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81. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Loin des ambitieux, de Rome et du fracas, À l’abri de ces vents qui portent le trépas, Retiré dans mon fort, qu’ai-je de mieux à faire Que d’égayer un peu ma muse familière ? […] Il n’est grêle, ni vent, ni froidure qui tienne, Et puis sitôt que j’ai prononcé sans retour Ce grand mot, dont je dois me repentir un jour, Il faut fendre la presse et s’entendre maudire.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

Elle perçait avec peine un brouillard lourd et rasant la terre, que le vent déplaçait çà et là en y faisant comme de larges trouées ; mais ces flocons grisâtres se réunissaient bientôt, comme les vagues séparées par un navire retombent, et remplissent le sillage qu’il vient de tracer.

83. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Les jours où il ne fait pas de vent, la machine à vapeur y supplée.

84. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Célébrez l’Éternel, fiers autans, doux zéphirel Vous tous à qui des airs il partagea l’empire, Ô vents, remplissez l’air du nom de votre roi ! […] Un grand vent balaya cette terre de larmes, L’air s’embrasa soudain et devint tout vermeil, Et moi, je tombai tel qu’un corps pris de sommeil. […] Il force la conviction, il entraîne à sa suite l’auditoire maîtrisé, et si cet auditoire hésite, ouvrant une soudaine issue à la tempête qu’il retenait en soi, Démosthène l’emporte comme les vents emportent une feuille sèche. […] Par leur père enchaînés, que les vents furieux Au souffle constant de Zéphyre Abandonnent ta voile, ô précieux navire ! […] Chaque jour ils recommencent et varient chaque jour, selon la force des vents et la hauteur des marées.

85. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Dans la suite, le sifflement des vents, le bruit sourd que rendent les corps creux, quand on les frappe, donnèrent lieu à l’invention des instruments.

86. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Ce palais est enfoui comme un trésor ; mais, à ces dômes bleus, à ces élégants minarets, arrondis sur de larges murs ou élancés dans l’air, à ces longues terrasses qui dominent les bois, à ces flèches légères que le vent balance, à ces croissants entrelacés partout sur les colonnades, on se croirait dans les royaumes de Bagdad ou de Cachemire, si les murs noircis, leurs tapis de mousse et de lierre, et la couleur pâle et mélancolique du ciel n’attestaient un pays pluvieux. […] Son vaisseau, après avoir été longtemps le jouet des vents, fut enseveli dans les ondes. […] Lecture. — Les Forêts agitées par les vents.

87. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

« Souvenez-vous, messieurs, dit-il, de ce temps de désordres et de trouble, où l’esprit ténébreux de discorde confondait le devoir avec la passion, le droit avec l’intérêt, la bonne cause avec la mauvaise : où les astres les plus brillants souffrirent presque tous quelque éclipse, et les plus fidèles sujets se virent entraînés malgré eux par le torrent des partis, comme ces pilotes qui se trouvent surpris de l’orage en pleine mer, sont contraints de quitter la route qu’ils veulent tenir, et de s’abandonner pour un temps au gré des vents et de la tempête.

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