foule de sentiments et d’idées qui habitaient dans notre sein, et que les ténèbres de la tombe enveloppent, ces intérêts, ces affections, cette existence qui se change en fantôme avant de s’évanouir, tout cela fait mal, et l’homme vulgaire paraît, quand il expire, avoir moins à mourir !

229. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

On sait les premiers bienfaits de la sagesse antique : distinguer le bien public de l’intérêt privé, les choses sacrées des profanes, réprimer la licence effrénée des mœurs, tracer les devoirs de l’hymen, bâtir des villes, graver des lois sur le chêne : telle fut la cause de cette immortalité glorieuse, réservée aux poëtes et à leurs divins travaux. […] 1144La sagesse autrefois 1145fut telle (consista en ceci) : 1146distinguer les intérêts généraux 1147des intérêts particuliers, 1148les choses sacrées des choses profanes ; 1149détourner les hommes 1150de leurs unions vagabondes ; 1151tracer des droits-et-des-devoirs 1152aux gens-mariés ; 1153construire des villes ; 1154graver des lois sur le bois.

230. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Ses descriptions de combats, le feu dont il les anime, l’intérêt qu’il y répand, offrent au lecteur de l’Iliade une foule de traits et d’images sublimes.

231. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Il est naturel de croire que les langues ont d’abord été fondées sur des analogies avouées par la raison humaine ; mais une foule de circonstances, l’origine d’un peuple, son mélange plus ou moins durable, plus ou moins complet avec d’autres, l’infinie variété de relations des hommes entre eux ou avec les choses, les rapides et continuelles vicissitudes des idées et des intérêts, que sais-je ?

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

L’intrigue est habilement conduite ; l’intérêt de la pièce est souteunu jusqu’au bout.

233. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Aujourd’hui même encore elles nous plaisent, elles nous amusent, et prêtent à la lecture des poèmes d’Homère et de Virgile un charme et un intérêt de plus. […] Et avec quel intérêt nous partageons, à notre tour, un bonheur si bien senti et peint sous des images si enchanteresses !

234. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Et c’est parce que l’esprit de leur nation se résumait en eux, élevé, pour ainsi dire, à sa plus haute puissance, que l’un développait le sujet donné par les intérêts matériels et le souvenir de la vieille Angleterre, l’autre par l’amour-propre et l’honneur, le dernier par la religion et l’invocation à saint Nicolas.

235. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Je réponds qu’il n’est pas rare qu’on délibère sur des intérêts actuels, et que, si le jugement porte toujours sur le passé, il en est fort souvent de même de l’éloge ou du blâme, qui ne sont en définitive qu’une espèce de jugement, sauf la sanction pénale ; d’où il suit aussi qu’il y a presque toujours du démonstratif, c’est-à-dire de l’éloge ou du blâme dans le judiciaire et même dans le délibératif ; que le délibératif, en traitant de l’honnête, peut par la même aborder le vrai et le juste aussi bien que le judiciaire ; que si le beau du démonstratif est purement artistique, c’est resserrer le genre dans des bornes trop étroites ; s’il est moral, il rentre dans le vrai, le juste et l’honnête des deux autres genres ; que, tandis que les deux premiers ont un double élément, d’une part, la destination des œuvres oratoires à telle ou telle tribune, de l’autre la nature des idées, le démonstratif n’a que ce dernier, ce qui jette une sorte de confusion dans la division ; que d’ailleurs si cette division pouvait paraître complète dans l’antiquité, elle ne l’est pas pour nous, car à quel genre rattacher l’éloquence de la chaire, qui n’a assurément rien de judiciaire, qui peut passer pour un mélange du délibératif et du démonstratif, sans être absolument ni l’un ni l’autre, et dont il serait peut-être mieux de faire un quatrième genre que l’on pourrait nommer protreptique ou hortatif ?

236. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

La généralisation des idées dépend de la grandeur du sujet, et le ton, à son tour, est déterminé par elle, comme, lorsqu’on parle, la disposition plus ou moins passionnée de l’esprit dépend de la grandeur des intérêts mis en jeu, et détermine à son tour le ton de la voix.

237. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Communication, délibération, interrogation, subjection, ajoutant un intérêt plus vif au lieu énumération des parties : .

238. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Tel prend le parti des armes, et suit une route d’où mille raisons de tempérament, de goût, de conscience, d’intérêt même, l’éloignent, parce que, né avec un nom, il n’oserait se borner aux soins domestiques, et que le monde regarderait ce repos comme une indigne lâcheté.

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