Je les mets Soigneusement en poche, et ne réponds jamais. […] Je ne puis pas admettre Qu’un importun m’oblige à répondre à sa lettre4, Et, parce qu’il lui plaît de noircir du papier, Me condamne moi-même à ce fâcheux métier.
Oὐχ δτς répond ordinairement à ἀλλὰ ϰαί, non à ἀλλ’ ὅτι ϰαί.
La communication est une figure par laquelle l’orateur semble interroger ses auditeurs, les prendre eux-mêmes pour juges, s’en rapporter à leur décision, comme dans ces phrases : Répondez-moi, qu’auriez-vous fait en telle position ? […] Dans cette figure on interroge son adversaire, on suppose qu’il répond, et on fournit incontinent la réplique. […] Il vous répondra : cela est beau parce que je suis ravi, transporté, hors de moi. […] il répond : Qu’il mourût, et ce simple mot est le sublime de l’honneur et de l’amour de la patrie. […] répond-elle éplorée, Dieu n’aurait pas commandé ce sacrifice à une mère ; sublime de l’amour maternel.
L’écrivain cité plus haut se chargera de répondre.
A ce compte, puisque Figaro répond à tant de sentiments bons et mauvais de notre nature, c’est un personnage qui cessera plutôt d’être joué que d’être applaudi.
Ses sentiments répondaient aux appels du public ; mais il est périlleux de faire des œuvres de circonstance ; quand vint à se calmer cet enthousiasme trop passager, la sérénité du poëte n’en fut point altérée.
C’est l’avantage du dialogue, où les idées s’appellent et se répondent. […] Clitandre y répond en divisant la question. […] À cela je réponds qu’il n’est pas vrai qu’il ait donné cette haine à son personnage : il ne faut pas que ce nom de Misanthrope en impose, comme si celui qui le porte était ennemi du genre humain. […] » — « Ces paroles étonnèrent tous ces vieux conseillers ; ils se regardèrent sans oser répondre. […] À l’ Interrogation se rattache la Subjection, par laquelle l’orateur se fait la question à lui-même, et se charge d’y répondre.
Le genre délibératif des anciens répond à merveille à l’éloquence politique dans la division des modernes. […] Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire : j’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on vous réponde voilà un brave ! […] Dans les interrogations composées, l’accent tonique est nécessaire pour indiquer dans quel sens on doit répondre. […] Il peut me répondre négativement de trois manières : Non, je n’irai pas ; Non, je resterai à la ville ; Non, j’irai demain.
Les rochers et les solitudes répondent à la voix du poète ; les animaux même les plus féroces se laissent fléchir par ses accords et suspendent leur fureur. […] VI Il est plus rationnel de mettre les compléments répondant à la question undè avant ceux répondant à la question quo, par la raison bien simple que la fin doit aller après le commencement. […] Je puis encore vous voir, je puis entendre vos douces paroles ; vous pouvez répondre encore à la voix de votre père !
« Considérez si c’est bien répondre à toute l’amitié que j’ai pour vous.
» Moi, caressant ta barbe, qu’aujourd’hui je touche en suppliante, je te répondais : « — Et toi, mon père, quand tu seras vieux, aurai-je le bonheur de t’avoir auprès de moi, dans ma maison, et de te rendre les soins que tu donnes à mon enfance ? […] Sur ce vaste forum romain, les discours n’étaient pas, comme chez nous, des monologues brillants, mais de véritables dialogues, où la foule répondait aux traits de l’orateur par son rire, ses larmes, ses murmures et ses applaudissements.
On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou moins relevés, selon l’honneur et la capacité des personnes que l’on entretient, et leur céder aisément l’avantage de décider, sans les obliger de répondre, quand ils n’ont pas envie de parler.
» A quoi la femme répondit : Oui. » Et je n’entendis plus rien.
Colomba, sans répondre, serra le mezzaro autour de sa tête, appela le chien de garde, et sortit suivie de son frère.
Racine répond au discours de Thomas Corneille qui succède à son frère (1685) dans son fauteuil académique.
Sans doute le poète compose ses tableaux avec les éléments que lui fournit la nature ; mais, en l’imitant, il lui donne une grandeur, une beauté qu’elle n’a pas réellement, et, en cela, il répond encore à une disposition naturelle.
