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19. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Si de leur triste esclavage Tu viens dégager mes sens, Si tu détruis leur ouvrage, Mes jours seront innocents. […]         « Ce triste cœur, devenu ta victime,         Chérit encor l’amour qui l’a surpris :         Amour fatal ! […]         « Cruel auteur des troubles de mon âme,         Que la pitié retarde un peu tes pas :         Tourne un moment tes yeux sur ces climats ;         Et, si ce n’est pour partager ma flamme,         Reviens du moins pour hâter mon trépas. » C’est ainsi qu’en regrets sa douleur se déclare : Mais bientôt, de son art employant le secours, Pour rappeler l’objet de ses tristes amours, Elle invoque à grands cris tous les dieux du Ténare.

20. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

: Le mont Pélion n’a plus d’ombre, c’est-à-dire d’arbres ; le mot ombre qui est l’effet des arbres est mis ici pour les arbres mêmes ; La foudre est dans ses yeux ; la mort est dans ses mains, c’est-à-dire l’arme qui cause la mort ; La pâle mort, pour la mort qui rend pâle ; La jeunesse folâtre, pour la jeunesse qui rend folâtre ; La triste vieillesse, pour la vieillesse qui rend triste. […]   Mais de ce souvenir mon âme possédée À deux fois en dormant revu la même idée ; Deux fois mes tristes yeux se sont vu retracer Ce même enfant toujours tout prêt à me percer. […] Aussi opposerons-nous à ce triste tableau les descriptions plus gaies, plus riantes de Versailles et de ses jardins, la première par J. […] Le laboureur revoit son rustique séjour ; Je visitais des morts la couche triste et sainte. […] Un triste silence règne dans vos ports.

21. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

avons-nous assez tué de monde, et fait éprouver assez de maux à la triste humanité ? […] Quant à moi, Monsieur le Général en chef, si l’ouverture que j’ai l’honneur de vous faire peut sauver la vie à un seul homme, je m’estimerai plus fier de la couronne civique 2 que je me trouverais avoir méritée, que de la triste gloire qui peut revenir des succès militaires.

22. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — De Maistre 1753-1821 » pp. 210-213

Je traite rarement ce triste sujet avec vous ; mais ne t’y trompe pas, ma chère Constance, non plus que tes compagnes, c’est la suite d’un système que je me suis fait sur ce sujet ; à quoi bon vous attrister sans raison ? Quoique je ne parle pas toujours de cette triste séparation, j’y pense toujours.

23. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

L’un d’eux, dans un triste abandon, Se déchaînait contre sa rive, Et tous les échos du vallon Répondaient à sa voix plaintive. […]         Et les tristes discours Que te met en l’esprit l’amitié paternelle         L’augmenteront toujours ? […] » Il est clair, par ces exemples, que, quoi qu’on en ait dit, l’élégie a été cultivée en France avec succès, et que nous avons eu à toutes les époques des pièces très remarquables dans le caractère triste et mélancolique. […] Triste et mourant à son aurore, Un jeune malade, à pas lents, Parcourait une fois encore Le bois cher à ses premiers ans. […] Voile aux yeux ce triste chemin ; Cache au désespoir de ma mère La place où je serai demain.

24. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

On soupçonne aisément, a sa triste figure, Qu’il cherche en vain quelqu’un qui prête à triple usure. […] ) Il faut vous le payer… Songe par quel moyen Tu pourras me tirer de ce triste entretien. […] On disait également d’un homme, par métaphore, qu’il avait l’air d’un premier pris, lorsque sa contenance était triste et embarrassée.

25. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Et n’est-ce pas en effet ce triste devoir que je viens d’accomplir ? […] Lisez cette page de Voltaire raconiant son voyage à Berlin : « Bientôt après, j’ai traversé les vastes, et tristes, et stériles et détestables campagnes de la Westphalie.

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