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173. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

L’écrivain est supérieur ; fin, poli, profond, il excelle par la science du monde, le persiflage élégant, la raillerie délicate, l’épigramme mordante, et la concision expressive.

174. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Le devoir de l’écrivain, dans le poëme didactique, est d’instruire, sans donner à son instruction une forme allégorique, sans la couvrir du voile de la fiction. […] Le poëte didactique est un écrivain libre, qui a l’air de s’entretenir avec une personne, à laquelle il donne des leçons ; ou un écrivain supérieur, qui a invoqué quelque divinité, et qui est supposé en avoir été exaucé. […] En s’attachant à la justesse et à la profondeur des pensées, l’écrivain ne doit point négliger les ornemens poétiques ; et ces ornemens, loin d’affoiblir et d’énerver ses pensées, ne doivent servir au contraire qu’à les rendre plus vives, plus frappantes et plus lumineuses. […] Un démon triomphant m’élève à cet emploi : Malheur aux écrivains qui viendront après moi. Mais la cabale et la satyre se déchaînent contre les meilleurs écrivains.

175. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Son style, naturel et savant, d’une richesse et d’une variété extraordinaires, souvent familier jusqu’à la grossièreté, et quelquefois élevé, toujours plein de verve et de mouvement, toujours approprié à la pensée, l’a fait mettre au nombre de nos plus grands écrivains. […] Comme orateur et comme écrivain, il est digne d’être comparé aux plus célèbres de l’antiquité ; en France nul prosateur ne s’est élevé plus haut que lui. […] Comme écrivain il est fort digne d’estime : son style est tour à tour rigoureux et ému, et partout abondant et facile. […] C’est un livre d’une rare frivolité et l’on se demande, après l’avoir lu, si toutes les aventures — réelles ou imaginaires — qui y sont rapportées méritaient bien qu’un écrivain prît là peine de nous les raconter. […] Dans la nuit du 30 au 31 mai il mourut, laissant l’exemple d’une activité intellectuelle qu’on ne retrouve au même degré chez aucun écrivain, et méritant d’être regardé comme le plus grand de tous nos prosateurs, à l’exception de Bossuet, qu’il égale toutefois, quoiqu’il ne lui ressemble en rien.

176. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Spiritualiste chrétien, écrivain épris de la perfection, ami et mentor de Chateaubriand, critique supérieur, bien que raffiné jusqu’à l’excès, il serait mort inconnu de la postérité, si ses reliques n’avaient été sauvées de l’oubli par la piété de quelques admirateurs.

177. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Négligence des écrivains Romains. — 275. […] L’écrivain doit se défier des flatteurs, et ne consulter qu’un juge sincère. — 453. […] si un copiste, averti sans cesse, et sans cesse retombant dans la même faute, est indigne de pardon ; s’il est naturel de siffler l’artiste maladroit qui touche éternellement à faux la même corde : ainsi, dans l’écrivain presque toujours en défaut, je ne vois plus qu’un Chérile, un méchant poëte, chez qui deux ou trois vers passables me font sourire en m’étonnant : tandis que j’en veux au sublime Homère, s’il sommeille quelquefois ; et pourtant, n’est-ce pas bien pardonnable dans un long poëme ? […] 865Je m’acquitterai donc 866du rôle d’un queux (pierre à aiguiser), 867qui a le-pouvoir 868de rendre le fer coupant, 869 quoique privé lui-même 870 du pouvoir de couper : 871moi-aussi, quoique n’écrivant rien, 872j’enseignerai l’art d’écrire 873et le devoir d’un écrivain : 874 j’enseignerai à quelles-sources 875les richesses poétiques se puisent ; 876ce qui nourrit 877et forme le poëte ; 878ce qui convient, et ce qui ne convient pas ; 879où l’art conduit, et où l’erreur conduit. […] N’importe le genre où l’on s’exerce, le goût, ce goût sévère, qui sait en prendre et en laisser (hoc amet, hoc sernat), le goût est la première loi de l’écrivain : Le style le moins noble a pourtant sa noblesse.

178. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Ce qui ne serait qu’un lieu commun pour un autre écrivain, ce qui a été dit et répété cent fois, prend sous la plume de Voltaire, une tournure qui n’appartient qu’à lui ; et l’étonnante magie de son style prête aux choses même les plus usées pour le fond, les charmes et les grâces de la nouveauté.

179. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

Son style a les qualités ardentes et fortes que l’orateur confère et communique à l’écrivain.

180. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Dans le morceau que l’on va lire, il s’est égalé, comme l’a dit Voltaire, aux plus énergiques écrivains de la Grèce et de Rome.

181. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Ainsi il y a une faute dans cette phrase de Voltaire : une foule d’écrivains occidentaux a prétendu que les Mahométans niaient la providence . […] C’est une faute qu’on remarque assez souvent dans les écrivains de nos jours. […] Je vais exposer et éclaircir le troisième, en suivant les traces de nos écrivains qui ont le mieux approfondi la science grammaticale, et parmi lesquels je me borne à nommer Duclos et l’Abbé d’Olivet. […] J’ajoute que cette dernière règle a été, dans tous les temps, observées par nos meilleurs écrivains. […] Que cela soit vrai, ou ne le soit pas, il ne sera pas moins certain que le grammairien doit toujours faire remarquer les fautes, même les plus légères, échappées à nos bons écrivains, de peur que l’autorité de ces hommes supérieurs ne jette quelque incertitude dans les règles.

182. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

Écrivain juste, clair, exact, uni, probe comme sa pensée, il a l’expression ferme, nette, appropriée, simple sans bassesse, noble sans recherche ; il songe à instruire plus qu’à plaire, et nous émeut par la force pénétrante de la vérité.

183. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Son style était celui des maîtres, et, en l’assouplissant au genre tempéré de l’histoire biographique, en lui donnant plus de grâce et de simplicité, il ne faisait que prouver une fois de plus que notre siècle n’avait pas produit d’écrivain supérieur à lui ? 

184. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Louis XIV, 1638-1715 » pp. 146-149

Louis XIV 1638-1715 [Notice] Louis XIV mérite une place dans le voisinage des écrivains qui ont le plus contribué à sa gloire.

185. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Dans les autres poèmes, l’écrivain ne remplit point le personnage de poète, l’art même consiste à le faire oublier. […] Sans vouloir refuser toute inspiration aux auteurs profanes, nous devons dire que, chez aucun d’eux, le sublime ne se trouve à un degré aussi éminent que chez les écrivains sacrés. […] Après les écrivains sacrés et surtout David qui, suivant saint Jérôme, peut nous tenir lieu de tous les Grecs et de tous les Latins, nous citerons : Anacréon et Pindare, chez les Grecs ; Horace, chez les Latins ; Malherbe, J.

186. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

En un mot, le citoyen est digne de l’écrivain. […] Les deux écrivains expliquent sa grandeur et sa chute.

187. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19

Cette expression est toujours prise dans ce sens par les écrivains du dix-septième siècle.

188. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Voltaire s’est trop peu rappelé, en l’appréciant, l’influence considérable qu’il a exercée sur l’idiome et sur l’esprit français ; il n’a pas été assez frappé, ce semble, de la propriété d’expression, de la pureté soutenue, de la clarté et de la rigueur de langage qui font l’originalité suprême de cet écrivain, et qui devinrent par lui les qualités de notre littérature.

189. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143

Ventre, Nos écrivains du temps passé avaient volontiers le mot franc, et parfois brutal.

190. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Écrivain châtié, savant et scrupuleux, puriste dont la finesse littéraire fait le régal des gourmets, il aime à puiser aux sources antiques, et abuse de l’archaïsme.

191. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

Prosper Mérimée a été un des rares écrivains qui ont su le mieux économiser l’emploi de leur talent, faire attendre et désirer leurs œuvres, les polir à loisir, et compter leurs pages, comme d’autres comptent leurs volumes.

192. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de dire, à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, que du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de monsieur votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse : la postérité, qui se plaît, qui s’instruit dans les ouvrages qu’ils lui ont laissés, ne fait point de difficulté de les égaler à tout ce qu’il y a de plus considérable parmi les hommes, et fait marcher de pair l’excellent poëte et le grand capitaine.

193. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Cependant quand le poète ou l’historien introduisent dans leurs ouvrages un personnage qui parle réellement ; quand, par les discours qu’ils lui prêtent, ils lui font dire ce qu’il est supposé avoir dit en effet, l’art de l’écrivain peut être plus strictement regardé comme imitation, et c’est le cas où se trouve l’art dramatique ; mais cette dénomination rigoureuse ne peut convenir ni aux narrations, ni aux descriptions10.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

Éloignés du culte fanatique que de certaines gens ont voué à une certaine classe d’écrivains, mais incapables en même temps des vains ménagements dont les grands hommes n’ont pas besoin, nous avons dit sur des matières de goût et de morale ce que nous avons cru la vérité, et nous continuerons de la dire, sans crainte, parce que nous nous y sommes consacrés sans réserve.

195. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

[Notice] Molière n’a pas seulement surpassé tous ses devanciers par la richesse de son invention et la force de sa verve comique ; il s’est encore placé, par la franchise nerveuse et l’originalité piquante de son style, au premier rang des écrivains qui ont illustré la grande époque où il a vécu.

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Écrivain juste, clair, exact, uni, probe comme sa pensée, il a l’expression ferme, nette, appropriée, simple sans bassesse, noble sans recherche ; il songe à instruire plus qu’à plaire, et nous émeut par la force pénétrante de la vérité.

197. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

Mirabeau, dit un écrivain qui l’a bien connu, avait un grand caractère, des talents rares, quelquefois sublimes ; un choix unique d’expressions, une connaissance profonde du cœur humain : mais il était despote par essence, et, s’il eût gouverné un empire, il eût surpassé Richelieu en orgueil, Mazarin en politique.

198. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

Comme orateur et comme écrivain, il a joui, parmi ses contemporains, de la plus brillante réputation.

199. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

Il suffisait pourtant à sa gloire d’être le talent le plus universel, le plus brillant et le plus fécond écrivain du dix-huitième siècle : son ardente ambition voulut encore renouveler les opinions humaines ; il déclara la guerre aux plus saintes, aux plus inébranlables vérités.

200. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

On y voudrait plus de naïveté, une touche plus forte, quelques-unes de ces expressions créées qui portent un écrivain à la postérité ; mais sa gentillesse et sa finesse lui assurent le second rang dans un genre où un maître a tellement excellé qu’il rend toute concurrence impossible1.

201. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

En général, un grand écrivain, dans les questions de goût, a pour type involontaire son propre talent. Les grands écrivains n’en sont pas moins les meilleurs critiques à étudier. […] Augustin Thierry a sa place marquée parmi les écrivains supérieurs de notre époque qui ont régénéré la science historique. […] Jouffroy une place élevée parmi les philosophes et les écrivains de notre temps. […] Jouffroy donneront une idée plus complète de son mérite d’écrivain et de penseur.

202. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Mais, des contemporains plus encore peut-être que des écrivains du xviie et du xviiie  siècle, je n’ai voulu admettre que le bon, l’excellent, l’exquis ; il ne s’agit point de faire une galerie complète d’histoire littéraire, mais un choix de modèles ; ce livre est un musée classique et non une collection d’amateur. Quelques bons auteurs ayant consacré leur talent et leurs soins à traduire de grands écrivains anciens ou étrangers, ce n’est pas sortir du cercle de notre littérature que de faire quelques emprunts à ces traductions et de montrer aux jeunes gens, Plutarque avec Amyot, Dante avec Rivarol, Lamennais, Ratisbonne, Homère avec Ponsard, Platon avec Cousin, Milton avec Chateaubriand, Horace avec M.  […] Un mérite auquel les érudits seuls pourront être sensibles et qui cependant intéresse tout le public des lecteurs, la renommée de nos grands écrivains et même la gloire littéraire de la France, c’est la correction et l’exactitude des textes. […] Les Francs La peinture que les écrivains du temps tracent des guerriers francs jusque dans le sixième siècle, a quelque chose de singulièrement sauvage. […] Il n’y a pas l’écrivain plus propre à rendre le pauvre superbe.

203. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Cette haute fortune de Mme de Maintenon eut son principe dans sa vertu, ce moyen de parvenir trop peu mis en usage ; car, comme elle l’a dit elle-même : « Rien n’est plus habile qu’une conduite irréprochable. » — J’oserai donc réclamer contre le jugement sévère d’un célèbre écrivain de nos jours qui, en peignant « les femmes illustres du dix-septième siècle », a représenté celle-ci comme « ne consultant ni le devoir ni son cœur, mais l’opinion ; ne poursuivant qu’un seul et bien misérable objet, la considération, sans vertu et sans amour… »

204. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Tout en regrettant qu’il ait troublé la paix du monde chrétien, bornons-nous à dire quelques mots de l’homme et de l’écrivain.

205. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — De Laprade Né en 1812 » pp. 576-582

L’écrivain met en scène des montagnards du Forez, qui, en 1815, défendent leurs foyers et leurs familles contre l’étranger.

206. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Soit qu’il m’attaque en soldat, soit qu’il m’attaque en écrivain, il saura que je sais me défendre de bonne grâce. » (Notes de M.

207. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

L’écrivain est supérieur ; fin, poli, profond, il excelle par la science du monde, le persiflage élégant, la raillerie délicate, l’épigramme mordante et la concision expressive.

208. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Mais, des contemporains plus encore peut-être que des écrivains du xviie et du xviiie  siècle, je n’ai voulu admettre que le bon, l’excellent, l’exquis ; il ne s’agit point de faire une galerie complète d’histoire littéraire, mais un choix de modèles ; ce livre est un musée classique et non une collection d’amateur. Quelques bons auteurs ayant consacré leur talent et leurs soins à traduire de grands écrivains anciens ou étrangers, ce n’est pas sortir du cercle de notre littérature que de faire quelques emprunts à ces traductions et de montrer aux jeunes gens, Plutarque avec Amyot, Dante avec Rivarol, Lamennais, Ratisbonne, Homère avec Ponsard, Platon avec Cousin, Milton avec Chateaubriand, Horace avec M.  […] Un mérite auquel les érudits seuls pourront être sensibles et qui cependant intéresse tout le public des lecteurs, la renommée de nos grands écrivains et même la gloire littéraire de la France, c’est la correction et l’exactitude des textes. […] Trop théoriciens et théoriciens trop mesurés, trop raisonnables, trop peu systématiques, trop peu passionnés pour devenir populaires dans le vrai sens du mot, les écrivains du Globe n’en avaient pas moins pris, pendant ces six années, en province aussi bien qu’à Paris, dans les plus humbles rangs des lettres comme dans les plus aristocratiques, une place considérable, et obtenu le succès le plus franc, le plus incontesté qu’une œuvre collective de ce genre eût jamais rencontré chez nous.

209. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

C’est sans doute après la lecture de pareils morceaux, que l’un des plus spirituels écrivains du seizième siècle, Érasme, était tenté de s’écrier : Saint Socrate, priez pour nous !

210. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Villemain, « un grand écrivain dans le siècle de Bossuet », on peut voir les Eloges imprimés de madame Tastu et de M.

211. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Il y en a une autre qu’on peut nommer morale, qui est bien importante et malheureusement négligée ou méprisée par un grand nombre de romanciers. « Le divertissement du lecteur, dit Huet, évêque d’Avranches, dans son savant Traité de l’origine des romans, n’est qu’une fin subordonnée à la principale, qui est l’instruction de l’esprit et la correction des mœurs. » Le but que l’écrivain doit se proposer est donc d’instruire sous le voile de la fiction, de polir l’esprit et de former le cœur en présentant un tableau de la vie humaine.

212. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Le deuxième volume est le complément du premier : il renferme des lectures conformes aux principes expliqués dans le premier livre ; il lui vient en aide et offre l’avantage de faire connaître plus amplement les bons écrivains de notre pays.

213. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Or, le moyen le plus sûr pour atteindre ce but est de remonter à la première origine des mots, de les suivre dans leurs formations successives, de bien saisir l’analogie qui existe entre eux, et de voir l’usage qu’en ont fait les meilleurs écrivains.

214. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Ces écrivains ont prêté à leurs grands hommes des discours que ceux-ci n’ont probablement jamais tenus ; ils les ont du moins fait parler fort éloquemment. […] « On peut même remarquer, dit à ce sujet d’Alembert33, que ce fut M. de Tourreil, écrivain d’ailleurs peu ascétique, qui réussit le plus heureusement dans cette paraphrase, et qui, comme le dit alors un écrivain satirique, enleva ce prix aux capucins. » On aurait tort, cependant, de vouloir, aujourd’hui, jeter du ridicule sur les matières édifiantes que l’Académie a si longtemps proposées à l’éloquence des jeunes littérateurs.

215. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Par là il a mérité ce jugement de La Harpe, qui a placé ses ouvrages entre les titres de la gloire nationale : « Il est du petit nombre des écrivains originaux qui ont donné à l’idiome qu’ils maniaient le caractère de leur génie, en même temps qu’ils l’appropriaient à des sujets nouveaux. » 1.

216. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Comme Molière, Le Sage s’est plu à-peindre la sotte vanité des mauvais écrivains.

217. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Les écrivains et les hommes de finance Si les pensées, les livres et leurs auteurs dépendaient des riches et de ceux qui ont fait une belle fortune, quelle proscription ! […] L’abbé de Choisy, écrivain médiocre, que La Bruyère traite en collègue.

218. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Toutefois le caractère de ces deux écrivains illustres était bien différent : l’un, opiniâtre et fougueux, semblait appelé par sa nature aux luttes de la controverse ; l’autre n’aspirait qu’au repos, dont il ne lui fut jamais donné de jouir.

219. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

« Il faut voir dans Montluc le tableau de la bataille de Ver pour prendre une juste idée du soldat et de l’écrivain, de ce courage que rien n’ébranle, de ce style qui ne bronche jamais. » (Géruzez, Hist. de la litt.

220. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Car nous devons une durable gratitude à ce charmant écrivain qui a rendu Plutarque populaire, et que Plutarque a fait immortel.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Prosper Mérimée a été un des rares écrivains qui ont su le mieux économiser l’emploi de leur talent, faire attendre et désirer leurs œuvres, les polir à loisir, et compter leurs pages, comme d’autres comptent leurs volumes.

222. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Telle doit être aussi la règle de l’écrivain ; il doit mettre en évidence les pensées les plus frappantes, les images les plus sensibles. […] Rien, au dire de Cicéron, le plus harmonieux des orateurs romains, ne contribue autant à la beauté du langage que cette harmonie du style, à laquelle les écrivains distingués ont donné les plus grands soins. […] I L'usage ordinaire des bons écrivains, dans le style tempéré et surtout dans le récit historique, est de mettre le sujet au commencement de la phrase et de renvoyer le verbe à la fin, en plaçant entre les deux tous les mots complétifs.

223. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Elles sentent toutes le déclamateur et l’écrivain possédé de la fureur du bel-esprit162. […] Aussi, dans toutes les pièces dont nous venons de parler, la gloire du succès est bien faible pour l’écrivain.

224. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Rome, qui a eu tant d’écrivains très-estimables, ne nous présente qu’un Virgile, qu’un Horace, qu’un Térence, qu’un Catulle, qu’un Cicéron. […] Les anciens ont évité l’écueil du bel esprit où les Italiens modernes sont tombés, et dont la contagion s’est fait un peu sentir à plusieurs de nos écrivains, d’ailleurs très-distingués.

225. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

[Notice] Fontenelle est de tous les écrivains modernes celui qui a fourni la plus longue carrière : il naquit en 1657 et mourut centenaire en 1757.

226. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Peu de nos écrivains ont d’ailleurs été, en partie du moins, réimprimés plus souvent.

227. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

En un mot, le citoyen est digne de l’écrivain.

228. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Si l’écrivain paraît une fois, il ennuie ou fait sourire de pitié les lecteurs sérieux.

229. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Les auteurs sacrés, les grands écrivains chrétiens et les annales de l’Église, nous offrent encore les tableaux les plus poétiques et les plus émouvants. […] Nous avons fait observer que le merveilleux épique doit être en harmonie avec les croyances religieuses de l’écrivain et des peuples, et qu’il n’est jamais permis, dans un sujet chrétien, de mêler les fables du paganisme au merveilleux que l’on aura demande respectueusement à la religion véritable.

230. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Ce fut en 1696, trois ans après avoir été reçu, non sans lutte et sans peine, à l’Académie française que mourut ce rare écrivain, qui, à côté de quelques tours laborieux et de quelques remarques subtiles, offre une abondance incroyable de justes et piquantes réflexions, de pensées solides et de formes heureuses2.

231. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Boileau louait dans Regnard « le don de n’être pas médiocrement plaisant », et Voltaire pensait que « celui qui ne goûte point les comédies de Regnard n’est pas digne d’admirer Molière. » La Harpe a dit aussi : « Regnard a su être grand comique sans ressembler à Molière : ce qui le caractérise, c’est une gaieté soutenue, un fonds inépuisable de saillies et de traits plaisants. » Il faut voir à son sujet, outre le Cours de littérature de La Harpe, les feuilletons recueillis de Geoffroy, en regrettant d’ailleurs l’absence de travaux critiques plus complets sur cet écrivain, dont le théâtre mériterait un annotateur diligent.

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Quoique moins heureux dans son premier ouvrage sur la Grâce, il s’y était déjà annoncé comme un écrivain d’autant de mérite que de piété.

233. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Philippe Stanhope, comte de Chesterfield, diplomate, orateur, écrivain anglais, mort en 1773.

234. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Dans le même écrivain, je lis encore : « Mon Dieu, que le ciel est beau ce soir !

235. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Son style, « poli et aiguisé sur le marbre de la tribune », a les qualités ardentes et fortes que l’orateur confère et communique à l’écrivain.

236. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

La métonymie prend la cause pour l’effet : Le chypre incendiait les coupes ; Et leur âme chantait dans les clairons d’airain ; Ou l’effet pour la cause : Les canons vomissent la mort ; Ou le contenant pour le contenu : Les foudres du Vatican ; Ou le signe pour la chose signifiée : On dit d’un gourmand : C’est une belle fourchette ; d’un écrivain : C’est une plume éloquente ; Ou enfin le nom abstrait pour le nom concret : — Là, parmi les douceurs d’un tranquille silence, Règne sur le duvet une heureuse indolence.

237. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Boileau les a aussi quelquefois violées : il a pris plaisir à tourner en ridicule l’indigence de quelques écrivains médiocres de son temps ; et en cela il ne doit pas être imité. […] Dans les autres poèmes, l’écrivain ne remplit point le personnage de poète : l’art, même consiste à le faire oublier. […] Leurs auteurs considérés uniquement comme écrivains, l’emportent infiniment sur tous les lyriques profanes.

238. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

XIX La conjonction quòd, qui désigne la cause, le motif du fait principal, doit se construire avec le subjonctif, quand l’écrivain présente ce motif non comme venant de lui-même, mais comme étant celui d’un autre. […] Si la proposition incidente était simplement ajoutée pour exprimer le sentiment de l’écrivain, le verbe se mettrait alors au mode indicatif. Ainsi l’on dirait : Cave tibi amicos esse credas quos vicisti, gardez-vous de considérer comme vos amis ceux que vous avez vaincus ; si c’était l’écrivain lui-même qui donnât ce conseil.

239. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

S’il est de ces écrivains privilégiés qu’on ne lit point sans être plus content de soi, et sans se trouver meilleur, Massillon est du nombre, plus rare encore, de ceux qu’on n’a jamais quittés sans se sentir plus heureux.

240. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Si la rhétorique n’avait pour but que de former des orateurs et des écrivains, sans doute les règles qu’elle donne seraient inutiles à l’immense majorité des jeunes gens, parmi lesquels un bien petit nombre seulement devraient se destiner à la noble profession d’éclairer leurs semblables par leurs paroles ou par leurs écrits. Et disons-le en passant, c’est encore un des tristes résultats de notre éducation publique, d’encombrer la société actuelle de cette multitude de jeunes écrivains d’un talent au-dessous du médiocre. […] Littéralement, le style est l’instrument dont les anciens se servaient pour écrire ; au figuré, c’est la manière propre à un écrivain : le style de Cicéron, de Tacite. […] La pureté du style résulte 1° de la correction grammaticale, qui consiste à se conformer strictement aux principes, de la langue ; 2° de la connaissance du bon usage, et le bon usage est celui des hommes cultivés, des écrivains dont les chefs-d’œuvre ont fixé la langue dans le siècle de la belle littérature.

241. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

L’homme est égal à l’écrivain, et sa gloire si pure doit rester toujours une des religions de la France. […] Quand on possède de pareils écrivains, n’est-ce pas une religion de leur rendre l’honneur qui leur est dû, celui d’une étude régulière et approfondie ? 

242. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Naudet l’a éditée (1813), en recueillant les passages des écrivains anciens et modernes qui présentent avec elle des points de comparaison.

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