Mais moi, dont le génie est mort en ce moment ; Je ne sai que répondre à ce vain compliment ; Et justement confus de mon peu d’abondance, Je me fais un chagrin du bonheur de la France. […] Le style est grave, quand il évite les saillies et les plaisanteries ; méthodique, lorsqu’il marche avec ordre, ne se permettant aucun écart ; précis, quand il rend les idées avec le moins de mots qu’il est possible ; ferme et énergique, quand la justesse des expressions répond à la solidité des pensées. […] Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parlez.
Si l’on demande, par exemple, à quelle classe de ces plaisirs dont nous avons fait l’énumération, doit se rapporter celui qui résulte d’un bel ouvrage de poésie ou d’éloquence : nous répondrons qu’il n’appartient point à telle ou telle classe en particulier, mais à toutes en général.
Exemple : Sur quatre pieds, j’entends, et, par trois, je réponds.
je veux que tu me répondes.
Des jeunes filles se tenaient à l’entour, et l’une d’elles disait plusieurs choses à la louange de cette femme morte, racontant ses vertus, puis s’arrachant les cheveux, déchirant ses habits, se frappant la poitrine, versant des larmes, et poussant des gémissements auxquels toutes les autres répondirent par des cris et des plaintes.
On les raconte partout : le Français qui les vante, n’apprend rien à l’étranger, et quoi que je puisse aujourd’hui vous en rapporter, toujours prévenu par vos pensées, j’aurai encore à répondre au secret reproche que vous me ferez d’être demeuré beaucoup au-dessous. […] Non, il n’est que malade, répond l’autre. […] On peut aussi, suivant les circonstances, répondre séparément à chaque objection, ou se contenter de les réunir toutes en un seul corps, et d’en faire sentir le faux, par une raison générale et victorieuse. […] J’aurais souhaité que mon discours eût pu répondre à la grandeur et à l’importance de l’affaire.
Ce poème était chanté par des chœurs, qui se séparaient quelquefois en plusieurs bandes, se répondant alternativement par des strophes et des antistrophes. […] Dans le théâtre moderne, l’homme a recouvré son libre arbitre et sa dignité : il peut choisir entre le bien et le mal ; son bonheur et son malheur dépendent de lui, de sa volonté ; par conséquent, il doit répondre de ses actes et s’attendre à une < récompense ou à un châtiment, selon le parti qu’il embrassera.
Aux sommations de Xercès qui lui demandait de rendre les armes, Léonidas répondit : « Viens les prendre. […] Qui n’éprouverait un véritable plaisir à la lecture des phrases suivantes : « Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire… » Buffon, le Cygne.
Ce n’est pas, mon cher fils, que je veuille vous conseiller d’entrer en lice avec ceux qui voudraient disputer avec vous sur la religion : le meilleur parti, pour l’ordinaire, est de ne point leur répondre, et de ne leur faire sentir son improbation que par son silence.
il faudrait qu’elle répondît : oui, je le suis, et non pas je la suis, parce que le se rapporte à l’adjectif malade ; on doit s’accommoder à l’humeur des autres autant qu’on le peut ; je mets le, parce qu’il se rapporte au verbe accommoder.
J’ai à répondre à deux lettres de vous, mon cher duc, l’une du 11, l’autre du 17, et toutes deux aussi tristes qu’il convient à notre état présent1.
» La Vérité répond : « Vous le voyez, je gèle. […] L’un d’eux, dans un triste abandon, Se déchaînait contre sa rive, Et tous les échos du vallon Répondaient à sa voix plaintive. […] Vous qui êtes témoins de ma victoire, répondez :) Où sont-ils ?
Charmer le spectateur, le captiver jusqu’à la fin, le forcer de répondre par ses applaudissements à l’acteur qui vient lui dire : applaudissez…. c’est là votre ambition ? […] — Vous, du moins, vous ne direz, vous ne ferez rien, en dépit de Minerve : votre bon sens et votre esprit m’en répondent. […] Depuis, les oracles ne répondirent plus qu’en vers ; la morale parla le même langage ; pour gagner la faveur des rois, on emprunta la douce voix des neuf sœurs ; enfin, c’est la poésie qui nous donna le théâtre, délassement si doux après les pénibles travaux. […] Mettez qu’avec cela il ait une table bien servie ; qu’il soit homme à répondre pour un pauvre diable sans argent, à le tirer des mains rapaces de la chicane : et Dieu me pardonne, s’il a le bonheur de distinguer jamais le faux ami de l’ami véritable. […] Concluons avec Du Marsais que, dicere communia proprie, c’est adapter si bien un caractère général à un personnage particulier, que toutes les actions, toutes les paroles qu’on prête à ce personnage, répondent exactement à l’idée abstraite et générale qu’on a du caractère.
