Qui le refuserait serait bien difficile : Vous êtes aussi bon que banquier de la ville… Pour la réduire au point que vous la souhaitez, Il a fallu lever bien des difficultés : Elle est d’accord de tout, du temps, des arrérages, Il ne faut maintenant que lui donner des gages. […] On en jugera par ces quatre vers latins que Regnard avait gravés, avec quelques-uns de ses compagnons, au sommet d’une montagne située en vue de la mer Glaciale et au delà de Tornéa, la dernière ville du globe vers le nord : Gallia nos genuit, vidit nos Africa, Gangem Hausimus, Europamque ocuils lustravimus omnem ; Casibus et variis acti, terraque, marique, Hic tandem stetimus, nobis ubi defuit orbis.
Les Romains en effet regardoient Enée comme un des ancêtres de Romulus, fondateur de leur ville.
Icare, fils de Dédale, mécanicien fameux de la ville d’Athènes.
Malgré une autorité si respectable, ou est assez généralement d’accord que se borner à placer la scène dans une ville, ce seroit porter l’incertitude et la confusion, dans l’esprit du spectateur. […] La nature féconde en bizarres portraits, Dans chaque âme est marquée à de différens traits…… Etudiez la cour et connoissez la ville, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile1. […] Vos livres éternels ne me contentent pas ; Et, hors un grand Plutarque : à mettre mes rabats, Vous devriez brûler tout ce meuble inutile, Et laisser la science aux docteurs de la ville ; M’ôter, pour faire bien, du grenier de céans Cette longue lunette à faire peur aux gens, Et cent brimborions dont l’aspect importune ; Ne point aller chercher ce qu’on fait dans la lune, Et vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous, Où nous voyons aller tout sens dessus dessous. […] La scène est en Aulide, petite contrée de Béotie, près de l’ancienne ville et port de Chalcis, capitale de l’île Eubée, aujourd’hui Négrepont.
Sous le règne de Charles VII, les Anglais, maîtres d’une grande partie du royaume, assiêgeoient Orléans, et n’avoient plus qu’à s’emparer de cette ville, pour pénétrer dans nos provinces méridionales ; lorsque cette jeune fille, âgée de dix-sept ans, va trouver le roi à Chinon, et lui dit qu’elle est envoyée de Dieu pour sauver la France.
Des voyageurs se sont donné rendez-vous chez un ami dans une ville éloignée. […] Ils se rencontrent à la même heure aux portes de la ville et se racontent leur voyage. […] Annibal et Napoléon montrent à leurs soldats, du haut des Alpes, les belles contrées du Piémont et de la Lombardie : « Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde ; vous y trouverez de grandes villes, de riches provinces ; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. » Les représentants de l’armée de Sambre-et-Meuse enflamment les soldats de 93 avec les mots de patrie et de liberté. […] — Pour elle le défenseur d’un État en est le bouclier ; un factieux est une torche incendiaire ; les plaies des mourants sont des bouches ouvertes qui crient vengeance ; l’usure est une lèpre qui dévore, la banqueroute un ennemi assis aux portes de la ville. […] Nous avons vu des gens distingués, mêlés au meilleur monde de Paris, séjourner trente ou quarante ans dans cette ville, comme Théophraste à Athènes, et conserver leur accent provincial.
On sait que Louis foudroie les villes plutôt qu’il ne les assiège ; et tout est ouvert à sa puissance. […] croyez-vous qu’il s’y trouvât seulement dix justes, que le Seigneur ne put trouver autrefois en cinq villes tout entières ? […] Après la défaite d’Antiochus, ils étaient maîtres de l’Afrique, de l’Asie et de la Grèce, sans y avoir presque de villes en propre. […] Besançon même se gouvernait comme une ville impériale. […] Louvois, qui avait volé sur la frontière pour diriger toutes ces marches, vint lui apprendre que ces deux villes sont assiégées et prises.