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148. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

XIX Il n’y a qu’un petit nombre de supins en u qui soient d’un usage un peu fréquent ; ce sont surtout dictu, factu, auditu, cognitu, inventu, memoratu, que l’on met bien après les mots fas, nefas, opus, le verbe pudet et les adjectifs qui signifient bon ou mauvais, agréable ou désagréable, facile ou difficile, digne ou indigne, honteux, incroyable, et d’autres que l’usage apprendra12. […] Troupe digne de pitié même pour Priam. […] Non seulement la flatterie n’est pas digne d’un ami, mais elle n’est pas même digne d’un homme libre.

149. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Isidore Geoffroy Saint-Hilaire apprécie ainsi Buffon : « Buffon fut sagace, ingénieux comme Linnée, mais dans un autre ordre d’idées ; négligeant de créer, de multiplier pour lui les faits d’observation, mais en saisissant toutes les conséquences, et, sur une base en apparence étroite et fragile, élevant hardiment un édifice dont lui seul et la postérité concevront le gigantesque plan ; dédaignant les détails techniques, les divisions systématiques, parce qu’il sait planer au-dessus dans ses hautes conceptions, et cependant, par une heureuse contradiction, créant lui-même un jour une classification méthodique digne de servir de modèle à tous ; s’égarant quelquefois dans ces espaces inconnus où il s’élance sans guide, mais de ces erreurs même sachant faire naître des vérités utiles ; passionné pour tout ce qui est beau, pour tout ce qui est grand ; avide de contempler la nature dans son ensemble, et appelant à son aide, pour en peindre dignement les grandes scènes, tous les trésors d’une éloquence que nulle autre n’a surpassée : en un mot, un de ces hommes puissants par la synthèse, qui franchissent d’un pied hardi les limites de leur époque, marchent seuls en avant, et s’avancent vers les siècles futurs en tenant tout de leur génie comme un conquérant de son épée. » Je lis dans M. Sainte-Beuve : « Je considérais l’autre jour, au musée du Louvre, le buste de Buffon, par Augustin Pajou ; il y est représenté déjà vieux ; le contour de l’œil, les tempes ridées et un peu amaigries le disent : mais, c’est une belle tête, digne, haute, noblement portée.

150. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VI. De l’Harmonie du Style. »

Soit qu’il élève les trônes, ou qu’il les abaisse ; soit qu’il communique sa puissance aux princes, ou qu’il la retire à lui-même, et ne leur laisse apercevoir que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui ».

151. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

« L’homme digne d’être écouté, dit Fénelon, est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. » Le sujet doit donc être moral, ou du moins n’avoir rien de contraire à la moralité.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Le temps qu’il a fait aujourd’hui nous faisait espérer une suite digne d’un si agréable commencement.

153. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

De Montécuculli, général au service de l’Autriche, qui parut digne d’avoir été opposé à Condé et à Turenne.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Des qualités élevées de caractère le rendaient cependant digne d’être plus heureux.

155. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Censurer les ridicules et les vices, montrer le triste effet des passions désordonnées, s’attacher toujours à inspirer l’amour de la vertu, et faire sentir qu’elle seule est digne de nos hommages, qu’elle seule est la source de notre bonheur : tel est le principal devoir du romancier.

156. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Précurseur de Corneille, il a des vers héroïques et dignes du vieil Horace, mais ignore la mesure, l’ordre et la clarté.

157. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Chose étrange et digne d’une longue considération !

158. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il l’a retiré à lui-même, et ne leur laisse que leur propre faiblesse, il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui : car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user, comme il fait lui-même, pour le bien du monde, et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que, pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables, et il ne manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. […] L’oraison qu’il a composée pour Milon, qui avait tué ou fait tuer Clodius, passe pour son chef-d’œuvre ; mais presque tous ses discours sont dignes de l’étude et de l’admiration des érudits.

159. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Iphigénie cherche à ébranler Agamemnon dans la résolution qu’il a prise de la sacrifier : Si pourtant ce respect, si cette obéissance Paraît digne à vos yeux d’une autre récompense ; Si d’une mère en pleurs vous plaignez les ennuis, J’ose vous dire ici qu’en l’état où je suis, Peut-être assez d’honneurs environnaient ma vie, Pour ne pas souhaiter qu’elle me fût ravie, Ni qu’en me l’arrachant un sévère destin Si près de ma naissance en eût marqué la fin. […] Tantôt la suspension est badine et enjouée ; tels sont les exemples su hauts : la Lettre de madame de Sévigné à M. de Coulanges est bien connue : Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu’aujourd’hui, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés encore cet exemple n’est-il pas juste : une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment le pourrait-on croire à Lyon ? […] tigre impitoyable et digne du Tartare, Digne de présider au tourment des pervers, Va, Mégère t’attend au cachot des enfers !

160. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Ils exigeaient donc de leurs orateurs une attitude digne, des gestes mesurés, une élocution réglée par les lois du rhythme et par la gradation des sentiments exprimés. […] Je dis plus, c’est le seul langage digne d’un orateur et d’un peuple libre. […] Revenons maintenant à notre association ; vous voilà forcés d’avouer que si vous aviez besoin d’un gérant, vous ne prendriez pas seulement le plus habile, mais le plus digne de votre confiance.

161. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

La parole appartient aux plus dignes, à Crassus, par exemple, à Antoine ou à Cicéron. […] Fausse est l’attitude d’Ulysse, qui affecte une modestie que ses actes démentent, puisqu’il ne revendiquerait pas les armes d’Achille s’il ne s’en jugeait le plus digne ; fausse, cette invocation prématurée à l’ombre du défunt ; fausses, ces larmes d’héritier qui coulent entre deux antithèses. […] On sait qu’il est monté en chaire pour prononcer l’éloge de Condé : plus cet éloge sera pompeux, plus il semblera digne du héros, plus il remplira l’attente des assistants.

162. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Sans doute, les préceptes formulés dans ce livre et les exercices qu’il recommande sont indispensables à l’écrivain, mais comme préparation ; une fois à l’œuvre, c’est à ce triple amour qu’il doit demander l’inspiration, c’est de lui seul que viennent les grandes pensées et les dignes paroles, c’est lui seul qui donne la solide gloire et les palmes toujours vivantes.

163. (1881) Rhétorique et genres littéraires

L’ambitieux a plus de désirs que de moyens pour les satisfaire ; Celui qui a plus de désirs que de moyens pour les satisfaire est malheureux ; Celui qui est malheureux est digne de pitié ; Donc, l’ambitieux est digne de pitié. […] Seigneur, vous m’en voyez rougir à vos genoux : J’ai honte de me voir si peu digne de vous ; etc. […] Pour composer une œuvre épique durable et vraiment digne de ce nom, il faut trois conditions : 1° Un grand sujet, la guerre de Troie, par exemple, qui met aux prises l’Asie et l’Europe (Iliade), ou un héros célèbre qui a frappé l’imagination populaire par le prestige de grandes actions (les poèmes chevaleresques du moyen âge, particulièrement ceux du cycle carlovingien, — Chanson de Roland) ; 2° Un développement considérable d’imagination et de langue chez le peuple qui voit naître cette œuvre, c’est-à-dire une imagination poétique empreinte d’une forte culture intellectuelle, une langue et un esprit mûris par de longs efforts ; 3° Enfin, une école de poètes privilégiés, personnifiée dans l’un de ses plus célèbres représentants (Homère et les rhapsodes) ou le génie d’un grand poète qui résume l’inspiration des siècles passés et donne à leurs conceptions une forme parfaite et définitive (Virgile, dans l’Énéide).

164. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Elle fut digne d’avoir un talent égal à son cœur.

165. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Mais, sans parler des divines consolations que Dieu prépare ici-bas même à ceux qui l’aiment ; sans parler de cette paix intérieure, fruit de la bonne conscience, qu’on peut appeler en même temps et un avant-goût, et le gage de la félicité qui est reservée dans le ciel aux âmes fidèles ; sans vous dire, avec l’apôtre, que tout ce qu’on peut souffrir sur la terre n’est pas digne d’être comparé avec la récompense qui vous attend : si vous étiez de bonne foi, et que vous voulussiez nous exposer ici naïvement tous les désagréments qui accompagnent la vie du siècle, que ne diriez-vous pas, et que ne dit-on pas tous les jours là-dessus, dans le siècle » ?

166. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

La nonpareille est une petite fleur, digne des colibris.

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Je sais combien il y a de gentilshommes en Provence, qui, par leur naissance et par leur mérite, sont beaucoup plus dignes que moi d’obtenir cet honneur ; mais vous, mon cher Saint-Vincent, Monclar, le marquis de Vance, vous m’auriez peut-être aidé de votre recommandation, et cela m’aurait tenu lieu de toutes les qualités qui me manquent.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

elle est digne et paisible.

169. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Je vous jugerai digne de toute louange, quand votre âme sera ornée de toutes les vertus. […] Nous ajouterons, comme une chose digne de remarque, qu’il ne faut point abuser des périphrases, quand les mots simples suffisent pour exprimer la pensée dans toute son extension. […] …… Tuaque exspectata parenti Vicit iter durum pietas… C'est avec un goût parfaitement religieux, avec des sentiments vraiment dignes d’un poète chrétien, que Virgile nous présente la piété filiale comme la cause première de la descente d’Enée aux enfers.

170. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Scipion, qui des dieux fut le plus digne ouvrage ; Scipion, ce vainqueur du héros de Carthage ; Scipion, des mortels qui fut le plus chéri, Par un vil délateur se vit presque flétri. […] Dans les guerres puniques, Carthage viola souvent la paix et les trêves : jamais cependant on n’usa de représailles à son égard, parce que nos aïeux considéraient plutôt ce qui était digne d’eux, que ce que le droit de la guerre pouvait leur permettre contre leurs ennemis.

171. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Cela est digne du premier tome704.... […] Comme orateur et comme écrivain, il est digne d’être comparé aux plus célèbres de l’antiquité ; en France nul prosateur ne s’est élevé plus haut que lui. […] Comme écrivain il est fort digne d’estime : son style est tour à tour rigoureux et ému, et partout abondant et facile. […] Revenez-y encore, c’est un plaisir qui ne s’use point : plus on le goûte, plus on se rend digne de le goûter : on s’accoutume à sa prospérité propre, et on y devient insensible ; mais on sent toujours la joie d’être l’auteur de la prospérité d’autrui ; chaque bienfait porte avec lui ce tribut doux et secret dans notre âme ; le long usage, qui endurcit le cœur à tous les plaisirs, le rend ici tous les jours plus sensible. […] Ce dévouement digne des anciens Romains aurait été immortalisé par eux.

172. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Il reçut de toutes les classes de la population l’accueil dont il était digne. […] Ce serait là un acte de réparation et de justice vraiment digne de lui. […] Il n’en est pas de plus digne de la tragédie. […] Boileau a donc négligé de classer la fable parmi les genres dignes d’être proposés aux poètes « qui courent du bel-esprit la carrière épineuse ». […] Par l’analyse du caractère de Monime dans Mithridate, nous verrons que cette création bien racinienne était également digne du robuste pinceau de Corneille.

173. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Mais cette esquisse rapide n’en offre pas moins un riche et vaste répertoire d’idées fécondes en résultats profonds et lumineux ; mais cette ébauche imparfaite d’un grand ouvrage, n’en contient pas moins des pages achevées, que le cri seul de l’admiration peut louer d’une manière digne d’elles.

174. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Certainement, ce seroit chose trop facile, se faire éternel par renommée, si la félicité de nature étoit suffisante pour faire chose digne de l’immortalité.

175. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Les exemples qu’on pourrait tirer de leurs écrits sont innombrables ; et plusieurs, il faut l’avouer aussi, sont dignes du parallèle avec les meilleurs des siècles précédents.

176. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

S’il n’avait donc pour lui que son rôle politique de coadjuteur de Paris, il serait peu digne de souvenir.

177. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Quelquefois, des contestations peu susceptibles ou peu dignes d’un jugement sérieux, il les terminait par un trait de vivacité plus convenable et aussi efficace.

178. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui.

179. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Toute ma vie il sera peint devant mes yeux ; et si jamais les dieux me faisaient régner, je n’oublierais point, après un si funeste exemple, qu’un roi n’est digne de commander et n’est heureux dans sa puissance qu’autant qu’il la soumet à la raison. […] Ces exemples une fois établis, Rousseau conclut : Si les peuples les plus éclairés, les plus braves, les plus vertueux de la terre n’ont point connu le duel, je dis qu’il n’est point une institution de l’honneur, mais une mode affreuse et barbare, digne de sa féroce origine.

180. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

    Mais qui veut en ce monde un bon bruit aquerir Qui soit loüé de tous et ne puisse perir, Guerdonne287 la vertu, face punir le vice, Maintienne le bon droit, exerce la justice, Detourne du forfait les courages pervers, Leur proposant la peur de chastimens divers ; Qu’il mette en tous estats288 la bonne discipline, Que prestant sa faveur aux hommes de doctrine Il honore les arts, et qu’il n’ait à mépris Ceux à qui les neuf Seurs leurs segrets ont apris289 ; Que droiturier, prudent, liberal, debonnaire, Ne mesfaisant à nul, tache à tous de bien faire ; Rigoureux aux plus fiers, aux humbles gracieux, Qu’il ait toujours l’honeur de Dieu devant les yeux (Qui sont œuvres de paix) ; son renom et sa gloire Seront dignes alors d’immortelle memoire, Et sera mieux famé que quand il auroit mis En route290 le pouvoir de cent rois ennemis…     O Rois ! […] M’arrachant de ce monde, et delivrant la terre Et le ciel de mon corps, digne de son tonnerre… Las ! […] Son Printemps, que, d’ailleurs, il n’a pas jugé digne de voir le jour et qui a été publié, pour la première fois, d’après les manuscrits originaux en 1874, le laisse bien loin derrière les Ronsard, les Du Bellay, les Belleau, les Desportes.

181. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXI. des figures  » pp. 289-300

Les figures vraiment dignes de ce titre sont celles qui se reproduisent à chaque pas sous une foule de formes diverses, que l’écrivain peut traiter librement, manier à son gré, et dont par là même l’emploi est soumis à des règles et prête aux observations du rhéteur, la métaphore, par exemple, la périphrase, l’antithèse, etc.

182. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

N’y épargnez rien, grande reine : employez-y l’or et tout l’art des plus excellents ouvriers ; que les Phidias et les Zeuxis de votre siècle déploient toute leur science sur vos plafonds et sur vos lambris ; tracez-y de vastes et de délicieux jardins, dont l’enchantement soit tel qu’ils ne paraissent pas faits de la main des hommes ; épuisez vos trésors et votre industrie sur cet ouvrage incomparable ; et, après que vous y aurez mis, Zénobie, la dernière main, quelqu’un de ces pâtres qui habitent les sables voisins de Palmyre, devenu riche par le péage de vos rivières, achètera un jour à deniers comptants cette royale maison pour l’embellir et la rendre plus digne de lui et de sa fortune.

183. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Boileau louait dans Regnard « le don de n’être pas médiocrement plaisant », et Voltaire pensait que « celui qui ne goûte point les comédies de Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » La Harpe a dit aussi : « Regnard a su être grand comique sans ressembler à Molière : ce qui le caractérise, c’est une gaieté soutenue, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants. » Il faut voir à son sujet, outre le Cours de littérature de La Harpe, les feuilletons recueillis de Geoffroy, en regrettant d’ailleurs l’absence de travaux critiques plus complets sur cet écrivain, dont le théâtre mériterait un annotateur diligent.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Quand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l’opprobre du crime et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ ; la ressemblance en est si frappante, que tous les Pères l’ont senti, et qu’il n’est pas possible de s’y tromper2.

185. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Outre que les fables font imaginer plusieurs événements comme possibles qui ne le sont point, et que même les histoires les plus fidèles, si elles ne changent ni n’augmentent la valeur des choses pour les rendre plus dignes d’être lues, au moins en omettent-elles presque toujours les plus basses et moins illustres circonstances, d’où vient que le reste ne paraît pas tel qu’il est, et que ceux qui règlent leurs mœurs par les exemples qu’ils en tirent sont sujets à tomber dans les extravagances des paladins de nos romans et à concevoir des desseins qui passent leurs forces.

186. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Ces pensées sont dignes d’un sage de l’Orient ou d’un ancien.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

quand je crie : Sauvez-moi, je ferai tout ce que l’on exigera pour m’en rendre digne ; me répondra-t-on : Meurs ? 

188. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Mais, pour vous en rendre dignes et capables, écartez de votre pensée les préoccupations étrangères ; concentrez vos forces sur l’étude profonde et désintéressée.

189. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

190. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Jezabel, femme de l’impie Achab, roi d’Israël, et digne d’un tel époux. […] Il y a un château magnifique, où tout est digne de la plus grande admiration.

191. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Auguste le jugeant digne de le remplacer, l’avait nommé dans son testament son successeur à l’Empire. […] Mercy, né à Longuy en Lorraine, général de l’armée du duc de Bavière, et digne de se mesurer avec le grand Condé.

192. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. […] De tous les ouvrages de Pigalle, le plus connu et le plus digne de l’être est sans contredit le mausolée du maréchal de Saxe, placé dans le temple luthérien de Saint-Thomas à Strasbourg.

193. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Par conséquent, loin de chercher à flatter les inclinations vicieuses de notre nature déchue, le poète lyrique vraiment digne de ce nom se rappellera que ces accents, quelle que soit la puissance de leur harmonie, ne seront que des sons funestes, s’ils ne présentent pas à notre âme, créée pour la vertu, des exemples et des leçons salutaires. […] La romance présente trop souvent un danger réel : c’est d’amollir le cœur et de l’accoutumer à une espèce de sensiblerie pour des choses futiles, et à une insensibilité trop fréquente pour des malheurs vraiment dignes de compassion.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

Non, mais il était magnanime ; et les citoyens auxquels il n’accordait pas cet honneur, étaient vraiment dignes de la république.

195. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Tandis que l’élève s’habituera de lui-même à cette science de la méditation, que le professeur mette entre ses mains les livres, les discours, les traités les plus remarquables ; qu’il lui fasse observer et comprendre les divers mérites et l’artifice de la composition, non-seulement sous le rapport de la pensée, mais sous celui de l’ordre et du style ; que souvent il le ramène sur ses pas, soit pour se rendre un compte plus exact des intentions de l’écrivain, soit pour mieux retenir l’ensemble et les détails ; que, dans les discussions politiques, judiciaires, philosophiques, il lui présente, autant que possible, le pour et le contre, surtout si la question a été traitée par deux rivaux dignes l’un de l’autre.

196. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

N’oublions pas, comme je l’ai dit ailleurs15, qu’au fond de toutes les spécialités locales ou temporaires repose toujours l’humanité identique et universelle ; qu’avant d’être l’homme de telle période et de telle latitude, on est l’homme ; qu’exprimer ces caractères génériques, ces passions, ces mœurs, aussi vieilles que le monde, ces vérités non moins anciennes, qui forment le fond commun de l’humanité, est la condition essentielle de tout écrit digne d’être lu ; que plus un écrivain conserve de points de contact avec l’humanité en général, plus il obéit à sa nature ; que plus il pénètre avec profondeur et sagacité dans le domaine de tous, plus il est fidèle à sa mission.

197. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Pascal est suivi au xviiie  siècle de Montesquieu, de Beaumarchais, de Voltaire surtout, le plus habile en ce genre ; au xixe , de Paul-Louis Courier, dont la naïveté fut si malicieuse, l’érudition si piquante, et d’autres publicistes dignes de marcher sur les traces de leurs prédécesseurs ; je ne parle pas des poëtes.

198. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

On conçoit qu’il arrive parfois qu’une idée vraie et digne soit mal rendue, et qu’une idée fausse et inconvenante plaise, jusqu’à un certain point, par sa forme ; qu’un même sens, comme l’a remarqué Pascal, change selon les paroles qui l’expriment, et que les sens reçoivent des paroles leur dignité, au lieu de la leur donner64.

199. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Adieu à un ami 2 Je pose la plume, mon cher ami ; je n’ai fait, vous le voyez, que rassembler des fragments de correspondance, recueillir des renseignements dignes de foi, retracer quelques faits, et exprimer des sentiments que quinze années n’ont point affaiblis, et qui sont encore dans mon âme aussi vifs, aussi profonds qu’ils l’ont jamais été.

200. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

L’épopée est morte ; la tragédie antique, hôtesse des palais et des cours, est descendue dans la rue, elle a échangé sa pourpre pour les haillons du drame populaire ; la chanson a pris les ailes de l’ode ; la fable, cessant d’être une simple leçon de morale, s’est armée de l’aiguillon de l’abeille et s’est transformée en drame satirique ; le roman, fleur obscure chez les anciens et presque inaperçue, est devenu chez nous un arbre immense qui couvre tout de son ombre, mœurs, histoire, politique, sciences, arts, et qui menace d’absorber tous les autres genres ; l’éloquence a quitté l’ample toge, la vaste tribune, les horizons de la place publique, les grands mouvements des grandes multitudes ; elle s’est enfermée dans d’étroites enceintes, elle a pris le frac noir, les gestes sobres et mesurés, la convenance digne et froide des .

201. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

La tendresse excelle à couvrir, sous des formes adoucies les imperfections de l’objet aimé : — La géante paraît une déesse aux yeux ; La naine, un abrégé des merveilles des cieux ; L’orgueilleuse a le cœur digne d’une couronne ; La fourbe a de l’esprit ; la sotte est toute bonne ; La trop grande parleuse est d’agréable humeur ; Et la muette garde une honnête pudeur, (Molière.)

202. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Ce n’est que dans des cas assez rares que, s’inspirant d’une circonstance plus intéressante, il s’élève et Rend digne d’un consul la campagne et les bois Si canimus silvas, silvæ sint consule dignæ.

203. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Là tout commande le silence : le moindre bruit retentit si loin, qu’aucune parole ne semble digne d’être ainsi répétée dans une demeure presque éternelle ! […] Sur ce, je prie Dieu, monsieur mon frère, qu’il vous ait en sa sainte et digne garde, etc. […] Hilperik vit ce cadavre sans remords et sans haine, et il voulut que son frère eût des funérailles dignes d’un roi. […] Vous savez qu’on a constaté qu’une grande révolution vint détruire cette création, comme si elle n’eût pas été digne de la main qui l’avait formée. […] Cet acte singulier de bienfaisance, dans un moment de si grande préoccupation, est digne d’attention.

204. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Que peut-on dire, à cet égard, qui soit ou digne de Pompée, ou nouveau pour vous, ou inconnu pour qui que ce soit ?

205. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

» l’amplification est excellente, parce qu’elle est à sa place, comme celle de Tite-Live qu’elle rappelle si bien : « Ante portas est bellum ; si inde non pellitur, jam intra mœnia erit, et arcem et Capitolium scandet, et in domos vestrus vos persequetur ; la guerre est aux portes ; qu’on ne l’en chasse pas, elle sera bientôt dans nos murs, elle montera au Capitole, elle occupera la citadelle, elle vous poursuivra jusque dans vos maisons. » Loin donc de blâmer l’amplification, quand au lieu d’être un hors-d’œuvre, elle se lie et se rattache parfaitement à un sujet solide et digne d’elle, disons, avec Cicéron, qu’alors elle est le triomphe du style, summa laus eloquentiæ amplificare rem ornando.

206. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Choisir parmi les développements de la pensée les plus naturels et les plus dignes, parmi les expressions celles qui réunissent à la justesse l’harmonie et le coloris, parmi les tours les plus faciles et les plus variés, voilà le mérite de l’écrivain élégant.

207. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Attachons-nous aux bons modèles, à ces ouvrages que l’admiration universelle et une critique éclairée nous signalent comme dignes de fixer notre attention.

208. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Tout le monde trouva cette fonction d’agent de police, peu digne d’un général aussi élevé ; et Condé lui-même improvisa contre lui, dans le carrosse où on l’emmenait, ce couplet épigrammatique :         Cet homme gros et court,         Si connu dans l’histoire,         Ce grand comte d’Harcourt         Tout couronné de gloire, Qui secourut Cazal et qui reprit Turin, Est maintenant recors de Jules Mazarin.

209. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

La manière dont ce motif oratoire est conçu et exécuté, cette continuité de souffle, cette supériorité de ton, cette verve d’ironie et de gaieté composent un morceau d’éloquence digne d’être rapproché des Provinciales.

210. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Mais il faut que nous soyons abandonnés à notre instinct ; si l’on veut nous faire agir par des voies étrangères à notre naturel, nous devenons mesquins, intrigants sans succès, jouets de tous et dignes de mépris.

211. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Mais, tandis qu’il les blâme avec une austère franchise, son estime éclate dans ses reproches, toujours adoucis par ce respect que le talent inspire à tous ceux qui sont dignes d’en avoir.

212. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

un jour viendra aussi où vous serez étalés sur une table de vente, où d’autres vous achèteront et vous posséderont, possesseurs moins dignes de vous peut-être que votre maître actuel ?

213. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Avant tout, je voudrais n’exclure personne entre les dignes ; chacun y serait à sa place, depuis le plus libre des génies créateurs, et le plus grand des classiques sans le savoir, Shakespeare, jusqu’au tout dernier des classiques en diminutif, Andrieux.

214. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

On doit les regarder plutôt comme des jeux littéraires, comme des passe-temps de société, que comme des productions dignes d’un vrai talent poétique.

215. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

» Je ne demanderai certes pas à l’accusateur de Verrès d’émousser le tranchant de sa parole, et ce n’est point avec une colère digne et contenue que Louvet écrasera Robespierre.

216. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de Montaigne, 1533-1592 » pp. -

De maniere que3, ayant aymé, plus que toute aultre chose, feu4 monsieur de La Boëtie, le plus grand homme, à mon advis, de nostre siecle, je penserois lourdement faillir à mon debvoir, si, à mon escient5, je laissois esvanouïr et perdre un si riche nom que le sien, et une memoire si digne de recommandation6, et si je ne m’essayois, par ces parties là7, de le ressusciter et le remettre en vie.

217. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

Bien qu’il ait le don des métamorphoses, et s’oublie lui-même pour être tour à tour chacun de ses acteurs, il nous découvre aussi pourtant sous ses œuvres la cordialité d’une âme généreuse, éclairée, tolérante, indulgente, digne de n’avoir jamais eu d’autres ennemis que les envieux et les vicieux.

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