Car, il est bon de le faire remarquer ici aux jeunes gens ; la presque totalité de ces gens qui parlent et prononcent avec un ton si décisif, qu’il ne permet pas même une modeste objection, ne prononcent et ne parlent jamais que d’après un thème fait d’avance, ou d’après un auteur adoptif qui règle leurs opinions comme il dirige leurs sentiments, et le tout aux dépens de la raison (dans leur sens) ; donc ils ne peuvent avoir tort : la conséquence est juste, et il n’y a rien à répondre à cela, parce qu’il n’y a rien à gagner sur de tels esprits.
La procession de la Ligue répond à cette promenade préparatoire désignée sous le nom de montre, et qui précédait de quelques jours la représentation définitive.
Il lit dans l’histoire de ses pères l’exemple de ceux qui ont honoré un grand patrimoine par un grand dévouement ; et, pour peu que l’élévation de sa nature réponde à l’indépendance qu’il s’est acquise ou qu’il a reçue, la pensée de servir l’État lui ouvre une perspective de sacrifices et de labeurs.
La mort de louise Quand Louise mourut à sa quinzième année, Fleur des bois par la pluie et le vent moissonnée, Un cortége nombreux ne suivit pas son deuil ; Un seul prêtre en priant conduisit le cercueil ; Puis venait un enfant qui, d’espace en espace, Aux saintes oraisons répondait à voix basse ; Car Louise était pauvre, et jusqu’en son trépas Le riche a des honneurs que le pauvre n’a pas.
On doit dire les choses d’un air plus ou moins sérieux et sur des sujets plus ou moins relevés, selon l’humeur et la capacité des hommes que l’on entretient, et leur céder aisément l’avantage de décider, sans les obliger de répondre quand ils n’ont pas envie de parler.
Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire. […] C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent, Des traits d’esprit semés de temps en temps pétillent ; Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu, Que le début, la fin, répondent au milieu ; Que d’un art délicat les pièces assorties N’y forment qu’un seul tout de diverses parties.
Je réponds avec un ancien : Etsi omnes, ego non.
— C’est une des plus folles occupations des hommes, répondit le diable.
. — Pardonnez-moi, madame, répondit-il, je les ai vus ; car s’ils sont les plus beaux du monde, il faut nécessairement que ce soit moi qui les aie faits. » Il n’était donc pas plus modeste en prose qu’en vers.
Aux insinuations de votre adversaire vous pouvez opposer un silence victorieux ; votre vie répondra pour vous. […] L’âme humaine est un écho qui répond à tout sentiment vrai exprimé avec force. […] A ces vibrations répondent des intonations différentes, que l’art peut varier à son gré, comme le peintre nuance les couleurs de ses tableaux.
quoi, me répondit-il, ne le suis-je pas ?
Immolé pour la justice et la civilisation, ses accents répondront toujours à quelque fibre immortelle. » (Sainte-Beuve.)
Les vers sont comme ceux des odes, disposés en strophes et antistrophes ; chaque antistrophe répond à la strophe qui précède tant pour la mesure et le nombre des vers que pour la nature du chant, et comme on se plaît, en général, à introduire quelques différences entre les divers couples de strophes semblables, on obtient ainsi la symétrie dans la variété. […] Parfaitement, répondrons-nous : Euripide a sagement fait, en dépit de La Harpe, de ne pas mettre sous les yeux de ses contemporains un Achille amoureux ; la galanterie était un sentiment inconnu de son temps, et que n’admettait pas la condition des femmes dans la société grecque. […] — Racine, peut-on répondre, a dû se conformer au goût de son temps et donner à ses personnages un peu de cette majesté qui était, au xviie siècle, l’apanage des rois et de ceux qui les approchaient. […] Des rangs entiers tombaient foudroyés par nos redoutes ; ils étaient aussitôt remplacés, et leurs canons, qu’ils amenaient à bras, répondaient à notre artillerie. […] Le comte d’Auteroche répondit : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers ; tirez vous-mêmes. » Aussitôt les Anglais firent un feu roulant qui coucha par terre vingt-trois officiers et trois cent quatre-vingts soldats.
répondis-je, celle de César se passe très-bien d’un pareil service, et personne, je crois, n’a mieux su se recommander soi-même à la postérité. — Il est vrai, certes, et c’est là ce qui le distingue du vulgaire des conquérants.
Si le succès ne répond pas à l’attente, il n’en résulte que du dégoût et de la fatigue. […] Si l’on me demande jusqu’où peut être poussée l’hyperbole introduite avec sagacité, quelles sont les bornes et les limites de cette figure, je répondrai que je ne puis établir aucune règle certaine. […] dira l’un ; non, répondra l’autre, il n’est que malade. […] Leurs plus grands orateurs tremblaient en ces occasions lorsqu’ils se levaient pour parler au peuple, persuadés qu’ils répondraient des suites du conseil qu’ils allaient donner. […] Le cœur seul peut répondre au cœur.
j’étais assis près de la poupe : Aveugle vagabond, dit l’insolente troupe, Chante ; si ton esprit n’est point comme tes yeux, Amuse notre ennui, tu rendras grâce aux dieux… J’ai fait taire mon cœur qui voulait les confondre ; Ma bouche ne s’est point ouverte à leur répondre ; Ils n’ont pas entendu ma voix, et sous ma main J’ai retenu le dieu courroucé dans mon sein.
Colomba, sans répondre, serra le mezzaro autour de sa tête, appela le chien de garde, et sortit suivie de son frère.
La grandeur de l’exécution répond parfaitement à la grandeur du dessein. […] D’Aubenton a fait la partie anatomique, avec un succès qui répond parfaitement à l’objet de son travail.
On sait infailliblement par avance dans un hémisphère ce qu’on répondra dans l’autre sur ces vérités. […] De mon côté, je vais vous répondre sur l’affaire du temps présent2 d’une manière qui vous montrera, si je ne me trompe, ma sincérité.
J’aurais moins tardé, monsieur, à vous remercier de la dernière lettre dont vous m’avez honoré, si j’avais mesuré ma diligence à répondre sur le plaisir qu’elle m’a fait. […] Il avait fait très-chaud ce jour-là ; la soirée était charmante ; la rosée humectait l’herbe flétrie ; point de vent, une nuit tranquille ; l’air était frais sans être froid ; le soleil, après son coucher, avait laissé dans le ciel des vapeurs rouges dont la réflexion rendait l’eau couleur de rose ; les arbres des terrasses étaient chargés de rossignols, qui se répondaient de l’un à l’autre.
« Applaudie de tous (la dauphine), mais à son tour affable et civile à tous, elle prévenait ceux-ci, répondait honnêtement à ceux-là, donnant au rang et au mérite des préférences d’inclination et de justice, sans faire des mécontents ni des envieux ; conservant de sa dignité ce que lui en faisait garder la bienséance, et ne comptant pour rien ce que sa bonté lui en faisait perdre. — Vous dirai-je avec quel discernement elle jugeait des ouvrages d’esprit ?
Je dirai donc aux philosophes : Ne vous agitez point contre ces mystères que la raison ne saurait percer ; attachez-vous à l’examen de.ces vérités qui se laissent approcher, qui se laissent en quelque sorte toucher et manier, et qui vous répondent de toutes les autres : ces vérités sont des faits éclatants et sensibles, dont la religion s’est comme enveloppée tout entière, afin de frapper également les esprits grossiers et subtils.
Ce sont les ailes dont les écrits des hommes volent au ciel. » Et, pour passer du xvie siècle au xixe , car j’aime à montrer les préceptes réellement utiles et solides maintenus à travers les âges, en dépit des changements d’idées et des caprices de la mode : « Je voudrais, dit le héros d’un roman moderne, m’exprimer de prime abord, sans fatigue, sans effort, comme l’eau murmure et comme le rossignol chante. » Et le raisonneur du livre lui répond avec un grand sens : « Le murmure de l’eau est produit par un travail, et le chant du rossignol est un art.
Quintilien l’a dit lui-même : « N’allez pas croire qu’il faille, sur chaque sujet, sur chaque pensée, interroger tous les lieux communs, les uns après les autres, et frapper, pour ainsi dire, à leur porte, pour voir s’ils ne répondraient pas aux besoins de la question ; ce ne serait prouver ni expérience ni facilité. » A l’exemple de Quintilien, Vico compare ingénieusement les lieux à l’alphabet.
D’après l’usage établi, le nouvel élu doit louer son prédécesseur ; le président lui répond, et fait son éloge en même temps que celui de l’académicien décédé.
Il ne semble pas qu’un homme seul y puisse suffire, ni par la quantité des choses dont il faut être instruit, ni par celles des vues qu’il faut suivre, ni par l’application qu’il faut apporter, ni par la variété des conduites qu’il faut tenir et des caractères qu’il faut prendre : mais la voix publique répondra si M. d’Argenson a suffi à tout.
Que deviendront alors, répondez, grands du monde, Que deviendront ces biens où votre espoir se fonde, Et dont vous étalez l’orgueilleuse moisson ?
Il me semble alors qu’un signe de sa tête vénérable me réponde, et me serve de prix.
Le maire, embarrassé, lui dit : Voyez ; il va, Il rencontre un voisin qui guère n’y rêva, Et là-dessus le prend ; l’autre répond à vue De pays, et voilà sa statistique sue.
Que vous répond votre conscience sur ces deux points ?
Influence exercée par l’Italie On ne saurait refuser à un peuple le droit d’emprunter à ses voisins les termes qui lui manquent ; c’est un exemple que nous donnent les anciens eux-mêmes ; et si Montaigne conseillait à ses contemporains de puiser à toutes les sources, aux patois provinciaux comme « au jargon de nos chasses et de nos guerres », le néologisme qui procède d’origine étrangère est légitime, lorsqu’il répond à des besoins nouveaux qui n’ont pas encore leur expression. […] — Férir répondait à une action plus vive que frapper. — Gaudir évoque l’ingénuité d’une joie toute naïve et spontanée, dont il semble que nous ayons oublié le secret.
Le poème didactique, comme toute composition sérieuse, doit former un ensemble, un tout dont les parties soient liées, dont le milieu réponde an commencement et la fin au milieu, d’après le précepte d’Aristote et d’Horace. […] Ce mètre répond à l’allure d’Horace dans son ode sur les discordes civiles de Rome.
Saint Paul nous en donne aussi un exemple dans son épitre aux Corinthiens : « On nous maudit, et nous bénissons ; on nous persécute, et nous souffrons ; on nous dit des injures, et nous répondons par des prières. » L’antithèse se trouve à chaque pas dans la nature : la lumière et les ténèbres, le beau et le laid, le sublime et le ridicule, le bien et le mal, nous offrent chaque jour leurs contrastes. […] Andromaque, captive de Pyrrhus, qui lui offre son trône et sa main, répond : Seigneur, tant de grandeurs ne nous touchent plus guère ; puis elle apostrophe les murailles de sa patrie, auxquelles la rattache son souvenir : Non, vous n’espérez plus de nous revoir encor, Sacrés murs que n’a pu conserver mon Hector !
« Un beau style, répond admirablement Buffon, n’est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu’il présente ; toutes les beautés intellectuelles qui s’y trouvent, tous les rapports dont il est composé sont autant de vérités aussi utiles et peut-être plus précieuses pour l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet. » Secondement.
Il y a figure quand Massillon, dans le Sermon sur le petit nombre des élus, interroge et répond en même temps, tout en conservant la forme interrogative : « Quelle est, selon l’Ecriture, la voie qui conduit à la mort ?
Répondra chez Fredoc251, ce marquis sage et rude, Et qui sans cesse au jeu, dont il fait son étude, Attendant son destin d’un quatorze on d’un sept, Voit sa mort ou sa vie sortir de son cornet. […] Écoutez mes cris funèbres, Dieu juste, répondez-moi. […] Puis, sur le soir, à nos musettes Ouïr répondre les coteaux, Et retentir tous nos hameaux De hautbois et de chansonnettes !
lui demande quelqu’un, — Ils me traitent, répondit le bonhomme, comme si j’étais leur enfant. […] Horace répond : Quoi !
Quant aux lieux internes, ils répondaient à peu près aux catégories de la philosophie d’Aristote.
Il en est de son discours comme des deux pièces de Corneille, Attila et Othon, qui s’ouvrent par des expositions magnifiques auxquelles la suite ne répond pas.
Souvent le sujet, pour être dignement traité, demande avec la noblesse de l’expression les images les plus vives et les figures les plus brillantes ; parfois le grandiose des idées et la hauteur des vues exigent que le langage, pour y répondre, s’élève et s’agrandisse comme la pensée.
Répondez, mon esprit ; ce n’est plus raillerie : Dites… Mais, direz-vous, pourquoi cette furie ?